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Construire le changement
Depuis 2012, UMP et le PS connaissent une nette érosion de leurs nombres d’adhérents. Aujourd’hui , le Front national fait savoir qu’il a doublé ses effectifs en les portant à 80.000 et qu’il est bien le troisième parti politique de France derrière l’UMP avec ses 268.341 et le PS, 160.000. L’UDI serait à un peu moins de 29.000 pour élire le successeur de Jean-Louis Borloo à la tête de l'UDI. Si l’on ajoute tous ces chiffres, on obtient grosso modo 537.000 électeurs sur un électorat de 44,1 millions d’inscrits sur les listes électorales, parmi lesquels figurent les adhérents d’autres partis politiques moins médiatisés que le trio préféré de la presse.
On peut considérer que les 537.000 adhérents de l’UMP, du PS, du FN et de l’UDI forment un noyau dur du système politico-médiatique qui assure l’alternance d’une même politique libérale dont le poids s’aggrave sur les travailleurs salariés. On peut estimer qu’il reste, au bas mot, 40 millions d’électeurs à convaincre qu’une politique alternative est possible. Un dixième de ce chiffre (4 millions) ont voté pour le candidat du Front de gauche au premier tour des élections présidentielles. C’est un chiffre qui peut évoluer si l’on arrive à convaincre des millions d’électeurs indécis qu’il n’y a aucune fatalité politique et qu’une révolution citoyenne est toujours possible.
Les partis politiques en place que sont l’UMP et le PS se sont discrédités. C’est aussi le constat qu’ont fait des candidats putatifs aux prochaines élections présidentielles comme Nicolas Sarkozy et Manuel Valls. Ils veulent refonder leurs partis respectifs et le revêtir d’un nouvel habit de mascarade. Tous les deux représentent la même politique qui, selon un nouvel adage « ni droite ni gauche », est une politique réactionnaire et ultralibérale de droite. C’est cet adage qui sert au FN sous la contraction « UMPS » pour dénoncer la mascarade et s’en servir. La mascarade UMPS est instrumentalisée pour cacher la mascarade FN/Bleu Marine. Le Front national a récupéré le langage de la gauche abandonné par le PS pour attirer à lui des travailleurs salariés par la peur du chômage et la haine de l’autre, l’immigré qui vient prendre des emplois et creuse le trou de la sécurité sociale. Marine Le Pen et ses lieutenants font du populisme avec les valeurs de la gauche et profitent de l’abandon de ces valeurs par les dirigeants socialistes.
Le PS vidé du socialisme par Hollande et Valls est un adversaire politique du Front de gauche au même titre que l’UMP et l’UDI. Le FN reste le pire des adversaires car, demain, il s’alliera à la droite pour mettre en « œuvre politique liberticide » la xénophobie et le racisme tout en adhérant, comme Jean-Marie Le Pen l’a fait dans le passé, à l’ultralibéralisme économique d’un capitalisme sauvage.
Une bonne nouvelle toutefois : Nicolas Sarkozy ne décolle pas mais dégringolerait dans les sondages. Nous n’aurons pas le désagrément d’un « remake Sarkozy/Hollande ». Manuel Valls devrait se présenter à la succession de Jean-Louis Borloo pour clarifier son appartenance politique. Quant à Fillon et Juppé, ils leur restent à jouer le match jusqu’au bout en assumant leurs postes respectifs d’anciens premier ministre et de ministre de Nicolas Sarkozy. Il reste le plus important : l’avenir du Front de gauche. C’est le moment de se mobiliser, d’adhérer en Corse à Manca alternativa/Ensemble, de préparer les municipales d’Ajaccio qui se rejouent en changeant le scénario. C’est le moment de développer une nouvelle force politique résolument à gauche pour gravir les étapes des municipales à Ajaccio suivies des cantonales et des régionales, élections prévues avant 2017. C’est le moment de montrer la volonté de changer la donne politique en Corse et partout en France.
adresse mail : mancalternativa@yahoo.frU barbutu
Tags : élections, municipales, Ajaccio, présidentielles, 2017, Hollande, Valls, Sarkozy, Le Pen
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