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Pour une autre politique économique et sociale
La marche du 12 avril
50.000, 100.000 manifestants ? Certainement pas 25.000 comme l’a annoncé le Ministère de l’Intérieur. Il y avait beaucoup de monde dans les rues de Paris, samedi 12 avril 2014. Bien au-delà des espérances compte tenu du contexte actuel. La crainte était de voir une participation faible en raison de la cuisante défaite du Parti socialiste aux élections municipales. Défaite qui n’a pas bénéficié, loin s’en faut, au Front de gauche et ses conséquences sur le moral de l’électorat populaire. D’ailleurs, la presse écrite et télévisée a été obligée de reconnaître mezza voce l’ampleur et l’importance de la manifestation. Certes, l’événement a été relégué au deuxième rang, voire au troisième, après les affaires du viol dans un lycée privé de la Rochelle et d’Agnelet ou encore la situation dans l’Est de l’Ukraine. Mais aucun commentateur ou autre analyste bien-pensant n’a osé parler d’un échec.
La marche du 12 avril a été organisée par le Front de gauche, le Npa, diverses fédérations de la Cgt, de la Fsu, de Solidaires et des dizaines d’associations. Elle a démarré aux environ de 14 heures, place de la République, pour rejoindre la place de la Nation. A la tête du cortège était déployée une banderole où on pouvait lire : « Contre l’austérité, pour l’égalité et le partage des richesses ». Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont battu le pavé parisien pendant plus de trois heures. Dans l’immense cortège, coloré, paisible et joyeux, dans lequel se mêlaient jeunes, non jeunes et immigrés, de nombreuses banderoles et pancartes affichaient les raisons de la manifestation. Y étaient écrits, entre autres, « A bas l’austérité, Envoyons Vall’ser le gouvernement, Hollande= trahison, l’austérité n’est pas fatale, Hollande le caniche de la Merkel, Hollande, ça suffit, etc. »
Cette manifestation ne restera pas sans lendemain. D’autres initiatives vont suivre pour s’opposer avec la plus grande détermination à la politique d’austérité imposée par un pseudo pouvoir socialiste qui a préféré passer sous les fourches caudines de la Troïka et de la Merkel. Une autre alternative est possible. Celle d’un vrai changement à gauche avec des propositions concrètes. L’austérité n’est pas fatale, n’en déplaise à tous les laudateurs de la pensée unique et autres fayots de service.
Cette manifestation a été également, pour le Front de gauche, l’occasion de lancer officiellement sa campagne pour Una altra Europa. Une Europe des peuples, démocratique et progressiste. A noter dans le cortège la présence d’Alexis Tsipras, dirigeant de Syriza, coalition de gauche en Grèce et candidat à la Présidence de la commission européenne, soutenu par le Front de gauche.
Angelo Leonetti.
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