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Un bel exemple de solidarité
Quand un pays membre de l’Europe des 27 veut faire un emprunt, il est obligé de passer par une banque privée ou un institut bancaire. Il serait plus logique que ce pays s'aadresse à la Banque Centrale Européenne, mais c’est interdit par le traité de Lisbonne. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué.
Un pays emprunte donc une certaine somme d’argent. Le taux d’intérêt sera fonction de sa crédibilité. Et ce sont les marchés financiers et les agences de notation qui vont décider de la crédibilité de l’emprunteur.
Ainsi par exemple, l’Allemagne peut obtenir des prêts à hauteur de 1,7%. C’est le bon élève de la classe. Dans le même temps l’Italie se voit octroyer un taux de 7%. Quant à la Grèce, le cancre de la classe, ce même taux peut friser les 10 et 11% ! Presque de l’usure.
La morale de cette histoire, c’est que les pays les moins « crédibles »se font tondre allègrement et sans vergogne. Le malheur des uns fait le bonheur des banques.
C’est ce qu’on appelle un bel exemple de solidarité et d’égalité de traitement pour les différents pays européens.
Dernier mot qui démontre les vertus du système libéral. Les banques empruntent elles-mêmes auprès de la Banque Centrale à un taux défiant toute concurrence, soit 1,5% ! On voit déjà le sacré bénéfice que d’aucuns vont réaliser.
Avec une telle pratique les pays emprunteurs - surtout les mauvais de la classe - ne sont pas prêts de rembourser leurs dettes.
Tags : banques, agences de notation, euro, Europe, solidarité, taux, intérêts, France, Allemagne, Italie
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