A Grigny, Jean-Luc Mélenchon s’est adressé aux habitants du quartier populaire de la Grande Borne pour les inciter à utiliser leur bulletin de vote et  mettre fin à la discrimination en partageant les richesses. Il leur a parlé de fraternité et de solidarité dans une sixième république sociale.

A chaud, il a riposté au maire PS de Lyon, le «pauvre» Gérard Collomb, auteur de la comparaison entre les propositions de l’ancien socialiste avec le régime des Khmers rouges au Cambodge: «Il m’accuse de proposer à ma patrie un massacre de millions de personnes.. Voilà comment on sème de la division!» Les «tirs de barrages» socialistes et écologistes l’agacent et il leur lançait: «Occupez vous de l’extrême droite! Occupez vous de Sarkozy! Fichez nous la paix!».

Jean-Luc Mélenchon a fait un discours qui rassemble à l’opposé de celui haineux de Front national et de celui de Sarkozy. Il faut que la France entière voie ce qu’il se passe ici! clame-t-il. Chassez de vos cœurs le poison du mépris de soi et de la haine de l’autre parce que c’est la pire des chaînes à laquelle on puisse vous attacher.

Crédité de 15%, le candidat du Front de gauche dérange ceux qui, à gauche, ne rencontre pas le même enthousiasme auprès de l’électorat populaire que celui des habitants de la Grande borne devant un Jean-Luc Mélenchon qui sort le débat démocratique du cache-sexe qu’est la sécurité et l’élève à nouveau pour le ramener à «la vraie question qui se pose, c’est le partage des richesses ».  Il s’est insurgé contre ceux qui se stigmatisent des régions et des quartiers pour justifier une politique de sécurité en exploitant la peur de l’autre.