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Sarkozy n'a pas la moyenne...
Selon un participant à un petit déjeuner entre amis politiques, le président Nicolas Sarkozy y a affirmé, devant les croissants et la confiture, que François Hollande se livrait "à une attaque absolument sans précédent contre les classes moyennes", Quelles seraient ces attaques ?... la progressivité de la CSG, la suppression du quotient familial, l'indexation sur le revenu de la consommation d'eau, de gaz et d'électricité, l'instauration d'une nouvelle tranche supplémentaire de l'impôt sur le revenu »… Sans aucun doute, une liste caricaturale qui ne dit rien des détails des propositions qu’elles pourraient contenir.
Toutefois nous ne sommes pas là pour défendre le candidat socialiste et n’adhérons pas à ce concept de classe moyenne qui, aujourd’hui, ne veut plus dire grand-chose, si ce n’est qu’elle est englobée dans 80% des Français, objet d’une grande convoitise électorale dont Sarkozy voudrait faire son plat de résistance. Il en oublie le bouclier fiscal, la réforme de l’ISF et les niches fiscales pour les 20% de Français dont il est le protecteur. Les autres ? Ils ont droit aux hausses d’impôts, à la TVA, à la CSG, à la diminution du remboursement des soins, au chômage, à la destruction des services publics. C’est au plus grand nombre qu’il s’apprête, en cas de réélection, à faire payer la dette dite souveraine.
En s’adressant aux 80% des Français qu'il a jusque là négligés, il compte sans doute sur ceux qui espèrent encore augmenter par leur nombre les 20% de riches pendant que d’autres tomberont dans la pauvreté. Il ne faut pas se tromper de camp. Il n’y a pas de classe moyenne mais une majorité de gens qui peuvent demain tomber dans la précarité et la pauvreté. Si la France continue sur la voix de l’ultralibéralisme qui fait que si les riches sont plus riches et plus nombreux ; ce sera toujours le plus grand nombre qui le paiera de son travail, de sa liberté et de ses conditions d’existence. En écho à Sarkozy, son alter égo Fillon juge « assez criminel d'accuser le monde de la finance de tous les maux », alors que tout démontre le contraire. Fillon, comme Sarkozy, accuse de tous les maux les dépenses publiques et trouvent des boucs émissaires. Aujourd’hui ce sont les fonctionnaires et les grévistes. Demain d’autres seront désignés dans nos 80% en essayant de nous diviser en classe moyenne et basse classe. Ne vous faites aucune illusion !... Il n’y aura jamais en France plus de riches que de pauvres. Lorsqu’au petit-déjeuner, une personne sur six mange tout, il ne reste aux autres que les miettes, sans aucun espoir de se rattraper au repas et au dîner. Un dicton corse dit : « U techju un crede u famitu » (Celui qui est repu ne croit pas l’affamé). Pourquoi voudriez-vous que Sarkozy l’entende... Hè un santu caca diavuli (C’est un saint de ceux qui font les diables). Pour le moment il n'a pas obtenu la moyenne dans les sondages.
Tags : Sarkozy, Hollande, Classe moyenne, Fillon, Présidentielle
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