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Par Manca alternativa le 21 Mars 2015 à 16:00
- La sortie pure et simple de l’Euro plongerait la France dans une crise financière dont on ne peut mesurer les dégâts. Il en résulterait une augmentation des taux d'intérêts d'emprunt qui multiplierait 2 ou 3 fois la charge de la dette qui atteint aujourd’hui 45 milliard d’euros aux taux actuels de remboursement des emprunts.
- Le protectionnisme économique est une aberration alors que le commerce extérieur de la France représente 25% de sa croissance en sachant que le manque de croissance explique l’augmentation du nombre des chômeurs et de fermetures d’entreprises. Dans la mondialisation, les peuples ont besoin d'échanges commerciaux régulés pour vivre et se développer. Non seulement le protectionnisme serait difficile à mettre en place mais il générerait un marché noir.
- La vision économique du monde déformé de Marine Le Pen repose sur des mensonges et est inspirée par la politique xénophobe du Front national. Il ne s'agit pas de sortir du capitalisme et de ultralibéralisme. Elle se sert de vrais griefs et apporte de mauvaises solutions. Son discours a pour fond la stigmatisation des uns et des autres. La vague bleu Marine véhicule les mêmes fonds d’un Front National dont elle n’arrivera pas à cacher par l’opacité de sa politique pseudo-sociale. On connaît la nature profonde du FN, racisme, antisémitisme, islamophobie et xénophobie. Les nombreux dérapages de candidats FN font remonter le fond à la surface. Il ne suffira pas d’un coup de gomme sur l’acronyme FN en refaisant la façade sans changer le fonds de commerce, comme il ne suffira pas à Sarkozy de gommer UMP pour faire oublier son quinquennat et l’affaire Bigmalion.
- Après les dernières municipales, comme des précédentes, on a pu observer le même déferlement de haine qui accompagne chaque prise de pouvoir du FN sur une collectivité locale. Les cadres du FN qui mettent une chape de plomb sur des villes conquises, stigmatisent par la haine et détruisent les liens sociaux au détriment du vivre ensemble républicain.
Derrière une égalité sociale promise, les élus FN gèrent de façon discriminatoire en n’accordant pas la même considération à toutes et à tous. Ils pratiquent le tri sélectif ethnique et social. Ils négligent les plus démunis et aggravent les inégalités sou couvert d’un faux discours égalitaire. Ils s’ingénient à favoriser les privilégiés par des décisions ciblées et revanchardes.
- La laïcité est leur nouvel étendard pour instrumentaliser les attentats de janvier dernier et manipuler les peurs pour justifier des politiques xénophobes et discriminatoires. Sous les oripeaux de la république, ils défendent une laïcité orientée vers le catholicisme contre les Musulmans. La nièce de Marine Le Pen a introduit le concept de « Français de souche » qui n’a aucune existence juridique et aucune base historique, à moins de considérer que les Français de souche sont issus de village gaulois de la BD Astérix. La ficelle qui conduit à une race arienne est grosse comme Obélix. Marine Le Pen ne se sert de la laïcité que pour dénoncer les prières des Musulmans dans la rue.
Le FN pratique une laïcité sélective : défense de la religion catholique mais stigmatisation des musulmans. En 2010, Marine Le Pen invoquait la laïcité pour condamner les prières de rue des musulmans ou la viande Hallal. A Bézier, le nouveau maire apparentée FN multiplie les provocations et a même imposé une messe catholique à l’ouverture de la Féria, après avoir décidé qu’il n’y aurait plus de repas hallal dans les cantines scolaires.
Ne laissons pas la laïcité au FN !
- On l’a compris : la politique économique, les promesses sociales et la laïcité ne sont que les cache-sexes d’une seule politique qui a toujours été celle du fascisme. Le FN n’est pas le parti républicain que l’on veut nous faire croire. Il ne peut que s’inscrire dans la démocratie électorale pour arriver au pouvoir mais cela ne fait pas de ce parti d’extrême-droite un parti républicain car, une fois arrivés aux affaires, leurs élus ne respectent pas le principe républicain selon lequel tous ceux qui résident sur le territoire ont un égal accès aux droits et devoirs. "Instaurer la priorité nationale pour l'emploi, le logement et les aides sociales" est contraire à ce principe. La nationalité ne doit pas être le premier guide de l'action publique. La notion de territoire reste prioritaire. Au nom du vieux slogan "Les Français d'abord !", les élus FN veulent interdire aux étrangers en situation régulière l'accès aux aides publiques. Conditionner les aides publiques à la nationalité française, ce n’est pas républicain. Le vernis républicain que d’aucuns s’efforcent à vouloir donner au FN n’est qu’une stratégie électorale qui met en danger les fondements de la démocratie et de la république.
La nation française ne peut se fonder sur la notion de Français de souche pas plus que n’importe autre nation. Même les nationalistes corses doivent le savoir puisque, sur l’île comptant 300.000 habitants, on ne compte que 90.000 individus corses depuis plusieurs générations. En outre, les Corses à la généalogie ancienne sont plus nombreux en France et dans le reste du monde. Ils ont diverses nationalités dans des pays sans en être de souche. Devraient-ils être des sous-citoyens?
On peut se demander où en seraient la décentralisation de la Corse et les efforts pour sauver la langue corse si le Front National décidait de la politique nationale au vu de ce que décident leurs élus locaux.
- Enfin, voter FN au premier tour aurait pour conséquences des duels FN/UMP et FN/PS et ne ferait qu’induire le « vote utile » sans changement politique sur le plan local et sur le plan national. L’abstention a les mêmes conséquences puisqu’elle facilite l’accès du FN au second tour avec des scores faussement élevés car il n’est pas tenu compte des abstentions et des votes blancs.
Fucone
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Par Manca alternativa le 21 Mars 2015 à 10:28
Oui, les départements existent encore et gardent des compétences primordiales, notamment culturelles. La tentation abstentionniste risque de donner une belle gueule de bois au lendemain du scrutin. Vous êtes concernés par ces élections dans tous les secteurs de votre vie sociale.
Les candidats de Manca alternativa/ parti de gauche (membres du Front de gauche) sont des militants particulièrement et sincèrement impliqués, notamment dans plusieurs domaines dont celui culturel et associatif. Par les temps qui courent, c'est à souligner. Ils revendiquent clairement leur volonté de faire de la culture un enjeu citoyen et républicain.
Si le qualificatif "gauche" n'est pas mérité par le parti socialiste, une gauche fidèle à ses valeurs humanistes est dans l’opposition à la politique austéritaire menée par François Hollande et Manuel Valls.
On ne peut pas se plaindre qu'une centaine de festivals disparaissent cette année en France et en Corse, et ne pas voter pour des candidats locaux qui mettent la culture au cœur de leur action et de leur projet. N'oublions pas, avec l'abandon programmé de l'État (regardons simplement les nouvelles dotations en baisse) de tout discours national sur la culture, que l'avenir réside dans les institutions locales et dans leur capacité à résister et à travailler avec les acteurs locaux.
Les politiciens qui sacrifient la culture à un équilibre budgétaire (imposé par la Troïka dans l’intérêt des banques et des actionnaires) sont les mêmes qui sacrifient la politique sociale par une politique austéritaire injuste et contre-productive.
La culture fait partie des droits sociaux et ne doit pas être réservée à des castes. Faut-il rappeler encore le Conseil de la résistance lorsqu’il a écrit de donner la possibilité effective pour tous les enfants français de bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture la plus développée, quelle que soit la situation de fortune de leurs parents, afin que les fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ceux qui en auront les capacités requises pour les exercer et que soit ainsi promue une élite véritable, non de naissance mais de mérite, et constamment renouvelée par les apports populaires.
Une citation attribuée à Winston Churchill a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux le printemps dernier. Alors que faisait rage la Seconde Guerre mondiale, le parlement britannique aurait exigé que les subventions aux arts et à la culture soient plutôt versées à l’effort de guerre, ce à quoi Churchill aurait répondu : « Then what are we fighting for ? » Pourquoi combattre le Troisième Reich si ce n’est pour préserver notre culture ? La citation a été inventée mais Churchill aurait été bien inspiré de le dire.
Le tissu associatif permet la démocratisation de l’accès à cette culture. Les moyens financiers qui y sont consacrés sont productifs car ils participent aussi au développement, à la création d’emplois et à l’économie locale. La culture aide l’économie locale, elle est aussi le domaine de l’éducation nationale et donc des moyens dont disposent les établissements scolaires, les lycées et les collèges.
La Corse est un lieu de culture et doit le rester. La Corse est une île où le « vivre ensemble » est une nécessité et où ceux qui y naissent doivent pouvoir y vivre. Le conseil départemental participe à ce « vivre ensemble » et intervient dans différents domaines qui ont fait l’objet d’un croquis que nous vous publions ci-dessous :
Ce croquis démontre l’importance de cette collectivité locale qui est proche de chacun car le conseiller départemental est le représentant de votre canton, c’est-à-dire de la circonscription don la taille est la plus adaptée à un regroupement des moyens en préservant la proximité des élus avec la population. Le conseiller départemental, avec les conseillers municipaux, sont les plus proches de vous.Conscients de ce rôle, les candidats de Manca alternativa et du parti de gauche, membres du Front de gauche, nous ont montré qu’ils avaient à cœur de se rendre utile à la collectivité. La devise de chacun de nous pourrait être calquée sur celle des mousquetaires : tous pour un et un pour tous. Toutefois, il ne s’agit pas de participer à une aventure de cape et d’épée mais il suffit de déposer un bulletin de vote pour un vrai changement en choisissant des conseillers départementaux qui connaissent les problèmes sociaux et ont la volonté d’améliorer les conditions de vie de chacun en défendant les droits de tous.
A la rédaction du blog de Manca alternativa, nous sommes convaincus que les candidats que nous soutenons sont ceux que vous attendez. Ils représentent la seule alternative politique au triumvirat UMP, PS et FN. Si vous voulez du changement, c’est à eux qu’il faudra faire confiance. Ils sont parmi nous et avec nous. Par leurs expériences professionnelles et leurs activités associatives, ils sont les candidats du « vivre ensemble ».
Battone
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Par Manca alternativa le 16 Mars 2015 à 11:03
Les candidats Manca alternativa/Parti de Gauche, membres du Front de gauche, sont apparus déterminés à jouer pleinement leur rôle au sein du Conseil départemental en se présentant dans les 2ème et 3ème cantons d’Ajaccio. Nous en sommes convaincus.
Le conseil départemental ( anciennement Conseil général) est l’un des piliers de la démocratie républicaine qui doit être au service de tous les habitants des cantons pour un développement économique et la création d’emplois dans le respect de l’environnement de chacun. Le niveau départemental de cette collectivité locale est adapté à des actions efficaces. Il permet à la fois une proximité des élus et une synergie des moyens d’un territoire à dimension humaine. Le Front de gauche place l’humain d’abord pour ne plus laisser le terrain économique et social aux affairistes de la finance. Il s’agit d’améliorer en priorité le rôle social du Conseil départemental et, pour cela, de refuser l’Austérité injuste et contreproductive au niveau national.
Alors que la fraude fiscale est organisée par des banques et se chiffre par milliards, une autre politique est possible et doit accompagner une réorientation des moyens vers : la protection sociale, l’équipement des collèges, l’accès à la culture et aux sports notamment pour la jeunesse, les services publiques de proximité, la gratuité des transports publics urbains, l’accompagnement des personnes âgées à domicile comme dans les maisons de retraite, l’encadrement des loyers compte tenu de l’appauvrissement de la population car le logement est un droit.
La réforme territoriale de la loi dite NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de la République), prévoit, par exemple, que la gestion des collèges serait confiée à la région ( donc à la collectivité territoriale de Corse) à partir du premier septembre 2017. Les propos de certains ministres comme ceux de Mme Lebranchu qui attribue cette gestion aux intercommunalités et aux métropoles, ce qui engendrera de nouvelles inégalités entre territoires. Le département doit garder des compétences générales dans les secteurs économiques et sociaux qui impactent directement la vie de chacun. C’est pour cela que cette élection est importante et qu’une forte abstention démontrerait un désintérêt pour une institution utile et proche de chacun de nous.
Le conseiller départemental (qui remplace donc le conseiller général) est à la fois le porte-parole de son canton et représente aussi la totalité du Département lorsqu'il approuve en séance plénière les orientations du Conseil général requalifié de départemental. Cet homme ou femme de terrain se doit être proche des citoyens. Il ou elle travaille en étroite liaison avec les élus locaux, maires des communes de son canton et du département. Il entretient d'importantes relations avec les principaux relais d'opinion, les milieux associatifs, économiques et les organisations socioprofessionnelles du département. Le conseiller général se révèle ainsi comme étant un interlocuteur de proximité privilégié.
Les candidats Manca lternativa et Parti de gauche (membres du Front de gauche) ont pleinement conscience de l’importance d’une politique de proximité et de son lien avec les options politiques nationales en matière de décentralisation et de moyens financiers pour maintenir un niveau acceptable des services publics, des aides et des infrastructures permettant un développement économique générant des emplois et du pouvoir d’achat. La politique austéritaire ne tient plus compte des besoins et a déjà des effets nocifs dans tous les domaines de l’action publique. Le tissu social et culturel est menacé à travers l’abandon des associations qui ont pourtant toujours montré leur dynamisme en Corse. Le Conseil Départemental organise l'aide sociale de son département (protection de l'enfance, insertion des personnes en difficulté, RSA, aide aux personnes handicapées et âgées, prévention sanitaire…). C'est aussi le Conseil Général qui gère la voirie (routes départementales et routes nationales d'intérêt local, transports scolaires par autocar). L'éducation est aussi une part importante de sa mission. Il gère les réseaux routiers du département, les ports maritimes, l’élimination des déchets ménagers. Il intervient dans les programmes de santé et le schéma gérontologiques. Il gère un fonds de solidarité pour le logement (FSL) et le fonds d’aide à l’énergie. Il recrute et administre du personnel technique, des ouvriers et des personnels de service ainsi que la restauration scolaire des collèges. Enfin il intervient dans le domaine culturel : transferts de certains domaines patrimoniaux, archives départementales, musées, bibliothèques ; Schémas départementaux des enseignements artistiques.
Les électeurs devraient s’intéresser davantage à cette élection qui touche à leur quotidien et à l’avenir de leurs enfants. Ils devraient réaliser que se mettre du côté du plus faible, c’est répondre à la menace du plus fort. Il s’agit aussi de ne pas se laisser abuser par la posture sociale et de tomber dans le piège électoral du Front national qui n’attaque jamais de façon claire les responsables de la crise et de la misère. Le F.haine organise la concurrence entre le pauvre et le moins pauvre, le travailleur français et l’immigré, sans remettre en cause l’ordre capitaliste établi sur les « oubliés » qu’il prétend défendre. Comment peut-on prétendre le peuple lorsqu’on le divise en opposant des catégories populaires entre elles ? L’ennemi, pour le Front national, n’est pas le capitaliste français, c’est l’étranger, le jeune, le voisin, le plus petit que soi, le prétendument assiste, le religieusement incorrect…Le rôle électoral de ce troisième pilier du bipartisme est d’assurer l’alternance libérale par le « vote dit républicain » des deuxièmes tours d’élections. Les candidats du Front de gauche ne cessent de dénoncer cette supercherie. Le F.haine appuie toute sa politique sur le rejet en voulant apparaître comme une force neuve alors que l’histoire nous montre l’odeur rance de sa généalogie fasciste.
Dimanche prochain, chacun aura l’occasion de voter pour des candidats qui veulent faire du département de la Corse du Sud un territoire de progrès social et de bien vivre ensemble. C’est aussi l’occasion de montrer son attachement à une collectivité locale qui respecte à la fois la diversité et l’égalité pour la mise en œuvre d’une politique au service de chaque habitant de chaque canton qu’il soit urbain ou rural.
Placez l’humain d’abord ! Votez partout pour le Front de gauche, dimanche prochain. Nous sommes persuadés que vous ne le regretterez pas. Nous côtoyons les candidats de Manca alternativa/Parti de Gauche/ Front de gauche présents notamment dans les 2ème et 3ème cantons d’Ajaccio : des femmes et des hommes responsables, ancrés dans les réalités du travail et de la société corse. Ils ne se présentent pas avec des ambitions personnelles mais avec des idéaux de justice sociale et le souci du bien-être de leurs concitoyens. Ce sont des candidats de réflexion et d’action à l’écoute de leurs concitoyens.
Déplacez-vous dimanche prochain ! Faites-le pour vous, pour votre famille, pour votre voisin, pour votre canton, pour votre département, pour tous, pour une idée humaniste des politiques à mener tant sur le plan local que national car l’un ne va pas sans l’autre. Votez pour un espoir dont la lueur s’est éclairée en Grèce et qui peut naître en France, se propager canton après canton. Créez les petits ruisseaux qui font les grands fleuves ! Goutte par goutte se fait la mer. C’est avec les grains de raisin qu’on fait le vin… On pourrait multiplier les dictons populaires qui nous poussent à croire en l’avenir pour peu que l’on y contribue par un vote et puis vote par vote…
U barbutu
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Par Manca alternativa le 13 Mars 2015 à 15:26
Aujourd’hui est le cinquième anniversaire de la disparition de Jean Ferrat survenue le 13 mars 2010 à l’âge de 79 ans. Ce vendredi matin à Paris, un nouvel espace au cœur de Ménilmontant a été dédié au chanteur : une place située à l'intersection des rues Oberkampf et Ménilmontant vient d’être baptisée place Jean-Ferrat, sur un carrefour nouvellement réaménagé entre le 20e et le 11e arrondissement de la capitale. Le chanteur Marc Lavoine a réuni plusieurs artistes pour la sortie d’un disque de reprises des chansons de ce grand chanteur et poète qui a laissé une œuvre d’artiste engagé mais aussi de belles chansons d’amour. L’album « Des Airs de liberté » réunit ses plus grands titres: Camarade, La Montagne, Aimer à perdre la raison... Parmi les 16 artistes présents figurent bien sûr Marc Lavoine qui a mené le projet, Julien Doré, Patrick Bruel, Cali, Natasha St-Pier et bien d'autres. Jean Ferrat a été aussi la voix chanté d’Aragon et a toujours placé « l’humain d’abord ». Il dénonce l'invasion de Prague en 1968 à travers le titre Camarade. Il ne s'agit pas du seul drame de l'histoire qu'il ait abordé. L'un de ses morceaux les plus connus Nuit et brouillard, évoque les déportés de la Seconde guerre mondiale. N’oublions pas aussi « Ma France », interprété aujourd’hui à Paris par Isabelle Aubret lors de l’inauguration de la « Place Jean Ferrat ».
Manca alternativa a voulu lui rendre hommage en mettant en ligne deux chansons qui ont marqué notre époque. Il y en a d'autres…
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Par Manca alternativa le 8 Mars 2015 à 17:15
Les angoisses de Manuel Valls
Valls a peur. Peur que le Front national gagne les élections présidentielles, non pas celles de 2022 ou de de 2027, mais celles de 2017 ! L’horreur en quelque sorte. Il en appelle au sursaut de tous les républicains, les démocrates et les gens de gauche. Il faut s’unir martèle-t-il et remiser nos querelles internes. Il en va de l’avenir de la France. Rien que ça ! Comme a dit quelqu’un de célèbre, en son temps, c’est la chienlit. Valls crie au loup. Il veut nous foutre la trouille. Mais qu’il se pose la bonne question. Pourquoi le Front national est-il à un étiage aussi important, même si l’abstention constatée récemment augmente mécaniquement son audience ? La raison principale est à rechercher dans les conséquences des politiques d’austérité et de régression sociale menées par Sarkozy, puis par Hollande depuis 2012. Manuel Valls oublie d’en parler. C’est tellement plus simple. Cela permet à la dynastie des Le Pen d’user et d’abuser de la désespérance de millions de Français.
A force de s’agenouiller devant la Troïka et de céder sur toute la ligne à ses exigences on finit par récolter la tempête. Devant une telle situation, la droite aussi est désemparée. Elle cherche à se refaire une virginité et à oublier ses propres responsabilités. Alors, elle durcit son discours, mime le Front de la haine. En pure perte. On préfère toujours l’original à la copie.
Donc, Valls a peur. Mais c’est une peur feinte. Il veut exorciser une défaite annoncée aux élections départementales pour le Parti socialiste. Il nous ressort un truc vieux comme Hérode : le vote utile. Surtout ne dispersez pas vos suffrages, votez socialiste. Il y a des différences d’appréciation. C’est vrai. On verra plus tard pour les surmonter. Mais pour qui nous prend-il ? Nous appelons les gens de gauche et d’autres qui veulent un vrai changement dans ce pays à rejeter l’appel de Valls. Y répondre favorablement, c’est soutenir la politique du pouvoir dit socialiste. C’est approuver l’aggravation des conditions de vie de la grande majorité de la population du pays. C’est favoriser encore plus la montée du Front national. Une autre solution est possible pour sortir de cette logique mortifère : voter aux départementales pour les listes du Front de gauche. C’est préparer les conditions pour une vraie politique alternative, fondée sur de vraies valeurs de gauche, tournant le dos aux exigences des marchés financiers. L’indifférence, l’abstention massive que d’aucuns souhaitent secrètement seraient la pire des choses dans le contexte actuel.
Jean Antoine Mariani
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Par Manca alternativa le 8 Mars 2015 à 10:48
Le nouveau copain de Marine
Matteo Salvini, nouveau "duce" en chef de la Lega nord, parti xénophobe, raciste et antisémite, a fait son show, devant des milliers de ses partisans venus de toute l’Italie, le 28 février 2015, Piazza del Popolo, à Roma. Parmi la foule, on remarquait la présence de nombreux militants de l’organisation fasciste Casapound, de fervents démocrates d’Aube dorée, dont la réputation n’est plus à faire, d’éléments de Pegida, parti allemand antimusulman et de quelques identitaires français, en mal de nostalgie. Que du beau monde.
Pendant 45 minutes l’Europe, Salvini s’en est pris à toute la création, à Matteo Renzi qu’il invite à retourner à la maison. Renzi a casa. Il s’est même payé le luxe d’attaquer la Troïka et tous les larbins au service des marchés financiers ! Par moment, en entendant son discours, on se serait cru à un rassemblement du Front de gauche. Mais chassez le naturel, il revient au galop. Le chef de la Lega nord n’a pas pu s’empêcher de vouer aux gémonies les immigrés, responsables de tous les maux ou presque qui frappent l’Italie. Comme c’est curieux. Ce discours s’apparente étrangement à la logorrhée que développent la Marine Le Pen et ses affidés. D’ailleurs, notre égérie nationale s’est fendue d’une vidéo qui a été projetée pendant le rassemblement. Vidéo dans laquelle elle apporte son salut et son soutien à la Lega nord en soulignant de nombreux points de convergence. Cela ressemblait fort à de nouvelles fiançailles entre les deux partis. Au-delà des salutations de Marine Le Pen, il est bon de rappeler à monsieur Salvini que l’Italie a été et est toujours un pays d'émigrants. Des millions de ses habitants l’ont quittée et la quitte pour des raisons économiques et sociales pour rejoindre le « paradis ». En guise de paradis ces émigrants ont souvent été victimes d’une exploitation outrancière, de racisme et de xénophobie dans les pays d’accueil, agressions verbales et physiques, parfois assassinats, en prime. Souvenons-nous des épithètes dont on les affublait : "sales babi, fainéants, sales maccaroni". Eux aussi venaient voler le pain et la place des autochtones. Eux aussi étaient des profiteurs, etc. Donc, un peu de retenue et de pudeur. C’est le peuple italien et son histoire, monsieur Salvini, que vous insultez. Mais ne rêvons pas. Ce personnage n’a pas de mémoire, ni de réflexion qui se situerait au-dessus de la ceinture. Il joue et abuse de la désespérance et de la crise qui secoue l’Italie. A noter que pendant le meeting on a pu entendre des joyeusetés éminemment intellectuelles et d'un niveau stratophérique, proférés à plusieurs reprise par la foule, du genre : " Va fan culo". Fabuleux arguments.
Une chose est certaine. La bête immonde n’est pas morte. Elle se reconstitue, y compris au plan européen. Une sorte de nouvelle internationale noire est en train d’apparaître. Il y danger. Les media, entre autres, ont une lourde responsabilité dans cette affaire. Vouloir accorder une place toujours plus importante au Front national en France et à la Lega nord en Italie, à les rendre fréquentables, on joue assurément avec le feu.
L’heure n’est plus à l’indifférence, à la passivité devant la montée de l’extrême-droite en Europe, mais à la mobilisation et au combat pour le progrès social, la solidarité, l'humain et la liberté.
Maria Maddalena Lanteri
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Par Manca alternativa le 1 Mars 2015 à 14:57
Je hais les indifférents
Nous publions une réflexion d'Antonio Gramsci, un des fondateurs du Parti communiste italien. Militant, philosophe, emprisonné dans les geôles fascistes pendant plus de dix ans. Une réflexion d'une brûlante actualité. A méditer.
Je hais les indifférents : pour moi, vivre, c’est prendre parti. Celui qui vit vraiment doit être à la fois citoyen et partisan. L’indifférence, c’est l’apathie, c’est le parasitisme, c’est la lâcheté. L’indifférence, ce ne peut pas être la vie. C’est pourquoi je hais les indifférents.
L’indifférence, c’est le poids mort de l’histoire. L’indifférence plombe l’histoire. Elle oeuvre passivement, mais opère. C’est la fatalité : c’est ce sur quoi on ne peut compter ; c’est ce sur quoi les programmes capotent. L’indifférence ruine les plans les mieux construits, c’est cette laide matière qui étrangle l’intelligence. Elle est ce qui arrive — le mal qui s’abat sur tous — arrive sur nous parce que la masse des hommes abdique s’agissant de leur propre volonté et laisse promulguer les lois, que seule la révolte pourra abroger. L’indifférence laisse arriver au pouvoir les hommes que seules les rébellions pourront destituer par la suite. Entre l’assentiment et l’indifférence, il y a peu de différence : vous ne les surveillez pas en les laissant hors de contrôle, alors qu’ils déchirent la toile de la vie collective, et la masse l’ignore, parce qu’elle ne s’en préoccupe pas. Et alors, il semble que c’est la fatalité qui nous submerge tous et toutes ; et alors, il semble que toute l’histoire n’est autre qu’un énorme phénomène naturel, une éruption, un tremblement de terre duquel c’est nous qui sommes toujours les victimes : celui qui l’a voulu et celui qui ne l’a pas voulu ; celui qui savait et celui qui ne savait pas ; celui qui s’est rebellé et celui qui a été indifférent. Certains gémissent pieusement, d’autres blasphèment de manière ostentatoire, mais il n’y a personne ou peu qui se demandent : « si j’avais fait, moi aussi, mon devoir, si j’avais cherché à faire valoir ma volonté, est-ce que serait arrivé tout ce qui est arrivé ? »
Je hais aussi les indifférents pour cela : parce que ça me fatigue d’entendre leurs gémissements d’éternels innocents. Je demande des comptes à chacun de ceux-là, pour savoir de quelle manière ils ont rempli ce devoir, que la vie leur a posé et leur pose quotidiennement ; pour savoir ce qu’ils ont fait et, surtout, ce qu’ils n’ont pas fait. Et alors, je sens que je pourrais être inexorable, de ne pas devoir jeter ma piété, de ne pas devoir déverser avec eux mes larmes.
Je suis partisan, je vis, je sens déjà pulser dans les consciences de mes pairs l’activité de la cité future, que les miens sont en train de construire. Et en eux, les chaînes sociales ne pèsent plus que sur peu. Avec eux, de toutes les choses qui arrivent, aucune n’est due au hasard ou à la fatalité, mais tout est l’oeuvre intelligente des citoyens. Parmi eux, je sais qu’il n’y a eu personne qui ne se soit tenu à la fenêtre pour regarder celui qui se faisait sacrifier, sans qu’eux-mêmes ne se saignent. Je vis, je suis partisan. C’est pourquoi je hais celui qui ne prend pas part à l’action collective et je hais les indifférents.
11 février 1917.
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Par Manca alternativa le 22 Février 2015 à 08:58
La vraie gauche sera au rendez-vous des Départementales
Samedi 21 février 2015.
Place Abbatucci. 11 heures.
Manca alternativa/Ensemble et le Parti de gauche, membres du Front de gauche, organisaient une conférence de presse pour présenter leurs candidats et leur programme pour les élections départementales des 22 et 29 mars 2015. Une soixante de personnes étaient venues apporter leur soutien.
Les deux organisations proposent des candidats dans les 2e, 3e et 5e cantons de la Corse du Sud. Tous sont issus de la société civile, syndicalistes, salariés, membres d’associations. Des non professionnels de la politique. D’ailleurs un des axes de la campagne sera de lutter contre la corruption, contre les dynasties politiques, le clientélisme, la casta, autant de fléaux qui empoisonnent la Corse et les Corses.
Un deuxième axe de la campagne se focalisera sur la situation économique et sociale de notre île. Pas brillante au demeurant. Situation qui résulte de la politique d’austérité et de régression sociale menée par François Hollande et son gouvernement. Cette politique est soumise aux injonctions de la Troïka et des marchés financiers. Elle tourne le dos aux engagements du candidat socialiste aux présidentielles et bafoue le choix des électeurs de gauche. Cette politique est-elle fatale, exclusive ? Une autre voie est possible, sur la base d’un programme alternatif, répondant aux besoins de la majorité de la population. Un programme authentiquement de gauche, avec des valeurs de gauche.
D’autres axes ont été développés pendant la conférence de presse, entre autres, la lutte pour des conseils départementaux non inféodés à des intérêts privés ou à des clans, travaillant dans l’intérêt général et la transparence. Des propositions concrètes ont été avancées (voir programme par ailleurs), comme par exemple un programme de construction de logements sociaux, le développement de l’économie sociale et solidaire, une agriculture à la hauteur des besoins de la Corse, etc.
La campagne va démarrer. Elle sera intense. Le Parti de gauche, Manca alternativa/Ensemble et leurs candidats ne ménageront pas leurs efforts pour une autre Corse et une autre manière de faire de la politique. Ils appellent les électeurs à ne pas céder aux sirènes de l’extrême droite, à ne pas se réfugier dans l’abstention, à rejeter le monopole de la droite sur le Conseil général de la Corse du Sud. Ils veulent créer la surprise.
Encore un mot pour dénoncer l’attitude de France3 Via Stella et de Corse-Matin qui n’ont pas daigné couvrir la conférence de presse.
Il est vrai que ces media ont la fâcheuse tendance à boycotter tout ce qui n’est pas politiquement correct. Déplorable.
Les candidats de Manca alternativa/Ensemble et du Parti de gauche
Front de gauche
2e canton de la Corse du sud :
Jacques Casamarta Patricia Curcio
Jean-Pierre Bizon Muriel Buisson
3e canton :
David Frau Christel Boutry
Stéphane Leroy Pascale Larenaudie
5e canton :
Robert Armata
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Par Manca alternativa le 16 Février 2015 à 14:55
Elections départementales en Corse du Sud
On y va
Manca alternativa/Ensemble et le Parti de gauche vont affronter le suffrage universel. Ils seront présents dans les 2e et 3e cantons d’Ajaccio et dans le 5e canton avec un membre de Manca alternativa.
C’est une première. Ce sera pour les deux composantes du Front de gauche l’épreuve des urnes.
Les candidats proposés sont issus de la société civile, salariés, syndicalistes, membres d’associations et autres. Ils iront à la bataille électorale, non pas pour des pultrone, mais pour des idées et des propositions concrètes. Des idées généreuses dont le support est l’humain d’abord. Des idées authentiquement de gauche dans une période où tout est galvaudé. Ils iront aussi avec des propositions pour une autre Corse, débarrassée du poids du clientélisme, de la corruption, de la casta et de ces « fameuses » dynasties qui ont fait tant de mal à notre île.
Il est temps de redonner la parole aux citoyens. Ces derniers doivent redevenir les acteurs de leur propre destin et non plus des spectateurs lointains de la chose publique ou encore moins des sujets subissant en silence leur exploitation et leur aliénation, face à l’argent roi.
Les candidats les y aideront en suscitant le débat et en montrant qu’il n’y a pas de fatalité dans leur situation. Ils montreront que les élections départementales sont aussi un enjeu national, d’autant plus que nos territoires et leurs habitants n’échappent pas à la logique politique actuelle.
Quelle est cette logique ? Elle s’appuie sur l’austérité et la régression sociale, imposée aux peuples européens, péremptoirement, brutalement, avec son cortège de conséquences négatives, pour ne pas dire plus, pour la majorité des populations (aggravation du chômage, baisse des revenus de nombreuses catégories sociales et des retraités, réduction drastique de dotations de l’Etat aux collectivités locales). Mais où sont donc passées les promesses du candidat Hollande lors des présidentielles ? Dans le genre retournement de veste, on ne fait pas mieux. Pharisiens et hypocrites comme disait quelqu’un.
Donc, pour le Parti de gauche et Manca alternativa, il s’agira de dénoncer sans complaisance cette logique, contraire aux intérêts de la grande majorité des populations de nos territoires. Il faut impérativement une autre politique diamétralement opposée aux prétentions sans limites du Medef et de la Troïka. L’expérience nouvelle en cours en Grèce nous montre la voie. L’austérité n’est pas fatale, n’en déplaise à tous ces « grands » économistes et autres analystes, ces larbins de la pensée unique qui sévissent en continue sur les antennes des radios et des télés.
Nous aurons l’occasion de revenir sur ces élections départementales, plus en détail.
Angelo Leonetti
Les candidats de Manca alternativa/Ensemble et du Parti de gauche.
2e canton de la Corse du sud :
Jacques Casamarta Patricia Curcio
Jean-Pierre Bizon Muriel Buisson
3e canton :
David Frau Christel Boutry
Stéphane Leroy Pascale Larenaudie
5e canton :
Robert Armata
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