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Par Manca alternativa le 23 Février 2014 à 11:45
Des hommages ont été rendus au groupe Manouchian pour le Soixante-dixième anniversaire de leurs assassinats par les nazis au Mont Valérien. Sans remettre en cause les élu(e)s, François Hollande a raté l’occasion d’un geste fort qui aurait été celui de mettre Missak Manouchian sur la liste des héros de la résistance transférés au Panthéon.
L’entrée de Manouchian au Panthéon aurait donné un vrai signe fort en ces temps où la xénophobie et le racisme enflent. La mémoire de ce groupe internationaliste aurait honoré les valeurs de la République que la France veut représenter aux yeux du monde entier. Avec Manouchian, ce sont ces valeurs qui entreraient au Panthéon pour exorciser la haine de l’autre.
Cet Arménien mena la résistance avec ses compagnons juifs, Hongrois, Polonais, Roumains, Espagnols, Italiens, et Arméniens. Cet ouvrier, poète et homme de paix n’était pas prédestiné à s’engager dans la lutte armée.Orphelins du génocide arménien de 1915 perpétré par l’Etat Jeune turc, Missak Manouchian et son frère avaient été attirés en France par les valeurs de la République.
À son arrivée en France en 1925, il a 19 ans. Il apprend la menuiserie, mais acceptera toutes les tâches qu'on lui proposera. Parallèlement il fonde 2 revues littéraires, Tchank (Effort) puis Machagouyt (Culture). Missak Manouchian fréquente les " universités ouvrières " créées par les syndicats ouvriers (CGT), et en 1934, il adhère au Parti communiste et intègre le groupe arménien de la MOI (Main d'œuvre immigrée). En 1937, on le trouvera en même temps à la tête du Comité de secours à l'Arménie, et rédacteur de son journal, Zangou (nom d'un fleuve en Arménie). Après la défaite de 1940, il redevient ouvrier puis responsable de la section arménienne de la MOI clandestine. En 1943, il est versé dans les FTP de la MOI parisienne dont il prend la direction militaire en août, sous le commandement de Joseph Epstein. Missak dirige donc ce réseau de 22 hommes et une femme. C’est au Parti communiste que Missak va prendre conscience des atrocités qui sont en train de se produire dans cette France collaborationniste qu’il ne reconnait plus. Le 21 février 1944, sa vie s’est arrêté à 37 ans.
« Quiconque oublie son passé est condamné à le revivre », citation lisible à l’entrée du camp d’Auschwitz-Birkenau. Les morts ne le sont vraiment que lorsqu’on ne prononce plus leur nom.
Quelle inoubliable leçon de courage ont donné ces apatrides aux collaborateurs français qui, par activisme ou lâcheté, ont souillé l’identité qu’ils portaient… Missak Manouchian, héros d'une population immigrée engagée dans la Résistance. La France défendue et libérée par des apatrides internationalistes qui se battaient contre le nazisme et la collaboration. Ils étaient communistes comme deux autres grands résistants corses, Jean Nicoli et Danielle Casanova. Est-ce une raison pour que la France ne leur rende l’honneur qu’ils méritent ? Le Panthéon leur est-il interdit ? Va-t-on encore longtemps perpétuer une discrimination injuste dans les plus hauts honneurs dus par la France ? Existent-ils des noms à sanctifier et ceux à qui on interdit l’entrée dans le Temple du souvenir ?
Missak Manouchian a laissé une lettre posthume comme un message éternel à la paix et au bonheur des peuples…
Nous allons être fusillés cet après-midi à 15 heures. Cela m’arrive comme un accident dans ma vie, je n’y crois pas mais pourtant je sais que je ne te verrai plus jamais. Je m’étais engagé dans l’Armée de Libération en soldat volontaire et je meurs à deux doigts de la Victoire et du but. Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. Au moment de mourir, je proclame que je n’ai aucune hainecontre le peuple allemand et contre qui que ce soit, chacun aura ce qu’il méritera comme châtiment et comme récompense. Le peuple allemand et tous les autres peuples vivront en paix et en fraternité après la guerre qui ne durera plus longtemps. Bonheur à tous… J’ai un regret profond de ne t’avoir pas rendue heureuse, j’aurais bien voulu avoir un enfant de toi, comme tu le voulais toujours…
C’est son action, son groupe internationaliste et, au-delà, sa voix, son message porté par Aragon qui le rendent digne d’entrer au Panthéon. Au moment où la France vit une crise identitaire, il reste un modèle de résistance et de combat. Un modèle à ne pas oublier et à suivre. Hollande et d’autres n’ont pas su honorer un symbole toujours indispensable de nos jours en ce héro qui représente la résistance communiste pendant le nazisme et un peuple génocidé, c’est-à-dire ceux qui ont payé un lourd tribut à la barbarie de la première moitié du Vingtième siècle.
U Barbutu
Une pétition est proposée pour le transfert de Missak Manouchian au Panthéon en cliquant ICI.
Nous mettons en ligne les quatre parties du film « La traque de l’Affiche rouge » réalisé par Jorge Amat et Denis Peschanski. Il s’agit d’un travail réalisé par un historien et un réalisateur sur la base des archives de la police décryptées. Il met en évidence le travail de la machine policière face à des jeunes résistants aguerris certes mais pas suffisamment formés à la clandestinité.
Cliquer sur les liens ci-dessous:
http://www.dailymotion.com/video/x8nfce_la-traque-de-l-affiche-rouge-1-4_school
http://www.dailymotion.com/video/x8maet_la-traque-de-l-affiche-rouge-2-4_school
http://www.dailymotion.com/video/xojgbs_la-traque-de-l-affiche-rouge3_school
http://www.dailymotion.com/video/xojgbz_la-traque-de-l-affiche-rouge4_school
Didier Daenninckx a écrit un ouvrage sur l’homme Missak Manouchian. L’auteur joue entre l’historien et le romancier. Dans cet ouvrage, en Janvier 1955, Louis Dragère, journaliste à L'Humanité, est missionné par le parti communiste pour retracer le parcours de ce héros de la Résistance à Paris. C'est ainsi qu'il exhume l'ultime lettre de ce communiste arménien engagé, qui contient de nombreux points de suspension, preuves d'une curieuse censure. De rencontres en découvertes d'archives inédites, Dragère comble les blancs au fur et à mesure d'une enquête passionnante où se croisent Jacques Duclos, Louis Aragon, l'ancien chef des Francs-tireurs et partisans Charles Tillon, le peintre Krikor Bedikian ou encore Henri Krasucki. Et se dessine peu à peu le profil étonnant d'un homme bien éloigné de l'image véhiculée par l'Affiche rouge.
Les 23 membres du groupe Manouchian exécutés le 21 février 1944 par les Allemands:
- Celestino Alfonso , Espagnol, 27 ans
- Olga Bancic, Roumaine, 32 ans (seule femme du groupe, décapitée en Allemagne le 10 mai 1944)
- Joseph Boczov [József Boczor; Wolff Ferenc] (AR), Hongrois, 38 ans – Ingénieur chimiste
- Georges Cloarec, Français, 20 ans
- Rino Della Negra, Italien, 19 ans
- Thomas Elek [Elek Tamás], Hongrois, 18 ans – Étudiant
- Maurice Fingercwajg , Polonais, 19 ans
- Spartaco Fontano , Italien, 22 ans
- Jonas Geduldig, Polonais, 26 ans
- Emeric Glasz [Békés (Glass) Imre], Hongrois, 42 ans – Ouvrier métallurgiste
- Léon Goldberg, Polonais, 19 ans
- Szlama Grzywacz, Polonais, 34 ans
- Stanislas Kubacki, Polonais, 36 ans
- Césare Luccarini, Italien, 22 ans
- Missak Manouchian, Arménien, 37 ans
- Armenak Arpen Manoukian, Arménien, 44 ans
- Marcel Rayman, Polonais, 21 ans
- Roger Rouxel, Français, 18 ans
- Antoine Salvadori, Italien, 24 ans
- Willy Schapiro, Polonais, 29 ans
- Amédéo Usséglio, Italien, 32 ans
- Wolf Wajsbrot, Polonais, 18 ans
- Robert Witchitz, Français, 19 ans
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Par Manca alternativa le 21 Février 2014 à 11:33
Pendant que l’union européenne ne sort pas de la crise financière en en faisant payer le prix aux peuples, la communauté internationale n’en finit pas de montrer sa passivité et son impuissance dans les conflits qui se multiplient. Alors que le printemps arabe a fait tomber des dictatures personnelles pour laisser la place à des dictatures religieuses, on se massacre toujours en Afrique noire. Aux portes de l’Europe, l’Ukraine est au bord de l’insurrection et les victimes sont chaque jour plus nombreuses. Les insurgés veulent entrer dans l’Europe et sortir de sa dépendance économique avec la Russie. Ils veulent se débarrasser d’un pouvoir corrompu et de la dictature des oligarques. On nous explique que, parmi eux, se trouvent des nationalistes et des extrémistes de droite voir des néo-nazis. Sur les images et à la télévision, nous avons vu aussi des gens ordinaires et des intellectuels. Du côté russe, on stigmatise tous les opposants comme étant des terroristes manipulés par les Etats-Unis et la communauté européenne. Nos journalistes et nos politiques dénoncent le soutien de Poutine aux dirigeants ukrainiens, des oligarques qui se sont enrichis avec la chute du communisme tout en plongeant leur pays dans la misère. Ces oligarques ukrainiens sont capables de libérer des criminels pour les utiliser dans des actions anonymes. Ils l’ont déjà fait dans le passé.
Pour l’heure, seuls les Russes ont promis une enveloppe de deux milliards d’euros pour sauver l’Ukraine de la faillite. L’Union européenne et la Troïka sont-elles prêtes à soutenir ce pays géographiquement européen à la même hauteur que les Russes qui ont annoncé qu’il ne verserait pas un euro si l’Ukraine se détournait de la Russie. Les Ukrainiens sont divisés géographiquement en pro-russes et pro-européens. Au sein de l’U.E, plusieurs membres dont la France ne sont pas chauds pour accueillir un énième pays en difficulté économique. Pour faire bonne figure, des ténors de l’Europe parmi lesquels la France représentée par Laurent Fabius (avec se homologues allemand et polonais) ont tenté une médiation entre le pouvoir ukrainien et les opposants. L’Europe menace quelques oligarques ukrainiens de sanctions, comme le gel de leurs avoirs en Europe et l’interdiction de fouler le sol de l’Union européenne. Nous attendons les résultats de ces démarches pour savoir si elles resteront de simples gesticulations. Un accord est signé entre opposants et le chef de l'Etat ukrainien. Sera-t-il suffisant pour sortir de la crise?
L’Ukraine a basculé en trois mois dans le chaos. Tout avait commencé par des manifestations pacifiques aux allures de kermesses. A Kief, la place Maidan est devenue un champ de bataille avec ses morts.
Voilà ce que nous avons tiré des commentaires faits par les uns et les autres sur la situation en Ukraine qui n’a cessé de se détériorer, pendant que les jeux olympiques d’hiver se poursuivent à Sotchi à la gloire de Vladimir Poutine, sans quelques athlètes ukrainiens qui essaient de rentrer au plus vitre chez eux. La droite française et l’extrême-droite restent discrètes. BHL inévitablement a trouvé un nouveau sujet pour faire parler de lui.
Le fait est que le pouvoir en Ukraine est tombé entre les mains d’oligarques corrompus. D'autres sont dans l'opposition. Des Ultra-nationalistes aussi. La seule issue serait de nouvelles élections sous contrôle international. L’inconnue reste ce que fera Poutine dès que ses jeux olympiques seront clôturés. La Russie a sans doute choisi l’Ukraine pour stopper le grignotage de son ancienne zone d’influence, incessant depuis la chute du mur de Berlin en 1989. L’Ukraine est un enjeu trop important pour être négligé par Vladimir Poutine. En ce qui concerne la communauté internationale, on sait que les grandes instances ne prendront que des mesures symboliques et que l'entrée de l'Ukraine dans l'U.E est une idée de la Troïka. Quand à la presse, il suffit qu’un autre conflit se déclenche ailleurs et les Ukrainiens n’auront plus droit qu’à quelques dépêches de presse. En ce qui concerne certaines chaînes de télévision, il a fallu des dizaines de morts en Ukraine pour que l’insurrection passe devant les jeux olympiques dans les JT. Pourtant tout a commencé il y a trois mois par des manifestations pacifiques mais il faut du sang pour donner la mort en spectacle. C’est notamment et malheureusement aussi le cas de la chaîne nationale FR2.
Même hier, FR2 n’a pas consacré beaucoup de temps et d’explication sur le sujet « Ukraine ». Le JT a préféré consacrer du temps aux faits divers et à leur grand philosophe économiste François Lenglet sur la dernière acquisition de Facebook (l'appli WhatsApp pour 19 milliards de dollars). Le gourou libéral autoproclamé économiste considère Marc Zuckerberg, le fondateur de Facebook, comme un imbécile qui court à sa ruine. Si tous les imbéciles deviennent milliardaires, on se demande pourquoi l’économiste de la deuxième chaîne ne l’est pas encore. Finalement l'avantage d'être intelligent, c'est qu'on peut toujours faire l'imbécile, alors que l'inverse est totalement impossible. C’est sans doute ce qui différencie un François Lenglet d’un Marc Zuckerberg. Un JT devrait consacrer le temps gaspillé par François Lenglet (ou par des mercenaires ultralibéraux de Think Tanks) pour faire du vrai journalisme d’investigation sur des sujets importants ou bien donner la parole à de vrais experts indépendants que l’on n’entend jamais comme ceux des Economistes atterrés par exemple.
Pour revenir à l’Ukraine, la réalité politique est que ce pays est sous la coupe de criminels qui se sont enrichis sur le dos du peuple en plongeant un pays riche dans la dépendance financière et la misère. L’Ukraine était le grenier à blé de l’URSS et on apprenait cela dans les cours de géographie au lycée. La Chine avait même proposé de prendre en location 5% de son territoire. Comme d’autres pays sortis de l’URSS, le capitalisme a produit des oligarques qui ont fait de leurs pays des zones de non-droit. Les Ukrainiens veulent leur indépendance. D’autres anciennes républiques soviétiques sont tombées dans les escarcelles de dictateurs criminels qui placent l’argent volé dans des paradis fiscaux et investissent en occident. A l’Est, ce qui se passe en Ukraine pourrait surgir ailleurs. Il est difficile de se faire une opinion en dehors du fait que des gens trouvent la mort sous les balles de snipers. Avec les Etats-Unis, l’affaire ukrainienne a pris des allures de guerre froide au détriment des peuples exploités intra et extra-muros.
Le monde entier est un cactus et il est difficile de s’asseoir à des tables de négociation dans des conflits qui n’en finissent plus… Afghanistan, Irak, Palestine, Syrie, Lybie, Egypte, Mali, Centre Afrique…etc.
Rue89 a consacré un dossier aux Ukrainiens. Vous pouvez le consulter ICI.
Des images sur la réalité des tirs de snipers sur les opposants via internet espreso.TV, en cliquant ICI
Espreso TV (ukrainien : ЕÑпреÑо TV) est une station de télévision Internet en Ukraine qui a commencé à fonctionner en Novembre 2013. Espreso TV permet aux Euromaidans protestataires à diffuser dans le monde entier. Le 22 Janvier 2014, un journaliste de télévision Espreso Dmytro Dvoychenkov a été enlevé, battu et emmené dans un lieu inconnu. Il a été libéré.
Pidone
Autre point de vue sur la question ukrainienne, ci-joint
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Par Manca alternativa le 20 Février 2014 à 17:13
L’Affiche rouge
21 février 1944. Mont Valérien.
23 trois hommes étaient fusillés par les Allemands. Des étrangers, des Polonais, des Hongrois, des Arméniens, des Italiens, des Espagnols, pour la plupart juifs et communistes. Ils appartenaient au groupe Manouchian, Francs-tireurs-partisans-Main d’œuvre immigrée (FTP-MOI). Une femme du même groupe, Olga Bancic, n’a pas eu les « honneurs » d’être fusillée avec ses camarades de lutte, mais décapitée - comble de l’abjection - quelques semaines plus tard. Leurs crimes ? Ceux, entre autres, de refuser l’occupation allemande, de lutter contre le nazisme et pour la liberté de la France. Eux, les étrangers. Au même moment, de bons franchouillards collaboraient sans vergogne avec l’occupant, soutenaient sans sourciller le régime de Pétain, se livraient aux joies de la délation et des dénonciations anonymes ou encore s’enrichissaient allègrement avec le marché noir. Ces étrangers ont été l’honneur de la France, celle du Conseil National de la résistance. Cette France qui refusait de se jeter dans les bras de la collaboration et de la soumission au nazisme.
Aujourd’hui, nous avons le devoir de nous souvenir de ces étrangers, parce que la bête immonde n’est pas morte. Elle refait surface un peu partout en Europe et particulièrement en France, à la faveur d’une crise économique, sociale et morale sans précédent, sous des traits qui se veulent propres, lisses. C’est le cas du Front national. Disons-le, les media et certaines sphères politiques ont contribué grandement à la dédiabolisation de ce dernier. Mais au-delà d’un certain habillage et d’une rhétorique qui a même le formidable culot de récupérer des positions de la vraie gauche, notamment sur la critique des politiques d’austérité préconisées par la Troïka, il y a une réalité, celle de la haine de l’autre, de l’étranger – nous y voilà – de l’immigré, surtout s’il est arabe ou noir. L’étranger ! Celui qui vient manger le pain des Français comme le disait si bien avec dérision Fernand Raynaud dans son histoire du «douanier». De nos jours, ces étrangers ne sont plus des terroristes, mais d’horribles profiteurs, des parasites. Rappelons quand même à ces épigones des collaborateurs de la France pétainiste, à toute la dynastie Le Pen et consorts, que les étrangers ont puissamment contribué, par leur travail, au redressement du pays, au lendemain de la seconde guerre mondiale et lors des Trente glorieuses. Ils ont travaillé durement par millions dans les mines de fer, de charbon, dans les transports, les travaux publics et le bâtiment, ou ailleurs, souvent surexploités, peu payés, méprisés. Combien d’entre eux sont morts au travail, combien d’entre eux ont été victimes d’accidents du travail, combien d’entre eux ont bénéficié d’une retraite décente, combien d'entre eux ont profité du fruit de leur travail ? Oui, combien d’entre eux ?
La bête immonde refait surface. Quel que soit son habillage, elle doit être combattue avec la plus grande fermeté, sans concession, ni bienveillance. Il en va de l’avenir démocratique de la France et de l’Europe. Rien ne serait plus faux que d’affirmer que l’Histoire ne se répète jamais. N'oublions jamais le sacrifice des vingt et quatre.
Jean-Pierre Orsi
La version en Corse: traduction Jacques Fusina, interprète Jackie Micaelli.
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Par Manca alternativa le 20 Février 2014 à 13:25
Le patron du Medef a redit mardi son soutien au pacte de responsabilité du gouvernement, tout en maintenant ses critiques. Il veut ainsi bannir le terme de "contreparties" et demande désormais un "moratoire" sur une quinzaine de projets de loi qui imposent selon lui du "stress" aux entrepreneurs. De qui se moque-t-on ? A voir son sourire hilare, le patron des patrons n’a pas l’air vraiment stressé. Décidément Gattaz fait du Gattaz : il décerne un satisfecit au discours pro-entreprise de François Hollande tout en critiquant durement les différents projets gouvernementaux. Il se sert du pacte de responsabilité pour accentuer la pression sur le Chef de l’Etat qui a fait de ce pacte la condition pour réussir à « inverser la courbe du chômage ». Le patron du Medef a saisi à deux mains le manche de la cognée antisociale.
Contre des engagements creux, il refuse les contreparties. Il se dit prêt « à contribuer à la simplification de l'environnement législatif et réglementaire », « à lancer dans les branches une dynamique commune d'objectifs concrets spécifiques » ou à « créer avec les partenaires sociaux un cadre de travail renforcé sur les questions économiques »… Rien de concret. Par contre le million d’emplois qu’il affichait sur le revers de son veston n’est plus qu’une ambition à étudier et non un engagement. Il refuse tout observatoire des contreparties et propose de participer à un simple « comité de suivi du pacte » alors que ce suivi va de soi pour tous les partenaires. Il fait du vent et s’ingénie à contrer par un chantage permanent, les différentes réformes actuellement sur la table de la majorité. « Quand je vois les projets de loi dans les tuyaux, j'ai très, très peur » s’effarouche-t-il visant notamment la proposition de loi sur les stagiaires actuellement examinée au Parlement, la prise en compte de la pénibilité ou la loi Florange sur la reprise de sites.
« Il faudrait qu'il y ait un moratoire sur ces projets de loi qui sont autant de stress sur le dos des patrons », a-t-il osé déclarer. Pauvres patrons ! Même Gattaz ne croient pas un mot de ce qu’il dit. Il joue une partie avec le gouvernement et cette partie s’appelle « pace de responsabilité ». Il veut faire plaisir aux patrons qui refusaient les contraintes supplémentaires déjà imposées aux entreprises en échange d'une baisse limitée du coût du travail. Il joue à poker menteur. Il compte ainsi sur le ventre mou d’un François Hollande accroché à son pacte pour remporter la mise contre les syndicats de salariés. Il les rencontrera le 28 février pour discuter des propositions communes. Quelles cartes va-t-il abattre ? Le stress des patrons ? Les syndicats pourraient lui parler du stress des salariés soumis à des objectifs jamais atteints. Au coût de travail, on pourrait opposer le haut rendement forcé du salarié français par rapport à ses collègues européens. Si l’on raisonne en termes de productivité du travail par tête, c’est-à-dire la richesse produite en moyenne par un travailleur, la main d’œuvre française arrive en tête en 2011 avec 45,4€ par heures, devant les Etats-Unis (41,5) et le reste de l’Europe (37). Ce classement est toujours valable. Peut-on en dire autant des patrons ? On devrait plutôt regarder ce qu’ils gagnent en commençant par ceux du CAC 40. Malgré la crise, la rémunération annuelle moyenne des patrons du CAC 40 s'est élevée à 4,2 millions en 2011, en hausse de 4% sur un an, selon le cabinet Proxinvest. Maurice Lévy a été cette année là le mieux payé des patrons français. Le Journal du net a consacré en juin 2013 un dossier aux rémunérations des grands patrons : cliquer ICI.
Le Medef va chercher des poux dans les cheveux de la misère notamment pour exemple en dénonçant récemment le régime d’indemnisation des « intermittents ». C’est toujours la même politique des bouc-émissaires, ceux que le mensuel libéral Le Point appelait « les enfants gâtés de la république » dans l’une de ses éditions. Un jour c’est les intermittents, un autre les fonctionnaires, un autre les assurés sociaux… etc. De fil en aiguille à détricoter, on en revient rapidement à l’immigré, bouc émissaire préféré du Front national.
Pierre Gattaz et les siens font tout pour obtenir le détricotage des acquis sociaux, la défiscalisation du capital et la dérèglementation du travail. Il a ses relais avec des think tanks, ces laboratoires d’idées ultralibérales et certains organes de presse. Il a ses réseaux politiciens de l’UMP et du PS. Il n’épargnera aucune forfanterie pour faire du pacte de responsabilité la réussite de sa présidence au Medef. Ce sera l’échec de la présidence d’un François Hollande pris au piège du libéralisme. Pierre Gattaz n’a-t-il pas laissé entendre que l’idée du pacte venait de lui ? Le pacte de responsabilité est un pacte avec le diable. "Il n'est pas de pacte loyal entre les hommes et les lions." Cet avertissement fait par Homère est toujours valable car, pour le Medef, Pierre Gattaz veut la part du lion. C’est pour cela qu’il sort médiatiquement ses griffes, histoire de tester ses proies : le gouvernement Ayrault et les syndicats. Comme par un hasard de calendrier, la presse évoque un possible changement de Premier ministre pour pactiser avec le Medef, seul bénéficiaire d’une escroquerie sociale. Ayrault ou un autre, Hollande a de nouveaux amis : les patrons. Il va jouer, avec Gattaz et le pacte, le même coup qu’avec Parisot et l’accord interprofessionnel dit l’ANI. Le pacte va se traduire par un nouveau recul social dans un marché de dupes.
Pendant que François Hollande fait un énorme « hug » avec un patron des « pigeons » exilé aux USA et la danse du ventre devant le Medef, les solfériniens s’efforcent de provoquer Jean-Luc Mélenchon pour lui faire endosser l’impopularité de François Hollande et le présenter comme un extrémiste. Ils sont tous liés par un pacte d'irresponsabilité politique. Hier c’est David Assouline qui est monté au créneau dans un face à face sur BFMTV avec le leader du Parti de gauche. Le sénateur socialiste qui a voté la réforme de la retraite et approuvé l’accord ANI n’a cessé d’interrompre son adversaire politique et de monopoliser la parole avec arrogance pour faire croire que François Hollande et son gouvernement ont une politique de gauche outrancièrement dénigré par son interlocuteur. Il obligeait par son arrogance Jean-Luc Mélenchon à hausser la voix pour se faire entendre. On se souvient qu’il l’avait traité d’abruti bipolaire et son objectif hier était de déclencher sa colère pour la stigmatiser. Un exercice hypocrite et malsain. Tout le monde connaît la signification injurieuse de mot « abruti » et celle psychiatrique de « bipolaire ». Le trouble bipolaire, que l’on appelle également maladie affective bipolaire, est un état pathologique ; les personnes qui en sont atteintes, souvent qualifiées de maniacodépressives, présentent des sautes d’humeur extrêmes, qui n’ont parfois rien à voir avec les événements qu’elles ont vécus. Ces sautes d’humeur se répercutent également sur la façon dont la personne pense, se comporte et agit. Nous vous proposons l’enregistrement de ce face à face faussé par un Solférinien retors qui a constamment refusé le débat d’idées entre deux anciens trotskistes. Le tutoiement accepté par Jean-Luc Mélenchon qui s’est montré amical n’était qu’un piège inamical tendu par un baron socialiste du Sénat, sans doute candidat à une place de ministre dans un prochain gouvernement.
David Assouline a conclu le face à face de façon très politicienne pour essayer de rassembler la gauche contre la droite et le FN. Il a refait le coup de vote républicain.
Cliquer ICI pour le face à face.
U Barbutu
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Par Manca alternativa le 19 Février 2014 à 10:21
« Certains changent de conviction pour leur parti, moi je change de parti pour mes convictions ». Cette phrase est de Winston Churchill et inspire déjà des socialistes. D’autres suivront car la social-démocratie de François Hollande apparaît chaque jour comme une soumission au patronat et à la Finance. Des bruits de remaniement ministériel courent. Il s’agirait de faire endosser les mauvais sondages à Jean-Marc Ayrault et peut-être aussi les futures défaites électorales qui s’annoncent pour les prochaines Municipales. Pour les Européennes, François Hollande et les Solfériniens doivent penser que les bons scores du FN annoncés feront jouer le vote utile.
Hier, sur Europe N°1, Yann Galut, député socialiste du Cher et co-auteur avec la Gauche Forte du "guide anti-FN" expliquait qu’il faut montrer « la dangerosité des solutions que propose le FN, en matière économique ». Il faisait allusion à la proposition de sortir de la zone euro avec un retour au franc. L’abandon de l’euro, personne y croit vraiment et ce qui fait peur aux Français, c’est l’austérité, la récession et au bout de nouvelles crises. C’est aussi le grand marché transatlantique et la déréglementation du travail ; c’est le dumping social. C’est la misère comme prix à payer au capitalisme. Pour montrer la dangerosité des propositions économiques du FN, faudrait-il démontrer la volonté d’aller vers une Europe des peuples et non pas de la Finance. Il faudrait donc d’abord que François Hollande propose une autre vision de l’Europe que celle imposée par la Troïka. Il ne faudrait pas qu’il laisse croire aux Français que le Front national serait plus à gauche que le chef de l’Etat et son gouvernement. Il ne faudrait pas que le parti « anti-immigration et basé uniquement sur la protection » inspire un ministre de l’Intérieur socialiste qui, comme ses prédécesseurs de droite, manque de lisibilité notamment sur la politique d’immigration. Il ne faudrait pas faire croire que le FN a fait sa mutation avec Marine Le Pen et s’étonner que ce parti xénophobe monte dans les sondages.
François Hollande nous propose quoi ? Il s’apprêterait à remercier Jean-Marc Ayrault de ses 2 ans de bon soldat. Pour le remplacer, on ne ferait pas appel à Manuel Valls jugé « trop clivant » ni à Michel Sapin trop près du Président, ni à Martine Aubry trop « radicale ». Laurent Fabius a réagi : "On parle de remaniement périodiquement. C'est la décision du chef de l'État, et puis voilà. Il n'y a pas d'autre commentaire à faire"- avant d’ajouter : "Le jour où il y aura une évolution, a-t-il néanmoins ajouté, je pense qu'il faut une équipe très ramassée et en particulier que pour tout le secteur de l'économie et des finances, pour ce grand ministère, il faut une équipe très resserrée". Ce serait une offre de service pour le grand ministère, qu’on ne s’en étonnerait pas. Il faut bien se placer « au cas où ». Ce n’est pas lui qui tient le bon bout pour la place de premier ministre car c’est le nom le plus cité est celui du président de l’Assemblée nationale : Claude Bartolone. Ce dernier s’est illustré pour quelques ruades sans conséquences. Il s’est fait remarquer par sa liberté de parole sur l'action gouvernementale en critiquant précocement l'objet d'une convergence absolue à 3 % de déficit, en critiquant les mesures prévues sur la publicité du patrimoine des parlementaires, en participant en juin 2013 à la rencontre du club de parlementaires socialistes « La Gauche Populaire » qui propose de réorienter l'Europe « au service de la croissance et de l'emploi » et en étant l'invité du turbulent ministre Arnaud Montebourg à la Fête de la rose de Frangy-en-Bresse le 18 août 2013.
Pour l’essentiel et sur le fond, ce baron socialiste (ou un autre) approuvera la politique menée par François Hollande. Il n’y aura pas de changement de cap mais il aura la charge de mener à son terme le pacte de responsabilité. Dès son intronisation, il nous dira que pour redresser la situation de l'emploi, il faut baisser les charges, faire des économies, redynamiser l'investissement, la compétitivité, l'attractivité, la sobriété budgétaire.
Pour François Hollande, Claude Bartolone serait un choix de tacticien en direction de l’aile gauche du PS sans effaroucher la droite. En 2005, l’actuel président de l’Assemblée nationale, alors fabiusien, s’est prononcé pour le « non » au référendum sur le Traité constitutionnel européen. Il fut membre de l'équipe du « Pacte Présidentiel » de la campagne de Ségolène Royal lors de l'élection présidentielle française de 2007 et également responsable d'un des principaux courants du Parti socialiste en France, Rassembler à Gauche, pôle de la gauche socialiste et fabiusienne animé avec des personnalités telles qu'Alain Vidalies ou Marie-Noëlle Lienemann. Lors du Congrès de Reims du PS en 2008, il est l'un des principaux soutiens de la candidature de Martine Aubry, qui devient la nouvelle première secrétaire du PS.
Nous ne résistons pas au plaisir de vous livrer une de ses citations profondes sorties par notre Premier ministre putatif « L'avenir appartient aux défricheurs de l'avenir». Depuis le temps qu’il fait de la politique, il ferait plutôt partie du passé. Il faut dire que la citation date de 1994. Trente ans déjà, le défricheur commence à être défraichi.
Changement de premier ministre ? La rumeur s’enfle donc depuis hier. Le capitaine de pédalo a-t-il besoin de nouvelles jambes pour garder son cap ? François Hollande doit connaître la citation de Winston Churchill mais il préfère suivre le courant libéral de la Troïka. Il nous semble l’entendre : « Le parti socialiste a un passé de conviction, ce ne sont pas les miennes alors je change le parti » et puis « On veut que je change de cap alors je change de Premier ministre pour garder le même cap».
Changement de premier ministre ? Le changement, c’est maintenant. On se souvient du slogan de la campagne électorale des Présidentielles. Le mot « changement » doit avoir un sens particulier chez François Hollande. Il doit être un élève d’Héraclite d’Ephèse qui a dit : « Rien n'est permanent, sauf le changement. » A moins qu’il ne soit adepte de Bouddha à qui on attribue : « Il n’existe rien de constant si ce n’est le changement ». Ou alors, lorsqu’il par le changement, il ne s’agit que des personnes. Il a remplacé Nicolas Sarkozy à l’Elysée. Peut-être que Claude Bartolone remplacera Jean-Marc Ayrault à Matignon. Qui remplacera Claude Bartolone au perchoir de l’hémicycle ? Tout cela ressemble à un ballet de chaises musicales. La musique reste la même comme sortie d’un vieux disque rayé…
Paroles et paroles et paroles et toujours les mêmes maux d’une France entre la peste brune et le choléra libéral.
Pidone
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Par Manca alternativa le 13 Février 2014 à 09:29
Les dates sont les 23 et 30 Mars prochains. Les élections municipales approchent et, jusqu’au 6 mars, les listes peuvent être déposées selon un nouveau mode de scrutin. Il apparaît que de nombreux électeurs ne sont "pas ou mal informés" du changement de mode de scrutin. La loi de mai 2013 a changé notablement ses règles. Les électeurs de toutes les communes de plus de 1000 habitants éliront leurs conseillers municipaux selon le même mode scrutin à la proportionnelle. En effet, ce mode de scrutin, qui impose le respect du principe de parité aux listes de candidats, était jusqu’alors réservé aux seules communes de plus de 3500 habitants. Cette modification, introduite par les lois organique et ordinaire du 17 mai 2013, concerne 6 550 communes. Elle devrait entraîner l’élection dans les conseils municipaux de près de 16 000 conseillères supplémentaires (les conseils municipaux devraient à terme compter environ 87 000 élues).
Ainsi, le mode de scrutin pour les communes de "1 000 habitants et plus" est le scrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de l’ordre de présentation de la liste) avec prime majoritaire accordée à la liste arrivée en tête. Les suffrages sont décomptés par liste.
Au premier tour, la liste qui obtient la majorité absolue des suffrages exprimés (50% des voix plus une) reçoit un nombre de sièges égal à la moitié des sièges à pourvoir. Les autres sièges sont répartis à la représentation proportionnelle à la plus forte moyenne entre toutes les listes ayant obtenu plus de 5% des suffrages exprimés en fonction du nombre de suffrage obtenus.
Lors de l’éventuel second tour, seules les listes ayant obtenu au premier tour au moins 10% des suffrages exprimés sont autorisées à se maintenir. Elles peuvent connaître des modifications, notamment par fusion avec d’autres listes pouvant se maintenir ou fusionner. En effet, les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés peuvent fusionner avec une liste ayant obtenu plus de 10%. La répartition des sièges se fait alors comme lors du premier tour.
Pour ces communes, comme pour les autres, le bulletin de vote portera aussi sur les conseillers communautaires qui siègeront dans les communautés d'agglomération, urbaines ou métropoles. Ce sera la première fois que les conseillers communautaires seront élus au suffrage universelle qui leur conférera autant de légitimité que les maires, leurs adjoints et les conseillers municipaux. Les conseillers communautaires sont les représentants de la commune au sein de la structure intercommunale dont elle est membre. Prévue par la loi du 16 décembre 2010, cette réforme est destinée à conférer une véritable légitimité démocratique aux établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre (communautés de communes, communautés d’agglomération, communautés urbaines, métropoles). Jusqu’alors, les représentants des communes au sein de ces Etablissements Publics de Coopération Intercommunales (EPCI) étaient élus par les membres du conseil municipal. Les lois organique et ordinaire du 17 mai 2013 ont déterminé deux modes de scrutin, selon que la commune compte moins de 1 000 habitants, ou 1 000 habitants et plus.
Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les conseillers municipaux sont élus au scrutin majoritaire, plurinominal, à deux tours. Le nombre de conseillers municipaux à élire varie selon la taille de la commune (article L. 2121-2 du Code général des collectivités territoriales). En 2014, le nombre de conseillers municipaux des communes de moins de 100 habitants est modifié, il passe de 9 à 7. L’obligation de la parité femmes hommes n’est pas requise pour les communes de moins de 1 000 habitants. Les candidats se présentent sur une liste, mais les bulletins de vote peuvent être modifiés par les électeurs. En 2014, les modalités de panachage sont toutefois différentes de celles appliquées lors des précédents scrutins, il n’est plus possible d’élire une personne qui ne s’est pas déclarée candidate.Est élu dès le premier tour le candidat qui obtient la majorité absolue et au moins le quart des suffrages des électeurs inscrits. Un second tour est organisé pour le reste des sièges à pourvoir. L'élection a alors lieu à la majorité relative : les candidats obtenant le plus grand nombre de voix sont élus. En cas d'égalité parfaite entre deux candidats, le plus âgé l'emporte.
Pour la première fois en 2014, les conseillers communautaires représentant les communes de moins de 1 000 habitants au sein des organes délibérants des EPCI sont les membres du conseil municipal désignés dans l’ordre du tableau, c’est-à-dire le maire puis les adjoints puis les conseillers municipaux ayant obtenu le plus de voix lors des élections municipales.
Nous avons laissé de côté les cas particuliers de Paris, Marseille et Lyon.
Pour avoir les résultats complets des élections à partir du 23 mars prochain, nous vous donnons un lien : http://www.francetvinfo.fr/elections/resultats/corse
Vous y trouvez aussi les résultats des dernières élections municipales de 2008 en cliquant ICI.
Pidone
Textes :
· Article L. 2121-2 du Code général des collectivités territoriales, Légifrance
· Article L. 2511-25 du Code général des collectivités territoriales, Légifrance
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Par Manca alternativa le 11 Février 2014 à 11:48
La presse internationale s’est enflammée sur un canular lancé par un paparazzi qui n’a cherché qu’à créer le buzz : la prétendue liaison entre Obama et Béyoncé. Il a suffi au délateur de dire que le scoop allait sortir aujourd’hui dans un grand journal américain. La supercherie a fonctionné d’autant plus que François Hollande vient d’arriver aux USA en voyage officiel. C’est d’ailleurs cette arrivée qui a sans doute séduit les commentateurs et inspiré le paparazzi qui n’est autre que celui qui a pris les photos de Hollande arrivant en scooter chez sa maîtresse, l’actrice Julie Gayet. C’était donc une manipulation aussi grosse que la crédulité des gens mais elle a occupé l’actualité. Pendant ce temps, on n’oublie le nucléaire iranien, la guerre en Syrie, les attentats… et la colère de peuples plongés dans la misère. La grande presse fonctionne comme un réseau de l’Internet et non plus comme du journalisme qui se respecte.
Si les médias ont montré régulièrement et "massivement" les manifestations pro européennes en Ukraine, elles n’ont pas dit un mot sur les revendications sociales et les manifestations en BOSNIE ainsi que du coté SERBE pas plus que sur celles qui sont violemment réprimées en Espagne. Des voitures ont été incendiées près du bâtiment présidentiel, à Sarajevo le 7 février 2014. « C’est la colère des pauvres, des affamés, des chômeurs. » explique Marino Sipanjlic, journaliste à Sarajevo Cette colère traverse les frontières et fait jour en Espagne.
Le miracle économique espagnol n’était qu’un mirage immobilier car la Construction n’a pas résisté à la crise dès 2008 et à l’éclatement des bulles financières. De bénéficiaire, l’Espagne est devenu contributeur dans l’union européenne élargie à d’autres états de l’Est et cela n’a fait qu’aggraver sa dette. Le taux de chômage espagnol est le plus élevé de l'Union européenne après celui de la Lettonie. Il était déjà de 8% à l’époque de la croissance et a atteint le taux insupportable de 26%.
Le nombre de personnes inscrites au chômage en Espagne est reparti à la hausse en janvier, atteignant 4,8 millions, a annoncé mardi 4 février le ministère de l'emploi. Un chiffre très élevé, qui plombe la timide reprise du pays. La quatrième économie de la zone euro, qui a renoué avec une faible croissance depuis le troisième trimestre 2013, a recensé en janvier 113 097 demandeurs d'emploi de plus qu'en décembre (+ 2,41 %). Avec une nouvelle hausse au dernier trimestre, le taux du chômage est à 26,03 % de la population active, selon les chiffres publiés le 23 janvier.
Pour imposer sa politique d’austérité drastique, l’Etat espagnol s’appuie sur des forces de police qui ne sont pas encore sorties du franquisme. Faut-il rappeler que c’est Franco qui a été l’artisan du rétablissement de la royauté. Dans une Espagne paupérisée, la famille royale est impliquée dans des magouilles financières. Rien ne va plus à la cour d’Espagne ! Le franquisme est-il de retour ?
Certains journaux libéraux se veulent rassurant sur l’évolution économique de l’Espagne malgré un chômage qui, comme en France, ne cesse de s’aggraver. Aujourd’hui, les médias se rendent complices d’une omerta européenne en ne disant rien des manifestations réprimées au Nord espagnol de la péninsule ibérique. Hier, des nouvelles alarmantes nous sont parvenues de Barcelone sur cette répression policière. Nous vous les communiquons telles qu’elles nous ont été adressées…
Dans le silence des médias Français......et de nos gouvernants
Des camarades de Barcelone ont demandé de faire passer ce qui est entrain de se dérouler depuis les dernières 48 h.
Des manifestations éclatent un peu partout en Espagne etla répression fait acte de présence.
Suite à la mobilisation massive et quotidienne durant les derniers 7 jours (plus de 6000 personnes) d'un quartier ouvrier de Burgos (Nord de l'Espagne) appelé EL GAMONAL,contre la construction d'un parking (la mairie du PP a décidé que les riverains ne pourront plus garer leurs véhicules et seront contraints de louer pour 40 ans des parkings à 20.000 euros la place, bonjour la spéculation!), qui se sont soldées avec plusieurs personnes arrêtées dont 2 incarcérées, la population de différentes villes d'Espagne s'est mobilisée durant ces 4 derniers jours et sans chômer en soutien aux habitants de EL GAMONAL.
Suite aux arrestations, les habitants de GAMONAL se préparent à résister à la charge des flics. Les retraités sont particulièrement actifs.
Quelqu'un ose-t-il traiter de "casseurs" ces anciens travailleurs ? Ils ne font que se défendre
Devant la Mairie de Burgos
A Madrid, après des charges extrêmement violentes de la police espagnole, il y a eu plusieurs blessés et parmi les personnes arrêtées il y a un sapeur-pompier.
Il ne participait pas à la manifestation, il était avec ces camarades entrain d'éteindre une barricade en feu qui risquait de s'étendre à des véhicules garés. Lorsque les forces anti émeutes sont arrivées à leur hauteur, ils ont essayé de virer les pompiers !!! ces derniers leur ont demandé d'attendre deux minutes le temps d'éteindre le feu mais ils se sont vu insulter et taper par les flics !!!Moment de l'arrestation.
Le pompier une fois libéré raconte.
http://www.youtube.com/watch?v=v7C2iv-HntE
Ses collègues se sont tout de suite mobilisés avec les camions vers le commissariat et ont été reçus à coup de matraque, balles de gomme et gaz lacrymogènes…
https://www.youtube.com/watch?v=KbkPg6si94I#t=97
A Barcelone, les pompiers sont sortis en solidarité avec leurs camarades de Madrid.
Les photos de la mobilisation des pompiers de Barcelone en soutien à ceux de Madrid…
http://www.flickr.com/photos/acampadabcnfoto/sets/72157639825217106/
A Saragosse, Alicante, Madrid, Barcelone, Séville… les manifestations se succèdent.
Palencia (Nord de la Castille)
Toutes réprimées avec une extrême violence. Il y a des dizaines de personnes arrêtées et toujours au commissariat. Beaucoup de blessés.
Sur la vidéo suivante vous pourrez apprécier la répression à Madrid. Comme ils n'arrivent pas à tenir tête aux pompiers et aux manifestants, ils s'en prennent aux gens qui sont sur les trottoirs. En fin de vidéo, le journaliste se voit ordonner d'arrêter de filmer…
https://www.youtube.com/watch?v=3wXfagNGgLM
Les flics pénètrent dans le métro de Madrid et charge sur les gens !
A Barcelone, un commissariat a été attaqué après une manifestation réprimée.
https://www.youtube.com/watch?v=W1hMjudJsic
A Madrid et Alicante, il y a eu des corps à corps parce que les gens en ont marre de se faire taper dessus et surtout ont décidé de braver la peur contre la nouvelle loi de répression qui a été votée la semaine dernière ramenant l'Espagne dans les mêmes conditions de manifestation que du temps de Franco, c'est-à-dire INTERDITES !.
https://www.youtube.com/watch?v=zcam20VVEvQ
Le PP de Madrid annonce qu'ils vont mettre tous les moyens pour faire face aux "terroristes" (il s'agit du peuple qui se mobilise !!!)
A Saragosse, un retraité git par terre après la charge. Ils ne font rien pour le secourir et ne laissent approcher personne. Des salauds fascistes
https://www.youtube.com/watch?v=9TXNDUSoAfA
Un handicapé est arrêté par les gorilles à Madrid lors de l'expulsion de son logement. Remarquez comment ils s'y prennent alors qu'il se trouve sur un fauteuil roulant.
A Burgos, les manifestants installent la future pendaison du maire du PP.
Rassemblement de Malaga. Les minutes qui suivent c'est la charge.
A Lanzarote, Iles Canaries, le juge ordonne l'expulsion d'un couple de septuagénaires, d'un logement appartenant à l'église.
Merci de diffuser largement à vos amis et camarades.
NO PASARAN !
Fucone
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Par Manca alternativa le 9 Février 2014 à 11:06
Après le pacte de compétitivité, François Hollande a lancé son pacte de responsabilité avec toujours le même mensonge que c’est le coût du travail qu’il faut réduire alors que de 2007 à 2012, c’est le coût du capital qui a augmenté deux fois plus que ce lui du travail. Les sociétés investissent deux fois moins pour distribuer deux fois plus de dividendes. De qui se moque-t-on ? Alors que les revenus des actionnaires ont augmenté de 27%, ceux du travail n’ont augmenté que de 12%. En trente ans, la part de la richesse produite, qui est passée de la rémunération du travail à la rémunération du capital, surtout les dividendes, c'est 10 points de PIB. Les salaires des Français ont été sacrifiés au profit de la rémunération du capital. La politique libérale conduit à une économie de crise et la réduction du coût du travail se traduit par une fiscalité injuste qui dégrade le pouvoir d’achat des salariés et des retraités et surtout à des taux de chômage élevés. Cette politique est fondamentalement antisociale puisqu’elle fait payer au peuple la crise pour enrichir les spéculateurs, les banques d’affaires et les grands patrons.
Tout cela Benoit Hamon, ministre délégué chargé de l'Economie sociale et solidaire et de la consommation, représentant de l'aile gauche du PS, le sait. Sur la chaîne FR2, hier soir, il l’a même expliqué mais, dans l’émission « On n’est pas couché », il se refusait à critiquer le virage social-démocrate, pris par François Hollande, au début de l'année, avec le pacte de responsabilité Evoquant le cas de Teleperfomance qui fait du forcing pour imposer un PSE à ses 500 salariés alors que l'entreprise gagne de l'argent, le porte parole du Parti socialiste a proposé que dans ce cas il faudrait que le comité d'entreprise, les représentants du personnel ou les élus sur le bassins d'emploi, ou l'administration du travail puissent saisir le Tribunal de Grande Instance afin d'obtenir la mise sous tutelle de l'entreprise. Il préfère toutefois parler de la jeunesse et de l’éducation nationale avec des créations de postes. Veut-il la place de Peillon ? Qui sait ? Il ne veut pas "quitter le navire avant qu'il coule" comme le lui suggère l’animateur de l’émission et se justifie :"Ça s'appelle trahir celles et ceux qui vous ont élu, rétorque le ministre." Lorsque l’animateur lui a demandé si "on peut dire : vous êtes un ministre heureux ?", Benoît Hamon a répondu qu’il n’a pas dit cela, qu’il fait son boulot et a choisi d’être dans l’action. Quelle est son action ? Quelle est sa marge de manœuvre ? En dehors de représenter une aile gauche du PS trahie pour la garder solidaire, nous ne voyons pas quelle est son action. Lorsque Natacha Polony lui a demandé quelle est l’influence de la gauche de la gauche et de l’aile gauche du PS sur le gouvernement, le ministre s’est trouvé bien embarrassé. On comprend Benoît Hamon. L’économie sociale et solidaire n’est pas en amont de la politique gouvernementale mais l’aval de cette politique libérale. On peut dire qu’Hamon sert d'aval.Battone
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Par Manca alternativa le 7 Février 2014 à 14:04
Résultat de son insondable dérive libérale, François Hollande continue sa descente dans les sondages et, par ses temps de tempêtes, il risque un tsunami électoral et de se retrouver au dessous du niveau de la mer… cette mer qui le sépare du Front de gauche et va l’engloutir. Sa sortie du placard et son virage économique ont déséquilibré le bateau socialiste qui accuse cette forte gite à droite. Les membres d’Europe-écologie sont tout près de la mutinerie et le Front de gauche n’est pas prêt à écoper le pédalo présidentiel qui prend l’eau. A qui profitera le naufrage ? Si la Droite progresse légèrement, les sondages ne disent pas qu’elle pourrait faire mieux que les Solfériniens. Les sondeurs expliquent que le Front national ne semble pas en profiter davantage, pas plus que le Front de gauche et les autres parties d’opposition. Finalement la seule chose que disent ces sondeurs, c’est que Hollande bat les records d’impopularité. Le vaudeville élyséen dont il a été le héros malaroit (mais bien à droite) n’a pas arrangé son image. Le pacte de responsabilité n’a trouvé qu’un partisan sincère, Pierre Gattaz qui, après avoir fait connaître son approbation, s’est enfoncé dans le ventre mou du président pour en demander davantage. On ne sait plus qui est maître à bord. Les intervenants les plus actifs sont Manuel Valls et le président du Medef. Ils représentent sans doute la vision qu’a Hollande de la sécurité et de l’économie. Quant au Premier ministre, il assure sa présence obligatoire à l’Assemblée nationale lors des questions au gouvernement. Il intervient habituellement peu comme il est peu intervenu ces derniers temps, laissant même Manuel Valls annoncer le recul du gouvernement et de Hollande en ce qui concerne la loi sur la famille. Hollande et son gouvernement ne sont plus à gauche et leur politique divise le peuple de gauche. Ce qu’il faut retenir des sondages, c’est que François Hollande a surtout perdu la confiance d’une grande partie de la gauche. La trahison n’a jamais bénéficié longtemps à ceux qui en ont fait une stratégie électorale. Les Municipales seront un premier test. Ce n’est pas le plus significatif car les enjeux sont aussi et pour certains surtout locaux. C’est une élection pipée par les alliances contre nature et les petits arrangements occultes. La prochaine échéance importante est celle des élections européennes qui posent la vraie question d’un changement de société et mesureront la résistance à une dérive ultralibérale dont le grand marché transatlantique sera l’aboutissement. Car c’est bien de cela dont il s’agit et les mauvais choix sont clairs entre la politique libérale des Solfériniens, celle ultralibérale de la droite et la xénophobie d’une extrême droite qui compte tirer profit de la crise et du chômage comme elle l’a toujours tenté hypocritement.
Il reste le choix de l’espérance qu’a toujours représentée la gauche. Aujourd’hui cette espérance est portée par le Front de gauche qui ne fait pas de l’humanisme un cache-sexe mais le fondement de sa politique. L’humain d’abord ! Que peut-on placer d’autre au fronton de la politique ? Certainement pas la cupidité, la xénophobie, l’individualisme, l’égoïsme, et toutes les dérives comportementales du capitalisme. Le Front de gauche combat ceux qui ne pensent le « vivre-ensemble » qu’en termes d’exploiteurs et exploités, tous ceux qui font de la soumission une « servitude volontaire ». La droite, l’extrême-droite et les Solfériniens vous montrent ce qu’il y a de pire en politique. Sans manichéisme réducteur dont la droite est coutumière, cela devrait inciter chacun de nous à chercher le meilleur pour tous. Il s’agit de ne pas laisser effacer les traces de tous ceux qui se sont battus pour une société plus solidaire et plus égalitaire. Ils nous ont montré le chemin à suivre pour ne pas s’égarer dans des voies sans issue qui débouchent sur des culs de basses fosses.
Pidone
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Par Manca alternativa le 6 Février 2014 à 09:40
Aujourd’hui 6 février est le jour d’un anniversaire à ne pas oublier comme une piqûre de rappel contre la peste brune ! Le 6 février 1934, eut lieu la plus grande crise politique de la 3ème république. Les ligues fascistes se déchaînèrent dans les rues aux cris de "Juifs dehors, députés à la Seine, italiens à la mer, communistes à l'échafaud" et voulurent envahir l’assemblée nationale pour renverser un gouvernement de centre gauche. Les fascistes comptaient profiter de la crise et du chômage pour prendre le pouvoir par la force. Dans la société, les inégalités sociales restent importantes et alors que la bourgeoisie, enrichie par la guerre, s'étourdit dans le Paris des « années folles», les ouvriers, mal payés, sans protection sociale, s'entassent dans les banlieues ouvrières. Entre ces deux extrêmes, petits commerçants et artisans, petits paysans, sont attachés à leur propriété, mais menacés par la modernisation. Les gouvernements en place étaient accusés d'immobilisme contre les difficultés économiques et le chômage, le système parlementaire était de plus en plus présenté comme un système inefficace, incapable par ses lenteurs d'apporter une réponse adaptée à la crise. Cet antiparlementarisme trouvait également un terreau important dans les différents scandales politico-financiers (Marthe Hanau et la Gazette du Franc, Krach de la banque Oustric, affaire Stavisky...) révélant les liens existants entre certains escrocs et des hommes politiques en vue et donnant l'image d'un régime entièrement corrompu.
Rapidement, les 9 et le 12 février, des manifestants de gauche se mobilisèrent et s'unirent aux cris de "fascisme dehors. On veut du pain, la paix et la liberté". Les ligues d'extrême droite seront dissoutes et les manifestations de gauche ouvrirent la voie au Front populaire qui, sous la pression des travailleurs, prenait des mesures sociales jamais vues: les 40 heures, les congés payés, des augmentations de salaires.
Les ligues factieuses de l’extrême droite avaient déjà mené des manifestations violentes en janvier 1934. Elles bénéficiaient de la bienveillance du Préfet Chiappe, connu pour ses opinions d’extrême-droite, ce qui entraîna son limogeage. Son départ forcé n’a fait qu’exciter davantage les extrémistes qu’il protégeait. Le 6 février, c’est un véritable coup d’état qui était projeté par l’Action française, parti organisateur des manifestations. Pour Léon BLUM, "L'insurrection avait, à l'intérieur de la Chambre, des représentants et des chefs". Parmi les slogans entendus, on trouve la promesse "d'étrangler la gueuze", "d’en finir avec le régime abject" et "donner à la nation des chefs dignes d'elles". Il s’agissait bien d’un complot politique.
Le 4 février dernier, des fascistes sont descendus dans la rue criant "juifs et communistes, arabes dehors!". Tout ce que la France a de réactionnaires, de conservateurs et de fascisants manifestent à nouveau allant jusqu’à demander le départ de François hollande. Loin de nous l’idée de défendre sa politique libérale mais il faut dénoncer ceux qui veulent tuer la démocratie, tous les xénophobes et tous les racistes, tous ces militants et ces clients de l’extrême-droite. Ils ne contestent pas la politique antisociale de François Hollande mais se servent hypocritement de la crise qui, comme au début des années 30, engendre le chômage. Bien sûr, les énergumènes de la « journée en colère » qui ont crié « Hollande, dégage ! » et des injures racistes n’ont pas marché sur l’Assemblée nationale ou l’Elysée. Les violences ont été moins importantes et il n’y a pas eu de morts. Si aucun complot ne semble se tramer, les discours et les vindictes sont les mêmes. 80 ans sont passés, l’idéologie est la même que celle qui a conduit au fascisme et au nazisme. N’oublions pas qu’Hitler et Mussolini sont arrivés sans réel coup de force au pouvoir mais leurs sbires commettaient des violences ciblées contre les Juifs et les communistes notamment. Ils utilisaient des nervis. Hitler avait ses S.A et ses SS ; Mussolini ses squadristi. Ce dernier n’a eu qu’à organiser une marche sur Rome et ensuite, après des élections contestées, à faire assassiner le député socialiste Giacomo Matteotti. Comme Hitler, dans le contexte de forte instabilité politique et sociale qui suit la Grande Guerre, il est arrivé au pouvoir avec l’argent et la complicité d’une droite préoccupée par ses privilèges et inquiétée par la colère populaire.
Nous sommes en France. Cet anniversaire du 6 février 1934 ouvre une espérance, celle qui s’était déjà concrétisée en 1936 avec l’arrivée du Front populaire. Toutefois, il ne faut pas laisser seules la droite et l’extrême-droite manifester. Le peuple de gauche doit être plus que jamais présent dans les débats publics.
Battone
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