• En passant par la Corse avec ses gros sabots

    La blanche colombe qui n’aime pas les étrangers était de passage à Ajaccio, il y a quelques jours. Elle venait y inaugurer la permanence locale de son candidat aux prochaines élections municipales et y déverser une nouvelle fois sa bile de haine. Au cours d’une conférence de presse (lire), avec l’élégance qui la caractérise – un chien ne fait pas de chatte – elle a fustigé, avec un admirable mépris, toute la « classe politique » corse, coupable à ses yeux de se préoccuper plus de coofficialité et de statut de résidents que des problèmes sociaux et économiques qui secouent notre île ! C’est l’hôpital qui se fout de la charité. Que connaît-elle, la Marine, des préoccupations des chômeurs corses, des difficultés de fin de mois et bien d’autres choses, elle qui n’a jamais travaillé et qui a toujours vécu dans le doux confort du château de Montretout ? On avait l’impression en la voyant à la télé et en l’écoutant qu’elle se faisait monter a sega ou le bourrichon, à choisir. Pour elle et son parti de haine, il semblerait que le pouvoir est à portée de main. Il est vrai que les media et la situation de crise les aident dans leurs prétentions. Il ne se passe pas un jour sans qu’on ne dédiabolise le Front national. Or celui-ci n’est pas un parti comme les autres. Il peut piquer 65% des idées à la vraie gauche, comme l’a montré un universitaire,  sans pour autant être un parti au service des salariés et des petites gens. Un passé pas très lointain devrait nous ouvrir les yeux. Mussolini ne tenait-il pas des discours enflammés contre la finance internationale (juive) ? Il est regrettable que dans cette campagne de dédiabolisation du Fhaine d’aucuns y apportent, même involontairement, leur contribution. Un exemple. Mais que faisait le maire Simon Renucci sur la place Foch à Ajaccio, lors du passage de la blanche colombe qui n’aime pas les étrangers ? Pourquoi s’est-il livré à une embrassade avec un candidat du Front national, devant les camera de Via Stella ?

    Donc, la tête de Marine Le Pen continue d’enfler, croyons-nous. Mais il se pourrait, comme il est dit dans une fable de la Fontaine, que la grenouille finisse par éclater.

    Maria Maddalena Lanteri

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