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Les amis extérieurs et l'ennemi intérieur...
Mme Merkel, le président du Conseil italien, Mario Monti, l’anglais David Cameron et le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, auraient constitué une coalition dans le but de faire obstacle à la candidature de François Hollande et donc de soutenir celle de Nicolas Sarkozy. A la tête de cette ligue de la droite européenne, la chancelière allemande. Angela Merkel veut imposer l’austérité à tous les peuples européens. On sait avec quel mépris elle traite le peuple grec. A la tête de l’Italie et de la Grèce, ont été installés des banquiers issus de Goldman Sachs. En Espagne, la droite a repris la main. En Angleterre, l’ultralibéralisme coule dans les veines de David Cameron, ministre d'un pays qui continue à être européen sans l’être. A ce quarteron d’ultralibéraux, il faut un Sarkozy en France pour continuer à faire payer aux peuples européens la crise et permettre aux spéculateurs de s’enrichir encore pendant la récession à venir. Aucun d’eux ne recevra le candidat du PS, considéré comme un pestiféré, parce qu’il veut renégocier un traité inique imposé par une Union européenne au service des banquiers. Pourtant le parti socialiste n’a fait que s’abstenir sur le vote du MES (Mécanisme Européen de Stabilité). Cette attitude dénoncée par Jean-Luc Mélenchon ne suffit donc pas à ce quarteron qui veut diriger l’Union européenne de main de fer. Le candidat de Front de gauche a raison lorsqu’il conjure les socialistes de voter contre le MES à son deuxième passage devant l’Assemblée nationale. L’abstention est reçue comme de la faiblesse et n’a fait que renforcer le mépris des Merkel et compagnie pour la gauche française. Angela Merkel n’a pas hésité à s’ingérer dans la campagne électorale, annonçant même son soutien à Sarkozy et sa candidature pour un nouveau mandat avant que ce dernier ne le fasse lui-même.
Depuis quelques temps, alors que Sarkozy parle de la grandeur de la France, l’hexagone accepte de plus en plus d’atteinte à sa souveraineté. Récemment le Conseil constitutionnel a censuré la loi de pénalisation du négationnisme des génocides reconnus par la France, uniquement parce que le génocide arménien en fait partie. Cette loi serait une atteinte à la liberté d’expression, ce qui revient à dire que l’activisme raciste des fascistes turcs garde la liberté de s’exprimer en France. Nul n’ignore que la décision du Conseil constitutionnel a été dictée par l’influence de lobbies turcs mais aussi sionistes pour des raisons géopoilitiques et commerciales. Les membres du haut conseil présidé par un Bernard Debré (connu pour son hostilité à cette loi et à la commémoration en France du génocide arménien) n’ont pas hésité à rejeter une loi votée par l’assemblée nationale et le Sénat, discréditant ainsi la démocratie parlementaire. Des hommes politiques français dont certains membres du conseil constitutionnel ont des liens avec l’institut du Bosphore, un club de lobbyistes turcs et pro-turcs. Non seulement cette décision est contraire à la justice mais elle est préjudiciable au fonctionnement de la démocratie. Un petit groupe de personnalités casées dans ce Conseil peut ainsi, sans véritable motif d’anti-constitutionalité, faire échec à une loi non promulguée. En droit, le Conseil constitutionnel ne peut rendre de décision que sur les lois non encore promulguées. Ainsi, le fait que la loi n‘ait pas été rapidement promulguée a laissé le Conseil la censurer comme prévu. Cet aspect laisse songeur sur l’attitude de Sarkozy qui a ainsi laissé faire après avoir donné des espoirs aux Français d’origine arménienne. Aurait-il lui-même cédé aux pressions turques en laissant le Conseil constitutionnel faire barrage? En parlant d’un nouveau texte à quelques semaines des élections, de qui se moque-t-il ?
On s’aperçoit donc que, malgré ce que Sarkozy veut laisser croire, la France n’a jamais été aussi faible sur le plan international. Si on y ajoute l’attitude de son gouvernement au début du printemps arabe, les résultats actuels de la crise libyenne et le bourbier afghan (avec les pertes humaines subies), le bilan des cinq années est catastrophique pour l’image de la France qui reste à la remorque des Américains dans le monde et à celle de l’Allemagne en Europe.
Aujourd’hui, alors que les sondages lui sont défavorables, Sarkozy va chercher, hors de France, des appuis auprès de chantres européens de l’ultralibéralisme. De quoi faire aller une partie de son électorat vers le Front National si, par ailleurs, avec le concours zélé de son ministre de l’Intérieur, il ne s’évertuait pas à stigmatiser un ennemi intérieur : les immigrés, et en particulier ceux de religion musulmane. Sarkozy a les jambes courtes mais ne recule pas devant les grands écarts. A part Chirac et encore dans un moindre comportement, aucun président n’avait creusé un tel fossé entre ses actes et son autosatisfaction permanente.
Décidément, il est temps de changer la politique de la France. Jean-Luc Mélenchon est celui qui incarne le mieux ce changement en proposant un programme clair, sans concession et qui place l’humain d’abord.
Signé: Pidone
Tags : Sarkozy, Politique étrangère, Frnc, souveraineté, Merkel, Europe, ultralibéralisme, démocratie parlementaire
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