•  

    « Si personne ne bouge,

    rien ne se passe »

     

    151 féminicides en 2019 en France, 15 féminicides au 2 mars 2020[1]. Ces annonces funestes des violences faites aux femmes qui s’égrènent mois après mois permettent-elles d’interpeller les consciences et de changer les mentalités. 

    De véritables combats que la femme mène au quotidien et dans son quotidien. Pugnacité et détermination constituent sa force quand la société a peine à se débarrasser du modèle du patriarcat, archaïque et dépassé aujourd’hui, modèle qui fait pourtant encore le jeu d’un système néolibéral faisant son lot quotidien de victimes.

    L’action des « colleuses », comme celle des femmes de « Collage Féminicides Ajaccio » déterminées à ce que cela cesse, s’engage sur cette voie incontournable de l’émancipation, de la liberté et de la dignité retrouvée. Parcourant les rues, elles délivrent des messages chocs pour informer car « Si personne ne bouge, rien ne se passe » et parce que « le silence tue ».

    A la veille du 8 mars 2020, journée internationale des femmes, la situation des femmes dans le monde reste toujours une actualité brulante. La défense des droits humains est une cause internationaliste, quand aujourd’hui au Brésil avec Jair Bolsonaro, aux États-Unis avec Donald Trump et dans bien d’autres pays les femmes voient leurs droits à disposer d’elles-mêmes mis en en cause et pire criminalisés. Des exemples, il en existe pléthore et force est de constater malheureusement que la balance penche vers un recul des droits des femmes dans le monde.

    L’histoire le prouve, les femmes ont appris à ne pas baisser la garde. Certaines ont donné leur vie, d’autres ont pratiqué la désobéissance civile, on prendra pour exemple récent la résistance des femmes kurdes luttant en première ligne contre l’État islamique, on se révoltera cependant du sort fait aux kurdes (enfants, femmes et hommes) qui aujourd’hui sont abandonnés et jetés sur les routes de l’exode…. Les femmes sont aussi les premières exposées aux violences terribles et meurtrières engendrées par les conflits, guerres etc. comme en témoigne le docteur congolais Denis Mukwege, prix Nobel de la paix en 2018.

    N’oublions pas que le 8 mars, c’est toute l’année.  Mais cette journée, à elle seule, reste un hommage marquant à toutes ces femmes anonymes ou non, silencieuses ou pas dans le monde qui résistent aux oppressions, violences, agressions, harcèlements en tous genres, discriminations.

    En France, même si les droits des femmes ont évolué depuis les dernières décennies, au fil de luttes âprement disputées et bien que nous soyons au 21ème siècle, ces derniers restent toujours fragiles et subissent régulièrement des attaques.

    Pour exemple et à l’échelle du temps, il y a seulement un peu moins de 80 ans que les femmes obtenaient, en France, le droit de vote et d’éligibilité. C’était en 1944.

    Olympe de Gouges, considérée comme une des pionnières du féminisme français, rédigeait en 1791 la « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ». La femme n’a depuis eu de cesse de défendre sa liberté et son indépendance pour assoir ses droits dans la constitution : Éducation, contraception, avortement, IVG, droit de vote, travail, égalité salariale, mesures contre les violences faites aux femmes, harcèlement etc.  

    En pleine actualité, la nouvelle réforme des retraites, le gouvernement et les « analystes d’État », annoncent les femmes « grandes gagnantes ». Ne soyons pas dupes, il faut lire entre les lignes pour s’apercevoir qu’à nouveau elles seront les « grandes perdantes ». 

    Salaire et durée de carrière sont les deux composantes principales du calcul de la pension. Or le travail des femmes est encore aujourd’hui très précarisé. L’allongement de la durée de cotisation pour accéder à une pension à taux plein, on le sait, est largement défavorable aux carrières courtes qui concernent en majorité les femmes du fait d’interruptions dans la vie professionnelle (maternité…), des emplois à mi-temps (80% des salarié-e-s à temps partiel sont des femmes) … Les écarts trop élevés de salaires comparés à ceux des hommes subsistent toujours, de ce fait les retraites sont moins élevées, sans parler des pensions de réversion remises en cause.

    Le chemin vers l’égalité est encore long et sinueux. Les femmes le savent. De leurs capacités elles n’ont rien à prouver car elles sont de tous les combats. Elles construisent l’histoire et ce n’est pas fini.

    Pour Toutes, cette chanson écrite et chantée par Jean Ferrat, à lire et à écouter ou réécouter.

    Le poète a toujours raison

    Qui voit plus haut que l'horizon

    Et le futur est son royaume.

    Face à notre génération,

    Je déclare avec Aragon :

    La femme est l'avenir de l'homme.

     

    Entre l'ancien et le nouveau,

    Votre lutte, à tous les niveaux,

    De la nôtre est indivisible.

    Dans les hommes qui font les lois,

    Si les uns chantent par ma voix,

    D'autres décrètent par la bible.

     

    Le poète a toujours raison

    Qui détruit l'ancienne oraison

    L'image d’Ève et de la pomme.

    Face aux vieilles malédictions,

    Je déclare avec Aragon :

    La femme est l'avenir de l’homme !

     

    Pour accoucher sans la souffrance,

    Pour le contrôle des naissances,

    Il a fallu des millénaires.

    Si nous sortons du moyen âge,

    Vos siècles d'infini servage

    Pèsent encore lourd sur la terre.

     

    Le poète a toujours raison

    Qui annonce la floraison

    D'autres amours en son royaume.

    Remets à l'endroit la chanson

    Et déclare avec Aragon :

    La femme est l'avenir de l'homme !

     

    Il faudra réapprendre à vivre,

    Ensemble écrire un nouveau livre,

    Redécouvrir tous les possibles.

    Chaque chose enfin partagée,

    Tout dans le couple va changer

    D'une manière irréversible.

     

    Le poète a toujours raison

    Qui voit plus haut que l'horizon

    Et le futur est son royaume.

    Face aux autres générations,

    Je déclare avec Aragon :

    La femme est l'avenir de l'homme

     



    [1] Facebook : https://www.facebook.com/noustoutesorg

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  •  

     En plein crise sanitaire le pouvoir macronien passe en force

    Notre premier ministre Edouard Philippe s'est pointé à l'Assemblée nationale, samedi 29 février 2019, à 19 heures, pour y annoncer la nouvelle du siècle, devant un parterre de parlementaires pour le moins clairsemé. Le gouvernement, en accord avec le président de la République, est dans l'obligation d'utiliser le fameux 49-3 prévu par la Constitution. La raison ? Faire face à l'obstruction de vilains députés de l'opposition de gauche qui ont eu l'outrecuidance de déposer plus de 60.000 amendements ! C'est l'Hôpital qui se fout de la Charité. Bien évidemment, la contre-réforme de la retraite du pouvoir macronien ne pouvait plus attendre, même à un moment où le coronavirus provoque de vives inquiétudes partout sur la planète. Alors on a été dans l'obligation de passer en force. A noter que la plupart des députés de la majorité n'étaient pas au courant de la venue du premier ministre, ni même les secrétaires d'Etat qui n'étaient pas invités au conseil des ministres du matin ! C'est dire le haut degré d'estime que Macron et ses obligés portent à leurs serviteurs zélés. Que pensent tous ces godillots de l'attitude de leurs chefs? La question méritent d'être posée. Il est vrai que nous vivons dans une démocratie exemplaire.

    Donc, le pouvoir va légiférer par ordonnances et au pas de charge sur un projet dont la nocivité et la dangerosité ne sont plus à démontrer. 

    Rappelons que ce projet de contre-réforme de la retraite est rejeté par la majorité des Français et a fait l'objet, depuis le 5 décembre 2019, de nombreuses et puissantes manifestations à travers le pays, y compris en Corse, de grèves et d'actions multiples. Ce projet liquiderait tout notre système de protection sociale, basé sur la solidarité, s'il était adopté. Avec un seul objectif : puiser dans les caisses de retraite au profit des fonds de pension et des compagnies d'assurances, tant il est vrai qu'une manne de plus de 300 milliards peut faire saliver beaucoup de gens et susciter beaucoup de convoitise. 

    Dans cette affaire d'autoritarisme sans précédent - d'aucuns parlent même de coup d'Etat - il est évident qu'il faille, et plus que jamais, continuer la lutte pour le retrait pur et simple du projet de contre-réforme de la  retraite. Lâcher prise, c'est aller à des lendemains qui déchantent.

    Jean-Antoine Mariani

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  •  

    Le 49-3 est arrivé

     

    Le gouvernement MACRON/PHILIPPE déclenche le 49.3.

    Un pouvoir autoritaire se met en place, la démocratie est en danger.

    Le premier ministre vient d'annoncer qu'il allait utiliser le 49.3 pour faire passer son projet de loi sur les retraites sans aucun vote des député.e.s. Le gouvernement a peur de sa propre majorité. 

    Cette décision intervient après plusieurs mois de grèves, rassemblements, manifestations et mobilisations massives. Elle intervient aussi après une bataille parlementaire où des député.e.s de la majorité ont multiplié les provocations, les insultes pour seuls arguments.

    Ce passage en force a été décidé dans un Conseil des ministres réuni en urgence pour discuter de la crise sanitaire actuelle en France. Le gouvernement  s’apprêterait-t-il, dans la foulée, à interdire les rassemblements pour s’opposer à ce qui ressemble à un coup d’Etat? 

    Cela démontre une nouvelle fois que ce gouvernement est capable de tout pour imposer sa régression sociale.

    Inseme a Manca/Ensemble ! appelle à la mobilisation !

    Déjà partout dans le pays des rassemblements spontanés se sont déroulés.  Ces premières réactions doivent être le point de départ de nouvelles mobilisations unitaires.

    Nous appelons à amplifier le mouvement de révolte.

    INSEME A MANCA                       

    Dimanche 1 mars 2020 

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  •  

    Municipales à Ajaccio

    LA CONFUSION

     


    Triste constat : un peu partout en Corse, la campagne des Municipales offre une image affligeante. Fruit d'une hypocrisie aussi lâche qu'électoraliste, la plupart des listes se prétendent en effet "apolitiques". Alors que le capitalisme, relayé avec zèle par Macron, n'a jamais été aussi destructeur,chacun rivalise de roublardise pour dissimuler son opinion et refuser les"étiquettes". Ainsi se confondent, dans un lamentable marigot, la gauche, la droite, le libéralisme et le nationalisme. Pour les besoins de la cause et par pur opportunisme, on change de casquette selon les circonstances. On se renie sans vergogne, on dissimule et on se mélange. Tout se brouille et s'embrouille. C'est comme si le prétexte d'un enjeu "local" autorisait toutes les compromissions.

    Oubliées, les idées. Bafouées, les valeurs. Tous les coups sont permis.
    Ajaccio n'échappe pas à la règle.Dans un ahurissant embrouillamini, la lutte des places est de rigueur. Sur huit listes en présence, six sont donc sans couleurs, sans odeurs.Tout est dans tout. Les opinions les plus neutres ou les plus contradictoires s'entremêlent pour la circonstance. Priorité aux slogans, aux jolis locaux de campagne et aux parkings ; le reste on s'en fout . La liste d'Etienne Bastelica, pour sa part, se veut de "gauche" tout en alignant dans ses rangs divers libéraux ou socio-libéraux macron-compatibles : une stratégie rassise et mortifère (idem à Bastia), à laquelle INSEME À MANCA a évidemment refusé de se rallier. La liste de Patricia Curcio enfin, qui se veut jusqu'à ce jour "sans appartenance politique" (d'où notre exclusion de fait) se réclame ponctuellement, à présent,de la "gauche radicale", avec une dimension sociale affirmée. Bonne nouvelle, et un espoir pour l'avenir ?
    Pour nous, en tout cas, la clarté politique, le respect des valeurs et le combat anti-capitaliste seront toujours de rigueur, ici et ailleurs.


    Bernard Bouquet

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  •  

    Transports urbains gratuits à Ajaccio 

    c’est possible

    Inseme à manca ne présentera pas de liste aux prochaines élections municipales à Ajaccio, ni ne soutiendra de liste. Nous aurons l'occasion d'y revenir très prochainement pour nous en expliquer plus longuement. Le motif est simple. Nous ne sommes pas parvenus à un accord avec nos partenaires qui se réclament de la gauche authentique. Nous le regrettons profondément. D'aucuns ont préféré reproduire les vieilles pratiques du passé qui ont conduit à discréditer la gauche, entre autres, nouer des alliances avec des forces politiques ou des individus qui ont peu ou prou cautionné toutes les politiques d'austérité que nous avons connues dans le passé et que nous subissons encore aujourd'hui. Néanmoins, Inseme à manca entend participer au débat électoral et porter à la connaissance des électeurs toute une série de propositions, en particulier dans le domaine des transports urbains. Propositions qui ont été exposées lors d'une rencontre avec la presse, jeudi 27 février 2020, au Locu teatrale, à Ajaccio. Nous en donnons ci-dessous une synthèse.

    L’urbanisme ajaccien et les transports publics

    Cela fera près de 10 ans que notre mouvement s’est prononcé pour la gratuité des transports publics et en régie à Ajaccio. Considérant que cette mesure serait « positive d’un point de vue social, intéressante écologiquement et porteuse de liberté ». Durant l’avant dernier mandat, nous avons interpellé à ce sujet monsieur Simon Renucci alors maire à l’époque. C’est par la suite il y a plus de 5 ans que nous interpellions le nouveau maire Laurent Marcangeli à ce sujetQue de temps perdu !

     

    L’agglomération ajaccienne constitue un bon exemple de carence en matière de planification urbaine, carence qui produit des dysfonctionnements graves, notamment en matière de mobilité et de déplacements. On peut dire pour résumer que depuis une cinquantaine d’année, l’aménagement urbain à Ajaccio relève de ce que l’on qualifie habituellement « d’urbanisme de promoteur ». Cela signifie – et malheureusement se vérifie – que la puissance publique ne planifie pas le développement urbain de la ville et plus largement de l’agglomération, mais au contraire subit les initiatives des promoteurs en se contentant d’autoriser – et éventuellement de refuser de temps à autre – les projets que ceux-ci lui soumettent. L’absence de planification fait que les investisseurs cherchent avant tout à s’assurer la maîtrise du foncier constructible et ensuite à obtenir les autorisations du droit des sols.

    Ainsi depuis une cinquantaine d’années, les extensions urbaines de la ville se résument à des collections d’immeubles – qu’il s’agisse de bureaux, de logements ou de locaux commerciaux – implantés au gré des autorisations, sans logique d’ensemble. En particulier, l’absence d’alignement des constructions fait que l’on ne sait plus ce que c’est qu’une rue.

    Un cas emblématique est par exemple le quartier du Stiletto, où ont été construits en quelques années une salle polyvalente (le Palatinu), un collège et un hôpital, sans compter quelques centaines de logements, tout cela sans dessiner au préalable une trame viaire cohérente. Le résultat est que l’on se gratte la tête aujourd’hui pour savoir comment desservir ce nouveau quartier.

    La ville tend ainsi de plus en plus vers un agglomérat de quartiers à la forme urbaine médiocre et qui surtout, ne communiquent pas, ou difficilement entre eux. Nous vivons ainsi aujourd’hui dans ce que l’on peut qualifier de ville-archipel. Certes, la municipalité actuelle n’est pas seule responsable de cette situation, qui est le résultat consolidé de cinquante années d’absence de planification.

    Néanmoins, il est regrettable que les errements du passé se poursuivent sans évolution notable. On comprend bien que les déplacements, qu’ils se fassent en voiture, en bus, à vélo ou à pied, se révèlent laborieux et consomment du temps. Les mauvaises liaisons entre les différents quartiers font par exemple qu’en cas de souci sur un axe, il soit très difficile de recourir à un itinéraire alternatif, qui dans la plupart des cas n’existe pas.

    De ce fait, on conçoit que l’amélioration des déplacements à Ajaccio et le développement de modes alternatifs à la voiture relève de solutions à moyen et long terme. Néanmoins des solutions doivent pouvoir être proposées et mises en œuvre à court terme, surtout lorsqu’elles ne nécessitent pas la construction d’infrastructures nouvelles. Parmi celles-ci, une mesure pourrait être facilement décidée, qui serait la gratuité des transports publics.

    Cependant, malgré les difficultés actuelles résultat de l’action ou plutôt l’inaction des équipes municipales pendant de longues décennies, il est nécessaire d’agir au plus vite et mettre en œuvre des actions de nature à apporter des améliorations rapides.

    Et ceci dans une approche « d’Ajaccio ville solidaire » »

    Ainsi « L’Observatoire des villes du transport gratuit » nous rappelle que plus de 35 villes ont mis en œuvre une politique de transports urbains gratuits. Ces villes vont de quelques milliers d’habitants à plus de 100 000 habitants.

    Trois exemples :

    Châteauroux : ville qui a instauré la gratuité en 2002

    Résultats :

    En 2001 : 1,5 million de voyages /an – 1 million de Kms/an – 21 voyages / habitant.

    La recette de billetterie s’élevait à 400 000 euros.

    En 2017 : 5 millions de voyages /an (x3,3) – 73 voyages / habitant (x3,5).

    Malgré l’absence de recette de billetterie, pas de charge supplémentaire grâce à une légère augmentation du « versement transport » que payent les entreprises.

    Aubagne : ville qui a adopté la gratuité en 2009

    Résultats :

    Une année après la mise en œuvre de la gratuité, la hausse des voyageurs transportés en plus était de

    70 %.

    La réduction de la circulation automobile a été plus longue à venir mais on constate que la fréquentation des parkings en centre -ville avait déjà baissé de 20 % cinq ans après.

    Dunkerque : ville où la gratuité existe seulement depuis 2018

    Aujourd’hui la fréquentation du réseau a augmenté de 65% en semaine et de 125 % le week-end.

    50 % des voyageurs sont de nouveaux usagers, dont 48 % ont abandonné la voiture (notamment des cadres et des retraités).

    Certains parkings du centre-ville sont désormais vides pour un tiers et la ville projette de récupérer une partie des surfaces pour construire des logements ou aménager des espaces collectifs (jardins et parcs en particulier).

    Gratuité dans un projet politique :

    Au-delà de ces chiffres éloquents, il convient d’inscrire ce projet de gratuité dans un projet politique global plus large.

    Un projet à la fois social, écologique et économique, c’est-à-dire un projet politique de développement durable.

    C’est pour cette raison que « Inseme à manca-Ensemble à gauche » a fait sien l’intitulé du projet de la ville d’Aubagne : « Transports urbains : Liberté, Égalité, Gratuité ».

    Projet social : qui permette des économies sur leur budget pour les plus démunis, les précaires, les travailleurs pauvres, les retraités et les jeunes.

    Projet écologique : avec une diminution attendue de la pollution de l’air et du rejet de dioxyde de carbone.

    Projet économique : avec l’objectif de reconquête et redynamisation du centre-ville.

    Une approche systémique :

    Cette proposition de transports urbains gratuits s’inscrit dans une approche systémique du problème de la mobilité sur le territoire de la commune.

    L’amélioration des conditions de mobilité nécessite une action sur plusieurs entrées complémentaires et en synergie avec :

    Un plan Vélo pour développer ce mode de déplacement (location de vélos électriques, pistes cyclables …).

    Des parcours pédestres pour se rendre à l’école à partir de lieux de regroupement où se garer n’est pas un gène pour la circulation aux heures de pointe.

    Une politique raisonnée de mise à disposition de places de parking.

    Une restructuration de la flotte de bus et du schéma de fonctionnement de celle-ci (remplacement progressif des gros bus à essence ou diesel par des unités plus petites, électriques, comme la navette

    Blubus gratuite actuelle-aménagement des nouvelles unités adaptées aux personnes handicapées-petites unités, type navettes actuelles pour le transport à la demande, le TAD- fréquence de rotation augmentée pour réduire le temps d’attente- circuits allant jusqu’aux abords des entreprises...).

    Cet ensemble de mesures ne peut sans doute être mis en œuvre d’un coup de baguette magique.

    Mais ces mesures doivent être anticipées pour pouvoir être mises en application progressivement dans un calendrier à tenir

    En effet ce projet global « Liberté, Égalité, Gratuité » dans toutes ses composantes devra être réalisé d’ici la fin de cette nouvelle mandature.

    Enfin, un plan d’ensemble, ne doit pas faire oublier en matière de transport public, les perspectives importantes que la voie de chemin de fer peut offrir,  notamment avec la périphérie d’Ajaccio.

    C’est ce que propose « Inseme à manca - Ensemble à gauche » qui s’adresse aux citoyens, mais aussi aux listes en présence aux élections de mars 2020, puis particulièrement à celle qui en sortira vainqueur.

    Nous ne manquerons pas de demander un entretien à l’équipe municipale élue, en particulier du maire et du président de la CAPA, pour faire avancer ce projet.

     

    Inseme à manca – Ensemble à gauche 

    Ajaccio le 27 février 2020

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  •  

     

     

     une mécanique politique bien huilée

     

     

    Par Jacques Casamarta

     

     

    Depuis plusieurs années, nous vivons sous l’emprise d’une mécanique bien huilée, un passage de témoin, une politique qui quels que soient les hommes ou les partis au pouvoir, reste similaire, conduisant systématiquement à une alternance qui étouffe les droits sociaux.

    Dans cette situation, toutes les caractéristiques d’un séisme politique de haute intensité sont devant nous et peuvent conduire à l’abîme.

    Le point de vue exprimé ici, est le résultat d’une observation sur le terrain, d’une analyse concrète de situations concrètes. C’est aussi un retour sur les gauches et l’évolution de celles-ci ces trente dernières années.

    Parce que face à la déroute de ces gauches, nous avons besoin de faire le point, de faire le tri, de se situer dans ce paysage idéologique bouleversé. De comprendre les mécanismes politiques et institutionnels qui ont conduit et qui conduisent encore aujourd’hui à ce résultat. 

    Pour cela, nous avons besoin d’un retour critique. 

     

    Lors des élections présidentielles de 2012, à la fin de son premier mandat, les électeurs ont chassé Nicolas SARKOZY, ancien secrétaire général de l’UMP, (LR aujourd’hui), l’homme de droite, celui qui avait fêté sa victoire sans complexe, dans le célèbre restaurant bourgeois « le FOUQUET’S » à Paris en 2007.  

    Nicolas SARKOZY a été battu, c’est son arrogance et son mépris affiché pour les gens qui ont été sanctionné, mais c’est aussi sa politique d’austérité qui en tournant le dos aux aspirations et à l’intérêt général a été rejetée. Une politique de classe, essentiellement tournée vers les intérêts des plus riches. Un va-t’en guerre qui porte de lourdes responsabilités dans la situation de la Méditerranée orientale plongée aujourd’hui encore, dans le chaos.  

     

    HOLLANDE, Un espoir déçu

     

    François HOLLANDE, l’ancien secrétaire général du Parti Socialiste est arrivé sur cette base. Celui-ci, pour se faire élire, s’est déclaré « l’ennemi de la finance », celui qui avait annoncé ne pas céder face aux injonctions néolibérales, néocoloniales, des dirigeants européens. Celui qui devait renégocier les traités.  

    Se présentant comme un homme de « gauche » les électeurs étaient en droit d’attendre un changement de politique, une meilleure prise en compte des aspirations à plus de justice sociale et d’égalité. C’était le sens de leur vote, même si l’expérience de la cohabitation CHIRAC/MITTERRAND dans un passé pas si lointain avait déjà montré la continuité des politiques économiques et sociales de ces différentes forces politiques. 

    Comme il était à prévoir, le résultat malheureusement ne s’est pas fait attendre et très rapidement les promesses ont été reléguées au second plan, ou mises au placard.  

    Et c’est ainsi qu’on a pu avoir le sentiment que le nouveau Président de la République, François HOLLANDE en 2012 prenait le relais, (ou le témoin pour reprendre une image sportive), là où son prédécesseur Nicolas SARKOZY l’avait  laissé. Ce revirement n’était pas sans rappeler une célèbre phrase de Jean Claude JUNKER alors Président de la commission européenneà propos des élections en Grèce, « les choix démocratiques ne peuvent remettre en cause les traités européens ». ` 

    Les politiques d’austérité, chères aux responsables européens, ont donc repris de plus belle, avec François HOLLANDE, tout comme le démantèlement des acquis sociaux et services publics, à commencer par la destruction du code du travail avec la loi EL KHOMRY qui mettra aussi en évidence de nouvelles pratiques policières, pour casser les mouvements sociaux. Une violence d’état se mettait en place. 

    Cette situation amènera François HOLLANDE à devenir tellement impopulaire,  qu’il lui sera impossible de se représenter à l’élection présidentielle qui suivra.  

    Quant à son premier ministre, Manuel VALLS, celui-ci s’affirmera peu de temps après, comme un réactionnaire, un homme de droite prêt à s’allier à l’extrême droite à l’occasion des élections municipales de Barcelone en Espagne.  

    Quel désastre dans les têtes quand ceux, se prétendant à gauche épousent les politiques néolibérales, celles défendues théoriquement par la droite, des politiques injustes socialement et pour une grande part, imposées par une Europe réactionnaire.  

     

    MACRON, en homme providentiel

     

    C’est ainsi que pour l’élection présidentielle de 2017 et loin de tirer les enseignements des dix ans écoulés, est arrivé Emmanuel MACRON ancien ministre de HOLLANDE, celui qui soit-disant par sa jeunesse, allait rénover, révolutionner la politique. 

    Recevant le soutien de personnalités politiques dites « de gauche » comme de droite, celui-ci sera élu Président de la République, au deuxième tour face à Marine LE PEN, avec seulement 43,6% des électeurs inscrits.  

    L’abstention, les votes blancs et nuls avec 34 % représentaient le taux le plus fort enregistré pour ce type d’élection depuis plus de quarante-cinq ans. Ces chiffres alarmants traduisent  la crise de la représentation politique, la défiance des électeurs, surtout des électeurs de gauche.  

     

    Alternance, mais pas alternative

     

    Pur produit des banquiers et des hommes d’affaires, probablement le premier Président de la République Française, aussi influencé par le monde de la grande finance, Emmanuel MACRON, ancien ministre d’un gouvernement soit-disant « de gauche », reprendra à son tour le néfaste relais de son prédécesseur François HOLLANDE pour faire reculer les droits sociaux. 

    Un passage de témoin, parfaitement bien huilé, une nouvelle alternance, avec pour chacun, sa partition vers une trajectoire identique. L’objectif, démanteler les acquis sociaux au nom d’une soit disant « réalité économique », quand on ne l’habille pas de             « démocratie ».

    La contre-réforme engagée sur les retraites symbolise les aspects les plus réactionnaires de la politique MACRON/PHILIPPE. 

    Ce n’est pas seulement un recul de plusieurs décennies qui se prépare avec ces hommes, c’est aussi un énorme recul de civilisation par un appauvrissement du plus grand nombre, une remise en cause frontale des droits élémentaires, le droit à la santé, le droit à l’éducation...

    C’est le sentiment qu’avec la « République en Marche » la république n’est plus la république, que l’autoritarisme et les violences policières deviennent la règle et prennent le pas sur le dialogue. Une violence d’état institutionnalisée, instrumentalisée. 

    En moins de trois années de pouvoir, le taux de popularité d’Emmanuel MACRON est au plus bas, laissant entrevoir comme pour son prédécesseur, une impossibilité de se représenter en 2022. 

    Malgré une répression féroce, la rébellion s’installe dans le pays. La persistance des mouvements sociaux sur les retraites, l’importance des manifestations syndicales et gilets jaunes, démontrent le rejet massif d’une politique, qui crée de l’inégalité et approfondit la fracture sociale. Les électeurs et notamment les électeurs de gauche, ne voient plus la différence entre les politiques de SARKOZY, HOLLANDE ou MACRON.  

     

    Mais cela, malheureusement reste au niveau du constat, ce n’est pas pour autant qu’une perspective émancipatrice, une politique sociale et démocratique vont s’imposer dans le pays. Il y aurait pourtant besoin de faire cesser ce passage de relais politiquement destructeur. 

     

    L’espoir a horreur du vide 

     

    La situation actuelle est grave, elle traduit un énorme affaiblissement idéologique de la gauche, une sorte de bérézina suicidaire et elle vient de loin.  

    Depuis près d’une quarantaine d’années nous avons assisté au spectacle d’un parti socialiste pratiquant tous les renoncements pour ne garder que ce qu’il considérait comme essentiel, « la culture de gouvernement ». Par l’exercice du pouvoir et le libéralisme économique qu’il a épousé, il porte ainsi, une grande responsabilité dans la désespérance sociale et l’absence de perspective crédible a gauche. 

    Le parti communiste s’est avéré quant à lui, dans l’incapacité de surmonter le séisme politique du à l’effondrement  « du socialisme étatique dans le bloc soviétique », un socialisme toujours et intimement lié à l’histoire du Stalinisme. Sa lente marginalisation électorale vient pour une grande part de cet état de fait et de l’insuffisance d’autocritique.

    Il aurait été nécessaire de s’interroger plus que cela n’a été le cas, d’ouvrir en grand les portes à l’autocritique, de comprendre pourquoi la gauche se trouve dans cette impasse ? Pourquoi le parti socialiste a effectué un tel revirement ?

    Pourquoi à l’est, « Staline, Li Ping et Ceausescu ont été possibles[i] ? » 

    L’arrivée au pouvoir de GORBATCHEV et sa PÉRESTROÏKA en URSS, n’a pas été en mesure d’inverser le cours des choses et de réconcilier socialisme et démocratie.

    Pourtant la voie a été ouverte et la disparition du socialisme bureaucratique et autoritaire aurait du permettre de créer les conditions d’une mise en perspective d’un socialisme démocratique. Pourquoi cela ne s’est-il pas réalisé ?

     

    Les décennies 80 et 90 resteront comme celles « de la déroute intellectuelle et morale de la gauche » ou chacun à des degrés divers, PC et PS, ont tenu leur partition. L’union de la gauche n’étant devenue qu’une caricature, un simple outil de préservation électoral des appareils. 

    L’absence d’autocritique réelle à gauche a produit pour une part la situation désespérante d’aujourd’hui, les dérives et la perte de confiance. Les mutations nombreuses de la société ont fait le reste.  

    Il y a une vingtaine d’années face au capitalisme néolibéral, néocolonial, populiste, on espérait construire le socialisme, mais aujourd’hui la thèse du passage « historiquement nécessaire » est rendue floue par l’échec du prétendu « socialisme réel » dans les pays de l’Est. Cet échec historique, ce séisme politique a peu à peu amené les interrogations sur le concept même de socialisme au point que y compris les forces de gauche n’utilisent plus ou peu ce concept. C’est ainsi que nous vivons dans un monde unipolaire, sans perspectives politiques réelles pour changer ce système.

    Qu’avons-nous à gauche comme système à opposer au capitalisme néolibéral si le socialisme n’est plus de mise ? 

    Cette question dépasse de loin le cadre de la seule France ou Europe. C’est une question essentielle pour les gauches dans le monde, car les problèmes actuels pour une bonne part se jouent à l’échelle planétaire.

    Sur tous les continents du monde, des révolutions et insurrections populaires se déroulent, mais ce n’est pas pour autant qu’une perspective émancipatrice s’affirme. A chaque fois elles butent sur des régimes autoritaires, sur la force du capitalisme et ses outils. (Banque Mondiale, Fonds Monétaire International, Organisation Mondiale du Commerce), sans oublier d’un point de vue militaire l’OTAN.  

    N’y a-t-il pas urgence à développer les coopérations internationales solidaires et à mondialiser une vision sociale commune pour s’opposer au système en place et tenter d’ouvrir de nouvelles perspectives ?  

     

    Les limites de la démocratie représentative

     

    Il n’est pas inutile de rappeler l’importance absolue du suffrage universel, « le bloc de l’Est est mort d’avoir méprisé la démocratie représentative, d’avoir prétendu faire le bonheur des peuples sans eux et malgré eux ». Mais nous connaissons aussi les limites de la démocratie représentative : la délégation de pouvoir. 

    D’où l’importance aujourd’hui d’ouvrir des pistes nouvelles, ou reprendre des idées déjà développées par le passé, comme « la stratégie autogestionnaire[ii], conçue comme une nouvelle citoyenneté, ou les individus et les collectifs de travail ou d’intérêt pourraient jouer un rôle direct dans les processus de la gestion sociale et économique. »

    Nous ne partons pas de rien, en son temps des intellectuels de gauche, à l’image de Félix Damette, et d’autres, ont largement traité le sujet et ouvert les pistes de réflexions. 

     

    Sortir de la confusion politique

     

    Il suffit de regarder pour ces élections municipales, l’extrême confusion politique, la multitude de listes dans des grandes villes, se présentant apolitiques, ou encore le nombre de  regroupements hétéroclites, (droite, gauche, centre, nationalistes), dont l’absence de clarté, de lisibilité reste la principale indication. 

    Tout cela fonctionne d’une volonté de déstabilisation des valeurs et clivages qui pourtant existent, comme la lutte de classe, entre la droite et la gauche. 

    Il est temps à gauche de se ressaisir, de clarifier les enjeux, être porteur d’un projet autour duquel peuvent s’identifier les citoyens qui rêvent d’une autre vie.  

    Il est temps de laisser la « fausse gauche » celle du « renoncement social » et de la confusion, faire la route qu’elle souhaite. La confusion politique, est une impasse démocratique et pire encore, elle est en train d’installer durablement dans le pays les idées d’exclusion, d’ouvrir la porte aux extrêmes droites nationalistes et racistes. 

    Macron a été élu par défaut, en rejet de Le Pen, mais pour combien de temps encore ?

    L’urgence aujourd’hui est à l’action, à l’image des manifestations pour sauver notre régime des retraites, mais il est aussi à la clarté politique.  

     

    Il est grand temps de se préoccuper du futur, d’ouvrir grand la porte à l’autocritique à gauche, de travailler à regrouper, à rassembler juste et clairà refonder une espérance avec une gauche sociale et écologiste. Une gauche ou l’intérêt général deviendra la règle, une gauche forte de ses convictions et en opposition au capitalisme néolibéral. Une gauche dont la solidarité internationale sera le socle de son engagement contre les guerres et autres misères.  

    Si nous travaillons à modifier les rapports de forces politiques, alors l’espoir sera demain au rendez-vous.  

    Il y a urgence à clarifier les débats politiques, car le temps nous est compté. 

    Il y a urgence pour le présent et le futur. 

     

    Jacques Casamarta

     



    [i] Avec le peuple Roumain, motion votée par le bureau de la fédération de la Corse du sud du Parti communiste  le 26 décembre 1989.

    [ii] Une force politique nouvelle, pour faire du neuf à gauche. Plaquette éditée en mars 1992 par ADS (Alternative Démocratie Socialisme.

    Google Bookmarks

    2 commentaires
  •        
     Contre le  blocus illégal de la                       Bande de Gaza

    Le « Al Awda », l’un des quatre bateaux de la flottille pour Gaza, en provenance de la Norvège, a fait escale au quai d’honneur à Ajaccio. Il a été accueilli par les militants de Corsica-Palestina, d’Inseme A Manca, du PCF, de Per a Pace et par de nombreux sympathisants venus soutenir l’initiative.
    David Heap, le coordinateur des médias pour la « Flottille de la liberté » explique, entre autres, l’objectif attendu de cette action. «Nous voulons dénoncer le blocus de Gaza et sensibiliser la société civile, dans chaque port, sur les droits fondamentaux des palestiniens ». Notons que le blocus dure depuis 12 ans…
    « Le nom - Al Awda - (le retour ) fait référence à l’anniversaire des 70 ans de la « NAKBA », le nettoyage ethnique de la Palestine. Gaza a des problèmes humanitaires liés à la surpopulation. C’est l’un des territoires les plus denses au monde car  les 2/3 de la population sont des réfugiés d’autres « parties » de la PalestineCes réfugiés revendiquent le droit au retour. Depuis le 30 mars, chaque vendredi, des manifestations populaires «  La Grande marche du retour » sont organisées ; celles-ci sont réprimées dans le sang par l’armée d’occupation». Depuis le 30 mars, le bilan total s’élève à plus de 120 morts et 3 700 blessés par balles. Aucun soldat israélien n’a été blessé au cours des manifestations de la marche, pas plus que le moindre civil.
    « Quatorze personnes de nationalités différentes sont du voyage (Algérienne, Canadienne, Espagnole, Etats-Unienne, Italienne, Malaisienne, Norvégienne, Palestinienne, Suédoise). A chaque escale un changement de participants s’opère tout en gardant le même équipage. Un voilier de 12 personnes fait escale actuellement à Cagliari en Sardaigne avant de partir pour Naples. Deux autres voiliers font escale à Marseille. Le regroupement est prévu le 16 juillet à Palerme en Sicile pour ensuite se diriger vers Gaza le 19 juillet ».
    « A souligner la présence sur les bateaux de deux palestiniens, car on revendique leur droit de liberté de mouvement »
    Ce n’est pas la première action à laquelle participent David Heap et d’autres personnes. En 2011, il naviguait sur « le bateau canadien pour Gaza ». Il raconte : « nous avons été bloqué en Grèce en juin/juillet, mais nous avons pu sortir de la Turquie en novembre. Après deux jours de navigation en direction de la Palestine et en compagnie d’un bateau Irlandais, nous avons été arraisonnés, enlevés alors que nous étions dans les eaux internationales. Nous avons été emprisonnés, subi des interrogatoires par la police israélienne, pour ensuite être déportés vers nos pays respectifs. Quant à nos navires, ils nous les ont volés. Aujourd’hui, les participants sont préparés à subir la même chose ».
    A Gaza, les palestiniens attendent la flottille. Ils savent que la plupart des gouvernements n’agissent pas et, seule, la société civile peut faire changer les trajectoires.
    « Face à la violence des forces d’occupations, nous opposons une résistance non violente qui interpelle la conscience de l’humanité. Là où les leaders ne mènent pas, ceux sont les peuples qui doivent mener ».
     

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  •  

    SNCF : derrière le statut, des enjeux économiques, sociaux et environnementaux

     

    Le 15 février 2018, Jean-Cyril Spinetta  a remis un rapport au Premier ministre intitulé « l’avenir du transport ferroviaire ». Ce rapport préconise de « recentrer le transport ferroviaire dans son domaine de compétence », de « créer les conditions d’un retour à l’équilibre économique » et de «  préparer l’ouverture à la concurrence ». Cette ouverture s’inscrit dans la grande vague de libéralisation des industries de réseaux, comme l’électricité, le gaz, les télécommunications, le transport aérien ou encore La Poste. Ces industries s’appuient sur des infrastructures dont le coût est élevé, si bien que leurs opérateurs en situation monopolistique de fait étaient traditionnellement publics.

    Lire la suite.

    http://atterres.org/article/sncf-derri%C3%A8re-le-statut-des-enjeux-%C3%A9conomiques-sociaux-et-environnementaux

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  •  

    Vous avez dit économie

     

    Il y a urgence à refonder la gauche

    Le monde va mal et c’est « l'économie » nous dit-on qui serait la cause de toutes nos difficultés. Mais ne serait-il pas plus juste, de dire que c'est l'argent, la spéculation qui régente de plus en plus et pas forcément en bien, notre vie à tous...

    La culture, la santé, l'éducation, la recherche, l'énergie, les transports... sont assujettis aux profits et pour ce qui nous concerne à une législation européenne ultra libérale, capitaliste, le mot serait plus juste.

    Un jour, les dérèglementations touchent la santé, un autre l’énergie, un autre encore l’éducation  et ainsi de suite, mais au final, partout l’austérité, partout la diminution des droits, partout les reculs et surtout partout le mal vivre. Les salariés se sentent compressés au travail, le stress gagne et ceux qui n’ont pas la chance de travailler peuvent rapidement se trouver en marge de la société, exclus, le mot n’est pas trop fort.

    Ce n’est donc pas « l’économie » qui pose problème, mais plutôt les choix économiques qui induisent et impulsent les reculs de civilisation, les dérèglementations, et autres privatisations. Ce qui se trame et se passe actuellement avec les cheminots (SNCF), est le résultat de tout cela.

    Tous ces reculs ne sont pas tombés du ciel « européen » comme par miracle. Ils sont le résultat de choix politiques capitalistes opérés par les différents pouvoirs des États membres, dont la France de Sarkozy, celle de Hollande, et aujourd'hui celle de Macron.

    Ils se disent de droite, du centre ou de gauche, mais au résultat, ils imposent y compris par la force s'il le faut et toujours, les mêmes politiques régressives et répressives pour le plus grand nombre... Quelle différence politique aujourd’hui entre un Sarkozy, un Hollande ou encore un Macron ?

    En réalité, mais toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, ils sont au service des nantis et suivent à la lettre les injonctions du G20 et de ses satellites, la banque mondiale, le Fond Monétaire International, l’Organisation Mondiale du Commerce, sans oublier l’OTAN au niveau militaire… Ce sont ces organismes, enfants du libéralisme le plus réactionnaire et débridé qui donnent le tempo et l’agenda politique. Ils sont les instruments au service d’une politique et celle-ci n’est pas sociale, elle est inégalitaire. Elle est capitaliste.  Pour s’en convaincre il suffit de regarder la redistribution des dividendes aux actionnaires, dont une étude récente révèle que ceux-ci ont augmentés de manière scandaleuse. Il n’y a pas de crise pour les plus riches et l’économie est à leur service. 

     

    Comment changer les choses, quand toutes les protestations, même les plus déterminées et massives  ne trouvent aucun débouché politique. C’est ce qui se passe dans notre pays aujourd’hui et la loi récente sur le « code du travail » n’est pas le seul exemple.

    Le pouvoir, les pouvoirs sont sourds, face à des revendications légitimes et à terme, cette situation peut nous amener au désastre, car ce que nous vivons en France est aussi ce qui se passe ailleurs et en pire en certains endroits de la planète. L'inégalité sociale explose, elle peut mettre gravement en danger l'avenir de l'humanité. Les populismes sont aux aguets.

    A cette situation pas très reluisante d’un point de vue social, il faut y rajouter d’autres dangers tout aussi importants :

    le réchauffement climatique généré par l'activité humaine, qui peut à terme s'avérer irréversible pour la planète et pour les humains. 

    Le terrorisme, la multiplication des conflits et des guerres, le surarmement, qui sont des facteurs pouvant conduire à une catastrophe. Ce qui ce passe actuellement en Palestine et plus généralement au Moyen et Proche Orient est lourd de dangers potentiels.

    Sur toutes ces questions, le mouvement social peine aujourd’hui à se faire entendre et les rapports de forces politiques ne permettent pas d’inverser le cours des choses.

    Serons-nous libres demain de nous faire une opinion, de savoir, de choisir en connaissance de cause et en toute liberté. Le droit de savoir existera-t-il encore, quand on voit comment le pouvoir médiatique exerce sa pression sur les citoyens.

    L’absence de pluralisme est aujourd’hui une réalité, les grands moyens d’informations sont entre les mains des plus riches, de grands groupes financiers et la ligne éditoriale est à leur service. 

    La solidarité et la justice auront du mal à trouver leur chemin si l'argent continue à régenter nos vies... Si une minorité continue à imposer les efforts et reculs pour le plus grand nombre. Si le monde continue à être insécurité, confrontations, conflits et guerres. 
    On nous parle de liberté, de libre échange, mais on devrait plutôt parler d'enfermement...
    On nous enferme.

    Il y a urgence à ouvrir un vaste chantier civique et citoyen pour la justice et le Paix et face aux populismes de toutes sortes, il y a urgence à refonder une gauche qui soit véritablement une gauche de transformation sociale, citoyenne et écologiste.

    Jacques Casamarta mai 2018

    Google Bookmarks

    1 commentaire
  • Dénonçons les crimes de guerre en Palestine

     

    Le mouvement « Inseme à Manca, Ensemble à Gauche » dénonce avec la plus grande fermeté, l’inhumanité,  la barbarie du gouvernement d’Israël une nouvelle fois à l’œuvre  ce lundi 14 mai, à l’encontre de populations Palestiniennes dans la bande de Gaza. Le bilan du carnage s’élève à 60 morts et plus de 2700 blessés.

    C’est l’impunité, dont le gouvernement d’Israël sait savoir bénéficier de la part de la communauté internationale, qui conduit à cette situation désespérante, dramatique pour le peuple palestinien.  Inseme à Manca  dénonce avec la plus grande vigueur, l’impuissance de la communauté internationale face à ces crimes de guerre et par la même, cette forme de complicité des grandes puissances et donc de l’Union Européenne et de la France.

    Le mouvement « Inseme à Manca, Ensemble à gauche », demande au gouvernement de la France de reconnaître  la République de  Palestine et de créer les conditions pour que cesse au plus vite cette barbarie à Gaza. 

    Inseme à Manca sera présent jeudi 17 mai au rassemblement de protestation à partir de 17 heures devant la préfecture de région à Ajaccio

    Ajaccio le 15 mai 2018   

    Google Bookmarks

    89 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique