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En 2015, nous serons plus nombreux...
Les médias promeuvent une fausse alternative avec le bleu Marine, cache sexe de l’extrême-droite, et diffusent la peur du lendemain pour grignoter les droits acquis. Pour les quelques milliers de personne qui vivent de ces flux de milliards, nous ne sommes qu'une donnée technique. Condoleezza Rice disant lors du conflit en Irak, a considéré ouvertement qu’une opinion publique ça se dirige. Il n’est pas étonnant que les analyses simplistes et haineuses d’un Zemmour puissent convaincre ceux qui vivent dans l'angoisse et la peur.
Nous subissons une évolution sur le modèle anglo-saxon (Américains et britanniques) où deux partis subsistent qui conduisent globalement la même politique au service des donneurs d'ordre du capital qui ne s'est jamais aussi bien porté, au point d'être aveuglé par son arrogance et s’accommoderait avec l’extrême-droite.
A l’orée de l’année 2015, nous revenons sur un ouvrage intitulé « La deuxième droite ».
Le 10 mai 1981, François Mitterrand devient président de la République. Les illusions de la gauche tiennent jusqu'au fameux "tournant de la rigueur" en 1983. Dès 1981, Jean-Pierre Garnier et Louis Janover faisaient partis des sceptiques sur la volonté de changement de cap. En 1986, ils coécrivent "La deuxième droite" pour répondre à ceux qui s'autoproclamaient "deuxième gauche", une gauche moderne, entrepreneuriale. Jean-Pierre Garnier est au moins d'accord sur un point avec Manuel Valls : il faut changer le nom du parti socialiste. J-P Garnier propose de le rebaptiser : le Parti de Solférino. Après le retour aux affaires du PS, après le retour d'un François au château, l'analyse de J-P Garnier sonne comme un claquement de fouet... ça réveille !
Fin 2013, à l'occasion de la sortie de la nouvelle édition du livre "La deuxième droite" chez les éditions Agone (http://atheles.org/agone/contrefeux/l...), et du retour aux affaires du Parti Solférinien, Les Mutins de Pangée avaient mis à disposition, en libre circulation, une vidéo réalisée dans la série des entretiens mutins (contre la pensée tiède). Pour ceux qui ne l’auraient pas vue, la voici…
Depuis la parution de ce livre, un an a passé. Force est de constater qu’il nous livre une analyse de cette réalité qui veut nous ramener au bipartisme, à l’alternance d’une même politique, avec la fausse alternative médiatisée du Lepénisme. Les commentateurs, les experts, les politiciens de droite et de cette « deuxième droite » s’évertuent à jeter les idéaux de gauche aux orties comme étant passéistes. C’est pourtant leur œuvre qui est conservatrice des privilèges et du capitalisme. L’extrême-droite en profite et récupère des idéaux de gauche à des fins purement électorales tout en exploitant l’angoisse et la peur.
Voilà où nous en sommes. Ce qui devait être la victoire de la gauche en 2012 n’a été qu’une mascarade dont la conséquence pourrait être le retour de Sarkozy associé à une Marine Le Pen galvanisée par la complaisance médiatique dont elle fait l’objet et la conjoncture favorable à la xénophobie et au racisme. On nous prépare du « supersarkozisme ». On a beaucoup parlé d’Eric Zemmour parce qu’il fait partie de la propagande. Il est un produit médiatique qui s’est bien vendu. Son omniprésence n’est pas due à un quelconque talent. Il tient un discours pseudo-intellectuel xénophobe qui éloigne les électeurs de la gauche et sert les politiciens dans leurs calculs électoraux. Zemmour n’est qu’un des fondés de pouvoir de la droite dont la maison-mère est le Figaro.
Les Hollande, Valls, Sapin et compagnie sont des élus de gauche et des politiciens de cette « deuxième droite » qui s’est mise en place en 1983. Ce sont leurs électeurs qui sont socialistes et à gauche, pas eux. Ils ont fait du parti socialiste le « parti de Solférino ». Ils portent toute la responsabilité du déclin de la gauche dont ils sont les pires détracteurs. Ils ont déplacé les lignes et se situent à la gauche de la droite, aux côtés des centristes. Ils ont tiré une ligne rouge à ne plus franchir. Du côté interdit, la Gauche avec un grand « G » est devenue à leurs yeux archaïque et passéiste, jusqu’à vouloir se défaire du mot « socialisme », comme Marine veut se défaire du patronyme Le Pen et Sarkozy de l’UMP. Ils vont tous finir par trouver une appellation commune, ce qui clarifierait leur communauté d’idéologie libérale et leur politique de droite. Malgré ses simagrées électorales, nul ne peut penser que Marine Le Pen reprendra le socialisme à son compte. Ajouter à Front National, cela rappellerait des temps tragiques.
Plus que jamais, les démocrates républicains de gauche ne doivent pas laisser jeter les idéaux de gauche dans les poubelles de la république. L’année 2015 va être l’occasion de le manifester et les occasions ne manqueront pas lorsque l’on connaît les intentions du gouvernement et du Chef de l’Etat à travers le pacte de responsabilité et les différents bouchons médiatiques jetés par des ministres pour préparer des réformes antisociales : remise en cause des 35 heures, recul de l’âge légal de la retraite, abandon d’u CDI dans sa forme actuelle… etc.
La gauche progressiste existe. Elle fait front ! Elle est toujours là avec son histoire, ses réformes sociales, ses valeurs et ses luttes. Que vaut le progrès s’il n’est pas d’abord social, s’il ne profite pas à tout le monde ? Ne vous laissez plus manipuler en pensant que, si le parti socialiste perd le pouvoir, c’est la « vraiedroite » qui revient ? Hollande, Valls et les Solfériniens ne sont même pas la gauche mais la « deuxième droite » aussi vraie que la vraie. La Gauche ne se situe pas sur la moitié d’un hémicycle avec une majorité qui vote des lois antisociales. La gauche ne renie pas le socialisme. La gauche n’est pas le parti de Solferino.
Noël est passé pour le patronat. En 2015, nous serons plus nombreux pour lesquels la politique place « L’humain d’abord ! ». Nous serons toujours plus nombreux à refuser la propagande néolibérale et le modèle politique anglo-saxon qui veut mettre les valeurs de gauche sous l’éteignoir. Nous serons toujours plus nombreux à refuser « la domination de l’empire américain et du capitalisme dont il est le cœur battant » pour reprendre la formule d’un ami corse.
Restons solidaires et motivés ! Nous vous souhaitons un bon Capu d’Annu, un bon bout d’An !
Pidone
Tags : Deuxième droite, Hollande, Valls, Mitterand, Solférino, Mutins, Garnier, Marine, Le Pen, FN, PS, UMP, Sarkozy
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