• On revote à Ajaccio

     

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    Oui à une liste du Front de gauche
    à Ajaccio

     

    Les élections municipales d’Ajaccio ont été annulées par le tribunal administratif de Bastia. Les raisons : « manœuvres frauduleuses  et  nombre significatif d’émargements irréguliers. »

    Dans la foulée, Laurent Marcangeli maire actuel, démissionne et crie au complot contre lui et l’Ump. Ben voyons. Une fois de plus on est en face d’une situation qui découle de la pulitichella, du clientélisme et de toutes les cumbinazione que la Corse subit depuis des lustres. Chassez le naturel, il revient au galop. Par ailleurs, il serait intéressant de connaître quels sont les vrais dessous de l’affaire d’autant plus qu’il y aurait suspicion d’utilisation frauduleuse de fonds publics pour « l’achat » de voix. L’enquête en cours nous le dira peut-être un jour ?

    Et maintenant ?

    Des nouvelles élections sont donc prévues dans deux mois. Déjà on s’agite allègrement dans le landernau ajaccien. Des appétits s’éveillent. On grenouille. On échafaude des alliances. Au-delà de toutes ces gesticulations il y a des problèmes de fond qu’un grand nombre de protagonistes évitent soigneusement d’évoquer. C’est plus facile de mettre en avant des ambitions personnelles ou encore de réduire les élections à un combat entre individus que de parler politique et de programme pour Ajaccio et ses habitants.

    Le front de gauche doit affirmer sa présence

    Dans ce contexte que doit faire le Front de gauche ? Rester en dehors de l’enjeu municipal et regarder du haut du Casone la mascarade qui s’annonce ? Se diviser comme ce fut le cas lors des précédentes élections. Une de ses composantes ayant préférée, pour quelques strapontins, monter sur le char rénuccien dès le premier tour des municipales, contribuant ainsi à créer une certaine confusion et du désarroi chez l’électorat de gauche. Comment pouvait-on critiquer à juste titre la politique d’austérité de François Hollande et de son gouvernement et dans le même temps s’allier avec les représentants locaux des gouvernants socialistes ? Mais on nous disait à l’époque que ces élections étaient exclusivement locales et que seul le bilan comptait. Hélas, il en fut autrement. Les électeurs ont d’abord sanctionné le pouvoir dit socialiste. Dans la foulée, le Front de gauche en a eu aussi pour son compte. Doit-il aujourd’hui reproduire un schéma qui a échoué ? Il y a plutôt la nécessité pour lui d’aller aux municipales dans la clarté, uni, sur la base d’un programme au service des Ajacciennes et des Ajacciens. Un programme de gauche, intégrant par exemple, les questions des transports publics, leur amélioration, leur gestion publique, du logement social, grande question, en particulier pour les jeunes, de  l’environnement, de  l’emploi utile, etc. Etre absent ou divisé, c’est contribuer  - même involontairement - à la disparition d’un courant de pensée novateur et de progrès. C’est aussi contribuer à la pérennité d’un système corrompu jusqu’à la moelle des os. Oui, il faut impérativement une liste indépendante du Front de gauche aux municipales d’Ajaccio.

    Pour conclure – provisoirement – on a envie de crier haut et fort : basta a casta.

    En tous cas, le débat est ouvert.

    Angelo Leonetti

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