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L'art de ne pas avoir tort...
A peine sortis de l’élection présidentielle, nous voilà à cinq jours des Législatives. Depuis des mois, nous sommes les spectateurs et les cibles de l’art d’avoir toujours raison. Les candidats et leurs partisans pratiquent la dialectique éristique dans tous les médias, l’art de disputer pour avoir toujours raison, per fas et nefas (c’est-à-dire par tous les moyens possibles). Force est de constater que sont peu nombreux ceux qui développent une véritable réflexion. La plupart préfèrent la médiocrité. D’où cela vient-il ? Si ces débatteurs étaient foncièrement honnêtes, ils ne rechercheraient, dans tout débat, qu’à faire surgir la vérité, sans se soucier de savoir si elle est conforme à l’opinion d’abord défendue ou bien à celle combattue de l’adversaire. Leur vanité et les intérêts défendus ne peuvent leur faire accepter que l’autre ait raison, que son opinion se révèle juste. Ils s’évertuent alors à faire passer le juste pour injuste et l’injuste pour juste. Ils pratiquent davantage l’art brut de ne pas avoir tort que celui plus philosophique d’avoir raison.
Alors si nous ouvrons les yeux sur ces derniers mois de campagne, on s’aperçoit que, face aux affirmations gratuites car sans explication de cette Droite de l’argent, la gauche et plus particulièrement le Front de gauche ont expliqué, dénoncé et démontré que Sarkozy et sa clique avaient bien mené une politique au seul bénéfice des plus riches. L’UMP n’est pas un parti populaire mais une machine électorale au service des patrons du CAC 40 et des spéculateurs. Comme l’expliquent le Front de gauche et de nombreux économistes, l’austérité prônée par cette Droite cynique nous mène à la récession et ne fait qu’encourager la spéculation, y compris celle sur les dettes souveraines dont la Grèce a été la première victime.
Pendant que la droite et le Front national n’ont fait que diviser les Français et stigmatiser les Etrangers, la Gauche et tout particulièrement le Front de gauche ont cherché à rassembler et à proposer des solutions justes à la crise financière qui a plongé l’Europe dans la crise économique. Comment ne pas tirer les leçons de cette obstination que met la droite à défendre des positions contraires au bien commun ? Les électeurs sont pourtant excusables car la peur de l’avenir peut semer le trouble dans les esprits et empêcher la raison d’analyser objectivement les discours. La droite cherche toujours un nouvel argument salvateur pour entretenir ce trouble.
Malgré cela, l’élection présidentielle a tranché pour cinq ans. Les Législatives sont l’occasion de confirmer le changement de politique pour plus de justice sociale et plus de vérité dans le discours politique. Cette vérité le Front de gauche en a fait le fond déontologique de ses campagnes explicatives et citoyennes.
L’humain d’abord ! Place au peuple !... Ce ne sont pas de simples slogans mais l’assurance du respect que chacun doit à la république et que la république lui doit à travers les élus. En Corse, plus qu’ailleurs, chacun pourra trouver ce respect auprès des candidats du Front de gauche. Chaque député du Front de gauche n’oubliera pas qu’il est le porte-parole de chacun de vous car il est partisan d’une amélioration de la démocratie représentative vers plus d’autogestion. Les législatives sont des élections à la fois locales et nationales, les candidats du Front de gauche resteront près de vos préoccupations locales et vous représenteront honnêtement sur le plan national. Prenez le temps, pendant ces quelques jours, d’aller à leur rencontre. En dehors des partis, des collectifs se sont créés comme Manca alternativa ( Corse du Sud) et Camina a manca ( Haute-Corse). Manca alternativa est membre d’une fédération, la FASE.
Rousseau disait « Le peuple anglais croit être libre, il ne l’est que le temps d’une élection ». Pour que cela se démente en Corse, comme ailleurs, votons Front de gauche et restons libres !
Signé: Pidone
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Tags : Législatives, Droite, FN, Front de gauche, FASE, Corse
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