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L'exemple à ne pas suivre
Le nouveau gouvernement espagnol dirigé par Mariano Rajoy va encore frapper fort. Une première coupe budgétaire de 16,5 milliards d’euros a déjà été programmée pour 2012, dans l’ensemble des administrations publiques. Apparemment cela ne suffit pas. Donc, il a prévu d’en rajouter une louche. On avance la modique somme de 23,5 milliards. Pour être complet, il faut comptabiliser les 65 milliards d’économies que le gouvernement Zapatero avait programmés en 2010 et 2011. Une vraie stangata va s’abattre sur le pays. Le futur des Ibères s’annonce plutôt joyeux.
De mauvaises langues disent que la situation catastrophique, dans laquelle se trouve l’Espagne, est due à la politique menée pendant sept ans par le Parti socialiste. Cela expliquerait la victoire sans équivoque de la droite espagnole qui a obtenu – rappelons-le – la majorité absolue aux Cortes, avec 44,5% des suffrages exprimés. Ce que ne précisent pas ces mauvaises langues, c’est que le Parti socialiste a tout simplement mené pendant toutes ces années une politique dictée par les marchés financiers. Résultat : crise des subprimes à l’espagnole, dette publique gigantesque et taux de chômage record, près de 25% ! Cette politique a été dénoncée par des centaines de milliers d’indignados, dans tout le pays, pendant des semaines.
L’exemple de l’Espagne ne doit pas nous laisser indifférent. Nous devons au contraire y réfléchir et surtout éviter de commettre les erreurs des socialistes espagnols. On ne fait pas une politique de progrès social en s’agenouillant devant les marchés financiers. Nos socialistes sont avertis. Auront-ils la clairvoyance de ne pas sombrer dans la même logique ? De cette logique ultralibérale qui mène au désastre économique. Auront-ils l'intelligence d'entendre le cri de tous les indignés?
Tags : Crise, Espagne, Zapatero, Rajoy, ultralibéraux espagnols, socialiste, droite, chômage
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