-
Un autre monde est possible
La rue gronde, les rues s’animent, les citoyens s’organisent
Trop, c’est trop…Encore ont-ils été patients, encore ont-ils laissé toutes leurs chances au Président de la République et son gouvernement pour appliquer ce pour quoi ils avaient été élus, une politique sociale pourvoyeuse d’emplois, de justice et d’équité… Un rêve, une chimère, non simplement un espoir qu’enfin l’humain prenne le pas sur le capitalisme et tous ses maux.
Dédaignant la confiance accordée, tournant le dos à toutes les promesses déversées lors des présidentielles, abusant au fil du temps de son autorité, copinant avec la finance à coup de mesures austéritaires, méprisant la colère de la rue, personne aujourd’hui n’est dupe, la Gauche élue en 2012, n’était pas la Gauche. Les masques sont tombés. Nous n’avalerons plus de couleuvres, la rue gronde, les rues s’animent, les citoyens s’organisent, ils n’accepteront plus l’inacceptable.
Passée la sidération, le bon sens, qui veut qu’aujourd’hui tout un chacun puisse vivre dignement, reprend des couleurs. Les femmes, les hommes, les familles, les salariés, les demandeurs d’emplois, les sans abris, syndicalistes, associatifs, intermittents du spectacle, … se rassemblent, se retrouvent, discutent, échangent autour d’une place, côte à côte lors des défilés. « Ce sont les rencontres qui font de nous des humains », Albert Jacquard avait éminemment raison.
Parce que demain ne peut être un monde où la régression sociale fasse le jeu d’une extrême droite préconisant la critique de la démocratie, le rejet de l’autre et l’exclusion.
Un autre monde est possible où l’humain est au cœur de toutes les décisions.
Nous n’avons plus à croire les arguments culpabilisants qui nous feraient croire que nous sommes redevables et corvéables à merci alors que s’affiche une finance arrogante et insolente, donneuse d’ordre. Celle qui s’habille aussi facilement de vertus bienfaitrices lors de grandes manifestations comme la COP 21 et qui s’empresse de détruire massivement l’environnement une fois la parade finie. Cette finance qui demande au peuple de se « responsabiliser » en travaillant plus, en gagnant moins, en payant plus, en se délocalisant même s’il faut abandonner famille et maison, de faire des efforts, encore des efforts parce que ce n’est jamais assez bien, jamais assez suffisant… en expliquant que nous avons une dette à payer et que ça ne se fait pas de ne pas rembourser ses dettes ! Mais quelle est l’escarcelle qui béante récolte et engrange les bénéfices sans scrupule, à qui revient la « récompense » ?
Pas au peuple qui encore aujourd’hui réclame des emplois, des logements, une vie digne où il n’y aurait plus de pauvres et plus d’excessivement riches. Un équilibre, juste un équilibre. Un rêve, une chimère, non simplement du bon sens humain, à l’heure où la vie se conjugue au pluriel tant elle est liée aux mouvements et événements à travers le monde.
Un autre monde est possible où l’humain est au cœur de toutes les décisions.
Pour cela, il faut oser se libérer des chaînes du capitalisme, oser un bras d’honneur à une oligarchie qui se croit intouchable. Il faut pouvoir revendiquer ses droits sans tomber sous les coups. Soyons en sûr, la rue qui gronde fait trembler dans les bureaux feutrés, on en veut pour preuve la répression qui lui est opposée.
Les citoyens ont à faire vivre jour après jour la révolte. Une opportunité est à saisir pour qu’aboutisse une 6ème République basée sur l’intérêt général humain consciente de son environnement. Jean Luc Mélenchon, candidat à la présidentielle 2017, porte avec vigueur et constance depuis plusieurs années cette haute idée du peuple. Les rassemblements à venir permettront aussi de convaincre, les déçus, les oubliés, les victimes des politiques libérales successives… Il ne sera pas dit que le peuple n’aura pas su écrire son histoire.
Pascale Larenaudie, animatrice de Manca alternativa/Ensemble Corse
-
Commentaires