• De la morue pour toutes et tous!

    Baccalà per tutte et tutti!...

     BaccaEn janvier 2011, le PIB de la France, à 2 500 milliards de dollars, est situé au 5èmerang mondial entre celui de l'Allemagne (4èmerang) et celui du Royaume-Uni. (6èmerang). Avec un PIB estimé à près de 15 000 milliards de dollars en 2010, les Etats-Unis ne sont pas prêts d'être détrônés de la première place du classement mondial des pays les plus riches. La Chine  a ravi la deuxième marche du podium au Japon en 2010 mais  reste encore loin derrière  avec un PIB de 5 700 milliards de dollars.

    bce_merkel

    En France la dette souveraine (garantie par l’état) est de 1693 milliards d’euros, soit 85% du PIB (Produit intérieur brut).

    Le 8 décembre à Marseille, dans le cadre du congrès de la droite populaire européenne, un nouveau sommet européen débutera et  sera consacré a la crise de la dette dans la zone euro, Ce sommet serait motivé par l’aggravation de la crise financière qui n’épargnerait plus l’Allemagne qui vient de voir sa demande de prêt d’un montant de 6 milliards d’euros sur dix ans boudée par les investisseurs.  L’Allemagne n’a réussi à lever que 60% du montant espéré. Force lui est faite de comprendre que son sort est lié à celui de l’Euro. Non, cela ne devrait pas pousser Angela Merkel à revenir sur son véto sur le fonctionnement de la BCE mais plutôt lui donner l’idée de sortir de la zone euro pour éviter la contamination

    Selon certains économistes, comme Jacques Attali, l’Euro risque de ne pas passer l’hiver et la note AAA de la France n’est plus que virtuelle. Parmi les solutions urgentes préconisées, il y a celle de permettre à la BCE, comme le font toutes les autres banques centrales, de racheter les obligations d’Etat pour réduire la dette et éviter l’envolée des taux d’intérêts. IL faudrait aussi réformer les traités européens et permettre à l’Europe d’avoir des recettes fiscales et de pouvoir prêter ses euro-bonds.

    En France, comme dans d’autres pays européens, les plans de rigueur se succèdent et le dernier est toujours annoncé comme le bon, pourtant il est apparu immédiatement insuffisant et laisse en prévoir d’autres. 30% des recettes fiscales ne servent qu’à rembourser les intérêts de la dette. Si du jour au lendemain, les investisseurs, après avoir continué à prêter à des taux de plus en plus hauts, ne nous prêtent plus et que la BCE n’est pas réformée, selon Jacques Attali : «  Si cela arrivait, il faudrait baisser les salaires des fonctionnaires de 10% ou en licencier 10%  dans la semaine. C’est pourquoi il est très important de faire des eurobonds. L’Europe, en tant qu’entité fédérale, n’a pas de dette, alors que les Etats-unis en ont 15000 milliards de dollars. » 

    L’Allemagne s’y refuse et préfère que les peuples supportent tout le poids de la dette et cela n’a pas l’air de déranger Nicolas Sarkozy, si proche d’Angela Merkel. Aussi, les plans d’austérité vont continuer à jeter les gens au chômage et à taxer des produits de grande consommation. 

    Evoquons aussi les dettes des collectivités locales privées de la taxe professionnelle qui a été supprimée par Sarkozy. Les collectivités locales ont souvent renégocié leurs dettes en ayant recours à des produits de plus en plus dangereux qui sont autant de bombes à retardement ». Pour remplacer la taxe professionnelle, les services des finances sous la houlette de la droite feront sans doute preuve d’imagination. Fillon a déjà inventé la taxe sur les boissons sucrés et cela pourrait faire école. On pourrait envisager une taxe sur les parapluies au dessus de Montélimar et une taxe sur les parasols en dessous. Et puis pourquoi pas une taxe sur le nougat. A Marseille, une taxe sur les billets de l’OM n’est pas à négliger. Et puis en Corse, le figatellu et les polyphonies seraient une source de fiscalité.

    Quelles idées germeront le 8 décembre prochain à Marseille en ce qui concerne la dette souveraine de la France et la sauvegarde de l’euro ? Une France à deux vitesses dans une Europe à deux vitesses, voilà ce qu’ils préparent. Une Europe des bons élèves notés AAA et une Europe des mauvais élèves ; une France qui s’enrichit et une France appauvrie qui paie la dette...  Iscia ! Hè detta cusi. Beurk !  C’est entendu comme cela.

    La défense des privilèges ne poussent pas à la solidarité. Il va falloir défendre des acquis sociaux obtenus de longue lutte. Le scénario de la Grèce se reproduit en Italie, en Espagne, au Portugal… A quand la France ! C’est en marche ? A quale tocca ?  A qui le tour ? Baccalà per Corsica !... De la morue pour les Corses, les chômeurs, les précaires… Ils seraient encore capables de taxer la morue et ça suffit maintenant ! Avà basta cusi!  

    Donnez votre point de vue ! Da mare in quà, date u vostru parè !

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