• La crise c'est eux, la solidarité c'est nous!

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    Peut-on parler de solidarité européenne ?Le plan d’aide aux plus démunis a été bloqué par une minorité d’états européens parmi lesquels l’Allemagne, leader des politiques de rigueur. Sarkozy s’emploie à renforcer le couple franco-allemand en montrant le bon exemple allemand, repris par ses lieutenants de l’UMP et son premier ministre. Ils veulent tous une Europe à deux vitessesavec le noyau dur de l’Europe intégrée et Sarkozy d’expliquer : "Je pense qu'il n'y a pas assez d'intégration économique dans la zone euro, les 17, et qu'il y a trop d'intégration dans l'Union européenne des 27 qui va d'ailleurss'élargir". Et devant un parterre d'étudiants, il a franchi le pas en détaillant sa vision d'une nécessaire Europe à deux vitesses. "Nous sommes 27, il faut à l'évidence qu'on s'ouvre à terme aux Balkans. On sera 32, 33, 34, j'imagine que personne ne pense que le fédéralisme, l'intégration totale c'est possible à 33, 34, 35 pays" et Sarkozy d’ajouter: "il y aura deux vitesses européennes, une vitesse vers davantage d'intégration dans la zone euroet une vitesse confédérale dans l'Union européenne". Il ébauche ainsi une Europe intégrée à vocation fédérale et une Europe plus vaste à vocation confédérale, une zone « Euro » élargie au-delà de cette Europe occidentale… C’est une politique basée sur l’Euro et non sur les peuples, donc essentiellement financière dans laquelle la solidarité des peuples aurait pour seul objet la rigueur. Nous avons vu avec la Grèce, comment agit la solidarité financière. Les VRP de cette Europe veulent ainsi reproduire les sommets style d’une part G7 ouG17 et d’autre part G33, 34, 35 … etc. au niveau de la zone « Euro »,  dans une structure à deux vitesses. Cela permettrait de poursuivre la politique financière qui a pourtant déjà montré ses conséquences désastreuses sur les plus pauvres et qui se maintiendrait par des politiques de rigueur pour les uns et la spéculation pour les autres. Dans cette Europe occidentale, l’absence de solidarité jalonne déjà le parcours commun. Un pays comme la Grande Bretagne n’est pas entré dans l’euro et conserve ses paradis fiscaux insulaires. La Suisse, le Luxembourg et Monaco restent des paradis fiscaux. Des pays comme la Roumanie, la Slovénie… sont des destinations pour les délocalisations au sein de l’Europe. La liste est longue et pourrait s’allonger avec la Turquie notamment.L'Europe doit posséder des frontières claires, dit Sarkozy. Et il ajoute sur le site de l’Elysée : « Les Balkans ont vocation à faire partie de l'Union européenne. Si la Turquie a vocation à être étroitement associée à l'Union européenne, elle n'a pas vocation à y être intégrée : aussi, la France a accepté l'ouverture de chapitres compatibles avec les deux visions du résultat final (9 chapitres ouverts depuis mai 2007, dont 2 sous Présidence française) mais a exclu l'ouverture des chapitres de négociation qui conduiraient à une intégration (5 sur 35) ». La France verse 130 millions d’Euros annuels de subventions à la Turquie. L’Europe a été épinglée pour la gestion des fonds versés à la Turquie et notamment : absence d’objectifs clairs et de contrôles. Derrière cette aide, l’enjeu est bien entendu financier et industriel. Les états paient et les multinationales signent des contrats comme, ce mois-ci,  Shell pour des explorations pétrolières offshores avec la TPAO, compagnie publique turque.

    Toutefois, ne vous méprenez pas ! Notre propos n’est pas celui du Front national. Sans être anti-européen et ultranationaliste, il nous faut cependant dénoncer cette Europe des riches qui organisent la suppression des acquis sociaux obtenus par la lutte sociale durant de nombreuses années. En France il y a trop de Sarkozy et pas assez d’Europe !Pour reprendre une phrase de Moscovici. L’une des lignes majeures de la politique européenne de Sarkozy élyséen est que l'Europe doit protéger sans être protectionniste. Est-ce qu’il met les acquis sociaux dans le panier du protectionnisme ? Qui protège-t-il en les rabotant ? 

    Regardez ce qui s’est passé en Grèce et en Italie ! En remplacement de chefs d’Etat élus même si on peut les critiquer, « On » nomme des technocrates, des caciques de l’Union européenne telle qu’elle est. Ils s’associent à l’extrême-droite pour conserver le pouvoir. En France, nous gardons jusqu’au printemps 2012, un avocat d’affaires entré en politique sur le siège vacant de son mentor, feu Achille Peretti, dans le voisinage des Pasqua et Balkany. A l’extrême-droite, il emprunte des idées et donne des sujets à moudre comme la fraude fiscale. Derrière ce fils de Neuilly, les Fillon, Copé et autres… Fillon était contre l’extinction de la dette grecque en totalité ou en partie. Il est le raboteur des retraites et l’exécuteur des acquis sociaux. Copé, c’est Sarkozy plus jeune sans le côté bling bling. Chez eux, il n’y a qu’une solidarité de classe et d’affaires. Pendant qu’on impose la rigueur aux salariés, on se fait de nouveaux cadeaux fiscaux à ajouter au 75 milliards antérieurs. 

    Sur le budget un cadeau fiscal de 1,5 milliards d’Euros est prévu dans le cadre de l’ISF nouveau 2012.  Sarkozy et consorts sont tous d’accord sur une politique européenne autoritaire dans laquelle les peuples n’ont pas à leur mot dire. Ils souhaitent des résignés alors que partout en Europe se lèvent des indignés.

    La seule Europe acceptable est une Europe des peuples démocrates, n’excluant que les dictatures politiques et financières. La solidarité concerne d’abord l’humain ! L’Europe a été construite sur l’argent et la mondialisation par une oligarchie solidaire de riches et leur armée de technocrates et avocats d’affaires habillés en politiciens : une solidarité de façade derrière laquelle seuls se jouent des enjeux financiers et la misère des peuples.

    La crise c’est eux, la solidarité c’est nous!

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