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Nous avons une première ministre
Elle est enfin arrivée
On l’attendait avec impatience. Elle est enfin arrivée, après plusieurs jours de suspense. Il s’agit d’Elisabeth Borne qui respire à la fois la joie et la bonne humeur. La nouvelle première ministre n’est vraiment pas nouvelle dans le landernau politique français. Haut fonctionnaire de l’Etat, polytechnicienne, elle a sévi dans des cabinets ministériels, avec Jacques Lang et Lionel Jospin et même avec Ségolène Royal. Elle a été plusieurs fois ministre dans les gouvernements d’Edouard Philippe et de Jean Castex. On l’a dit de gauche ! On lui doit, entre autres, la remise en cause du statut des cheminots, l’ouverture à la concurrence du rail et la déplorable contre-réforme de l’assurance chômage. Des mesures assurément progressistes.
Avec Elisabeth Borne, paraît-il, tout va changer, mais sans rien changer. Elle aura pour tâche d’appliquer sans ergoter, ni rechigner la politique anti-sociale et de régression concoctée par son patron, Emmanuel Macron. Une politique qui ressemblerait à celle du premier mandat, en pire, répondant aux exigences des marchés financiers, des multinationales et de la Commission européenne.
Et qui serait le dindon de la farce dans cette affaire, sinon la majorité des habitants du continent et bien évidemment de Corse.
Souhaitons à la nouvelle première ministre un séjour plus court que celle qui la précédée à ce poste, en l’occurrence Edith Cresson.
Pour cela, il faudra avoir une majorité absolue de gauche à l’Assemblée nationale, avec laquelle le pouvoir présidentiel devra compter.
C’est possible.
Paul-Antoine Mariani
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