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    Il est urgent de reconstruire une vraie

    gauche dans le pays

     

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    Le premier tour des élections régionales constitue un choc politique pour le pays et pour la gauche dans son ensemble. Ces résultats marquent une nouvelle étape dans la crise politique que traverse aujourd’hui notre pays.

    Le Front National, qui arrive en tête dans au moins 6 régions, s’affirme de plus en plus comme une force qui prétend gouverner le pays en exacerbant les divisions, le racisme et la xénophobie au sein du peuple. Il constitue une menace pour les droits démocratiques et sociaux qui – malgré toutes leurs limites – existent encore dans le pays et constituent l’acquis de luttes collectives.

    Le dimanche 13 décembre, aucune région ne doit être gagnée par le Front national ! Il ne faut pas que les forces de gauche désertent cette bataille ! Elles doivent être présentes au second tour. Ce n’est donc pas dans une alliance avec la droite, ou en se retirant derrière elle, comme veut le faire Manuel Valls, que l’on pourra mobiliser tous les électeurs de gauche, tous les citoyens qui partagent l’espoir d’une société d’égalité et de justice sociale et environnementale, et qui sont la force qui peut défaire le FN.

    La droite, menée par Nicolas Sarkozy, et qui ne cesse de jouer sur le terrain du Front National se trouve en situation de conquérir de très nombreuses régions. Dans les prochains jours, il faut tout faire pour éviter que des politiques de régression sociale et écologique soient menées dans les régions.

    La politique d’austérité du gouvernement enfonce le pays dans le chômage et accroît la pauvreté. Elle est de plus en plus rejetée par les classes populaires. Le gouvernement espérait tirer les bénéfices de l’aspiration au rassemblement après les attentats du 13 novembre mais il a été fortement sanctionné. L’abstention reste massive et témoigne de la profondeur du rejet des institutions dans une partie croissante de la population.

    Il y a urgence à reconstruire une véritable gauche dans ce pays, qui ne renonce pas à défendre les intérêts des classes populaires. Les forces de gauche qui s’opposent à la politique de François Hollande et Manuel Valls, quand elles s’unissent comme en Languedoc Roussillon Midi Pyrénées et en PACA, sont capables de proposer une alternative.

    La gauche anti austérité, que ce soit le Front de Gauche, EELV, Nouvelle Donne ou la gauche du Parti Socialiste... n’a plus le choix. Elle doit dépasser ses divisions pour s’unir et porter une autre voix de gauche qui soit audible. Elle doit retrouver le chemin des mobilisations collectives et être capable de redonner confiance à ceux qui aujourd’hui n’ont plus de perspective à gauche. Ensemble ! sera disponible pour toute initiative qui permettra de travailler à ce regroupement.

    Les aspirations à la liberté, à la démocratie et à la justice sociale n’ont pas disparu. Il faut dans les prochaines semaines leur donner les moyens de se faire entendre.

    Le 6 décembre 2015

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  • Le changement, c’est pas pour maintenant

     

    Une grande messe sur le changement climatique a débuté au Bourget, lundi 30 novembre 2015. L’objectif fixé : ne pas dépasser une augmentation de 2% de la température du globe, d’ici 2100. La conclusion se fera le 12 décembre. Qu’est-ce qu'on peut en espérer ? Pas grand-chose fondamentalement. Quelques mesures et des déclarations d’intention. Le changement, ce n’est pas pour demain. Pourquoi ? Les causes réelles de ce changement climatique sont occultées ou minimisées. Les principaux pollueurs refusent de prendre les mesures nécessaires. On pense en particulier aux Etats-Unis d’Amérique, à la Chine, au Brésil, au Canada, à l’Allemagne, à l’Inde. Prendre ces mesures serait pour eux et pour d’autres, y compris la France, remettre en cause leur propre système, et la logique qui en découle, à savoir la logique du profit immédiat. Après moi le déluge, comme disait Louis XV. Au nom de ce profit, on pollue allègrement l’atmosphère, on liquide massivement et systématiquement les forêts en Indonésie, au Brésil, au Congo, etc. On massacre l’environnement en bétonnant outrageusement les côtes, en Méditerranée par exemple. Les glaciers fondent, de même les banquises de l’Arctique et de l’Antarctique, avec pour conséquence la montée inexorable du niveau de la mer, inondant des millions d’hectares de terres et provoquant de vastes mouvements migratoires des populations habitant ces zones sinistrées. On pourrait multiplier les exemples.

    Donc, la grande messe s'achèvera sans réelle prise de décision, à la hauteur des enjeux. La plupart des pays pollueurs traîneront évidemment  les pieds, fidèles à leur dogme immuable, le fric.

    Fort heureusement, il existe sur notre planète des forces qui s’opposent à cette logique mortifère. Un mouvement pour la protection de notre environnement se met en marche.

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    Samedi et dimanche derniers, des centaines de milliers de personnes se sont mobilisées pour dire : la pollution ça suffit. En France, malgré l’interdiction de manifester, imposée par le gouvernement, en raison de l’état d’urgence, des dizaines d’initiatives ont été organisées à travers le pays, en particulier sous forme de chaînes humaines, y compris à Ajaccio.
     
     
     
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    A Paris, dix mille personnes ont répondu présents à l’appel lancé par les organisateurs. Toutefois, il est à déplorer de graves incidents, place de la République où quelques dizaines d’individus masqués sont venus perturber l’initiative hautement pacifique. Des heurts violents ont eu lieu avec les forces de police. Ces dernières en ont profité pour interpeller plus de trois cents personnes qui, comme par hasard, n’avaient rien à voir avec les casseurs. D’ailleurs, on est en droit de s’interroger sur l’origine de ces individus, sur leur motivation et sur l’objectif recherché. On ne peut que condamner l’utilisation de bougies, de pots de fleurs contre les forces de police, d’autant que ces objets avaient été déposés sur la place de la République, à la mémoire des victimes des événements tragiques du 13 novembre, à Paris. 
     
     
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    Mais dans le même temps que penser de l’attitude de certains policiers qui ont piétiné le parterre de fleurs et de bougies sur la même place ? François Hollande, son gouvernement et les media ont été d’une discrétion remarquable sur le sujet. D’aucuns ont voulu montrer leurs muscles à la faveur de ces événements dans le but probable de se refaire une santé aux yeux de l’opinion publique. Il n’est pas sûr qu’ils y soient parvenus. Seul, le Front national peut se frotter les mains à quelques jours du premier tour des élections régionales.

    Pour conclure, la lutte contre le réchauffement climatique ne saurait être détachée de la lutte contre les responsables de ce même réchauffement. Une lutte sans complaisance, ni compromission avec la loi du profit et contre le système qui l’engendre. Le contraire ne serait qu’illusion.

     

    Maria Maddalena Lanteri

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  • Chaine humaine à Ajaccio

     

    les trente associations, organisations syndicales et politiques, membres du Collectif Climat Corse ont pris connaissance de l’arrêté préfectoral 15-1257 du 25 novembre 2015 portant une mesure d’interdiction des manifestations sur la voie publique dans le département de Corse du Sud, du samedi 28/11/ 2015 à 0h00 jusqu’au lundi 30/11/2015 à minuit.

    L'interdiction de la marche pour le climat prévue à Ajaccio le 28 novembre 2015 ne nous fait pas renoncer à notre volonté d'être présents dans un débat qui nous concerne tous : la lutte contre le réchauffement climatique. Nous dénonçons cette interdiction comme une atteinte portée à la parole citoyenne. Nous n'acceptons pas de nous taire.

    Aussi, les huit organisations réunies, au soir du 25/11/2015 à Ajaccio, proposent à l’ensemble des membres du Collectif Climat Corse, et aux citoyens qui nous ont fait part de leur volonté d’y participer, de faire évoluer le mode d’expression initialement prévu. 

    Nous appelons donc à la formation, sans regroupement, d’une chaîne humaine qui se constituera progressivement le 28/11/2015 à partir de 10h30, depuis l’avenue du Premier Consul, côté pair, jusqu’au Cours Napoléon, toujours côté pair.

    La chaine se tiendra sur les trottoirs, sans gêner la libre circulation des personnes et des véhicules aux intersections, et passages protégés, avec le cours Napoléon au besoin en interrompant la chaine. A 11h30, au plus tard les maillons de la chaine se sépareront, sans regroupement.

    Les maillons humains de la chaine arboreront un demi-format A4 portant l’inscription ci-après leur permettant de s’identifier pour d’allonger la chaine ou s’y insérer :

    COP 21 

    Maxi + 2 degrés en 2100

     

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  • De la fin de la guerre froide à Daesh

     

    La barbarie perpétrée à Paris dépasse notre entendement. Le choc des images, en boucles sur nos écrans, la peine d’un père, d’amis  ayant perdu un ou des proches ont mis le monde en émoi. Faut-il le rappeler ? Les victimes étaient de nationalités et de confessions religieuses différentes, car les barbares ont assassiné sans faire dedistinctions. Après le deuil, le temps du questionnement. Pourquoi et comment ces incultes et arriérés, qui prêchent pour le culte de la mort, ont pu répandre l’horreur au cœur de la Capitale ?

    Comment ce nouveau fascisme a pu voir le jour et se développer ? C’est comprendre qui devient difficile, car les germes d’un tel événement se situent dans cette zone de la planète que les géopoliticiens appellent « le foyer perturbateur »(1). Aujourd’hui cette zone intègre les pays tels que : la Libye, la Syrie, l’Irak, l’ensemble de la péninsule Arabique, le Liban, Israël, la Palestine, l’Afghanistan, le Pakistan, le Mali. Depuis la fin du  XXe siècle, certains de ces pays ont été le théâtre d’interventions militaires occidentales quelquefois masquées par la « nécessaire action humanitaire » et le secours aux populations, victimes de leur propre Etat.

    « Quand l’être humain n’a pas de valeur, c’est une étrange pratique que de vouloir le sauver à coups de bombes et/ou d’armes humanitaires. » David Sanchez Rubio (2).

    Le héros a besoin d’un ennemi

    L’année 1991 marque la fin de la guerre froide et la mainmise de l’administration Américaine sur l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord. Le monde devient unipolaire. Allait-il enfin connaître la paix ? Rien de cela, nombreux sont les conflits, mais pour le Pentagone, la priorité est de remplacer l’URSS et d’identifier un nouvel ennemi (3). Identifier un ennemi, c’est attribuer des budgets colossaux à des fins militaires. Le prétexte de l’invasion du Koweït par l’Irak et  la première Guerre du Golfe résolurent l’équation budgétaire.

    Mais le vainqueur de la guerre froide, qui devait instaurer un « nouvel ordre mondial » plus juste,  reste muet lorsqu’il s’agit de condamner les violations des droits humains des Palestiniens.  Dans le conflit majeur Israélo-Palestinien, les Etats-Unis prennent faits et causes pour Israël. Par ailleurs, l’embargo international, « Pétrole contre nourriture » (4) à l’encontre de l’IRAK, fait plus d’un million de morts,  mais épargne les dirigeants. Derrière le slogan du « zéro mort » ce sera l’hécatombe, les effets indirects de cette guerre feront, parmi les enfants de moins de 15 ans, 70 000 morts environ. Ces faits déclencheront un sentiment anti-occidental  dans le monde arabo-musulman et l’irruption d’un islamisme profondément antiaméricain.

    A la fin de l’opération « Tempête du désert », Saddam Hussein massacrera entre 30 000 et 60 000 personnes lors des soulèvements chiites et kurdes.

    En 1997, les néo-conservateurs et le complexe militaro-industriel élaborent le « projet pour un nouveau siècle américain » (5). Ils rédigent des rapports très critiques envers l’administration Clinton, jugent nécessaire et indispensable qu’un nouvel événement du calibre de Pearl Harbour doit se produire pour sortir l’Amérique de sa complaisance. Pour eux, l’Amérique doit jouer son rôle d’ hyper puissance et refaire le monde à son image. Dans un de ces rapports, l’ONU est présentée comme un « forum pour gauchistes, antisionistes et anti-impérialistes », auquel on devrait avoir recours, si et  seulement si l’organisation mondiale soutenait la politique de Washington. Clinton cède et signe le « Irak Liberation Act ». Ainsi, le renversement du dictateur irakien est gravé dans la loi américaine.

    La guerre du Bien contre le Mal de l’administration Bush fils

    Le Pearl Harbour, souhaité par les néo-conservateurs revenus au pouvoir, se produit le 11 septembre 2001. Mais dans certaines régions du monde et, en particulier dans les pays du sud, les populations n’ont pas manifesté de marques de sympathie à l’égard des États-Unis. En effet, pendant la guerre froide (1948-1989), sous couvert de lutte contre le communisme, les États-Unis exterminèrent des millions d’opposants de gauche, sans oublier les horreurs de la guerre du Vietnam (1962 -1975).

    Par ailleurs, les Etats-Unis n’ont pas toujours été contre le terrorisme (6), ils l’ont quelquefois instrumentalisé à des fins économiques et géopolitiques. Dans la nuit du 26 Avril 1978, l’Afghanistan (7) fait sa révolution de « Printemps » et met fin à un régime autoritaire, corrompu et sénile.  Avec l’appui des pays tels que l’Arabie Saoudite et le Pakistan, les États-Unis par le biais de la CIA créent des brigades islamistes (8) et recrutent parmi la population arabo-musulmane ce que les médias appellent « les combattants de la liberté ». Ce n’est plus un secret pour personne, c’est à cette époque que la CIA recrute et forme un certain Oussama Ben Laden. Le 23 février 1998, Oussama Ben Laden, réfugié en Afghanistan depuis 1996, exhorte les musulmans à « tuer les Américains et leurs alliés, y compris civils, où qu’ils se trouvent dans le monde ». 

    La riposte de George W. Bush est déclenchée le 7 octobre 2001. Ce jour-là, débute l’opération « Liberté immuable » en Afghanistan. L’objectif est de démanteler le réseau Al-Qaida et capturer « mort ou vif » Oussama Ben Laden.  

    Lorsque le 29 janvier 2002, George W. Bush accuse le régime irakien d’appartenir, avec l’Iran et la Corée du Nord, à « l’axe du Mal », le sort de l’Irak est déjà scellé. Pourtant, au début des années 1980, lors de la guerre irako-iranienne, la coopération irako-américaine est à son apogée. Elle débouche sur la fourniture d’armes chimiques que Saddam Hussein utilise pour gazer la population  et les soldats de la République islamique ainsi que les Kurdes d’Irak (9).

    Difficile de croire George W. Bush, lorsqu’il jure la main sur le cœur que l’un de ses principaux objectifs est de libérer le peuple irakien de la tyrannie et d’instaurer en Mésopotamie une démocratie.

    Mais pour faire la guerre, il faut que l’opinion publique y soit favorable. L’administration Bush va mettre en branle le rouleau compresseur médiatique de la manipulation des opinions et de la propagande à l’échelle mondiale. Des « preuves »  grossièrement fabriquées sont montrées à l’assemblée de l’ONU, accusant l’Irak de posséder des armes de destruction massive. Le 20 mars 2003, débute sans l’aval des Nations Unis l’opération « Liberté de l’Irak ».  La veille, la France se distingue et, par la voix de Dominique de Villepin, exprime à l’ONU son opposition à la guerre.

    Depuis mars 2003, la guerre en Irak a fait au moins 650 000 morts, un million d’exilés et autant de déplacés. Etait-ce une guerre pour s’accaparer le pétrole Irakien ? Oui, répondent les Historiens. En effet, des documents américains déclassifiés (10) récemment le prouvent.

    « Je déplore qu’il soit politiquement déplacé de reconnaître ce que tout le monde sait : l’un des grands enjeux de la guerre d’Irak était le pétrole de la région  » M. Alan Greenspan, directeur de la banque centrale américaine, de 1987 à 2006.

    Après la mort du tyran, débute une période d’attentats sanglants perpétrés par les opposants à l’occupant et par les milices confessionnelles. Le terrorisme profite d’une situation politique désastreuse et instable pour se développer. Le système politique en place, soutenu par l’administration Bush et reposant sur une répartition ethno-confessionnelle des postes à dominante Chiite, exclut la représentation religieuse séculaire sunnite. Parce qu’ils demandent un rééquilibrage du pouvoir, l’opposition sunnite est systématiquement accusée de terrorisme. Ils subissent des arrestations, des détentions arbitraires ainsi que des exactions. Les insurgés sunnites sont devenus des djihadistes sunnites opérant sous le nom d’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, également connu sous son acronyme arabe, Daesh). (11)

    La guerre de Sarkozy

    En 2007, Mouammar Kadhafi séjourne à Paris, et plante sa tente Bédouine à deux pas des champs Elysée. Il est, à ce moment-là, fréquentable. Quatre ans plus tard, il est indésirable. Sous l’impulsion pressante de Nicolas Sarkozy, la résolution n° 1973 du conseil de sécurité de l’ONU légalise une intervention militaire contre le régime Libyen. Pourtant, le souffle du « printemps Arabe » commence à faire son œuvre en Libye. Le printemps Libyen attendra, car la priorité pour le président français est de «protéger la population» contre son ancien hôte. Le mandat de l’ONU est « contourné » et, se transforme en chasse au dictateur Libyen, avec fournitures d’armes notamment par la France et le Qatar (12) aux opposants au régime. Là aussi, le système médiatico-polititico militaire fait son travail de manipulation des opinions. Il faut six mois d’intervention, 20000 sorties et 6500 frappes aériennes pour éliminer le tyran. Mais dans quel état se trouve la Libye post-Kadhafi ? Jean Ping (13) témoigne « En Libye, comme nous l’avons prévu, le rêve européen a également tourné au désastre. Les appareils d’Etat ont imposés au profit des seigneurs de la guerre, des clans mafieux et des terroristes islamo-affairistes ; le pillage des stocks d’armes a transformé ce pays en un gigantesque arsenal à ciel ouvert ; les filières d’immigration clandestine se sont multipliées. Au point que la Libye est devenue, pour reprendre l’expression d’un ancien patron des renseignements français,’’ l’Afghanistan de proximité des Européens’’. »

    Vers la fin de l’ONU ?

    Avec ou sans mandat de l’ONU, lorsque une puissance occidentale décrète de partir en guerre, rien ne peut l’arrêter. Que faut-il voir dans la « mise à l’écart de l’ONU » ? Ses valeurs, issues de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948,  sont-elles en opposition aux diktats du FMI, de la BCE, de l’OMC et de l’Union Européenne ? Par l’ONU les puissances occidentales « légalisent » leurs interventions, et utilisent le bras armé, l’OTAN, pour les exécuter.

    Domination du « complexe militaro-industriel

    « Ventes d’armes : le grand boom des exportations françaises », c’est le titre d’un article de Pierre Alonzo (14). « ‘’Depuis la guerre en Libye en 2012, les Français peuvent faire des Power Point avec les performances du Rafale au combat’’, explique la chercheuse Lucie Béraud-Sudreau. C’est ce que d’autres appellent «combat proven». Rien de mieux qu’une bonne guerre pour vendre des armes. »

    Les prévisions de commande d’armement  pour 2015 sont un bon « millésime », elles s’élèvent à 15 milliards d’euros. La France fait partie des principaux pays vendeurs d’armes, elle est en passe de remplacer la Chine située actuellement à la troisième place. Entre le ministère de la Défense, l’Elysée et les industriels, c’est un vrai travail d’équipe. Des armes pour faire la guerre, la guerre pour vendre des armes.

    Comprendre, ce n’est pas pardonner, ce n’est pas justifier.

     

    Robert Armata

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  • Halte à la répression patronale

     

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    Quatre salariés licenciés pour « faute lourde », un cinquième - délégué syndical – dont le licenciement sera demandé à l'inspection du travail. Onze autre mis à pied sans solde pendant quinze jours pour « effraction ». Les cinq licenciés seront de plus traduits devant le tribunal de Bobigny le 2 décembre prochain. C'est ce que la direction d'Air France appelle une décision « juste, équitable, proportionnée et rigoureuse ». C'est ce que nous, « Ensemble! », appelons une mesure de vengeance patronale, une volonté de briser toute contestation devant une avalanche de plans de licenciement, le quatrième depuis depuis 2012. 9000 emplois ont déjà disparu et 2900 supplémentaires le seront sur les deux années à venir. Air France refait des bénéfices mais la rapacité des actionnaires et de la direction ne connaissent aucune limite. Incapable de dialoguer avec les salariéEs, la direction sort la matraque, avecc la complicité du gouvernement qui aurait, s'il le voulait, les moyens pour ne pas laisser faire. L'intersyndicale appelle les salariéEs à se mobiliser le 19 novembre, date à laquelle se tiendra un nouveau CCE. « Ensemble! » réaffirme sa condamnation de la répression actuellement en cours à Air France et sa totale solidarité avec les mobilisations des salariéEs et de leurs organisations syndicales. Il faut en finir avec la toute puissance patronale qui se gave d'augmentation de salaires et de retraites chapeaux et dont la stratégie consiste à empocher des crédits publics tout en supprimant des emplois, en fermant des lignes pour développer le low coast.

    Le 13 novembre 2015.

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  • Une fois de plus la barbarie a frappé
    Nous publions le communiqué de Per a Pace, à la suite des odieux attentats perpetrés à Paris. Bilan : 128 morts. Plus de 200 blessés dont 90 dans un état critique.
    Il est grand temps d'arrêter la barbarie. Il est grand temps que les pays occidentaux reconnaissent leurs propres responsabilité dans la naissance et le développement monstrueux du fanatisme religieux islamiste.
    Le communiqué.
    "L'association Per à Pace s'incline douloureusement devant les dizaines  de victimes qui ont endeuillé Paris ce soir vendredi, suite à plusieurs attaques terroristes contre la population.
    Après Charlie en janvier dernier, une nouvelle action inhumaine a frappé.
    Cette acte inqualifiable, montre qu'il n'y a pas de limite dans la barbarie de certains hommes.
    Comme tous, nous sommes heurtés, révoltés par cette atrocités, ces assassinats, ce terrorisme, cette haine qui se développe et qui s'amplifie. 
    Il faut combattre cette monstruosité, cette atteinte à la civilisation avec vigueur et détermination mais aussi avec sang froid. 
    Il ne faut pas céder à la peur. Il faut faire front devant cette barbarie.
     Ajaccio le 13 novembre 2015"
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  • airfrance1Pan sur la gueule des "renégats" prolos qui veulent réinventer la lutte des classes en dehors des syndicats pépères estampillés partenaires sociaux propres sur eux, défilant séparés le 1er mai pour faire plaisir au patronat. Arrestations à 6 heures du mat´ en pyjamas, sans chemise et sans pantalon…

    Selon que vous soyez puissant ou misérables, les jugements de cour vous rendrons blancs ou noirs… En France, les syndicalistes qui luttent sont des animaux malades de la peste et on  connaît le dicton « si tu veux tuer ton chien, tu l’accuses de la rage ». La grande presse des puissants n’a eu de cesse d’essayer de faire condamner les « renégats » d’Air France par tous les représentants politiques et syndicaux. Des présentateurs de la télé et de la radio s’y sont employés avec une lourde insistance, balayant toute explication sociale pour ne retenir qu’une sentence : « les violences sont intolérables ». Du lynchage médiatique, nous sommes passés au lynchage gouvernemental et présidentiel et puis, aujourd’hui, à leur suite policière. Les renégats ont été traités comme des « voyous » en bande organisée. Interpellations à leurs domiciles et placements en garde-à-vue à 6 heures du matin. On n’a pu constater que les cols blancs de la politique et des affaires n’ont pas le même traitement, même s’ils agissent, eux, en bandes organisées. La procédure policière ne peut se justifier que dans le cadre de grosses affaires criminelles mettant en cause des délinquants qui se soustraient à des convocations de police, afin de s’assurer de la présence de tous les mis en cause pour les auditions et les confrontations. L’interpellation au domicile se justifie aussi par des perquisitions permettant de découvrir des indices et des preuves de culpabilité. Sauf à considérer qu’un syndicat est une association de malfaiteurs et des salariés en colère des gangsters, les interpellations des employés d’Air France ne se justifient pas, comme ne se justifient pas la recherche de preuves et d’indices, à moins de penser pouvoir trouver des morceaux de chemises du DRH d’Air France et d’un autre cadre de cette entreprise aux mains d’une direction autiste qui garde à sa tête Alexandre Begoügne de Juniac, ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde lorsqu’elle était ministre de l’économie et des finances, un recasé de la politique.

    Il faut signaler que, au moment où la France vend des avions Dassault au Qatar, Air-France s’apprête à laisser des lignes internationales à Qatar Airways. Un avion long courrier en moins, c’est 300 emplois supprimés. On sait à qui profitent les licenciements. Le Qatar avait mis une condition à l’achat des 24 avions « Rafale » : obtenir des droits de trafic supplémentaires vers la France pour sa compagnie aérienne, Qatar Airways. L’émirat a eu gain de cause. Les avions de Qatar Airways, qui desservent déjà Paris, pourront désormais atterrir à Lyon et à Nice, vraisemblablement trois fois par semaine. La décision apparaît d’autant plus incompréhensible qu’elle est prise par l’Etat, qui est actionnaire de la compagnie aérienne (16 %).  L’état a déjà conduit à la SNCM à la faillite au profit de la compagnie italo-suisse Corsica Ferries. Sous prétexte de rentabiliser Air France, va-t-on assister au lent dépérissement de la compagnie aérienne au détriment des emplois ? Depuis 4 ans, les plans de licenciements se succèdent et ce n’est pas fini.  

    Force est de constater que les violences dénoncées ont été amplifiées par la direction d’Air France, le gouvernement et une certaine presse. Pourtant les images parlent d’elles-mêmes. Il n’y a pas eu de violences graves. C’était un chahut et non pas un lynchage. Le DRH et deux membres de la sécurité ont trébuché en s’enfuyant et en se cognant à des gens sur leur passage. En outre la police était présente et n’a pas réagi, ce qui aurait été le cas si les victimes avaient été réellement en danger. D’ailleurs le DRH s’exprimait rapidement et ne semblait pas faire l’objet d’un arrêt de travail. Rappelons que, pour qu’un CBV soit un délit, il faut plus de 8 jours d’ITT. Alors, la justice et la police ont choisi la qualification de « violences aggravées » pour justifier l’insulte « voyous » prononcée par Manuel Valls.

    Hollande, Valls et son gouvernement ont, une fois encore, pris le parti du patronat contre les salariés. Alors que les concertations ont repris, ils jettent de l’huile sur le feu pour discréditer les syndicats et tout particulièrement la CGT. En outre, la presse oppose maintenant les salariés de KLM aux salariés d’Air France. Diviser pour régner ! La tactique a déjà été utilisée entre les personnels au sol et les pilotes.

    Au parti socialiste, Cambadélis a chaussé ses Rangers pour la campagne électorale sous l’étendard mité de l’union.  Tout baigne dans les marigots du parti socialistes. Même les cadavres momentanément oubliés en Méditerranée.

    Pidone

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  • attentat_ankaraLa Turquie a subi hier un nouvel attentat meurtrier : plus de 120 morts et prés de 300 blessés selon le dernier bilan connu.  On parle de deux explosions au milieu d’une manifestation pour la paix, organisée par l’opposition et le HDP qui a obtenu 13% des voix aux élections de juin 2015 - Le Parti démocratique des peuples (en turc Halkların Demokratik Partisi ou HDP) est un parti politique turc représenté à la Grande Assemblée nationale de Turquie. Situé politiquement à gauche4,5 et issu de l'indépendantisme kurde, il se veut représenter la société turque dans sa diversité et rester dans la continuité du mouvement protestataire de 2013 (manifestations du parc Gezi). Le HDP est aussi qualifié de « SYRIZA turc » -.Hier à Ankara, il s’agissait de dénoncer la reprise du conflit entre l’Etat turc et les séparatistes kurdes qualifiés de « terroristes » par le pouvoir dit « islamo-conservateur » et son leader Erdogan. Les hostilités ont repris après un précédent attentat visant déjà l’opposition de gauche pro-kurde. Le 20 juillet dernier, à Suruc,  lors d’un rassemblementà l’appel de la Fédération Sosyalist Gençlik DerneÄŸi (Association, Jeunesse Socialiste) pour aller à Kobanê, afin de contribuer à sa reconstruction,  une bombe a explosé, aux environs de 12h, lors de la conférence de presse. De nombreuses caméras qui tournaient à ce moment-là ont filmé l’explosion qui a fait 33 morts et une centaine de blessés. Alors que la police turque privilégiait déjà la piste djihadiste, des manifestations suivaient contre la police, l’armée et le pouvoir en place tenu pour responsables. Depuis lors, l’alternance des agressions contre les forces de l’ordre et répressions aveugles a instauré une atmosphère de guerre civile alimentée par les bombardements turcs sur des groupes kurdes qui combattent Daesh en Irak et en Syrie.

    A qui profitent ces crimes ?  Quand il y a un attentat en Turquie, immédiatement le pouvoir met en cause le PKK, le Parti des Travailleurs du Kurdistan, cette région du sud-est du pays où vivent environ quinze millions de Kurdes", a souligné le journaliste de France Alban Mikoczy,sur le plateau du 20 heures.

    Ainsi Erdogan et sa clique veulent faire croire que des Kurdes frappent  son opposition de gauche pourtant pro-kurde.  L’autre hypothèse retenue pour le nouvel attentat d’hier serait la piste djihadiste de Daesh en représailles au ralliement turc à la coalition occidentale organisée par les USA. Curieusement les Djihadistes ne viseraient que l’opposition à un Erdogan qui, de son côté, les aide  en bombardant les Kurdes. On constate alors qu’Erdogan frappe les Kurdes en Irak et en Syrie alors que Daesh organiserait des attentats contre les Kurdes et l’opposition de gauche  sur le sol turc.  La presse émet aussi l’hypothèse des radicaux nationalistes turcs, opposés aux Kurdes...  ce qui nous ramène à Erdogan et aux services secrets turcs.

    Le fait est qu’Erdogan a perdu sa majorité aux dernières élections qui ont vu émerger le part HDP et une opposition avec qui il doit composer. Le nouveau Sultan turc ne peut admettre qu’il est en train de perdre son pouvoir qu’il voudrait renforcer par une réforme constitutionnelle. Son entourage et lui-même ont été accusés de malversations financières. En réponse, des purges ont été faites dans la police et la justice. La presse fait l’objet d’une répression permanente qui s’est accentuée. Veut-il éliminer toute opposition ? Les permanences de l’opposition pro-kurde ont été saccagées. Erdogan a provoqué de nouvelles élections qui auront lieu dans trois semaines. Il est clair qu’il a jeté son pays dans un début de guerre civile pour apparaître comme le seul recours face à la chienlit dont il est, au moins politiquement, responsable.

    A qui profiteront des attentats perpétrés contre l’opposition turque de gauche et les Kurdes, contre le parti HDP? Certainement pas à cette opposition et aux Kurdes.

    Qui joue le double jeu dans le conflit avec Daesh ?  Aujourd’hui, les USA et ses alliés reprochent  fermement à Poutine de bombarder davantage des rebelles syriens non djihadistes que les djihadistes. Les USA et ses alliés se montrent moins fermes lorsqu’Erdogan bombarde les Kurdes qui combattent Daesh. Contre Poutine, l’OTAN donne même de la voix.

    Ce que l’on peut dire, c’est que l’Etat turc ne clarifie pas sa position face à Daesh et que, pour s’ancrer durablement, une dictature s’affirme chaque jour davantage en Turquie, face à une opposition qui s’amplifie.

    L’attentat d’hier, comme le précédent à Suruç, devrait faire l’objet d’une enquête internationale indépendante. Il est survenu alors qu’Erdogan mène campagne jusqu’à Strasbourg en France où il a organisé un grand meeting électoral  ultranationaliste et négationniste, avant de recevoir une décoration en Belgique où le lobbying turc empêche la reconnaissance du génocide arménien…

    Aujourd’hui, en Turquie, des manifestions se sont déroulées, malgré la répression policière, aux cris de « Erdogan assassin ! Erdogan voleur »

     

    Nous avons envie de dédier au sultan Erdogan quelques vers en hommage à Nazim Hikmet[1]

    "Les lampes de l'épicier Karabet sont toujours allumées, 
    Le citoyen turc ne pardonnera jamais
    Que tu aies égorgé ses frères 
    Sur la montagne kurde 
    Il ne t'aime pas
    Parce que toi tu ressembles trop
    A ceux qui ont marqué il y a 100 ans
    d'une tâche noire 
    Le front du peuple turc."

     

    Babbone

     



    [1] Nâzım Hikmet Ran (Prononcé Nazɯm) né le 21 novembre 1901 à Salonique, et mort le 3 juin 1963 à Moscou, est un poète turc, puis citoyen polonais, longtemps exilé à l'étranger pour avoir été membre du parti communiste turc.

    Son grand-père paternel, Mehmed Nâzım Pasha, était le gouverneur de Salonique, libéral et poète. Son père, Hikmet, diplômé du lycée de Galatasaray (qui s'appelait alors Mekteb-i Sultani) était fonctionnaire. Sa mère, Celile Hanım, linguiste et pédagogue, petite-fille d'Ismail Enver, parlait français, jouait du piano et peignait.

     

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  • 28 millions d'euros

    Le prix de l'escroquerie chez Volkwagen

    Et dire que le ministre allemand des finances traitait naguère les gens du Sud de l’Europe, en particulier les Grecs, de fraudeurs, de fainéants, de profiteurs, de voleurs, d’escrocs. Depuis, la peu reluisante affaire d’escroquerie qui affecte le joyau de l’industrie allemande, en l’occurrence Volkswagen, il est d’une discrétion assourdissante.

    Communiqué de Ensemble!  

    logoensemble

    Ainsi, celui qui connaissait l'entreprise « jusque dans ses moindres boulons » n'avait pas eu vent de l'existence d'un logiciel frauduleux destiné à diminuer les émissions d'oxydes d'azote pendant les contrôles !

    Démasqué par une enquête diligentée par une ONG américaine sur les performances des véhicules en conditions réelles de circulation, le numéro 1 mondial a été pris la main dans le sac.
    Mais pendant de nombreuses années, 11 millions de voitures sorties des usines Volkswagen ont empoisonné notre environnement, pollué, rejeté des micro particules d'oxydes d'azote, toxiques puisque pouvant développer dans la population crises d'asthme, maladies respiratoires et risques cardio-vasculaires.

    Devant ce scandale, les importantes pertes financières déjà enregistrées, le plongeon de l'action en Bourse, les poursuites judiciaires qui vont s'engager aux Etats-Unis, en Allemagne notamment, les amendes qui se profilent, le PDG a démissionné.

    Mais avec les 28 millions d'euros, voire beaucoup plus, qui lui seront alloués, il ne sera pas malheureux. Un scandale de plus !

    Le mythe du diesel propre vole en éclats.

    Comment croire les performances affichées lors de l'achat d'un véhicule ?

    Les responsables de cette escroquerie doivent être poursuivis.

    Contre l'absence actuelle de transparence, nous voulons la vérité sur la qualité des véhicules fabriqués et de la pollution engendrée.

    Il faut en finir avec les contrôles performances bidonnés effectués par les constructeurs eux-mêmes.

    Place aux contrôles indépendants, à la fabrication de véhicules propres et aux transports collectifs notamment dans les agglomérations, solutions pour aller vers la transition énergétique.

    Le 24 septembre 2015

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  •  

    Le Burkina Faso et sa population victimes d’un coup d’Etat

     

    Communiqué de presse de Per a Pace

     

    On se souvient que le 31 octobre dernier la jeunesse et la population du Burkina Faso, à la faveur d’un mouvement citoyen,  chassaient Blaise Compaoré Président au pouvoir depuis l’assassinat de Thomas Sankara le 15 octobre 1987. Une véritable révolution et un réel espoir pour la société civile engagée pour le respect des droits fondamentaux à vivre digne et libre.  Un gouvernement de transition était mis en place, chargé d’organiser des élections dans un cadre démocratique. Ces élections présidentielles et législatives devaient avoir lieu le 11 octobre prochain.

    Hier, mercredi 16 septembre, après un coup d’état militaire perpétré par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), le général Gilbert Diendéré, patron du RSP, s’est autoproclamé Président d’une nouvelle entité, le Conseil national de la démocratie (CND). Cet homme fort de l’ancien régime, proche du Président déchu s’est construit de solides attaches en France et en Europe. En 2008 il a d’ailleurs été décoré de la légion d’honneur par Nicolas Sarkozy.

    C’est aussi un homme au passé trouble, il a été le chef du commando qui a assassiné Thomas Sankara en 1987. Actuellement au Burkina Faso, de nouvelles enquêtes et investigations sur cet assassinat sont en cours. Après l’exhumation des restes supposés de Thomas Sankara et de ses compagnons, des 1ères conclusions devaient être rendues le jeudi 17 septembre par le tribunal militaire. Faut-il y voir l’une des raisons à ce coup d’état ?

    L’association Per a Pace condamne avec la plus grande fermeté cet acte violent, meurtrier porté contre le peuple et la démocratie. Consciente de la gravité de la situation à travers le message du « Balai Citoyen », mouvement de la jeunesse et de la société civile au Burkina, qui appelle à « résister et à  la désobéissance civile contre le coup d’état », Per a Pace interpelle la communauté internationale qui, sans langue de bois et arrière-pensée, doit prendre ses responsabilités pour isoler et condamner les putschistes, libérer les otages et rétablir au plus vite l’état de droit, la démocratie en permettant la poursuite du processus électoral mis en œuvre par le gouvernement de transition et voulu par le peuple.

    L’association Per a Pace qui intervient depuis de nombreuses années, dans le cadre de la solidarité et des échanges culturels avec les associations du Burkina Faso, (un film sera prochainement diffusé à ce sujet) a créé des liens d’amitié qui la porte à soutenir tous ceux qui s’engagent au quotidien et dans des situations difficiles et dangereuses à défendre le respect des droits humains et fondamentaux, (le droit à l’eau, le droit à la santé, le droit au travail…).

    Nous appelons les citoyens de notre pays à peser de tout leur poids pour que la Paix et la Justice l’emportent.

    Ajaccio le 17 septembre 2015   

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