• Les Européennes arrivent!

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    Les clameurs des élections municipales se sont tues. La vie reprend un rythme normal. L’actualité politique se concentre sur des problèmes divers et variés : Ukraine, libération des journalistes français détenus par des djhadistes en Syrie, pacte d’irresponsabilité et anti solidarité, concocté par l’Elysée et promu par le nouveau gouvernent Valls. Par rapport à ce pacte, on aurait pu croire qu’au lendemain des Municipales le pouvoir dit socialiste tirât les enseignements de son cuisant échec. Pas du tout. Le voilà qui persiste et signe. Son virage libéral ne fait plus aucun doute. Et ce n’est pas l’opération enfumage de quelques députés socialistes pour « assouplir » les mesures gouvernementales qui changera la mise. Ce virage peut se résumer en une phrase : « Tout pour les nantis et un serrage de ceinture supplémentaire pour les plus fauchés. » D’ailleurs, il suffit de voir dans quel ravissement le patronat est tombé, pour s’en convaincre. Pierre Gattaz, président du Medef, jubile et ose tranquillement en réclamer davantage.

    On aurait pu croire également que le Front de gauche profitât des élections municipales. Il n’en fut rien. Il régresse ou stagne dans le meilleur des cas. Les résultats ne sont pas bons. Beaucoup d’électeurs de gauche se sont réfugiés dans l’abstention. Ce qui mécaniquement a entraîné une poussée du Front national et une victoire – relative – de la droite. Exemples d’Ajaccio et de Bastia.

    Analyser les causes de la défaite de la gauche

    Il convient d’en analyser les causes, sans faux-fuyants, ni excuses. Par exemple, il n’est pas très convenable de dire que nous avons bien travaillé pendant une mandature et de laisser supposer que les électeurs sont des ingrats ou encore de jeter l’opprobre sur des empêcheurs de tourner en rond, responsables de la défaite !

    Les causes sont plus profondes. Le Front de gauche a manqué de lisibilité et de crédibilité. Il paie aussi l’usage d’une stratégie à géométrie variable que d’aucuns ont cru devoir développer. Stratégie du genre, un coup on s’allie avec les responsables locaux du social libéralisme, dès le premier tour des Municipales, un autre coup avec les héritiers d’un clan ancestral, ou encore avec des forces politiques naguère vilipendées.

    Construire un nouveau Front de gauche

    Il nous appartient désormais de dépasser cette situation caractérisée par un flou artistique, comme il nous appartient de surmonter les querelles d’appareils politiques et d’intérêts étroits. Les petites gens, les jeunes, les retraités, les salariés attendent d’autres choix, d’autres comportements.

    Il nous faut impérativement construire un nouveau Front de Gauche, ayant pour devise : « l’unité dans la diversité », capable de rassembler le plus largement possible, ouvert à la société civile, aux syndicats et aux associations. Pas sur n’importe quelle base. Sur la base de propositions concrètes, débattues démocratiquement par l’ensemble des forces concernées, propositions ouvrant la voie à une véritable alternative de gauche.

    Une autre Europe est possible

    Les élections européennes se profilent et seront une occasion pour démarrer cette nouvelle construction. Elles se placent sous le signe d’une autre Europe.

    Manca alternativa/Ensemble et le Parti de gauche en Corse, composantes à part entière du Front de Gauche, s’engagent dès maintenant dans cette campagne électorale. Elles proposent de nouveau au Parti communiste d’unir nos forces.

    Conférence débat sur Changer l’Europe

    D’ores et déjà, il est prévu un grand débat à Ajaccio, le 13 mai, sur le thème : « Changer l’Europe ». Ce débat sera introduit et animé par Henri Sterdyniak, économiste à l’Ofce-Sciences politiques à Paris, membre de l’association les Economistes atterrés.

    Une Europe délivrée de la tutelle des forces politiques de droite et social libérales, des marchés financiers est possible. Une Europe au service des peuples, antilibérale. Il n’y a pas de fatalité, ni de voie unique. L’ultralibéralisme et le capitalisme ne sont pas inscrits à jamais dans le marbre. Tout est question de rapport de force et de la volonté des peuples à le construire. Pour notre part, nous apporterons notre modeste contribution.

    Ajaccio, le 23 avril 2014

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