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Par Manca alternativa le 16 Septembre 2015 à 15:57
Une question de responsabilité
Se rassembler pour une vraie politique de gauche et écologiste
Remise en cause des 35h, réfugiés errants dans Paris, campements inhumains, attaques contre le code du travail, provocations dans les dé- crets d’application de la loi Macron, crise d'un modèle agricole libéral et productiviste, budgets austéritaires en préparation …Jusqu’où ira-t-on ? La crise politique, sociale, démocratique, écologique en France et en Europe s’amplifie. L’afflux des réfugiés poussés par les guerres et la misère exige des réponses solidaires. L’Europe ne doit pas se barricader ! La France doit ouvrir ses frontières ! Accueillir les réfugiés est parfaitement à la portée de ses moyens et n’est pas contradictoire avec le logement des sans toits. Nous sommes tous de la même humanité, n’en déplaise aux semeurs de haine du FN et des droites extrêmes. Cette rentrée souligne la démultiplication des urgences et la nécessité de porter une réponse politique à vocation majoritaire. Les élections de décembre prochain annoncent une nouvelle sanction pour le pouvoir en place, la droite menée par Sarkozy veut profiter de cet affaiblissement en se glissant dans le sillage d’un Front National qui vise la conquête de deux régions dans le Nord et en Paca. Cette situation et ce « drame » politique qui s’annonce doit susciter un débat et une réaction d’ampleur sur les conséquences des choix aggravés d’austérité, sur les menaces climatiques et le nouveau modèle de développement à inventer, sur la mise en concurrence entre les territoires, sur la société égalitaire et démocratique que nous voulons.
L’indispensable rassemblement
Une alternative politique peut et doit être portée par le Front de gauche auprès de ses partenaires et des citoyennes engagées à combattre la fatalité et changer la société. Seul le rassemblement, de celles et ceux déterminé-es à résister à l’austérité, à la concurrence de tous contre tous, à la dépossession démocratique des populations face à de méga-régions et méga-métropoles, aux grands projets inutiles, est à même de porter les exigences populaires et les aspirations sociales pour faire barrage à la droite et l’extrême droite, et exprimer de vraies valeurs de gauche et écologistes. Le rassemblement de ces forces n’est pas seulement possible, il est aussi indispensable pour construire une alternative et l’espoir émancipateur qu’il porte. En lien avec les discussions dans les régions, cela suppose que le Front de gauche propose de toute urgence une réunion nationale regroupant toutes les forces susceptibles de s’engager dans une campagne commune (mouvements sociaux et alternatifs, EELV, Nouvelle Donne, socialistes dissident-es, courants écologistes et antilibéraux/décroissants, NPA …) pour construire les convergences nécessaires. Les difficultés rencontrées dans plusieurs régions dans la construction de ces démarches de rassemblement implique de tout tenter pour éviter une dispersion mortifère : il faut tout faire pour lever les obstacles ! Le Front de gauche, de par son histoire récente, de par son expérience de mise en commun, peut et doit être le point d’appui pour permettre de construire un cadre de confiance, de co-élaboration et de co-construction.
Sortir des divisions et des logiques boutiquières
Cela suppose également, que chacun-e puisse participer et trouver sa place dans ce rassemblement, sans préalable ni mise à l’écart de quiconque. Il est de notre responsabilité collective de s’entendre, si l’on veut modifier les rapports de force, mettre en échec la politique du gouvernement et conjurer les catastrophes annoncées. C’est le seul moyen de permettre l’implication populaire et citoyenne, en ouvrant largement notre démarche. Nous souhaitons que la constitution des listes réponde conjointement à trois objectifs :
- une participation citoyenne de celles et ceux qui s’engagent dans cette campagne à la constitution des listes et à l’animation de la campagne.
- une représentation équilibrée et sans préalable des forces politiques, y compris sur la répartition des têtes de listes.
- des rencontres doivent également être engagées avec tous les partenaires potentiels (collectifs citoyens, personnalités, quartiers populaires, associations issues de l’immigration…) Ce sont là, à notre avis, les conditions à réunir pour rassembler et porter un projet solidaire, citoyen, écologique, féministe. Ce n’est pas seulement nécessaire, c’est aussi indispensable et urgent !
Le vendredi 11septembre 2015
L’Équipe d’Animation Nationale d’Ensemble !
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Par Manca alternativa le 27 Août 2015 à 14:06
Par Eric TOUSSAINT, est coordinateur scientifique de la Commission pour la vérité sur la dette publique (instituée par la Présidente du Parlement hellénique), porte-parole du CADTM international. Il analyse de manière critique l'attitude de Syriza en ce qui concerne la dette depuis 2010 pour expliquer comment le gouvernement grec en est venu à signer l'accord funeste du 13 juillet 2015. Une des explications fondamentales est la non prise en compte de l 'audit de la dette qui aurait pourtant permis, en suspendant son paiement, de ne pas se soumettre aux diktats des créanciers. Eric Toussaint présente un plan B portant sur la dette, les banques, l'austérité, la monnaie et la fiscalité.
Réalisation : Philippe Menut
Titres des séquences :
- La commission d’audit citoyen de 2011
- La position de la direction de Syriza vis-à-vis du Comité d’audit citoyen de 2011
- Le programme de Syriza aux élections législatives de mai-juin 2012
- Fin 2012 : La direction de Syriza modère ses propositions
- Octobre 2013 : Alexis Tsipras souhaite une conférence européenne sur la dette publique
- Syriza devient le premier parti de Grèce aux élections européennes de mai 2014
- La victoire de janvier 2015
- L’accord funeste du 20 février 2015 avec les créanciers institutionnels
- Une autre politique était souhaitable et possible
- Lancement de la commission pour la vérité sur la dette grecque
par la Présidente du Parlement Hellénique.
- Le gouvernement grec ne s’appuie pas sur l’audit
- Du référendum du 5 juillet à l’accord du 13 juillet 2015
- Les leçons de la capitulation du 13 juillet 2015
- Une monnaie complémentaire dans le cadre d’un plan B
- La perspective d’une sortie de l’eurozone
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Par Manca alternativa le 23 Août 2015 à 15:06
Message de Jacques Casamarta qui participe à l'Université d'été d'ENSEMBLE et y représente Manca Alternativa...
Premier jour...
Avec Les Grecs, les Irlandais, les Espagnols, les Allemands et les Tunisiens de la vraie gauche. Solidarité internationale avec l'université d'été d'Ensemble à Bordeaux. Un succès pour le mouvement avec plus de 400 militants. Le FMI, la BCE et l'UE mis au pilori.
Aujourd'hui, dimanche 23 août 2015...
Université d'été d'Ensemble à Bordeaux ce matin plusieurs débats en ateliers et actuellement un meeting pour réfléchir sur la gauche de demain en France et en Europe avec les représentants d'Ensemble, du PC, du PG, des Verts, des frondeurs et du NPA...
Quelles convergences et alternatives anti capitalistes construire...
Et des photos prises aujourd'hui...
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Par Manca alternativa le 13 Août 2015 à 17:17
SOUTENONS LE PEUPLE KURDE
Par Stéphane Leroy
Depuis l’attentat terroriste de Suruç, qui a causé 32 morts, le 20 juillet dernier, la Turquie a déclaré prendre des mesures radicales contre Daesh. En lieu et place, le peuple kurde subit une agression sans précédent de la part du gouvernement intégriste turc proche des frères musulmans. Une chasse aux opposants dirigée plus particulièrement vers l’opposition de gauche socialiste, anticapitaliste et marxiste qui fait replonger le détroit du Bosphore dans un passé que l’on pensait loin derrière nous.
Malheureusement les vieux démons refont toujours surface avec l’emprisonnement systématique de nos camarades en lutte, pour que naisse enfin une réelle démocratie dans ce grand pays ainsi que des opposants revendiquant le droit des kurdes à vivre libres et égaux en droit avec l’ensemble du peuple turc. Emprisonnements et assassinats d’opposants revendiquant, haut et fort, leur attachement à la laïcité ainsi qu’au droit du peuple turc à disposer de son avenir.
Depuis trente ans cette guerre civile a fait plus de 45000 morts. Le tyran Erdogan, voyant son pouvoir lui échapper (rappelons que pour la première fois, le 7 juin dernier, un parti de gauche alternative turc, soutenant le droit à l’émancipation du peuple kurde entrait au Parlement), joue le jeu de l’ultra nationalisme d’extrême droite, proche des milieux religieux …Comme toujours, l’extrême droite nationaliste et le religieux en passant de Pétain à Mussolini ou Franco trouvent cause commune contre les forces progressistes humanistes...
Cela ne peut plus durer !
Nos démocraties, si promptes à juger et intervenir inconsciemment de part le monde, soutiennent ouvertement le gouvernement intégriste du premier ministre Erdogan.
Celui-ci bénéficie, pour accomplir son forfait, du soutien implicite des Etats-Unis, de l’OTAN et des Etats européens, dont la France, en jouant le jeu de l’état Islamique (Daesh) et en l’appuyant contre les seules forces, qui le combattent depuis toujours dans la région, que sont les combattants et combattantes laïques (mais néanmoins musulmans et musulmanes, la religion n’ayant pas uniquement le droit à expression sous le visage des bourreaux et obscurantistes…) du PKK et de l’ YPG.
Qu’on en juge par le bilan des opérations turques au jour du 29 juillet : 3 frappes contre Daesh, plus de 400 contre le PKK ; 140 islamistes arrêtés contre 896 militants kurdes et turcs de gauche, 2 sites pro-Daesh interdits contre 94 sites kurdes, alternatifs ou de gauche (source UDB).
Un nouveau bilan sur les frappes en Irak fait état ce week-end de 400 combattants et combattantes kurdes en Irak tués alors qu’ils tiennent la ligne de front contre DAESH…et pendant ce temps, les Etats-Unis, alliés d'Ankara au sein de l'OTAN, ont déployé dimanche un premier groupe de six avions F-16 et 300 militaires sur la base turque d'Incirlik en geste de soutien à l’action du gouvernement d’Erdogan.
« Le monde entier doit vraiment crier que cette guerre est une guerre injuste et injustifiée" a déclaré, Selahattin Demirtas, le chef du parti pro Kurde HDP lors de sa visite à Bruxelles. Le jeune leader est dans une position difficile. Son parti a fait une percée électorale spectaculaire en juin (13% aux législatives) en privant l'AKP, le parti au pouvoir du président Erdogan, d'une majorité parlementaire. Depuis, l'AKP n'a pas réussi à former une coalition pour gouverner.
Devenu la bête noire du président, Selahattin Demirtas est visé par une enquête judiciaire pour "incitation à la violence" et "troubles à l'ordre public". Erdogan exige aussi qu'il condamne les actions du PKK. Pour Demirtas, l'homme fort du pays cherche avant tout à le couper de ses soutiens et à faire interdire son parti avant de convoquer de nouvelles élections (voir entretien de Selahattin Dermitas par le JDD).
Dans un silence assourdissant un peuple se meurt. Sous nos yeux une guerre civile éclate aux portes de l’Europe.
Nos « démocraties » ayant déjà eu fort à faire en Grèce (voir le déni de démocratie contre le peuple grec et le gouvernement Syriza), pour lutter contre l’idée qu’un autre avenir est possible pour nos enfants, ne sauraient tolérer que le peuple kurde se libère de l’oppresseur intégriste turc pro islamiste et mette en place un gouvernement de gauche anticapitaliste qui ne saurait faire le jeu de la politique de l’Otan dans la région.
PLUS QUE JAMAIS SOUTENONS LE PEUPLE TURC QUI LUTTE CONTRE L’OBSURANTISME RELIGIEUX ET SE BAT POUR DEVENIR UN GRAND PAYS LAIC ET LIBRE.
PLUS QUE JAMAIS SOUTENONS LE PEUPLE KURDE ET CES COMBATTANTS (ES) QUI LUTTENT POUR LEUR DROIT A VIVRE, SUR LEUR TERRE, LIBRE ET DANS UNE SOCIETE EMANCIPATRICE QUI TOURNERAIT LE DOS A L’OTAN, A LA DOMINATION DU CAPITAL ET SON ALLIE L’OBSCURANTISME RELIGIEUX !
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Par Manca alternativa le 5 Août 2015 à 23:14
L’austérité n’est pas fatale
Manca alternativa a fêté la nuit du 4 août à sa manière : grillades, tomates à la provençale, aubergines aux modes grecques, siciliennes, calabraises, etc. Le tout arrosé d’un rosé frescu frescu, fattu in Corsicu, avec une relative modération. Mais au-delà des agapes et pour faire un peu sérieux, la soirée a été aussi consacrée à la question des privilèges. Normal en cette nuit du 4 août 2015. En 1789, l’assemblée constituante, le même jour, mettait fin à la féodalité et abolissait les privilèges de l’ancien régime. Aujourd’hui, la question est plus que jamais d’actualité. Il s’agit maintenant d’abolir les privilèges du Capital, des oligarques et autres spéculateurs. La lutte est extrêmement dure, d’autant plus que le Capital détient tous les pouvoirs, y compris au niveau idéologique. On veut nous imposer l’idée très tachérienne que l’austérité est l’unique voie possible pour tous les peuples. Il est vrai que cette idée a pénétré beaucoup de consciences en Europe, y compris en Corse, entraînant une certaine résignation. Et le coup d’Etat financier fomenté en Grèce et la capitulation du gouvernement Tsipras tendraient à confirmer cette idée. Mais il n’est pas question de céder. Rien n’est inscrit dans le marbre de l’histoire de l’humanité. L’empire romain s’est effondré après cinq siècles de pouvoir absolu. Le système féodal français a été balayé par la révolution de 1789. Le capitalisme n’est pas immuable. Il n’y a pas de fin de l’histoire. Tout dépend de la capacité des peuples à se mobiliser et à proposer une autre alternative, n’en déplaise à tous les laudateurs du système actuel et autres fayots de service.
Un autre problème a été évoqué au cours de cette rencontre festive. Comme quoi il est possible de joindre l’utile à l’agréable. Le problème des Territoriales. Les différents intervenants ont exprimé la volonté d’aller à ces élections dans la plus grande clarté. Pour eux, pas question de se préoccuper de la lutte des places, mais plutôt de l’intérêt bien compris de la grande majorité de la population corse. Ils se sont prononcés, une fois de plus, pour la constitution d’une coalition sociale et politique sur la base d’un programme alternatif incluant non seulement les différentes composantes du Front de gauche, sans discrimination, mais également des représentants des syndicats, des associations et du mouvement coopératif et mutualiste. Ils ont rejeté toute idée de compromission au second tour des élections avec des représentants locaux du pouvoir dit socialiste et des dynasties politiques, même baptisées de gauche.
Affaire à suivre.
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Par Manca alternativa le 3 Août 2015 à 09:19
Joindre l'utile à l'agréable
Manca alternativa ne prend pas de vacances. En tout cas, pas pour le moment. Ses militants sont invités à une rencontre festive, mais néanmoins sérieuse, mardi soir 4 août, au hameau de Castagna, sur le territoire de la commune de Coti-Chiavari. Hasard du calendrier ! On ne l’a pas fait exprès. La nuit du 4 août 1789, l’assemblée constituante mettait fin au système féodal et abolissait tous les privilèges.
Plus modestement, notre nuit, nous allons la consacrer, non seulement à festoyer avec grillades, spécialités corses, provençales, siciliennes, calabraises, grecques, accompagnées de quelques bouteilles de rosé di a Corsica, mais également à discuter de la situation actuelle, de la Grèce et des élections territoriales. Contrairement à ces gens-là, comme disait Jacques Brel, notre préoccupation n’est pas la lutte des places par rapport à ces dernières, mais plutôt de savoir ce que nous allons proposer aux Corses pour sortir de la politique d’austérité et de régression sociale qui les oppressent dans leur grande majorité et de se débarrasser une fois pour toute du vieux système clanique qui emboucane notre île depuis des lustres.
Comme nous sommes partisans de la plus grande transparence dans nos activités et nos contacts, nous parlerons au cours de cette soirée de notre rencontre avec des représentants du Parti communiste. Rencontre au cours de laquelle de nombreux points de convergence ont été relevés. Mais, il faut le dire sans ambiguïté, il y a problème sur d’autres points, en particulier sur le positionnement de ce parti, pour le second tour des élections territoriales. La porte serait ouverte pour des alliances avec des représentants d’une certaine « gauche » ! Notre délégation a réaffirmé la position définie lors de réunions internes de Manca alternativa. Il est bon de la rappeler. Il n’est pas question de s’allier au premier comme au second tour, avec des gens qui se parent d’un habit de gauche et qui soutiennent la politique d’austérité imposée par François Hollande et son gouvernement. Comment s’allier avec des gens qui appartiennent à la casta, aux dynasties politiques ? S’allier avec eux serait tout simplement contribuer à pérenniser ce que nous combattons. On a déjà mesuré les dégâts occasionnés par une telle pratique, lors des élections municipales, avec le résultat que l’on connaît.
Autre point de divergence. La conduite d’une éventuelle liste du Front de gauche par Dominique Bucchini ! Ce n’est pas l’homme qui est en cause, mais plutôt la méthode utilisée. Nous pensons qu’il y a un préalable. Tout d’abord s’entendre sur un programme, sur une ligne de conduite. Cela suppose une discussion avec l’ensemble des partenaires, sans discrimination. Ca n’a pas été le cas. Nous le déplorons. Il est encore temps d’aller à la constitution d’une coalition sociale et politique inédite de toutes les composantes du Front de gauche qui intègrerait des représentants des syndicats, des associations, du mouvement mutualiste et coopératif, sur la base d’un programme alternatif, sans compromission avec la droite, ni avec une certaine pseudo gauche, au premier tour, comme au second tour des Territoriales.
Le débat est ouvert.
Pudemu.
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Par Manca alternativa le 30 Juillet 2015 à 21:54Les Territoriales
Une occasion pour initier une nouvelle époque
Point de repos, ni de vacances dans le landernau politique corse. De ci de là on s’agite, on consulte, on grenouille, on recherche des alliances et on en défait d’autres, en vue des prochaines élections territoriales. Au cœur de ce remue-ménage, la lutte des places. Mais où sont donc passées les préoccupations de la grande majorité de la population insulaire, à savoir le chômage, le pouvoir d’achat, le logement, etc. ?
Quant à la vraie gauche, elle est placée devant un dilemme : ou faire comme les autres, rechercher des places, même au rabais, en s’alliant au second tour des élections avec des représentants ou des alliés du pouvoir dit socialiste qui mène allègrement le pays sur la voie de l’austérité et de la régression sociale ou s’en tenir à une ligne claire, sur la base d’un programme alternatif qui tourne le dos à la logique économique que subit la Corse. Logique du tout tourisme, de la spéculation foncière et immobilière et de l’économie de la rente. Il en va de son avenir.
Les élections municipales devraient nous éclairer sur notre comportement futur. Des alliances douteuses, avec des forces dites de gauche et des éléments clairement situés à droite ont semé le trouble chez beaucoup de nos électeurs. Ces derniers se sont réfugiés pour une bonne part dans l’abstention. On connaît le résultat. Pourtant Manca alternativa avait prévenu du danger qui nous guettait. Elle n’a pas été entendue. Ne renouvelons pas la même erreur. Allons aux Territoriales, au premier comme au second tour dans le cadre d’une coalition sociale et politique inédite, constituée des différentes composantes du Front de gauche (Parti communiste, Manca alternativa/Ensemble, Parti de gauche) et des représentants des syndicats, des associations, des mutuelles et du mouvement coopératif. Une forte attente existe. Ne laissons pas passer l’occasion. Un fort besoin de changement se manifeste de plus en plus en France, en Espagne, au Portugal, en Italie, en Irlande et en Grèce, malgré l’odieux coup d’Etat financier organisé par la Troïka, contre le peuple grec. Initions une nouvelle époque pour une autre Corse. Il faut en finir avec la casta, les dynasties politiques, le clientélisme qui ont fait des ravages considérables dans notre île, non seulement aux niveaux social et économique, mais aussi au niveau des consciences. Finissons-en avec la soumission aux caciques insulaires. Céder une nouvelle fois à certaines sirènes, c’est contribuer involontairement à la pérennité des vieilles pratiques politiques.
Cette nouvelle coalition irait aux élections sur la base d’un programme élaboré en étroite liaison avec les populations. A notre connaissance, nous sommes les seuls à proposer une telle démarche.
Oui, c’est possible, à condition que toutes les composantes du Front de gauche marchent du même pas et en ressentent le besoin et la nécessité. Créons les conditions pour y parvenir.
Pudemu.
Jean Antoine Mariani
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Par Manca alternativa le 29 Juillet 2015 à 14:45
Grèce et maintenant ?
Par Jacques Casamarta
Peut-être faut-il comprendre la nouvelle tragédie grecque à la lumière des propos de Jean-Claude Junker, "Les choix démocratiques ne peuvent aller à l'encontre des traités européens".
Chacun ou presque s'accorde à dire que ce qui se passe en Grèce aujourd'hui révèle une crise majeure en Europe. Certainement aussi une crise de la démocratie.
Nous étions à Thessalonique avec l'association Per a Pace[i] ce 5 juillet 2015, jour historique en Grèce, jour de referendum, le deuxième dans l'histoire du pays, organisé par le gouvernement pour savoir si le peuple devait ou NON, se prononcer en faveur des "propositions" formulées par la Troïka et les responsables européens. Le bras de fer est engagé entre ce petit pays, le seul à être en Europe dirigé par une vraie gauche.
La crise économique a eu un impact sans précédent sur la protection sociale des citoyens grecs, elle accule à une vie sans sécurité et sans avenir pour beaucoup et la plus urgente des priorités pour le gouvernement a été de fournir en 6 mois un "soutien immédiat aux plus vulnérables pour les soulager du poids de cette crise. Un ensemble de mesures sur l'alimentation, le logement et l’accès à la santé a déjà été adopté, elles sont en cours d’application". Et le monde associatif dans son engagement apporte sa part de solidarité, pour les migrants et les plus démunis, (mise en place de lieux de rencontres, nourriture distribuée, organisation de "cliniques dite illégales") pour soigner ceux qui n'en peuvent plus.
Le mouvement politique Syrisa a pris le pouvoir en Grèce le 25 janvier 2015 sur la base d'une opposition forte aux politiques d'austérité, qui s'additionnant les unes aux autres ont conduit au chaos, une "dette colossale" accumulée en quelques années avec des gouvernements d'alternance, de droite et sociaux-démocrates. Une dette pour une grande part privée, que l'on a transformé en dette publique et que l'on demande aujourd'hui au peuple de rembourser. Dans ce contexte, Aube Dorée le parti néo-nazi est à l'affût.
Les militants de Syrisa que nous avons rencontrés à Thessalonique affirment se positionner en terme de rupture avec le libéralisme et tous ceux, socialistes compris (PASOC), qui favorisent et soutiennent les politiques d'austérité pour le peuple.
Le mouvement de la gauche anti libérale ainsi arrivé au pouvoir, résiste depuis plusieurs mois face à la Troïka, la caste, qui veut lui imposer une politique contraire à celle pour laquelle il a été élu (revalorisation des retraites, renforcement des services publics, nationalisations, lutte contre la corruption...). Fidèle à ses engagements de campagne et confronté à l'intransigeance de l'Europe qui veut passer en force contre sa volonté souveraine, le gouvernement et "la Vouli", parlement de la Grèce, ont organisé ce référendum, avec l'objectif si le NON l'emporte d'obliger l'Europe et ses représentants à rouvrir les négociations.
Les jours qui ont précédé ce scrutin ont vu se développer une intense activité militante sur le terrain en faveur du NON pour préciser les contours et les enjeux de cette élection.
En effet, comme nous avons pu le constater sur place, la pression extérieure et médiatique pour le oui est très forte. On vise à faire peur en utilisant la désinformation et ainsi expliquer que le vote en faveur du NON "amènera une sortie de l'Europe".
C'est Anatole France qui déjà au début du 20ème siècle analysant la crise économique et situation tendue de l'époque précisait dans un article "la France s'est soumise à des compagnies financières qui disposent des richesses du pays et par le moyen d'une presse achetée, dirigent l'opinion". Près d'un siècle nous sépare, mais cette citation reste plus que jamais d’actualité aujourd’hui.
C'est dans ce contexte que les militants de Syrisa ont redoublé d'efforts. Thessalonique est une ville placardée d'affiches OXI, (NON) qui appellent à refuser le diktat européen. Sur les places, dans les rues, les militants souvent très jeunes, distribuent des tracts, et prennent la parole, avec ou sans haut parleur, pour expliquer, convaincre de l'utilité de ce vote en faveur du NON, un vote anti austérité. Il faut dire que l’inquiétude est grande car les sondages donnent un scrutin très serré.
Nous n'avons pas rencontré de militants en faveur du oui et les affiches bien moins nombreuses en ville, donnent l'impression d'avoir été apposées par des agences de publicité.
Les plus de 61% en faveur du NON ce soir du 5 juillet ont surpris en premier lieu les militants eux-mêmes qui ne pensaient pas cela possible. Ce score sans appel, réalisé dans un contexte politique difficile, explique pour une très large part la liesse populaire à l'annonce des résultats... Les rues, les places ont été envahies pour fêter cette victoire du peuple. Il y a comme une certaine fierté, le sentiment d’être utiles pour tous les peuples d’Europe. Probablement ce résultat restera-t-il dans les mémoires et une référence pour le futur. Il symbolise surtout l'espoir de sortir d'une longue période d'anémie, d'austérité. L'espoir d'une renégociation avec la troïka européenne...
Si nous étions nombreux à penser que ce référendum pouvait donner force et sens à ceux qui souhaitaient une renégociation de la dette grecque et une autre politique que l'austérité, c'était sans compter avec cette petite phrase quelques temps auparavant passée presque inaperçue de Jean Claude Junker Président de la Commission Européenne "Les choix démocratiques ne peuvent aller à l'encontre des traités européens". Une phrase tout en symbole, mais qui ne laisse aucun doute sur les intentions des dirigeants européens à l'égard du peuple et du gouvernement Grec.
La fermeté affichée dans l’absence de véritables négociations par les responsables européens, fait aussi partie d’une stratégie qui vise à diviser, fracturer le mouvement social qui les compose et les soutienne. C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui en Grèce avec le mouvement Syrisa.
Mais ce qui est valable aujourd'hui pour la Grèce, fait valeur d'exemple pour tout autre qui n'accepterait pas les politiques d’austérités européennes. Certainement faut-il comprendre, que la situation marque encore plus fortement la fin des souverainetés populaires et nationales.
L'Europe libérale (capitaliste) ne peut en effet accepter qu'un petit pays vienne la contrarier dans ses choix politiques. Syrisa, mouvement de la gauche citoyenne et de l'intérêt commun, a osé braver l'interdit, la technocratie, les traités et directives européens, le "libéralisme", qu'il considère injuste et néfaste pour les peuples car trop favorable à la « finance, les nantis et la caste », pour reprendre une expression chère au mouvement Podemos (les indignés) en Espagne et dont les derniers résultats aux élections municipales ont de quoi inquiéter aussi, les tenants du capitalisme.
Pour Eric Toussaint du Président du CADTM[ii] et rapporteur de la Commission pour la vérité sur la dette grecque « il est clair que les grandes banques privées, les multinationales voulaient aussi obtenir la démonstration qu’il est impossible de tourner le dos à l’austérité ». Il n'hésite pas à utiliser le terme fort de « néocolonialisme financier »... Nous rappelant à titre d'exemple les politiques d'ajustements structurels des organisations financières internationales à l'égard de l'Afrique. Dans le rapport de la Commission rendu public fin juin il est clairement affirmé, que la Grèce, non seulement n’est pas en mesure de rembourser la dette, mais surtout qu’elle ne doit pas le faire, vu son caractère illégal, illégitime et odieux. (cadtm.org/Synthèse-du-rapport-de-la-vérité-sur-la-dette-grecque).
Pour la présidente du parlement grec, Zoe Konstantopoulou, qui appelait à refuser l'accord imposé par l'Europe après le 13 juillet, le Gouvernement a été l'objet « d’un chantage afin de lui faire accepter tout ce qu’il ne veut pas, qui n’émane pas de lui et qu’il combat ». Pour la présidente du parlement, le Premier Ministre Alexis Tsipras a « parlé avec sincérité, courage, franchise et désintéressement »... « Il a lutté comme aucun de ses prédécesseurs pour les droits démocratiques et sociaux du peuple et des nouvelles générations », et la « tentative d’imposer des mesures que le peuple a rejetées par référendum, en utilisant le chantage de la fermeture des banques et la menace de la faillite, constitue une violation brutale de la Constitution, qui prive le Parlement des pouvoirs que lui attribue cette même Constitution ». Elle concluait son intervention devant le parlement grec sur l'idée que « chacun et chacune a le droit et a le devoir de résister. Aucune résistance dans l’histoire n’a été facile. Cependant, nous avons demandé le vote et la confiance du peuple pour affronter les difficultés et c’est face à ces difficultés que nous devons maintenant réussir.... Et sans avoir peu »".
Aucun gouvernement de l'ensemble européen n'a soutenu la Grèce dans cette épreuve. Le couple Franco-allemand, à la manœuvre, s’est très habilement partagé les rôles dans cette affaire. Il faut dire que François Hollande était mal placé, lui qui avant d'être élu Président de la République était parti en croisade contre la finance et annonçait vouloir renégocier les traités européens. Alexis Tsipras représentait donc le mauvais exemple, la mauvaise conscience et le faire plier était aussi pour le Président français un moyen de montrer qu'il avait eu raison d'abandonner son action, pour ne pas dire « son combat » face à la finance et l'Allemagne de Merkel intransigeante. Il fallait donc donner le bon exemple et ainsi éviter la contagion.
Il est difficile et probablement injuste, de jeter la pierre sur Alexis Tsipras le premier ministre seul dans la tourmente et qui a probablement subi de terribles pressions comme en attestent ses déclarations à la télévision nationale. J’assume devait-il dire « la responsabilité d’un texte auquel je ne crois pas ». Le mercredi qui a suivi, le comité central de Syrisa a rejeté l’accord et dénoncé « un coup d’état contre toute notion de démocratie et de souveraineté populaire ».
Mais ce qui se passe en Grèce aujourd'hui révèle une nouvelle crise majeure en Europe. Ce n'est pas la première fois que les tenants du libéralisme européens bafouent les peuples et imposent leur vue anti démocratique avec l'aval des représentants nationaux. Il y a eu Chypre et puis en 2005, en France le peuple était appelé par voie référendaire à se prononcer pour ou contre la ratification du projet de Constitution européenne. Malgré un texte complexe dans sa longueur, 70% des Français se sont pourtant exprimés et près de 55% des votants ont rejeté le traité. En 2008, quelque temps après, le parlement a voté un projet de loi qui modifiait la constitution française et permettait de passer outre, le résultat du vote populaire.
Dans la foulée, le Traité européen simplifié a été ratifié à Lisbonne par Nicolas Sarkozy et son gouvernement. La voix du peuple venait d’être bafouée.
Que va t'il se passer maintenant en Grèce après avoir nié le résultat du referendum et fait plier le gouvernement ? L'histoire ne sera probablement pas un long fleuve tranquille. Les problèmes vont demeurer, les revendications et les luttes aussi contre la misère et l'austérité. Il y aura des sparadraps et à terme la renégociation de la dette, mais la crise résistera, car c’est le système libéral qui engendre la crise. Alexis Tsipras lui-même, a annoncé ne pas croire aux mesures "imposées" par la Troïka, mais probablement redoutait-il le chantage à la faillite, et la fermeture des banques imposée par l’Europe. A-t-il fait le bon choix ?
Il y a probablement aujourd’hui beaucoup de désarrois, de confusions, mais aussi de volonté d’agir en Grèce. C’est Stathis Kouvélakis philosophe et membre du comité central de Syrisa qui donne quelques pistes dans un entretien sur le site « Ballast » publié le 27 juillet 2015 et intitulé « le NON n’est pas vaincu, nous continuons », il montre que « dès qu’une menace émerge en Europe, et Syrisa en était une, tout le monde fait bloc pour la détruire politiquement » c’est incontestablement ce qui s’est passé ce mois de juillet avec la Grèce, « une mise sous tutelle du pays ». Les privatisations vont pouvoir reprendre de plus belle.
Pour le philosophe, « le peuple a dit NON à l’austérité avec la victoire éclatante, mais c’était déjà trop tard, les caisses étaient vides, et rien n’avait été fait pour préparer une solution alternative». Ce que confirmera aussi, le ministre des finances grec Yanis Varoufakis qui démissionna le 6 juillet 2015 au lendemain du référendum. Dans un entretien publié sur le site de « les Crises.fr[iii] », il estime que l’euro groupe européen n’a jamais été guidé par l’esprit de négociation. « Notre succès aurait été leur pire cauchemar » et de rajouter, « Si nous parvenions à négocier un meilleur accord pour la Grèce, cela les détruirais politiquement, ils auraient à se justifier devant leur propre peuple, expliquer pourquoi ils n’auraient pas négocié comme nous »
Dans ce contexte, on comprend que la solidarité européenne contre l'austérité et le libéralisme sera vitale pour l'avenir des peuples,mais une des leçons qu’il nous faut tirer c’est qu’elle ne sera pas suffisante, il faut aussi éviter les chaos financiers, arme redoutable des tenants du libéralisme. Là réside une vraie question qui doit interpeller tous les démocrates, les progressistes, tous ceux qui considèrent qu'un autre monde est possible, plus social, plus humain, plus équitable, un monde qui coopère et s'entraide, respectueux de l'environnement, solidaire et en paix. C'est la leçon que nous devons retenir de ce qui se passe en Grèce aujourd'hui et ailleurs aussi.
Cette situation pose avec force la question de la rupture, (terme que nous avons souvent entendu dans les propos des militants que nous avons rencontrés à Thessalonique), si l’on veut « travailler à faire émerger une alternative à cette dictature financière et au libéralisme prédateur ». L'enseignement qu'il nous faut probablement tirer, c'est qu'il y a urgence à inventer cet autre futur dans la clarté, à montrer qu'une autre perspective politique peut mobiliser les progressistes, qu'il y a place pour l'expression démocratique des peuples et que cette expression ne sera pas une nouvelle fois bafouée, discréditée, muselée. Ces questions sont essentielles si nous voulons rendre crédible une véritable opposition au capitalisme, ce monde unipolaire, car tout est fait et construit aujourd’hui pour tenter de montrer qu'il n'y a pas d'autres issues que le "libéralisme" ou le « social libéralisme prôné aujourd’hui par les majorités socialistes en Europe. Il y a pourtant urgence, parce que l’extrême droite est aux aguets.
Le capitalisme s'est mondialisé et face à cette organisation tentaculaire, cette dictature de l'argent, il faut un contrepoids, le pendant progressiste, des perspectives et organisations internationales qui donnent du sens à l'émancipation, au respect et à la dignité humaine. Il faut des solidarités, des perspectives qui nous laissent croire qu'une autre politique est possible, plus équitable, plus sociale, plus humaine et que le rêve et l'utopie peuvent redevenir réalité.
[i] L’association Per A Pace, Pour la Paix à développer une action solidaire en Grèce du 1er au 10 juillet 2015. Elle a convoyé un bus et du matériel de santé qui a été remis à une association médicale à Thessalonique. Cette association composée de médecins bénévoles et autres, développe des soins gratuits pour les migrants et toutes personnes en difficulté.
[ii] CADTM (Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde) cadtm.org
[iii] 44 réponses à Notre bataille pour sauver la Grèce, par Yanis Varoufakis ancien ministre des finances, et démissionnaire le 6 juillet 2015 www.les-crises.fr
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Par Manca alternativa le 27 Juillet 2015 à 18:09
l’heure de vérité
Pour le Front de gauche
Une réunion des élus communistes et apparentés à la Collectivité Territoriale de Corse s'est tenue à Corte, samedi 18 juillet 2015. Deux membres de Manca alternativa y ont été "invités". Nous publions ci-dessous les premières réflexions sur cette réunion d'un de ces membres, en l'occurrence Francis Peretti.
" Le collectif Manca alternativa, 3ème composante du Front de gauche, dont une des portes paroles au plan national se trouve être Clémentine Autain, a mandaté deux camarades pour la réunion de Corté, du samedi 18 juillet. Cette rencontre était organisée par les élu-e-s sortants communistes et apparentés de la Collectivité Territoriale de Corse.
Avec David Fau, j’étais l’un des deux délégués de notre mouvement.
Il me semble important, vu les enjeux politiques pour notre région, d’en donner un compte rendu.
Nous avions déjà rencontré, il y a une dizaine de jours, à notre demande, la Fédération communiste de la Corse du Sud pour exprimer notre position politique (voir communiqué sur le site de Manca alternativa), mais aussi notre critique concernant l’organisation de la réunion de Corté .Nous avions alors proposé la tenue d’une assemblée citoyenne des militants et sympathisants du FDG , à l’invitation de ses trois composantes , dans les principales villes de Corse , afin de créer une dynamique pour les Territoriales.
Notre demande a essuyé un premier refus, les responsables du PCF considérant que la réunion de Corté était en quelque sorte déjà une assemblée citoyenne !!!
Nos divergences, cette fois plus politiques, plus profondes, reposaient sur une question de clarté auprès de nos électeurs : lors des dernières élections départementales, nous avons mené un combat contre l’austérité, contre la dérive libérale de la société du gouvernement Valls/Hollande. Nous avons été les seuls face à la droite et au FN à affirmer qu’il n’y aurait aucune compromission pour les élections départementales, comme pour les Territoriales à venir, au premier comme au second tour, avec les soutiens locaux de cette politique d’austérité.
Là , deuxième refus, il y a un désaccord sur ce point avec le PCF qui semble être prêt à négocier au second tour !
Malgré cela nous avons décidé de participer à la réunion de Corte pour défendre notre ligne politique.
Les événements récents en Grèce et la mise au pas de tout un peuple par les institutions européennes, soutenues par la France, nous mettent en garde.
Il n’existerait pas en dehors de la politique d’austérité d’autres alternatives.
Nous considérons qu’il faut marquer le pas de la rupture avec tous les tenants de l’austérité à commencer par les élus socialistes et radicaux qui soutiennent le gouvernement.
Sans surprise, nous avons confirmation de la position du PCF et apparenté qui se résume en quelques mots : les élu-e-s ont bien travaillé, la liste se fera autour des élus sortants, la tête de liste est toute désignée, le FDG, c’est le PCF, on négocie au second tour.
Aucune réponse à notre demande d’assemblée citoyenne organisée par les composantes du FDG.
Que le PCF désigne sa tête de liste pourquoi pas ! Mais n’est-il pas plus urgent d’abord de rassembler les militants et sympathisants, de définir tous ensemble notre ligne politique, de créer une dynamique ?
Le combat contre l’austérité, ne se mène pas qu’au premier tour !
Nos électeurs ont besoin de savoir quelle sera notre attitude au second tour et n’accepterons pas des alliances avec ceux qui soutiennent cette politique libérale.
Il est encore temps de rassembler notre Gauche, il suffit de le vouloir.
Notre mouvement de la gauche alternative continue son combat. N’attendons pas d’être au pied du mur, comme les Grecs pour agir.
Pour ce combat nous avons besoin des citoyens qui partagent nos idées
Rejoignez-nous, indignez-vous."
Francis Peretti
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