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La mise à mort ?
Sale coup de tabac dans le domaine du transport maritime.
La Commission europé- enne a lancé une offensive mortelle contre la Sncm. D’aucuns, y compris en Corse, semblent s’en réjouir. Cette commission, non élue démocratiquement, exige, sans état d’âme, le remboursement de 220 millions d’euros d’aides publiques, d’ici fin août 2013 ! Ce coup bas est donné au nom de la soi-disant libre concurrence et non faussée, chère à tous les partisans et autres laudateurs de l’Europe ultralibérale. Une telle exigence – pour le moins arbitraire – fait suite à une requête de Corsicaferries, compagnie battant pavillon italien, ayant son siège en Suisse, exploitant son personnel d’une manière éhontée, au mépris du droit social français. Cette compagne maritime a bénéficié d’une aide sociale de 150 millions d’euros en dix ans ! Il est bon de le rappeler. C’est « l’Hôpital qui se fout de la Charité ».
Cette affaire survient au moment où la Sncm commence à redresser ses comptes et s’apprête à signer avec l’Etat une nouvelle délégation de service public, dans le cadre de la continuité territoriale. Jusqu’à preuve du contraire la Corse fait encore partie de la France. Doit-on y voir là qu’une simple coïncidence ?
Le gouvernement français doit réagir et refuser le diktat de la commission européenne. Il en va de l’avenir de la Sncm, de ses trois mille salariés et des milliers d’emplois induits sur le continent et sur notre île. Il en est grand temps. Dans le cas contraire, on irait vers un nouveau désastre social et économique.
Jean Antoine Mariani
Tags : SNCM, Europe, France, Corse, Marins, CGT, Corsicaferries
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