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Le chewing-gum socialiste de Hollande
Le brûlot de la pseudo première dame Valérie Trierweiler vient à peine de refroidir qu’un nouveau feu médiatique est allumé par François Bazin, journaliste et ancien rédacteur en chef politique du Nouvel Obs, dans un livre qui est un véritable pamphlet contre François Hollande. Des extraits sont publiés dans un article de l’Express. « Les ombres d’un président » de François Bazin n’a rien à voir avec une BD de 1991 portant le même titre dans la collection « Chroniques Gorille » des éditions Himalaya et dont les auteurs sont Smit et Linsszen. Ce titre est crépusculaire comme l’est le Président. C’est un livre qui accable sa personnalité par une multitude de petites phrases assassines comme : « Au lendemain du 6 mai 2012, passé l'émotion du moment, il est resté égal à lui-même. Et c'est bien là le problème" ou bien "François Hollande est un président qui voudrait ne pas l'être et qui aspire pourtant à le demeurer. S'il persiste, la logique voudrait qu'il ne le soit bientôt plus ». Nous avons retenu un passage à mâchouiller sur le « président chewing-gum ». Décidément François Hollande aura collectionné les sobriquets. On se souvient de « Flamby », « fraise des bois » ou encore Reblochon. Maintenant le voici affubler d’une métaphore qu’il aurait bien méritée puisque c’est lui qui aurait donné à mastiquer l’une de ses répliques dont il n’a sans doute pas mesuré la portée... Le Président aurait dit de l’affaire Cahuzac : "Il fallait chewing-gumer tout ça. Je l'ai fait !". Se prendrait-il pour Duke (un militaire passionné par les armes à feu et les gonzesses) au début de Shrapnel City, troisième épisode du jeu-vidéo Duke Nukem, en référence à « They Live » de John Carpenter, lorsqu’il dit : « Il est temps de botter des culs et de mâcher du chewing-gum, et je n'ai plus de chewing gum ! ». Physiquement, je n’ai trouvé aucune ressemblance: Duke est grand, musclé, et a les cheveux blonds coiffés en brosse. Ensuite, Le chewing-gum Cahuzac a été machouillé et recraché. François Hollande ne manque pas de chewing gum. François Bazin n’a eu qu’à ramasser le concept "chewing-gum" pour lui donner une autre saveur, celle de l’ironie.
« Chewing-gumer » ? Qu’est-ce que cet anglicisme peut bien signifier ? Chewing signifie « mastication, mâchement , mâchonnement», et gum « gomme ». Donc le chewing gum est une gomme à mâcher, à mâchonner. Je ne sais pas pourquoi je vous dis cela car qui n’a pas mâchouiller un chewing gum, mastiquer jusqu’à le rendre sans saveur tellement il aura absorbé son suc? Présider la France serait pour Hollande « chewing-gumer » pour ne recracher qu’une gomme sans saveur, une politique sans odeur de scandale et un parti socialiste sans valeur de gauche. Effectivement il chewing-gume le socialisme depuis son élection. La chlorophyle sociale est remplacée par la fadeur libérale et il continue à chewing-gumer. Il ne restera du parti socialiste qu’une pâte molle dont plus personne ne voudra. Hollande lâche de temps à autre quelques rôts de gauche ou autres vents dans ses discours. Il a la digestion sélective et, comme un alambic, fabrique des potions libérales dans le genre canada-dry: il veut que le parti socialiste ait l'apparence du la Gauche sans le socialisme.
Notre « Président chewng-gum » est servi par une télévision qui est devenue « le chewing-gum de l’œil, selon l’expression de René de Obadia (Journal VSD) qui ajoute : « Le problème est que les crétins ont beau avoir toujours existé, avec la télévision, ils se sont multipliés. » Pour reprendre une réplique de Willy Wonka ( joué par Johnny Depp) à Charlie Bucket (Freddie Highmore) dans « Charlie et la chocolaterie, film de Tim Burton (2005) : « Le chewing-gum c’est très vulgaire, le chewing-gum ça m’exaspère ».
Le mouvement « Ensemble » et, en son sein, le collectif Manca alternativa et le parti de gauche ne se sont pas laissé « chewing-gumer » et ne se laisseront pas chewing-gumer. A Ajaccio, nos binômes sont présents, sans concession, dans les 2ème, 3ème et 5ème canton lors des prochaines élections présidentielles. Déplacez-vous pour voter et leur apporter votre soutien. Ne tombez pas dans un vote qui rappelle les choix du patronat et de la droite avant l’occupation allemande : « mieux vaut Hitler que Blum » et « Plutôt Hitler que le Front populaire ! » Vous connaissez la suite historique. D’aucuns dénoncent ces slogans (pourtant connus et relayés par des politiques et l’Internet) comme étant de fausses citations. Si cela s’avérait, ils traduisent aujourd’hui cependant bien la propagande de médias libéraux dans la dédiabolisation du FN et la diabolisation de Front de gauche. Ils rappellent que l’extrême-droite ne peut leurrer un électorat sans appui financier et médiatique.
François Bazin a intitulé son ouvrage sur François Hollande « Les ombres du président ». Il faut aussi se souvenir de la part d’ombre de l’histoire de la droite.
Fucone
Un petit rappel historique de la Droite dite « décomplexée » en cliquant ci-dessous:
Tags : Hollande, Bazin, L'Express, Cweing-gum, socialisme
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