• Contre une politique pro-statique!

    Après la prostate de François Mitterrand, nous voilà avec celle de François Hollande. La Presse ressort une opération faite en 2011. On nous rassure en disant qu’il s’agissait d’un acte chirurgical bénin mais on laisse penser qu’il aurait dû le déclarer alors qu’il était candidat à la Présidence. Avec le concours des média, c’est encore  une attaque de la Droite et ses coups bas n’ont rien à voir avec l’opposition de gauche. Cette opposition de gauche lutte pour plus de justice sociale et la Droite pour des privilèges devenus insupportables.

    François Hollande a-t-il fait un mauvais calcul basé sur l’histoire de la Gauche au pouvoir qui a fait des réformes avant d’être balayée par le mur de l’argent  et la province étranglant le Paris révolutionnaire ? En cela, on peut penser qu’il est marqué par le courant jospinien du Parti socialiste dont le libéralisme économique a essuyé un échec cuisant. La lutte sociale, il en fait un discours de campagne et l’oubli lorsqu’il fait l’expérience du pouvoir. Il se veut réaliste et pragmatique. Au lieu d’écouter son opposition de gauche, il la juge négative et préfère se compromettre dans une sociale démocratie molle qui se rapproche des démocrates américains. Il préfère chercher l’approbation des milieux économiques et financiers. Il se garde bien de vouloir inverser les rapports sociaux. L’exemple le plus révoltant est celui du chômage devenu un élément structurel dans une logique des entreprises qui licencient même quand elles sont en bonne santé. Que font Hollande et son gouvernement ? Ils parlent de compétitivité et se détournent d’une gauche offensive, une gauche qui veut modifier les rapports sociaux. Pour mettre un frein à la brutalité économique, ils ressortent des petits boulots, autant d’emplois précaires, d’emplois de survie. Ils continuent à faire des cadeaux au patronat sans contrepartie : accord ANI et crédit d’impôt. Ils n’interdisent pas les licenciements boursiers. Ils ne légifèrent pas contre les retraites-chapeaux scandaleuses. Ils ne s’attaquent pas aux inégalités sociales qui se creusent.

    Sur le fond le discours est le même que celui de la droite. Ils acceptent comme une fatalité les formes prises par la mondialisation. Ce sont toujours les marchés qui décident. Comme avec Sarkozy, on n’est plus en démocratie. On oublie le siècle des Lumières et la révolution française. On continue à  nous parler de puissance européenne et, dans des tractations entre technocrates, nos dirigeants se préparent à la dissoudre dans une grande zone de libre échange transatlantique. La majorité des Français se désintéressent des échéances électorales et se résignent à subir la fatalité du bipartisme, d’une alternance sans changement. D’autres basculent dans la xénophobie et répondent aux sirènes du FN.

    On se demande si François hollande pense qu’il a été élu par lui-même et pour lui-même. Pour expliquer sa politique antisociale, il a parlé de quinquennat inversé. Cela veut-il dire qu’il se préoccupera de lutte sociale lors de la prochaine campagne présidentielle pour briguer un second mandat. Il y a le candidat avec un discours offensif de gauche et le Président avec une politique de gestionnaire qui, par cynisme, perd un des fondements de la gauche, l’idée de lutte, de transformation et de changement de l’ordre social. Il s’est glissé dans le moule présidentiel et s’est figé dans sa fonction. Il facilite ainsi le retour de la droite qui aura toujours les pouvoirs économiques à ses côtés, car elle est en symbiose avec eux. François Hollande peut faire tout ce qu’il peut pour rester proche des réalités du pouvoir économique et financier, il ne pourra pas s’appuyer sur lui contre son prochain adversaire de droite. Il aura par contre perdu l’électorat de Gauche et contrarié l’avenir de toute la gauche associée malgré elle à son échec si elle ne s’oppose pas ouvertement à sa politique antisociale. L’opposition de gauche doit se mobiliser pour sauver la gauche et devenir plus forte que les Solfériniens qui ont droitisé le PS pendant que Sarkozy extrême-droitisait l’UMP.

     

    placeaupeuple
    Clémenceau a confié : « La vie m'a appris qu'il y a deux choses dont on peut très bien se passer : la présidence de la République et la prostate. » En 2017, François Hollande devra se passer de la présidence de la république et nous souhaitons que sa prostate n’en soit pas la cause. Par contre il aura mérité sa défaite qui sera le résultat d’une politique usée et stérile. La France a besoin d’une Gauche vigoureuse en mouvement  et non pas d’un PS pro-statique.

    U mustacciutu

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