-
La bulle alimentaire n’a pas fait de vague…
Après la bulle immobilière, la bulle alimentaire qui a fait 250 millions d’affamés en plus. Comment Goldman Sachs a créé ex nihilo l’augmentation des prix des denrées alimentaires. Elle a ainsi affamé des millions de personnes, à l’époque en 2008 nos medias nous ont vendu la thèse de l’augmentation de la consommation des pays émergents, cause de l’augmentation des prix, ces nouveaux ogres qui viennent concurrencer les Occidentaux dans leur mode de vie. Les journaux sont devenus des porte-paroles des partis politiques et du gouvernement, ils répètent comme des perroquets les bulletins qu’on leur tend ou lisent des prompteurs. On ne nous parle pas des spéculateurs qui sévissent sur les marchés agricoles à termes et des pays qui se sont ouverts à la volatilité des prix en abandonnant le système protecteur des marchés agricoles nationaux. Les prix fluctuent en fonction des ventes et des achats de titres en bourse, et les stocks aussi. On achète et on stocke pour faire monter les cours. On déstocke et on revend lorsque les prix ont augmenté. Cette volatilité voulue ne profite jamais aux petits agriculteurs car leurs coûts de production augmentent avec les prix. Par contre la spéculation provoque des famines meurtrières pendant que le grand marché financier agricole brasse des milliards de dollars. Deux vidéos expliquent ce phénomène…
Dans la première, Laurent Levard, membre du Gret, une ONG qui milite pour un développement durable et solidaire basée à Paris. Il répond à trois questions :
1°/ Comment expliquer la flambée des prix alimentaires ?
2°/ Pourquoi les petits agriculteurs ne profitent pas de la flambée des prix ?
3°/ Comment lutter contre la volatilité des prix agricoles ?
Dans la deuxième, Frédérick Kaufman , rédacteur en chef de Harper’s magazine revient sur son article « Comment Wall street a affamé le monde sans être inquiétée. »
Que ce soit sur le plan national ou international, les journaux français contribuent à nous faire plumer sans réagir. Ils nous désignent des boucs émissaires à se mettre sous la dent : des petits fraudeurs, des voleurs de poules.
Le président Nicolas Sarkozy avait promis de "porter le fer là où ça fait mal" pour tenter de remédier à la hausse des prix des denrées de base dans les grandes surfaces, qu'il a jugée "pas normale". "Je vois bien que le prix des denrées alimentaires a augmenté. Je ne comprends pas, le prix qu'on verse aux producteurs de porcs diminue et le prix du jambon explose", a-t-il illustré. On ne pouvait pas choisir plus mauvais exemple. De son côté, le ministre de l'Agriculture de l’époque, Michel Barnier, refusa qu'on "déclare coupables" les agriculteurs.
Son Action a été de demander une enquête à la DGCCRF ( Direction générale de la concurrence et de la consommation ) sur des grandes enseignes de supermarchés. Cette enquête a entraîné une levée de bouclier des intéressés.Le secrétaire national UMP chargé de l'économie, Frédéric Lefebvre, a préconisé un double étiquetage "prix-évolution des prix en pourcentage" afin de "mieux informer" les consommateurs sur leur pouvoir d'achat.François Sauvadet, président du groupe Nouveau Centre à l'Assemblée, devait déposer une proposition de résolution demandant la création d'une commission d'enquête parlementaire sur les prix des produits alimentaires.Pour le syndicat CFE-CGC, le gouvernement doit déjà faire appliquer les sanctions infligées aux industriels pour entente illicite sur les prix s'il veut défendre les consommateurs, plutôt que de faire des "effets de manche" dans la grande distribution. Le vrai débat n’a pas été lancé sur le rôle de Wall Street dans la flambée des prix. Rien n’est fait pour mettre fin aux agissements criminels des spéculateurs. Les agriculteurs et les consommateurs continueront à payer la spéculation. Les pays pauvres connaîtront d’autres famines, dégâts collatéraux des marchés agricoles à termes.
Signé: Pidone
-
Commentaires