-
Mandela est parti
Au moment où François Hollande reçoit à l’Elysée des dictateurs africains, Nelson Mandela s’en va. C’est un signe, qui donne à voir la confrontation de deux mondes, de deux politiques.
Nelson Mandela était un homme juste, un militant resté fidèle à ses engagements de jeunesse, comme le fut Thomas Sankara assassiné en 1987, au Burkina Faso.
L’Afrique n’a pas donné que des dictateurs, l’Afrique a su donner Mandela, Sankara, Lumunba et tant d’autres qui ont fait l’honneur de ce continent, mais comme ces trois personnalités hors du commun, militants infatigables pour le respect des droits humains, pour la justice, beaucoup ont été emprisonnés, assassinés pour leurs engagement, leur résistance, leur combat pour la liberté.
Nelson Mandela, un nom, un symbole, une icône. Durant 27 années de sa vie, prisonnier politique, il aura été enfermé dans les geôles du régime de l’apartheid en Afrique du sud. Si aujourd’hui, tout le monde ou presque reconnaît son mérite, son courage, son engagement, ce ne fut pas forcément le cas, durant ses longues, très longues années de détention et de souffrance, de lutte contre le régime de l’apartheid.
Je me souviens, peu de temps avant sa libération en 1990 et quelques semaines après l’assassinat de Dulcie September la représentante de l’ANC à Paris, de cette initiative de solidarité internationale organisée par la Fédération communiste durant l’hiver 1989 dans la grande salle de l’Empire à Ajaccio, en présence de Solly Smitt responsable de l’ANC en France. Une soirée qui avait été précédée par un appel d’une cinquantaine de citoyens insulaires pour réclamer justice, la libération de Nelson Mandela, la fin du régime de l’apartheid en Afrique du sud. Une soirée en Corse, à Ajaccio, en l’honneur de Mandela, le plus vieux prisonnier politique, une soirée avec prises de paroles et la participation du monde culturel corse qui s’est prolongée tard dans la nuit et diffusée sur radio Alta Frequenza. Une soirée de Solidarité Internationale, pour le respect des droits humains, émouvante avec ses prises de paroles, une soirée en chanson avec une dizaine de chanteurs et groupes insulaires pour dénoncer l’inacceptable.
Mandela est une lumière pour l’humanité. Un très grand homme est parti, que son combat puisse tracer la route des nouvelles générations dans le combat, oh combien nécessaire aujourd’hui, pour construire, dans la démocratie, la liberté, la justice et la paix, un autre Monde…
Ajaccio le 6 décembre 2013
Jacques Casamarta
Per a pace
-
Commentaires