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Mascarade gouvernementale contre le code du travail
Au lendemain de la mobilisation contre le projet de loi sur le travail, Jean-Marie Le Guen, aboyeur de service au gouvernement, estime qu’il n’y a pas eu la démonstration d’un rejet du projet. Les autorités parlent de 200.000 manifestants alors que les organisations syndicales en dénombrent plus de 500.000. Le gouvernement ne tient pas compte de la pétition qui a recueilli plus d’un million de signatures.
Toutefois le gouvernement est-il prêt à lâcher du lest ? Nous voilà dans la deuxième phase du plan élaboré pour imposer un recul des droits des travailleurs.
Interrogée aujourd’hui sur France Info , Myriam El Khomri, annonce que l’exécutif réfléchit à une surtaxe des contrats à durée déterminée (CDD), surtaxe qui pourrait, selon elle, être « en lien avec le projet de loi parce qu’elle vise à réduire la précarité ». En augmentant les cotisations patronales sur le CDD, l’exécutif espère faciliter la signature de CDI fragilisés par les mauvais coups portés au licenciement qui sera largement facilité pour le plus grand bonheur du patronat. On met le projecteur sur le CDD pour faire passer un CDI vidé de ses droits.
La ministre a reconnu que l’allongement du temps de travail des apprentis a « provoqué des questionnements légitimes ». Le gouvernement serait prêt à rester aux quarante heures par semaine, avec un dépassement limité à deux heures par semaine. Par contre, l’inspection et la médecine du travail devaient auparavant donner leur accord, alors qu’elles ne seraient plus qu’« informées ». C’est donc sur ce seul aspect que le gouvernement pourrait revenir.
Bien évidemment, ce petit recul non significatif était prévu et augure de la suite envisagé par un gouvernement qui ne reculera pas de façon significative et choisira, s’il le faut, le passage en force. Nous verrons jusqu’où iront la mascarade gouvernementale et le mépris de la contestation. Jusqu’où iront certains dans la compromission, en sachant que la droite réclame ce projet de loi, jusqu’à Sarkozy qui a méprisé les manifestations en disant que les manifestants manipulaient des lycéens qui ne savent rien du monde du travail et de son code ? Les deux soutiens de ce projet de loi sont le Medef et la Droite.
C’est le retrait total du projet de loi qu’il faut obtenir et non pas se laisser berner par de fausses reculades non significatives. Le procédé est connu et les responsables syndicaux qui se prêteraient à cette mascarade seraient indignes de la mission syndicale qui leur a été confiée.
U babbone
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