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L'élitisme devin, un vinaigre social.
La grande majorité des électeurs qui rejoignent les abstentionnistes ont de quoi être déboussolés par la vie politique et sociale depuis que la direction du parti Socialiste a été confiée aux tenants de la démocratie-libérale. Nicolas Sarkozy a perverti la démocratie. François Hollande a divisé et affaibli la Gauche. Il suffit de regarder ce qui se passe à l’Assemblée nationale lorsqu’une loi antisociale est proposée : on retrouve dans l’opposition la Droite réactionnaire et l’opposition progressiste de gauche pour des raisons diamétralement opposées. Comment s’y reconnaître lorsque, en plus, le Front national vient brouiller le jeu politique avec sa dialectique mensongère.
Sur le terrain des luttes sociales, on assiste à des manifestations corporatistes où l’on retrouve des petits patrons, alors que les revendications qui concernent tous les travailleurs n’ont pas une fréquentation à la hauteur des enjeux. La Presse ajoute chaque jour à la confusion et les chaînes rivalisent dans la manipulation orientée contre les valeurs de gauche. Les sondages se multiplient pour trouver des bouc-émissaires à la crise. Le dernier en date est celui rapportant que les Français veulent dégraisser les services publics. Cela vient après une nouvelle campagne menée contre les fonctionnaires.
Jean-Luc Mélenchon est le seul représentant du Front de gauche médiatisé. Il est aussi la cible à abattre et il est plus facile d’avoir une seule cible. A travers lui, ils attaquent les valeurs qu’il défend au nom du Front de gauche. Tout est fait pour que les votes de contestation aillent au Front national afin que le vote utile joue par la suite en faveur des deux partis politiques adversaires et pourtant si proches dans les politiques appliquées.
Ce n’est pas en se cantonnant dans les revendications corporatistes souvent mal perçues que des avancées sociales seront possibles en faveur de tous. Ce n’est pas en se laissant diviser que les travailleurs seront plus forts. Ce n’est pas en cautionnant la fatalité du bipartisme que l’on sortira la France de l’impasse politique dans laquelle elle se trouve.
Le corporatisme et le bipartisme sont des freins à un véritable changement de politique sociale en France. Cela a renforcé le pouvoir du grand patronat qui ne met plus de limite dans ses exigences et le profit qu’il en retire. Sarkozy avait promis de mettre fin aux retraites-chapeaux et autres outrances financières des Grands patrons. Il n’en a rien fait et il fallait être naïf pour penser qu’il allait réglementer les revenus de ses amis. François Hollande n’en fera rien et l’affaire Varin le démontre. Lorsqu’un grand patron se fait prendre la main dans la tirelire, on lui demande simplement de ne rien prendre. Le Medef montre toujours sa détermination à ne pas laisser légiférer, en prétendant faire lui-même la régulation des revenus patronaux mais aussi le tri entre ceux qui méritent leurs salaires et ceux qui le les méritent pas. Quel cynisme arrogant ! Comment peut-on justifier qu’un salarié soit payé au SMIC alors que des patrons perçoivent des millions d’euros ? Il faut croire que, pour ces derniers, un salarié ne vaut pas grand-chose et un retraité ne vaut plus rien lorsque l’on évoque l’aggravation (voulue par le patronat) du régime des retraites.
La France est entre les mains de castes qui ne veulent rien lâcher de leurs privilèges et font payer au peuple une crise économique et financière provoquée par le système capitaliste et ses banquiers. La caste des patrons des grandes entreprises peut compter sur celles des parlementaires et de ce journalisme au petit pied installé dans le paysage audiovisuel français. Elle peut compter sur un bipartisme qui lui est favorable dans une alternance qui ne change rien contre eux.
Vous n’en avez pas marre de tous ces élites et devins qui nous prédisent la gueule de bois à chacune de nos revendications ? Ne vous saoulent-ils pas ? Il ne nous laisse que la lie de leur potion capitaliste, ce vin du malheur qui tourne au vinaigre social.
Il ne tient qu’à vous de boire du champagne social en participant aux grandes manifestations pour défendre la justice et les acquis sociaux. Les échéances électorales vous permettent de dire non au bipartisme et à son dangereux allié stratégique, le Front national. Tournez-vous vers ceux qui, comme vous, veulent un vrai changement dans le respect de chacun, la démocratie et la liberté. Cette liberté fraternelle n’a rien à voir avec le libéralisme économique, source de violence sociale qui mène à la non-maîtrise de votre existence. C’est en mettant ‘L’humain d’abord ! » que nous sortirons des ornières où l’inhumain financier nous enfonce.
Tags : Front de gauche, UMP, PS, FN, Medef, Mélenchon, politique, social
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