• Le vote de défiance prévu le 12 avril prochain...

    sixièmerep

    Depuis quelques années, nous assistons à la peopolisation de la vie politique. Tous les journaleux de l’audiovisuel y ont succombé. Les reportages et les commentaires sont truffés de petits détails croustillants ou pas qui viennent brouiller l’information souvent donnée de façon parcellaire et orientée.  Des journaux comme Closer sont devenus des références et alimentent cette peopolisation généralisée. A l’heure où Manuel Valls prépare son discours de politique générale soumis à la question de confiance dans l’hémicycle, nous apprenons que le premier ministre ne résidera pas à Matignon qui ne serait pas un lieu propice au travail de son épouse, violoniste. Pourtant le violon est métaphoriquement un instrument souvent utilisé par le politicien mais c’est une autre histoire. En outre il a des exigences culinaires. Il n’aime pas le poisson et ne mangerait que de la viande rouge. « Rouge » et non blanche. A notre avis, il l’aime bleue après cuisson. Il paraît que François Hollande, Chef de la cuisine présidentielle, lui a préparé un menu libéral et là, si on en croit l’ex-ministre Nicole Brick, ça risque d’être « dégueulasse ». Si le chef de l’Etat veut se débarrasser de son nouveau Premier ministre, il suffit qu’il l’invite à dîner et lui serve des mets contenant du gluten car ce dernier y serait allergique. On sait déjà qu’il n’y aura pas de viande rouge pour le peuple. On entend ici et là en Corse un cri qui monte : «  Baccalà per Corsica !» « Baccalà per u populu ! »… De la morue pour la Corse ! De la morue pour le peuple !... La marchandise de mauvaise qualité est toujours bonne pour le peuple à qui l’on dit : « Manghja pocu è camperai ! » Mange peu et tu vivras ! Voici ce que nous propose le social-libéralisme de François Hollande et Manuel Valls : travaillez plus, gagnez moins, mangez peu, soignez-vous avec des tisanes et faites du vélo. Ils rendent le peuple responsable de la dette, de la pollution et du chômage comme le fait la Droite. Avec la Troïka, ils veulent mettre les peuples européens au service de l’économie mondiale, c’est-à-dire du minuscule pourcentage de ceux qui détiennent la plus grande partie du produit de cette économie pendant que tous les sacrifices sont demandés au plus grand nombre.

    Demain nous aurons droit au discours de politique général devant l’Assemblée nationale. Manuel Valls l’a annoncé : «Il ne s'agit pas de faire un discours-programme, nous ne sommes pas au début du quinquennat, nous devons répondre à l'urgence économique et à l'urgence sociale». Son discours de politique générale doit «créer les conditions de la confiance pas seulement avec la majorité, mais avec le pays» nous dit-il. Ce discours portera évidemment sur le pacte de responsabilité et nouveauté « de solidarité », sur sa mise en œuvre. Pour calmer la fronde de certains députés socialistes et des Verts,il évoquera une loi de transition énergétique conséquente, une baisse des impôts pour les classes moyennes d'ici à 2017 et une baisse de cotisation salariale pour les plus bas salaires… promesses tirées de sa feuille de route puisque faites lors de la dernière allocution de François Hollande à la suite des élections municipales. Sur le fonds, rien ne changera. Le cap est mis sur le saccage social et Manuel Valls va augmenter la voilure. Hollande a la même boîte à outils, il a trouvé son manuel.

    Aujourd’hui le Premier ministre consulte les groupes parlementaires. Les radicaux de gauche ont déjà dit qu’ils voteraient la confiance. Il lui reste à convaincre les Verts de le faire. Le parti communiste hésite encore entre le refus et l’abstention. Les électeurs de Gauche lui donneront leur réponse le 12 avril prochain lors de la marche prévue à Paris.

    U barbutu

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