-
Cosi fan tutte! fanfaronne Sarkozy
« Cosi fan tutte ! » répète Sarkozy en vantant les gouvernances ultralibérales alignées sur le modèle allemand. Il nous promet un drame joyeux, un grand opéra ultralibéral. Il ne varie pas dans son choix des solutions ultralibérales à la crise de l’ultralibéralisme. Merkel ou rien ! Il veut soigner le mal par le mal tout en se disant pragmatique alors qu’il ne fait qu’appliquer cette idéologie ultralibérale qui soumet tout aux lois du marché, y compris le travail. Dans cette idéologie, le travail est tributaire de la loi de l’offre et de la demande, victime de la concurrence déloyale entretenue par les délocalisations et la spéculation. Le chômage aurait pour cause, nous dit-il, la rigidité de la législation et des syndicats. Il faudrait de la flexibilité c’est-à-dire la possibilité de faire baisser le coût du travail pour augmenter la productivité. Il propose la souplesse de l’adaptation. Et pour cela il met en place la dérégulation. Dans ce marché de dupe, la crise devient une aubaine pour les entrepreneurs car le chômage permet d’obtenir dans un premier temps la baisse des charges patronales et dans un deuxième temps la baisse des salaires. Les « ventrepreneurs » peuvent ainsi continuer à s’engraisser sur la crise et à tondre la laine sur le dos de la misère. Il ment au Français lorsqu’il dit que les prix ne vont pas augmenter. Ils vont augmenter pour tous les produits importés qui ne sont pas ou plus fabriqués en France et vont contrecarrer la concurrence de l’importation sur les produits français vendus en France. Les entrepreneurs comptent utiliser l’allègement de charges et la dérégulation du travail pour gagner des marchés à l’exportation. Il ne s’agit pas de créer des emplois en France, car rien ne les y oblige. Par ailleurs, il veut vider les lycées professionnels et envoyer les lycéens en apprentissage pour servir de main d’œuvre inculte et bon marché au lieu de les instruire et de créer des emplois à ceux qui ont terminé leur cursus scolaire.
« Cosi fan tutte ! » Une incitation à l’instinct grégaire pour un peuple de moutons à tondre. C’est cela que propose Sarkozy avec sa TVA à laquelle il n’ose plus donner le qualificatif de sociale. Il ne la qualifie plus car elle est inqualifiable dans sa réalité antisociale.
« Cosi fan tutte ! » Elles le font toutes, les banques ! Alors continuons à spéculer ! Notre Président, il faut le reconnaître, est constant dans son obstination à vouloir faire passer des vessies pour des lanternes. Il le fait encore avec sa solution pour augmenter le nombre de logements et relancer la construction. Il veut augmenter de 30% les COS des permis de construire (coefficients d’Occupation des sols). Cette mesure devrait selon lui avoir pour effet de diminuer les prix de l’immobilier. Sachant que la valeur d’un terrain est liée à sa constructibilité, on peut surtout imaginer les plus-values que vont réaliser les propriétaires de terrains à vendre. C’est donc, après le bouclier fiscal, la baisse des charges patronales, l’ISF… un nouveau cadeau aux riches qui verront leurs biens immobiliers revalorisés par pure spéculation comme jamais ils ne l’avaient été en dehors de décisions prises par les maires sur leurs communes dans le cadre des plans urbains. Il s’agit aussi d’une mesure électorale destinée à se rallier tous les propriétaires ou héritiers de parcelles de terrain constructibles. Au lieu de faire baisser les prix, cette mesure va les augmenter et permettre aussi à des promoteurs de mener à terme des projets d’urbanisation sauvage, sans considération pour les sites d’implantation et leurs habitants.
Cosi fan tutte ! En ce qui concerne les prix élevés des loyers ? Circulez ! Il n’a rien à dire. Les agences de location sont et restent les régulatrices de l’offre et de la demande. Il est vrai que, avec la hausse de 30% des COS, les immeubles pourront être surélevés pour installer des chambres de bonnes. Par contre, si Guéant continue les reconduites à la frontières, les BTP risquent de manquer de main d’œuvre étrangère au black.
Sarkosì fa tutto andante et presto?... Il met de la mauvaise musique sur de la tromperie. Lorsqu’un président d’opérette vous promet du Mozart en vous répétant« Cosi fan tutte ! » vous devez vous attendre à le retrouverdans le Roi Carotte, qui est un opéra-bouffe sur la musique d’Offenbach. Ne vous faites pas d’illusion ! Avec Sarkozy, les carottes sont cuites depuis 2007. En 2012, il vante encore leur jus ultralibéral comme si c’était le remède miracle.
Sarkozy loco Sarkozy n’a pas changé si ce n’est que son jeu d’acteur s’est amélioré dans le rôle de celui qui prend les gens pour des imbéciles. Avec encore un peu de cynisme, il essaiera de vous faire croire que la retraite à 70 ans signifie que vous vivrez toutes et tous jusqu’à cent ans… Quoi ? On me dit qu’il l’a déjà osé le dire. Dans la perspective heureuse où il ne serait pas réélu, il pourra toujours faire le camelot sur les marchés paysans. Il faut savoir recycler ses compétences. De la camelote ultralibérale à la camelote bon marché, il n’aura aucun mal à s’adapter à la flexibilité de son emploi de bonimenteur. Il y a du fric à faire dans la vente de la potion magique qui fait des centenaires. Dans le cas de sa réélection, je vois déjà son nouveau slogan : « Travaillez plus pour vivre plus longtemps », avec une nouvelle réforme des retraites dans la foulée.
Signé: Pidone
Tags : Sarkozy, Présidentielle, programme, coût du travail, immobilier, Merkel, spéculation, ultralibéralisme
-
Commentaires