-
Un Syriza espagnol ?
La gauche dite radicale a le vent en poupe en Espagne, à l’instar de Syriza en Grèce. Trois formations ont obtenu ensemble près de 20% des suffrages aux élections européennes. Il s’agit d’Izquierda (10%), Equo (2%) et de Podemos (8%). Cette dernière formation, « Nous pouvons » en français, est issue du fameux mouvement des Indignados, connu pour avoir mis dans les rues espagnoles des centaines de milliers de manifestants.
Ces trois formations s’opposent à la politique ultralibérale menée par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy qui loin de résoudre les problèmes – 25% de chômeurs, entre autres – les aggravent encore plus. D’ailleurs, le Parti populaire subit une sérieuse érosion, de même les sociaux libéraux du Psoe. Ceux-ci, il faut le souligner, ont une grande part de responsabilité dans la situation catastrophique de l’Espagne. Rappelons qu’ils ont été au pouvoir pendant de nombreuses années en conduisant une politique que n’avaient pas reniée les marchés financiers, ni d’ailleurs leurs homologues français.
Ces deux partis de « gouvernement », jaloux du principe, à leurs yeux, inébranlable de l’alternance, ont mal réagi à la percée de la gauche radicale. Leurs responsables se sont livrés à des attaques virulentes contre Izquierda, Podomos et Equo. Et pour cause. Ils voient d’un mauvais la venue sur la scène politique de formations qui viennent troubler leur sordide jeu politique au service de la Troïka et des multinationales.
La gauche radicale, consciente qu’elle peut ouvrir de nouvelles perspectives à l’Espagne amorce un rapprochement. Des contacts ont lieu entre les différentes composantes. La question d’un Front social et politique unique à terme est à l’ordre du jour. Comme en France et dans d’autres pays, sans unité, même dans la diversité, il ne saurait y avoir de vraie perspective de changement.
Tags : Gauche, Espagne, Europe, Podemos, Izquierda; Equo, élections, eurpéennes
-
Commentaires