Joyeux Noël

Nous pouvons festoyer, manger notre dinde de Noël ou notre gigot, boire un bon Sartène ou deux, du champagne à 10 euros ou à 30 euros, faire de beaux cadeaux à nos chérubins, à nos épouses, fiancées ou autres, en toute quiétude. Loin de nous tous les soucis de la vie quotidienne. Les marchés financiers, les banques veillent sur nous. Eux, ne prendrons pas de vacances. Il n’y aura pas de trêve. Déjà, la Banque centrale européenne nous concocte un beau cadeau. Aux dernières nouvelles, elle va émettre 550 milliards d’euros, c’est-à-dire qu’elle va faire tourner la planche à billets. Et qui seront les heureux gagnants de ces billets tout neufs ? Nous tous ? On peut toujours croire au père Noël. Et c’est la bonne période. Non, cette somme modique tombera dans l’escarcelle des banques, à un taux défiant toute concurrence, aux environs de 0 % ! Car voyez-vous, elles en ont grandement besoin. Il faut qu’elles renflouent leurs caisses afin de prêter de nouveau aux Etats défaillants. A quel taux ? Ca, c’est la surprise du chef. Si on prend le cas de l’Italie par exemple, le taux est actuellement de 7%, et il n’est pas prêt de baisser ! Heureuse surprise pour un pays qui vient de prendre des mesures draconiennes pour plaire aux marchés financiers. Pourtant Mario Monti, nouveau Président du Conseil est un ex banquier, de Goldman Sachs, pour être précis. On voit d’ici le coquet bénéfice que les banques vont faire sur le dos des Italiens. Cet exemple pourrait être étendu à la Grèce, au Portugal, à l’Espagne et à la France qui après deux plans d’austérité, s’apprête à nous régaler d’un troisième plan, après les fêtes, baptisé pour la circonstance collectif budgétaire.

Joyeux Noël.

Bon Natale.

Les banques veillent sur nous.