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Le candidat des beaufs de comptoir...
Sarkozy a choisi comme slogan la France forte et il ne fait qu’attiser les peurs… peur de l’étranger, peur de la crise, peur de l’insécurité, peur fiscale… Que propose-t-il ? La peur sociale. Une France forte qui rassemble, dit-il. Que fait-il ? Il stigmatise les étrangers, l’Islam, les fonctionnaires, les syndicats, les juges, les journalistes… Il divise les Français.
Aujourd’hui, Médiapart dit avoir la preuve d’un financement de 50 millions d’euros versé par la Lybie pour la campagne de 2007. Auparavant il y a le financement de la campagne de Balladur et nous attendons les résultats d’une information judiciaire dans laquelle Sarkozy serait mis en cause pour avoir signé l'accord des montages financiers. Devra-t-on renoncer à connaître la vérité judiciaire si Sarkozy est élu et garde son immunité de Président de la République? Cette vérité rend nécessaire son départ. Des juges se plaignent des promotions amicales de Sarkozy dans leur rang.
Dans la campagne du premier tour et du deuxième tour, quel a été son discours? Il a distillé des mensonges, multiplié les revirements, insinué des contre-vérités… Il se pose en victime sans répondre aux attaques dont il fait l’objet. Dans un de ses derniers discours, il déclarait être victime d’un procès stalinien. De quoi s’agit-il ? Il l’a expliqué : on prend des mots. On les sort de leur contexte et on enfile des colliers de perles. Révélation : Sarkozy s’avoue-t-il stalinien? N’est-ce pas ce qu’il fait avec toute la mauvaise foi qui le caractérise? Dans le même discours, il n’a cessé de le faire envers Hollande et Mélenchon, avec une bassesse jamais utilisée par aucun des présidents aux quels il a succédé.
Sarkozy dit un jour qu’il défend les fonctionnaires et un autre jour les moquent avec pour objectif de casser leur statut. Il se dit le chantre de la laïcité contre l’Islam alors que, en d’autres temps, il mettait le curé au dessus de l’enseignant. Souvenons nous de ses paroles : « Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur, même s’il est important qu’il s’en approche, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance." Souvenons-nous que, contrairement à ses prédécesseurs, il est allé chercher son collier de chanoine au Vatican sous les caméras.
Sarkozy aime parler de sécurité et instrumentalise chaque fait divers. Est-il le grand protecteur des policiers ? Dans la police, il a installé durablement un malaise en mettant la pression sur les chefs de service tout en diminuant les effectifs et les moyens. Sans aucun doute, il préfèrera laisser la sécurité à des sociétés privés comme il voudrait laisser la sécurité sociale aux compagnies d’assurances qui sont les institutionnels (les Zinzins) des bourses et donc de la spéculation.
Sarkozy est-il humaniste? Il ne l’est que par des envolées lyriques avec la sincérité du démagogue dont les actes ne sont jamais inspirés par un quelconque brin d’humanisme. Il se dit le protecteur contre les peurs qu’il entretient. Il s’attaque aux plus démunis, à ceux qui n’ont pas un vrai travail. Pour lui, la solidarité, c’est de l’assistanat.
A-t-il changé ? C’est une évidence. Ce n’est plus le président bling-bling d’une droite décomplexée. Il a empiré. Ne pouvant espérer les voix de ceux qu’il stigmatise à longueur de discours, il a choisi le camp de l’extrême-droite. Il ne se contente pas d’un appel aux électeurs de Marine Le Pen. Le rapprochement était programmé. Il suffit pour cela de revenir sur certains de ses discours contre les Roms et les Musulmans. Il a même un porte-parole pour ce rapprochement, son ministre de l’Intérieur qui semble aujourd’hui prendre ses distances en refusant toute alliance avec le Front national pour les législatives. Il ne le fait pas lui aussi par humanisme mais par peur de ne pouvoir être désigné comme candidat de l’UMP dans sa circonscription de Boulogne-Billancourt si un accord est passé par l’UMP avec le FN. Il faut bien que le Ministre de l’Intérieur commence sa carrière d’élu après une carrière d’homme lige.
De tous les présidents de la république, Nicolas Sarkozy aura été le plus nuisible pour la France. Il aura été le plus inculte et il ramène le débat politique au discours d’un beauf devant un comptoir de bistrot. De quoi alimenter les sketches de l’humoriste Anne Roumanoff mais pas de quoi voter pour lui. Bien au contraire !
Tags : Sarkozy, UMP, Présidentielle, campagne
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