• De fil en aiguille, tricotons l'actualité...

    Du fil de l'actualité en aiguille, commentons quelques actualités...

    Il faut dénoncer sans relâche les désinformations et les mensonges qui polluent les réseaux sociaux et les boîtes e-mails. Des images détournées et messages mensongers sont parfois transmis par vos connaissances sans aucune vérification sur leur véracité. Soyez moins crédules. Le Net est utilisé comme un miroir aux alouettes par des internautes d’extrême-droite. Sur Facebook, les images détournées d’un tournage cinématographique ont été partagées des milliers de fois, sans être dénoncées jusqu’à la parution de quelques articles de presse. Ces agissements se banalisent comme les escroqueries par hameçonnage (fishing), en partant du postulat que sur un grand nombre, un pourcentage se laissera abuser.

    Chaque jour, on constate que le nazisme n’est pas mort et enterré avec Hitler. En Belgique, on banalise l’exposition et la mise en vente d’objets nazis. La présence de casques et d'accessoires militaires nazis exposés dans un magasin d’armes boulevard Adolphe Max à Bruxelles suscite l'indignation d'un journaliste français, Jean Quatremer (correspondant à Bruxelles pour le quotidien Libération).

    En France le racisme s’expose de plus en plus dans une presse. Pierre Desproges disait en parlant de Minute : « Pour le prix d'un journal, vous avez la nausée et les mains sales" (deux ouvrages de Jean-Paul Sartre). Nadia Vallaud Belkacem a cité l’humoriste pour répondre à des articles de Minute et Valeurs actuelles, journaux d’extrême-droite. La publication de Minute titre "Une Marocaine musulmane à l'Education nationale" tandis que Valeurs Actuelles fait sa une sur "L'ayatollah". Nous attendons son action politique à la tête du ministère de l’Education nationale mais considérons qu’elle a fait allégeance à la politique libérale incarnée par Manuel Valls et François Hollande. Nous ne soutenons pas cette ministre carriériste qui, derrière un sourire permanent, pratique la langue de bois. Toutefois les attaques de Minute et Valeurs actuelles sont indignes d’une presse d’opinion et relèvent de l’invective raciste. Nous ne reviendrons pas sur toutes les unes de ces deux journaux qui, sans aucun doute, donnent la nausée et sont écrites par des mains sales. C’est cette presse qui alimente en permanence la haine et draine les lecteurs vers l’extrême-droite.

    En ce qui concerne la rentrée scolaire, sans entrer dans le débat sur le temps scolaire, les maires qui ont organisé la fronde au détriment des enfants et des parents sont dans leur tort, en particulier dans les grandes villes comme Marseille où Jean-Claude Gaudin a trouvé des millions d’euros pour le stade Vélodrome mais, malgré le long délai pour la mise en place, n’a pas prévu de budget pour les activités périscolaires. Il a provoqué la colère des parents mis en difficulté par sa carence.

    L’opposition de gauche à la politique actuelle n’a rien à voir avec celle de la droite qui prône l’ultralibéralisme et celle de l’extrême-droite porteuse de haine. Quoiqu’en dise la presse godillot de la religion libérale, une politique de gauche est possible dans le cadre républicain que sont la liberté, l’égalité, la fraternité et la laïcité. A l’intégrisme religieux et sa violence physique, on peut comparer l’intégrisme libéral et sa violence économique. La gauche n’est une utopie que parce qu’elle n’a jamais réellement gouverné depuis le Front populaire. Que la droite la combatte, c’est logique mais pas en ce qui concerne des politiciens se disant de gauche. Si l’humanisme est la recherche d’un idéal, il n’est pas utopique de mettre l’humain d’abord car l’utopie est ce qui n’est pas encore réalisé et sorti de champ de l’utopie.

    Au « pragmatisme politique », nous préférons la « justice sociale ». A la soumission, nous préférons l’indignation et la révolte, porteuses d’espoir.

    Le bon sens, évoqué par Emmanuel Macron, n’est pas celui populaire de la gauche mais celui d’un homme de droite. « La force du bon sens » est même le slogan de la liste FN de Villeurbanne aux dernières élections municipales. Le « bon sens » du gouvernement Valls, de Macron et de Hollande, c’est ce qui avait fait réagir Barthes, selon lequel le « bon sens », avec ses relents terriens, porte l’aspiration conservatrice à la finitude du monde, à l’immuabilité des choses. Mais ce concept est vicieux car il empêche « d’imaginer l’autre ». Il ferme le débat, il enferme l’interlocuteur, il bloque le rêve… un article critique sur le site RUE89.

    Manuel Valls aime les entreprises et, si nous croyons les extraits du livre de l’ex-première dame de France, Hollande se moque des pauvres. Valérie Trierweiler rapporterait que le président, dont l’ennemi fut un court instant la Finance, lors d'un aurait raillé sa famille, ses origines modestes. Elle ajouterait : Il s'est présenté comme l'homme qui n'aime pas les riches. En réalité, le président n'aime pas les pauvres. Lui, l'homme de gauche, dit en privé : « les sans-dents » très fier de son trait d'humour. François hollande a eu beau, paraît-il, lui envoyer des fleurs, multiplier les invitations à dîner et envahir son téléphone de messages, elle a écrit son livre, qui sort aujourd’hui, chez elle dans le plus grand secret pendant six mois, sur un ordinateur qu'elle avait pris soin de ne relier à aucune connexion. Surprise, surprise pour Hollande et droits d’auteure pour elle. En dehors du mépris de Hollande pour les pauvres, elle ne nous apprendra rien. Si c’est pour dire que Hollande est cynique, menteur et calculateur, on s’en doutait déjà. On peut même imaginer les calculs qu’il a pu faire en nommant Manuel Valls premier ministre. Il met la responsabilité de sa politique libérale sur le dos de son rival. Si ce dernier n’obtient pas la confiance, il ne dissoudra sans doute pas l’assemblée mais nommera un autre premier ministre en cherchant un compromis et de nouvelles alliances. Dans tous les cas, il pense jouer gagnant. A deux ans des prochaines présidentielles, il faut n’attendre de lui que des calculs politiciens et des promesses qui n’engagent que ceux qui les écoutent.

    Après le livre de Florence Duflot, on peut dire, avec celui de Valérie Trierweiler, que la rentrée littéraire n’est pas favorable à Hollande, mais peut-on parler de littérature ? Parle-t-on de presse en ce qui concerne Voici, Gala, Closer et autres revues à scandales ?

    Nous retenons les « sans-dents » ! Quelle honte lorsque l’on connaît les tarifs des dentistes et les petits taux de remboursement de la sécurité sociale dès qu’il s’agit d’implants et de prothèses ! On comprend maintenant que François Hollande, comme Sarkozy, s’entoure de politiciens aux dents longues. Les siennes rayaient déjà le parquet au sein du parti socialiste.

    Nous n’achèterons pas le livre de cette ex-concubine car nous en savons assez sur lui sans y ajouter les anecdotes d’un règlement de comptes conjugal qui a pris les allures d’un vaudeville. Valérie Trierweiler ne fait que, par vengeance et profit, tirer sur une ambulance. Elle a bénéficié d’une promotion exceptionnelle dans la presse, puisque la sortie de son livre a occulté honteusement l’actualité sociale et internationale. Avec Sarkozy, nous pensions avoir touché le fond mais Hollande a démontré qu’il pouvait y avoir un double-fond. Nous ne lui dirons pas comme elle le dit dans son titre à François Hollande « Merci pour ce moment !" même si avec nous le divorce idéoligique est prononcé.

    Tout cela démontre que l’homme providentiel n’existe pas. La France ne peut plus être dirigée et représentée dans le monde par un président-monarque. Pendant combien de temps encore faudra-t-il attendre pour obtenir une reforme constitutionnelle et nous faire sortir de ce régime présidentiel ? De Gaulle est mort depuis longtemps et a obtenu ses pouvoirs de président dans une époque révolue et sans la gauche. Force est de constater que Mitterrand et Hollande n’ont pas fait évoluer la constitution française de façon significative. Le costume de Président de la république est devenu trop grand pour les politiciens d’aujourd’hui. Qu’ils soient de droite ou de gauche et ce n’est pas qu’une question de taille. La France a besoin de plus de démocratie et d’une Sixième république.

    La presse télévisée continue sa propagande libérale. Lorsque Rebsamen montre du doigt les chômeurs, d’aucuns s’empressent de dire que les chômeurs sont moins contraints en France qu’en Grande-Bretagne et en Allemagne. Le débat du les 35 heures est relancé, alors les mêmes sortent des statistiques sur l’absentéisme dans le secteur public plus important que chez nos voisins. Les secteurs des transports et de la santé seraient les mauvais élèves… ils font oublier qu’il s’agit d’arrêts maladie et d’accidents du travail ! Les commentaires sont orientés à charge contre les salariés français du secteur public. Que les fonctionnaires ne se rassurent pas, ils reviendront sur la sellette comme cela est périodiquement fait.

    Aux dernières nouvelles, François Hollande menace la Russie de ne pas lui livrer un navire de guerre en novembre prochain, sans doute sous la pression de l’Otan, c’est-à-dire des Anglo-saxons. Avec Fabius, ils avaient pourtant expliqué que cette livraison était incontournable. On sait déjà que, si elle n’a pas lieu, cela coûtera à la France des millions d’euros et des chômeurs en plus. L’enjeu n’est pourtant pas clair puisqu’il s’agit du conflit ukrainien dans lequel il apparaît difficile d’avoir une opinion tranchée. L’Otan, les USA et l’Europe ont pourtant désigné l’ennemi commun ; la Russie. Pendant ce temps, les soldatesques ukrainiennes pro-européennes et prorusses s’entretuent, les populations subissent un conflit qui se durcit, les interventions étrangères ne font qu’envenimer la situation. A l’interventionnisme russe, les Américains et les Européens ont répliqué par un blocus économique. Les Russes ont déjà fait suite à ce blocus par des représailles économiques. On a pu voir, dans le passé, que le blocus économique contre Cuba n’est pas venu à bout de Fidèle Castro, celui de l’Irak n’a pas renversé Sadham Hussein et celui de la Syrie ne vient pas à bout de Bachar el-Assad. Ce n’est certainement pas un blocus économique qui fera changer Poutine de politique dans le conflit ukrainien, d’autant plus qu’il a le soutien populaire des Russes en Russie et des pro-russes en Ukraine.

    Voilà ! Nous arrêtons là nos commentaires pour laisser libre cours aux vôtres. Il y a temps de choses à penser et à dire ! Malheureusement, l’actualité génèrerait l’angoisse et la déprime si nous ne cultivions pas l’espoir d’un monde meilleur. A ceux qui qualifient d’utopique cet espoir, il faut opposer la résistance à cette fatalité qu’il nous assène quotidiennement. Tout ce qui va mal dans notre société devrait nous pousser vers le meilleur en refusant l’abstentionnisme et le pire.

    Pour 63% des Français, l’opposition ne ferait toutefois pas mieux que la majorité actuelle. Ce sondage ne prend en compte que l’opposition constituée par l’ancienne majorité de droite. Cela n’empêche pas Sarkozy de préparer l’annonce de son retour à l’UMP. Cette semaine, il a beaucoup reçu : Jean-Pierre Raffarin, le coleader de la Droite forte Guillaume Peltier, Hervé Mariton, ses ex-ministres Nathalie Kosciusko-Morizet ou Laurent Wauquiez… Il a reçu aussi Alain Juppé et doit rencontrer Jean-François Copé.

    Jean-François Copé ! Officiellement ils ne se sont plus vus depuis le 23 mai, à l'avant-veille des élections européennes. La démission contrainte de Copé de la tête de l'UMP face au scandale Bygmalion n’avait soit disant pas arrangé leurs relations puisque Sarkozy resterait persuadé que le maire de Meaux l'a « volé » et qu'il était au courant des malversations avouées par Jérôme Lavrilleux… ce qui peut n’être qu’un système de défense : celui des fusibles. Lavrilleux fusible de Copé, lui-même fusible de Sarkozy ? C’est la question que doivent se poser les magistrats en charge de ce dossier.

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    Au-delà de cette bipolarisation médiatique UMP-PS du débat politique à laquelle est venu se mêler le Front national, Il existe une troisième voie qui est celle d’une alternative à gauche. Elle n’est pas traitée honnêtement par cette presse libérale formatée, mais elle est bien présente sur le terrain politique et social. Pour cette alternative de gauche, « Mettre l’humain d’abord » a du sens et le bon sens est celui d’un changement de cap, n’en déplaise à Emannuel Macron, nouveau ministre de l’économie et de l’industrie dont le « bon sens » revendiqué n’est qu’une arme idéologique du libéralisme.

    Battone

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