• Parler du peuple, c'est bien. L'écouter c'est encore mieux

    Parler du peuple, c'est bien. L'écouter c'est encore mieux

    La liste unique de la vraie gauche,

    une nécessité politique pour la Corse

     

    La séquence politique que nous venons de vivre ces derniers jours n’est pas exaltante pour toutes celles et tous ceux qui souhaitent et se battent pour une véritable alternative à la politique du pouvoir macronien.

    En effet, lors de la Fête de l’Huma – lieu et moment exceptionnel de fraternité et de solidarité, avec ses centaines de milliers de participants – Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste, s’est livré à une charge intolérable et inadmissible contre la France insoumise et plus particulièrement contre Jean-Luc Mélenchon, absent de la fête, pour cause de voyage à la Réunion. Il faut dire que cette intervention intempestive a gâché ou refroidi le moral de nombreux militants dont la préoccupation majeure est de créer les conditions d’un vrai rassemblement de toutes les forces de rupture et de transformation sociale. Ce qui devait arriver, arriva. Presque aussitôt la réponse de Jean-Luc Mélenchon est tombée, lequel a traité la direction du Parti communiste d’organe «  en voie de disparition ». La formule est pour le moins inappropriée et n’est pas faite pour calmer le jeu.

    Ce genre de partie de ping-pong ne fait plus rire. Il en va de l’avenir de la vraie gauche dans ce pays. Le syndrome italien nous guette, c’est-à-dire la disparition pure et simple de cette même gauche.

    Les divers égos et ce désir d’hégémonie de part et d’autre doivent cesser. Tous nos efforts doivent converger vers un seul but, combattre dans l’unité et la diversité la politique antilibérale - au seul profit des marchés financiers - menée par Emmanuel Macron et son gouvernement. Un grand mouvement social est en train de se lever. Il faut l’aider à se développer et à s’amplifier et non à le contrarier.

    Dans ce contexte il est du devoir des membres de nos organisations, des électeurs qui veulent l’unité – pas à n’importe quel prix – de peser de tous leurs poids et de dire basta.

    Quelle est la situation en Corse et quelles sont les conséquences de cette diatribe entre le Parti communiste et la France insoumise ?

    Des délégations du Parti communiste et de la Corse insoumise se sont rencontrées à plusieurs reprises dans le but d’établir une liste commune aux prochaines territoriales de décembre, sur la base d’un programme clair et précis. Un programme de rupture et de transformation sociale pour la Corse. Un accord a été conclu lors d’une réunion en date du 12 septembre. Cet accord sera soumis à l’appréciation des membres de chaque organisation signataire. C’est la seule possibilité de faire entendre de vraies voix dans la future assemblée territoriale unique. Il faut rappeler que celle-là sera dotée de pouvoirs plus étendus. Il n’est pas question pour nous de laisser le champ libre à la droite dynastique, claniste, à une pseudo gauche – prosélyte de la foi macronienne - aux élus du Front national et aux nationalistes et autres autonomistes dont la préoccupation essentielle – et jusqu’à preuve du contraire – n’est pas  la situation sociale et économique de la grande majorité des Corses. Il nous faut impérativement la présence d’élus de la vraie gauche et la seule condition, répétons-le, c’est d’unir nos forces. Les absents ont toujours tort.

    En Corse aussi, nous n’avons pas échappé à la bataille des égos. Pour preuve. Jean-Luc Mélenchon s’est empressé, sans consultation préalable, alors que la direction de la France insoumise était au courant depuis plusieurs semaines de la démarche unitaire, de condamner l’accord, la qualifiant au passage de tambouille politique ! Au-delà d’une attitude intolérable et méprisante, pour ne pas dire blessante pour des dizaines de militants  de Manca alternativa et des groupes d'appuis de la Corse insoumise - qui au passage se sont mouillés la chemise pendant les campagnes électorales de la présidentielle et des législatives - cela pose le problème du fonctionnement de la France insoumise, de sa structure, de la relation entre les groupes d’appuis et la direction nationale, etc.

    Pour Manca alternativa qui a rallié dès le début la candidature de Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle et qui également contribué à la création et au développement des groupes d’appuis en Corse, il n’est pas question de se soumettre à la volonté d'une seule personne, même si cette personne nous a habitués à des postures beaucoup plus positives. Manca alternativa considère même que le comportement de Jean-Luc Mélenchon est contre-productif et risque de porter atteinte au renouveau de la vraie gauche en Corse et ailleurs.

    La liste unique aux territoriales est une nécessité politique, non de la tambouille. L'unité que nous recherchons n'est pas la reproduction de la gauche plurielle, ni d'autres formules du passé, avec des accords de sommet. Elle est vivement souhaitée par une grande majorité de nos électeurs. C'est ce qui ressort de nos différents contacts sur le terrain. Oui le peuple, comme diraient d'aucuns, a parfois le droit à la parole.

    La voix de la rupture et de la transformation sociale doit se faire entendre à la prochaine assemblée territoriale. Ne pas apprécier cela, c’est faire preuve de cécité politique.

    Nous en appelons à la raison collective.

    Manca alternativa.

    20 septembre 2017

    Google Bookmarks

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :