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Par Manca alternativa le 3 Janvier 2015 à 10:13
« En France, le succès de la gauche radicale peut être renvoyé aux calendes grecques. Elle naufrage avec la gauche de pouvoir ». C’est le journaleux Hugo Domenach[1] qui l’écrit dans Le Point et il ajoute : « Le paradoxe, c'est que toutes les conditions sont réunies pour qu'elle soit forte. La crise économique n'en finit pas, le chômage s'aggrave, la consommation s'étiole. Et l'on désespère de l'austérité imposée par Bruxelles et Berlin. Les Français comme les Grecs tournent le dos aux partis de gouvernement, qu'ils jugent responsables de ce déclin. En Europe, certains partis d'extrême gauche en profitent. En Grèce, Syriza, le Front de gauche local, est favori pour emporter les élections anticipées. Alexis Tsipras, le Jean-Luc Mélenchon grec, a un mot d'ordre qui le porte : "À bas l'austérité." En Espagne, Podemos, mouvement anticorruption issu des Indignés, peut gagner les prochaines législatives. Mais, en France, la gauche radicale barbote dans les basses eaux électorales ». Ce journaleux va jusqu’à reprocher à « Meluche » (c’est comme cela qu’il nomme Mélenchon) d’avoir appelé à voter Hollande au second tour des élections présidentielles. C’est oublier sciemment que les électeurs du Front de gauche ont voté d’abord contre Nicolas Sarkozy et ensuite ont été bernés par François Hollande, ennemi du monde de la finance, le temps des derniers jours de sa campagne électorale.
A qui la faute en France si la gauche radicale progresse peu ? Certainement pas à la plus grande partie du Front de gauche et, si responsabilité il y a, elle incombe à ceux qui font des alliances électorales avec le parti socialiste, après les élections présidentielles, sous le faux prétexte qu’une élection locale n’est pas conditionnée par la politique nationale du gouvernement. On ne peut pas être dans l’opposition et faire des alliances de circonstance avec les candidats socialistes qui ont voté les questions de confiance au gouvernement et les lois dénoncées par la gauche radicale. Une grande partie du Front de gauche récuse ces alliances et s’oppose fermement à l’austérité tout en soutenant les initiatives de Syriza en Grèce et de Podemos en Espagne.
Les journalistes font, dans leurs analyses, preuve d’une grande mauvaise foi car les premiers à vouloir renvoyer aux calendes grecques la gauche radicale qui n’a rien à voir avec le mal nommé parti radical de gauche affilié au Ps et qui, pour les médias, va du Front de gauche jusqu’aux partis d’extrêmes gauches comme Lutte ouvrière ou bien le parti anticapitaliste pour citer les deux les plus connus. Pour s’en convaincre, il suffit de relever la constance que mettent les chiens de garde du libéralisme à marginaliser la gauche dite radicale et à la ranger dans la politique has been pour démontrer que c’est le conservatisme libéral qui est moderne. D'aucuns vont jusqu'à taxer de conservatismes la défense des acquis sociaux jusque dans les rangs du pouvoir actuel.
Et cet acharnement contre le Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche au Présidentielles de 2012 ! D’aucuns s’évertuent à l’accuser de populisme partagé avec le Front national. Aucun véritable travail journalistique n’est fait sur le programme de Marine Le Pen, sur son hostilité aux droits des salariés, son parti pris pour les capitalistes et le patronat. Les acquis sociaux et l’augmentation du SMIC sont des « mesures bolcheviques » selon elle. Les syndicats et les grévistes sont traité de « preneurs d’otages » et d’ « émeutiers », les fonctionnaires sont des« parasites » et les chômeurs des « assistés »…etc. Jamais un élu du Front national n’est venu soutenir la moindre grève contre les licenciements collectifs et les fermetures d’entreprises.
Un grand nombre de journalistes passent sous silence que l’extrême droite, pour prospérer, feint d’être « sociale ». Ils vont jusqu’à assimiler le populisme électoral de l’extrême-droite à la gauche. Marine Le Pen serait-elle plus à gauche que Mélenchon, comme certain le suggèrent ? Bien sûr que non. Marine Le Pen est à la droite de la droite, c’est-à-dire à l’extrême droite même si elle récuse l’appellation en lui préférant celle de « droite nationale ». Toutefois, si on lui ajoute « social » à « national », cela ramène aux idées basiques de l’extrême-droite. Tout a été fait pour banaliser les idées du FN et drainer vers l’extrême-droite un électorat populaire manipulé par l’angoisse et la peur dans un contexte national et international propice à la xénophobie et au racisme. Le vrai fonds de commerce de l’extrême-droite n’a pas varié : c’est la xénophobie, la peur de l’autre. Ils ne sont pas sincèrement contre l’Europe de la Finance mais toujours contre l’Europe des peuples et pour le rétablissement des frontières. La sortie de l’Euro n’est que le corollaire d’un projet ultranationaliste et identitaire.
Ce 30 décembre, on peut lire dans L’Express : « Syriza: Jean-Luc Mélenchon applaudit la Grèce, Marine Le Pen aussi ». Cette information fait penser à la chanson de Fernandel : « … J'pris un homard sauce tomates, Il avait du poil aux pattes Félicie aussi… » Voilà un exemple d’amalgame avec la sournoiserie de l’ellipse « aussi » marrante dans la chanson et navrante dans l’information, petit mot qui insinue et remplace tout commentaire documenté et digne d’un journalisme d’information. Les journalistes savent pourtant que le Front national est hostile à Syrisa et favorable à « Aube dorée » mouvement d’extrême-droite grec aux méthodes fascisantes. C’est la même presse qui n’emploie plus, à la demande de Marine Le Pen, les appellations d’extrême-droite et de Front national, lorsque cela les arrange. Ils préfèrent « rassemblement bleu Marine » qui renvoie aux embruns plutôt qu’à la peste brune. Ils veulent faire oublier l’histoire de la gauche et, aux antipodes de la gauche, celle de l’extrême-droite. A moins qu’ils soient nuls en Histoire, ce qui est incompatible avec le journalisme politique.
Le 25 janvier prochain, le peuple grec retourne aux urnes et, malgré une campagne de dénigrement à l’échelon européen, Syriza est annoncé comme le possible vainqueur. Alors, pour reprendre le mot « aussi », nous espérons que la gauche dite « radicale » remportera les prochaines élections en Grèce et en France aussi, malgré une presse de propagande libérale hostile et manipulatrice. Il existe une alternative à gauche pour mettre fin à l’alternance libérale et éviter le piège du Front national. Il faudra en convaincre le premier parti de France qui est celui des abstentionnistes. Les élections législatives grecques peuvent contribuer à faire renaître l’espérance en une Europe des peuples. Les peuples grec et chypriote peuvent être à l’origine d’une réaction de l’ensemble des peuples d’Europe contre les projets destructeurs des dirigeants européens, ouvrant la voie à une autre Europe : une Europe démocratique ; une Europe de la solidarité et de la cohésion sociale.
N’oublions pas que la démocratie, qui renvoie étymologiquement à la Grèce, est « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ». Il est temps d’en redéfinir les contours en donnant la parole aux peuples européens auxquels elle a été confisquée et en constituant une Sixième république française plus démocratique et plus juste.
Que vaut une union européenne construite à huis-clos dans les arrière-salles des boutiquiers de la Finance ? N’est-ce pas encore le cas pour l’accord de marché transatlantique de libre-échange TAFTA ?
Que vaut une démocratie sans référendum et dans laquelle on ne consulte le peuple que pour des élections de personnes dans des campagnes mensongères ?
Fucone
[1] Hugo Domenach, fils de Nicolas Domenach, directeur adjoint de rédaction au journal Mariane, qui débattait volontiers avec Eric Zemmour sur ITV en contribuant à la banalisation de l’extrême-droite.
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Par Manca alternativa le 1 Janvier 2015 à 20:41
La dissolution mercredi du Parlement grec marque le début d'une brève campagne électorale et les tractations politiques vont bon train en vue des législatives du 25 janvier. Le parti de gauche Syriza représente une espérance pour le peuple grec et la popularité montante de son leader Alexis Tsipras inquiète les lobbies libéraux de l’union européenne et la Troïka. Des commissaires européens ont fait des déclarations pour barrer la route à Syriza, après l’échec de l’élection du candidat conservateur à la présidence de la Grèce, l’ex-commissaire européen Stavros Dimas, que Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, avait soutenu. Le commissaire français à l’économie, Pierre Moscovici, est allé jusqu’à dire dans un communiqué : « Avec ce processus démocratique [les élections législatives anticipées], le peuple grec va à nouveau décider de son futur. Un engagement fort pour l’Europe et un support large des électeurs et des leaders politiques grecs pour des réformes en faveur de la croissance sera essentiel pour prospérer à nouveau au sein de la zone euro ». Ce libéral a ainsi ouvertement mis en garde contre les candidats de Syrisa. Les conseilleurs ne sont pas les payeurs et cet ancien ministre des finances de Hollande n’a de leçon à donner à personne, surtout pas aux Grecs. Quelle ingérence insupportable! Le voilà recasé à la commission européenne avec un président ex-dirigeant d’un paradis fiscal. Libéré de l’étiquette socialiste, il veut influer sur les élections grecques et surveille la politique économique de la France. On croit rêver.
Les médias distillent l’angoisse et veulent dissuader l’électorat grec de voter pour les candidats du parti de gauche grec. Toutefois les Grecs vont tirer la leçon de ce que l’on leur fait subir. Un changement de politique en Grèce serait le premier pas d’une Europe solidaire, d’une Europe des peuples et non pas de la Finance. Alexis Tsipras a appelé à renégocier les conditions du plan d’aide des Européens et du Fonds monétaire international (FMI) à la Grèce. Le vote Syriza, ce n’est pas « l’Europe ou le chaos » pour reprendre le piètre argument d’Antonis Samaras, premier ministre grec libéral de droite, qui avait apporté son soutien à l'ancien commissaire européen Stávros Dímas, seul candidat à l’élection présidentielle qui n’a pas été élu le 23 décembre dernier faut du nombre de voix nécessaires. Syriza ne propose pas le chaos mais une alternative crédible à l’austérité subie.
Alexis Tsipras veut desserrer l’étau financier qui maintient la Grèce dans l’austérité, la misère et le chômage. Il propose donc une alternative que la commission européenne repousse en voulant imposer tous les sacrifices au peuple grec. Plusieurs sites ont proposés la traduction de son dernier discours (Traduction: Vassiliki Papadaki et Athina Vlachaki) qui rend au peuple grec une espérance confisquée par leurs gouvernements mis en place par Bruxelles. Nous vous incitons à en prendre connaissance, au lieu de vous en tenir à la propagande libérale contre le parti de gauche grec Syriza. C’est la possibilité d’une ouverture politique qui pourrait changer la donne européenne, n’en déplaisent aux technocrates, aux politiciens libéraux et à tous les lobbies qui gravitent autour des instances européennes, en particulier ceux de la finance.
Pidone
Discours d’Alkexis Tsipras: «Nous allons remporter cette bataille, l’avenir est déjà en marche.»
Camarades,
Notre peuple aujourd’hui a remporté une victoire.
La démocratie a remporté une victoire.
Notre pays a remporté une victoire.
La vérité a remporté une victoire.
Le résultat de l’élection présidentielle est une première victoire des députés qui ont résisté contre la peur et le mensonge.
Une première victoire de notre peuple qui guide notre pays hors de la condition humiliante qui était la sienne jusqu’à ce jour.
Une première mais grande victoire.
Parce que cette victoire met enfin le peuple grec sur le devant de la scène.
Ce peuple grec qu’ils avaient intimidé et dupé en 2012.
Mais aujourd’hui il a acquis non seulement l’expérience mais aussi la connaissance.
Et le choix est entre ses mains.
Choisira-t-il de nouveau le chemin qui nous a conduits à cette tragédie sociale et à cette humiliation nationale?
Choisira-t-il le chemin de la soumission ou de la démocratie?
Le chemin de mémorandums ou celui du salut de la société?
Voilà les termes du dilemme qui se posera le 25 janvier.
Et que cela soit clair dans l’esprit de tous, à l’intérieur comme à l’extérieur de ce pays:
C’est au peuple grec que revient la décision.
C’est aux Grecs qu’appartient la clef de l’avenir de leur pays.
Et cette clef, ils entendent bien la conserver entre leurs mains.
Et ce, de la façon la plus normale et démocratique qui soit: les élections.
De la façon dont procède une démocratie qui ne connaît pas d’impasse et qui ne suscite pas la peur chez qui lui fait confiance.
Aujourd’hui, mes ami-e-s, c’est le début de la fin d’une situation qui a plongé la Grèce dans la pauvreté, le chômage, le malheur et le désespoir.
Le début de la fin pour ceux qui sans vergogne et sans hésitations se sont assujettis à une politique de la catastrophe.
Parce que la propagande de la terreur n’est pas passée.
Il n’est pas passé le mensonge, la calomnie, la diffamation, la manipulation.
Il n’est pas passé, ce chantage qui ne cachait pas sa cible.
Et M. Samaras appartient désormais au passé.
Malgré ses intrigues et ses chantages, son gouvernement a sombré.
Mais nous l’avons entendu, avant-hier, dans un mélange hybride d’allocution et d’interview transmise par NERIT [ndlr. Chaîne «publique» remplaçant l’ancienne chaîne nationale ERT], parler de la nécessité d’un consensus.
C’est bien le dernier dans ce pays à pouvoir parler de consensus.
M. Samaras, en effet, est celui qui s’est déjà donné à la postérité comme le premier ministre qui a méprisé et déprécié le Parlement comme personne avant lui dans l’Histoire.
Avec ce record inégalé d’ordonnances et de décrets présidentiels.
Avec ce record inégalé d’amendements votés de nuit..
Avec son refus de venir s’exprimer ne serait-ce qu’une fois dans l’heure consacrée au premier ministre à l’Assemblée, heure qu’il a par ailleurs supprimée.
C’est le premier ministre mieux connu du réfectoire du Parlement que de son amphithéâtre.
C’est le premier ministre qui a refusé tout dialogue et toute rencontre avec ses adversaires politiques.
C’est le premier ministre qui soudain une nuit, sans consulter l’Assemblée ni même les partis de sa coalition, a imposé à ERT l’écran noir, étouffant la voix de la Grèce dans le monde et jetant à la rue des milliers d’employés.
C’est le premier ministre de l’autoritarisme et de la destruction sociale.
Aussi est-il bien le dernier à pouvoir prêcher le consensus.
Mais face à M. Samaras et au bloc mémorandaire le consensus sera réel.
Le rassemblement du peuple et de la société se réalisera. Et il sera collectif et fort. Ce sera le grand consensus pour la mise en oeuvre du Programme de Thessalonique de SYRIZA. Ce sera le grand consensus pour une vraie négociation qui posera pour la première sur la table des discussions avec nos partenaires en Europe une base concrète. Ce sera le grand consensus dans la réalisation semée d’embûches de la restructuration et du redressement de notre pays.
Amies et amis, camarades,
Certains tenteront dans la perspective des élections – malgré leur récent échec d’intimidation sur les députés – de propager encore la propagande de la peur sur le peuple.
D’ailleurs, la peur est leur seul argument.
Ils croient, peut-être, que comme ils ont réussi à effrayer et tromper notre peuple en 2012, ils réussiront cette fois aussi.
Ils se trompent.
Parce que les maux qui se produiraient selon leurs menaces en cas de victoire de SYRIZA, le peuple les a déjà subi.
Mais l’auteur de ses maux n’a pas été Syriza, mais M. Samaras et la troïka.
Ainsi, et l’épargne du peuple a été saccagée et la résistance financière des classes populaires et des classes moyennes a été épuisée et aussi les habitations principales des ménages, des gens de labeur, ont été confisquées par l’application de cette taxe absurde qui se nomme ENFIA.
Comment et qui intimideront ils cette fois?
Avec quelle crédibilité?
Maintenant l’avenir du pays se trouve entre les mains de notre peuple. Et il est temps de rétablir la justice et la vérité.
Et puisque certains prétendent tenir un discours de vérité, parlons-en !
Car en affectant aujourd’hui un discours de vérité, M. Samaras a sous estimé et outragé l’intelligence commune.
Et il est enfin arrivé le moment pour dire au peuple grec la vérité sur ce qui s’ est exactement passé. Qui sont ceux qui, consciemment ou par négligence ont jeté la Grèce sur les rochers et osent fulminer des imprécations après avoir conduit le peuple dans une tragédie sans précédent?
Il est temps en effet qu’on apprenne la vérité: pourquoi M. Papandréou, alors qu’en 2009 blâmait publiquement le FMI, concluait en secret un accord avec les responsables du FMI, et ceci – comme il a été révélé plus tard – avant même les élections?
Il est temps de savoir aussi une autre vérité: pourquoi M. Papakonstantinou au moment où il devait emprunter sur les marchés parlait du «Titanic» en refusant les prêts des marchés?
Pourquoi en vérité l’ELSTAT (Institut national de la statistique) a «gonflé» artificiellement le déficit public en amenant le pays au milieu de la tourmente ?
Il est temps de savoir pourquoi en vérité, en une nuit, la fameuse nuit de Cannes M. Samaras, s’est transformé brutalement en passant du camp des fervents anti-mémorandaires à celui des adorateurs enflammés ? Quels engagements les lient-il à Mme Merkel,à M. Barroso et à M. Juncker?
Il est temps de savoir en vérité comment M. Venizelos s’est rendu à Cannes comme vice Président de M.Papandreou pour rentrer comme vice Président de M. Samaras?
Il est également temps d’apprendre pourquoi en vérité en 2012, le ministre des Finances d’alors, M. Stournaras alors qu’il avait le soutien de Mme Lagarde pour discuter de la réduction de la dette grecque au sein de l’Eurogroupe est allé se confier à M. Schäuble, pour recevoir la désobligeante réponse: « forget it Giannis »?
Il est temps d’apprendre, pourquoi en vérité depuis deux ans et demi, le gouvernement Samaras s’acharne sur la classe moyenne en la surimposant tout en rangeant dans les tiroirs les listes des évadés fiscaux, la liste Lagarde, et en épargnant les grands fraudeurs?
Ces vérités intéressent le peuple grec qui a été pillé, qui a perdu sa fierté et sa dignité – pendant qu’une caste corrompue, vieillie, composée des représentants des intérêts privés qui s’enchevêtrent, s’accrochaient aux postes du pouvoir.
Ce sont ces vérités qui sont réclamées par notre peuple et non pas la vérité contrefaite de faux chantages, de l’alarmisme insensé et du terrorisme moral.
Il a droit à ces vérités et il les connaîtra.
Camarades,
Devant nous se profile maintenant la bataille la plus cruciale.
La bataille des élections.
Une bataille dont le résultat implique des suites pour toute une série de questions. Et peut-être pour tout.
Il ne s’agit pas d’une simple confrontation avec le régime de l’absolutisme mémorandaire.
C’est une bataille avec l’establishment de la corruption.
Contre le cancer de la collusion des grands intérêts privés.
Contre les doctrines et les pratiques qui nous ont conduits à la situation actuelle.
C’est une bataille qui vise à mettre fin à un système désuet.
Et c’est par-dessus toute une bataille pour permettre le renouveau.
Je vous assure: Cette bataille SYRIZA veut et peut la remporter.
Et nous allons réussir. Je le crois très fermement comme le croit aussi la grande majorité de notre peuple.
Nous sommes confiants, nous avons foi dans nos idées et notre programme, et nous faisons confiance dans le jugement du peuple.
Nous avons l’expérience de confrontations difficiles. Nous avons des racines. Nous sommes un parti dynamique, jeune, combatif. Nous avons une éthique démocratique.
Nous mesurons nos actes à l’aune de l’intérêt des travailleurs et de la société.
Et nous avons aussi et surtout l’atout de la justesse de nos revendications.
Nous pouvons donc être optimistes.
Mais cela ne signifie pas que notre bataille électorale se déroulera sur du velours.
Nous savons que ce ne sera pas un combat facile.
L’histoire nous enseigne que partout et toujours le monde ancien guerroie ardemment pour maintenir ses privilèges.
Et la situation actuelle ne nous permet pas de sous estimer la détermination de nos adversaires et leurs moyens redoutables. Nous les avons vus et nous les verrons encore.
Ainsi, le mensonge.
Toujours le mensonge
Et encore le mensonge.
Des mensonges sur leurs intentions de faire si le peuple le leur permet.
Des mensonges monstrueux sur SYRIZA, sur ses projets et sa politique.
Des mensonges effarants sur ce qui attend les grecs s’ils ne votent pas à nouveau pour le duo Samaras- Venizelos.
Est-ce que je suis injuste avec eux?
Je vous demande de vous rappeler quelques-uns des dix-huit engagements de M. Samaras lors des élections de 2012.
Il s’est engagé à:
Restaurer les petites pensions et les allocations de familles nombreuses au niveau de ceux de l’année 2009.
Restaurer aussi les salaires et les pertes subies par les personnes physiques et les fonds d’assurance publique par la réduction de la dette grecque.
Allonger la durée de l’allocation chômage d’un an ou deux ans avec les programmes de requalification et l’utilisation des fonds européens non dépensés.
Accorder une allocation de chômage spéciale même aux non-salariés, aux auto-entrepreneurs ou les commerçants qui ont fermé leurs magasins.
Accorder un règlement échelonné pour le paiement des charges fiscales, afin que celles ci ne dépassent pas 25% du revenu médian des ménages.
Protéger les salaires du secteur privé en préconisant un gel des salaires pendant les négociations et jusqu’à l’arrivée à un accord entre les employeurs et les employés: «Nous sommes en désaccord avec l’idée que la croissance présuppose la baisse des salaires» avait il souligné en parlant même de la « prorogation » de validité des clauses des conventions collectives six mois après leur extinction.
Augmenter progressivement le seuil d’exonération fiscale de 5.000 euro à 10. 000 en 2014.
Remplacer la taxe immobilière à taux fixe par une nouvelle loi fiscale plus juste.
Réduire les taux d’imposition.
Aucun nouveau licenciement au secteur public.
Et le plus beau?
Assurer des liquidités à l’économie réelle et en particulier aux PME.
«Cette liquidité proviendra de l’outil spécial de liquidité, créé par la Banque européenne d’investissement …» et ainsi de suite.
Ainsi parlait le fourbe M. Samaras entre Mai et Juin 2012.
Est-il est nécessaire d’ajouter qu’il a fait exactement le contraire?
Est-il est nécessaire de faire des commentaires sur ce fleuve de mensonges?
Sur ce flot de promesses non tenues?
Sur cette élévation du mensonge au rang du programme politique central?
Et maintenant, l’histoire se répète.
Mais elle se répète comme une farce.
Maintenant ils parlent de la sortie des mémorandums.
Alors qu’ils ont déjà préparé le nouveau mémorandum, dont les mesures sont décrites avec éloquence dans le fameux e-mail adressé par M. Hardouvelis à la Troïka.
Ils parlent de la croissance qui arrive bientôt.
Bien qu’ils aient déjà préparé l’ augmentation de la TVA pour la restauration, les médicaments et les régions insulaires.
Ils parlent de stabilité, tout en préparant la suppression du régime de protection de travail dans le secteur privé.
Ils parlent de normalité bien qu’ils aient déjà planifié la libération de licenciements.
Et pendant qu’ils se préparent à donner le coup final à l’économie et à la société, ils lancent des mensonges contre SYRIZA.
Et ils agitent à nouveau le chiffon rouge de l’arrêt du financement de l’économie grecque et des sanctions que nous imposerons Mme Merkel et les marchés.
Ils ont même ressorti de sa tombe le «Grexit» mort et enterré depuis longtemps déjà.
Je voudrais d’ailleurs ouvrir une parenthèse sur ce point: Ils ont raison d’avoir peur de SYRIZA, eux-mêmes, et aussi les intérêts privés qui se trouvent derrière eux.
Le mensonge donc est leur unique échappatoire et leur seule arme pour nous faire du mal.
Mais ce qui est impardonnable, ignoble, inacceptable, immoral, c’est qu’ils sacrifient le pays et son économie pour sauver leurs chaises, qu’ils veulent présenter la démocratie comme un danger, les élections comme une anomalie, la volonté populaire comme l’ instabilité, qu’ils veulent ainsi saper l’image internationale du pays, qu’ils veulent essayer de paniquer les épargnants, qu’ils mettent en danger l’économie pour imposer leur diktat à la société.
Ce comportement a un nom, mais je préfère l’éviter.
Je dirai seulement trois choses:
Tout d’abord, 2014 n’est pas 2012.
Les banques systémiques ont passé les crash-tests.
La consolidation bancaire a progressé. Et les quatre banques systémiques font partie du système bancaire européen.
L’équilibre du système bancaire est donc une question qui concerne tout le monde.
Et on parle actuellement d’une éventuelle augmentation des actifs de la BCE – d’environ un trillion d’euro – afin d’assurer la possibilité d’achat indirect des titres étatiques par le biais des banques, et ceci au plus tard en Mars 2015.
Aujourd’hui et contrairement au 2012, des pays comme la France et l’Italie ont décidé unilatéralement de ne pas se soumettre aux règles d’austérité et de discipline budgétaire, en créant par ailleurs un précédent.
En outre, aujourd’hui les politiques de rigueur démontrent qu’elles ne sont pas à l’abri de tout danger. L’économie allemande a déjà montré ses faiblesses.
Le terrain politique est donc plus favorable aux discussions et à la négociation.
Et les déclarations actuelles des responsables européens attestent que nos partenaires sont prêts à coopérer avec le nouveau gouvernement grec.
D’autre part, le gouvernement de SYRIZA et de ses alliés garantira clairement et formellement les dépôts des citoyens dans les banques grecques en coopération avec la Banque centrale européenne et les partenaires européens.
Et on met un point final à la chronique scandaleuse de la terreur.
Camarades
Je ne doute pas que nous soyons capables de faire face à toutes ces difficultés et tous ces obstacles.
De réussir avec la volonté et le vote du peuple grec.
Mais permettez-moi d’ajouter une remarque essentielle et fondamentale concernant nos objectifs et qui condense les valeurs et l’esprit de nos luttes tout au long de notre histoire.
Pour nous, pour la gauche, l’objectif n’est pas le pouvoir.
C’est la renaissance démocratique de la société, du pays.
Notre objectif n’est pas d’obtenir les chaises du pouvoir.
C’est la réforme de l’État au profit du citoyen.
Notre objectif n’est pas d’obtenir des postes.
C’est la justice sociale.
Le pouvoir gouvernemental que nous revendiquons et nous gagnerons est le moyen d’un grand changement progressif.
Un changement nécessaire pour le pays et exigé par la société.
Un changement qui touchera plusieurs domaines, qui exige et impose un conflit avec des intérêts puissants.
Un conflit avec l’establishment de la corruption et de la collusion des intérêts privés soutenus parl’état des mémorandums.
Un conflit avec des politiques et des milieux qui considèrent que notre souveraineté nationale est limitée ou négociable.
Mais un conflit aussi avec des habitudes bien ancrées du système bipartite, dans la mentalité d’une
partie de la société, comme les faveurs spéciales politiques, les dessous-de-table, le népotisme, les «parrainages».
Nous ne venons pas, en bref, pour continuer les anciennes politiques et pratiques.
Nous ne nous plaçons pas dans la continuité de ceux qui ont dirigé le pays au cours de dernières décennies.
Nous sommes leur refus.
Nous allons couper à la racine les liens entre le pouvoir politique et les entrepreneurs nationaux.
La justice va être libérée de toutes sortes de servitude afin de juger avec responsabilité et droiture toutes les affaires liées aux réseaux opaques de l’argent et ceux qui se sont enrichis et s’enrichissent illégalement au détriment du peuple grec.
Nous romprons les chaînes imposées à la classe ouvrière, par le nouveau régime juridique du travail, reflet d’une époque révolue.
Nous suspendrons intégralement et systématiquement les prescriptions imposées par les mémorandums.
Nous ouvrirons la voie à une démocratie qui ne s’arrête pas avec le droit de vote, mais qui s’étend dans tous les domaines et les secteurs de la société.
Dès le premier jour du nouveau gouvernement nous mettrons en application le programme de Thessalonique pour mettre une fin à la crise humanitaire et donner une nouvelle pulsion à l’économie et à la société.
Et je le répète le programme de Thessalonique sera appliqué dès le premier jour et indépendamment du progrès des négociations sur la dette.
Chers camarades
La fin de la tragédie et le salut de la société demanderont des efforts énormes.
Mais avant de livrer ce combat nous devons d’abord nous battre pour remporter la victoire des élections.
Nos adversaires seront aussi impitoyables que quand ils gouvernaient pour empêcher la victoire du peuple le 25 Janvier.
Non pas pour empêcher la victoire de SYRIZA, mais pour empêcher la création d’une majorité parlementaire de SYRIZA au prochain Parlement.
Leur objectif est de réduire notre capacité d’agir efficacement et de mener librement des négociations délicates avec nos partenaires.
Pour cela ils vont vite installer un climat de peur et d’intimidation.
Et ils vont aussi investir leurs espoirs sur le rôle des petits partis récemment créés ou dans ceux qui seront créés afin d’irriguer les champs de la politique mémorandaire.
Nous avons décrypté le rôle de ces nouveaux partis.
Et nous apercevons sous leur nouveau masque les traits représentatifs les plus archaïques de notre système politique: les liens avec les intérêts privés qui s’enchevêtrent en constituant un cas pathologique parmi les autres facteurs de la crise.
Et face à leurs offensives, certains voudraient penser que SYRIZA resterait une puissance isolée, sans alliés, sans audition, sans public.
Mais nous les décevrons.
Comme nous décevrons aussi ceux qui s’attendent de voir SYRIZA à reproduire le même type d’ententes et des connivences que les forces d’hier.
Nous décevrons ceux qui veulent voir SYRIZA faire des échanges, d’agir vénalement, partager des postes.
Nous sommes ici pour partager la responsabilité.
Non pas pour partager des postes.
Ceux qui réalisent leur responsabilité face à l’histoire, ceux qui approuvent notre programme annoncé à Thessalonique et notre engagement de mener des négociations réelles et difficiles avec nos partenaires pour la viabilité de la dette grecque, ils sont les bienvenus.
Bienvenus pour partager la responsabilité.
Bienvenus pour contribuer avec leurs forces et solliciter la confiance du peuple avec nos bulletins de vote.
Mais non pas pour obtenir des sièges facilement éligibles comme ceux qui sont offerts par M. Samaras ou M. Theodorakis [dirigeant du nouveau parti Potami]
Parce que ni nous ni nos alliés ne ressemblons aux autres.
Ils sont donc bienvenus, ceux qui veulent contribuer de façon désintéressée, en respectant la volonté du peuple, participant à la constitution d’un large front de renversement, à la constitution d’un large front de victoire qui créera une nouvelle majorité politique et sociale.
Pour une nouvelle coalition gouvernementale pour le salut social, le redressement économique et la dignité de notre peuple.
Et un dernier mot:
Ces élections doivent être faites dans un climat de stabilité et de normalité. Nous considérons que c’est un souhait partagé par tous. Par conséquent nous nous adressons à M. Samaras et nous demandons la prise des mesures nécessaires pour le bon déroulement des élections et en particulier la mise en place des services administratifs transitoires aux ministères sensibles – Affaires Intérieures, Justice, Presse, Protection du Citoyen – en respectant une coutume constitutionnelle bien établie.
Et nous avertissons:
Que personne ne pense pouvoir quitter son poste en remportant le moindre document public. Que personne ne touche des dossiers des tiroirs des ministères. Et surtout les courriers échangés avec la troïka. Parce que notre régime démocratique exige le respect du principe de la transparence indépendamment des souhaits personnels des gouvernants.
Camarades
La constitution d’un gouvernement de salut ayant comme tronc SYRIZA sera le couronnement de notre prochaine bataille. Avec notre cœur, mais aussi avec notre esprit, mes chers camarades, nous allons remporter cette bataille.
A bientôt
Traduction: Vassiliki Papadaki et Athina Vlachaki
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Par Manca alternativa le 1 Janvier 2015 à 13:26
Avant de dire quelques mots sur les vœux présidentiels de François Hollande, évacuons ceux présidentiables de Nicolas Sarkozy. Le nouveau président de l’UMP en reconstruction a diffusé sur Facebook une vidéo d’un peu plus de deux minutes réalisée comme un clip de campagne. Sur un fond musical dans le genre de ceux distillés pour inciter à consommer, au milieu d’un inventaire à la Prévert de mots mis dans les bouches en coeur de figurants militants, il intervient sur un ton contenu pour appeler au rassemblement de sa famille politique et de tous les Français. Le mot « rassemblement » revient comme un leitmotiv. Une mise en scène plutôt ringarde pour passer un message : « Rien n’est possible sans le rassemblement de chacun, rassemblés nous pourrons construire l’alternative pour la France. Je veux dire à tous nos adhérents, à tous nos amis, à tous ceux qui espèrent en nous, que ce rassemblement et cette union sont en marche. Rien ne viendra les remettre en cause ». C’est la phrase essentielle d’un Sarkozy qui prend de l’avance sur ses rivaux et en particulier sur Alain Juppé. La diffusion a été précédée d’une accroche médiatique dans le style « Sarkozy réserve une mauvaise surprise à Hollande ». De ce fait, il n’y a pas eu de surprise. Tout le monde a su que Sarkozy présenterait ses vœux avent le Président de la république. Finalement il y a un mauvais coup mais il est porté contre Alain Juppé car la reconstruction de l’UMP apparaît clairement comme une prise de pouvoir. Sarkozy occupe le terrain et il en tire tous, les avantages. Ses partisans avaient lancé un appel au boy cote des vœux de François Hollande en voulant profiter de son impopularité pour le décrédibiliser davantage.
Faites vos vœux, rien ne va plus! Hier soir, à 20 heures… Nous devrions déjà dire l’année dernière… après son outsider ancien champion en titre, le président de la république tenant du titre a présenté ses vœux aux Français, un « message de confiance et de volonté ». IL ne nous a pas épargné les anaphores dont le premier mot a été « La France » qui, pour en retenir une suite, « n’est pas une nostalgie. C’est une espérance ! ». Nous avons eu droit à quelques cocoricos qui deviennent répétitifs : la France est la cinquième puissance mondiale, nos interventions militaires glorieuses, notre diplomatie active, nos prix Nobel…etc. Et d’ajouter : « Mon message, c'est celui de la confiance. 2015 doit être une année d'audace, d'action, de solidarité ».
François Hollande a voulu faire valoir la rapidité de la mise en place de ses projets pour la France et en premier lieu son « pacte de responsabilité », annoncé lors de ses vœux 2014 et mis en place à partir d’aujourd’hui, après ses vœux de 2015. Maintenant c’est « aux entreprises maintenant d'embaucher et d'investir, c'est le sens du mot responsabilité", selon le chef de l'État qui précise : "Notre obligation commune, c'est la lutte contre le chômage". Le problème reste que le patronat n’a pas la même lecture de ce pacte d’irresponsabilité puisque rien n’oblige les entreprises à créer des emplois en contrepartie des baisses de charges et des cadeaux fiscaux.
François Hollande voit dans la « loi Macron » un « coup de jeune » pour notre société. Elle va être débattue au parlement. Le coup de jeune est un mauvais coup aux acquis sociaux, un nouveau pas vers la dérèglementation du travail. C’est comme cela que Hollande veut "faire avancer la France face aux conservatismes nombreux et aux "populismes" dangereux. Cette phrase montre le souci électoral que lui pose l’année 2015 avec les élections départementales et régionales à hauts risques pour les élus socialistes. Il n’a fait qu’un seul pas significatif vers les écologistes, comme il l’avait déjà fait lors de la campagne présidentielle de 2012. Il a indiqué qu'il souhaitait mettre en place une "déclaration sur les droits de l'humanité pour préserver la planète". Pour faire passer la pilule libérale de l’économie et les couleuvres sociales, il fait du « racisme et de l’antisémitisme » une grande cause nationale. C’est la seule réelle concession aux valeurs humanistes de la gauche et, en même temps, la préparation au votre républicain contre le Front national.
« J'ai tenu bon et suivi fermement le cap que je m'étais fixé » a-t-il martelé à l’adresse de ceux qui réclament un retour aux valeurs de la gauche et l’abandon de l’euro-libéralisme.
Nous avons les exemples de discours de politiciens qui usent des techniques de communication et de la dialectique pour proposer une alternance de personnes. Ils parlent de rassembler autour d’une même politique libérale. Pour reprendre une phrase de Stendhal dans « Filosofia nova », leurs discours « ne son que des masques qu’ils appliquent sur leurs actions ». Ils sont dans la stratégie politicienne et prétendent incarnés un élan national. Ils parlent au nom d’une prétendue majorité de Français, alors que la moitié du corps électoral s’est réfugiée dans l’abstention.
Depuis 2013, des élus UMP et PS ont appelé à l’union nationale. Il ne manquerait plus qu’un gouvernement PS et UMP pour apporter de l’eau au moulin lepéniste qui dénonce l’UMPS. Nous n’avons pas oublié les anciens élus socialistes qui sont allés à la soupe sarkoziste après 2007. D’aucuns confondent rassemblement et confusion politique. Alors que l’avenir de la France à long terme a besoin d’un changement de cap au lieu de courir après la croissance et la compétitivité par des mesures antisociales, l’alternance libérale a favorisé le « ni droite ni gauche » utile à la carrière des professionnels de la politique et exploité par le Front national qui propose une fausse alternance économique et sociale pour prendre le pouvoir. Marine le Pen veut aussi rassembler. "Le PS n'est plus rien, l'UMP n'a pas réussi à se relever, il nous reste maintenant à continuer de rassembler pour l'emporter bientôt", fanfaronne-t-elle en évoquant les élections départementales et régionales de 2015, "année charnière" avant la présidentielle.
Les vœux de François Hollande sont à mettre dans le même panier que ceux de Nicolas Sarkozy : le panier libéral du patronat. Tous les deux veulent se montrer combattifs mais leurs vœux de rassemblement seront cassés et battus avant Pâques. La parole politique n’est plus qu’un ramage politicien.
U barbutu
L'alternance libérale! Faites vos voeux, rien ne va plus!
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Par Manca alternativa le 29 Décembre 2014 à 20:41
Le grand projet du quinquennat de François Hollande, c'est le pacte de responsabilité, qui va permettre aux détenteurs du capital d'augmenter leurs dividendes et de licencier sans problème ! Voilà où nous en sommes après deux ans sous sa présidence. L’année 2014 se solde par un chômage en hausse constante, alors que François Hollande enregistre (paraît-il) un léger frémissement de sa côte de popularité selon les derniers sondages. Un frémissement de très courte durée après l’annonce des chiffres de novembre et son lot de chômeurs en plus. Sur le plan économique et social, les perspectives sont moroses et, malgré la promesse de ne pas augmenter les impôts, le gouvernement cherche des revenus fiscaux qui pourraient se trouver dans la poche des petits contribuables. En matière foncière, il est question d’une taxe sur les cabanes de jardin. Pourquoi pas sur celles au fond du jardin où l’on va quand on a des besoins? D’un autre côté, il faut compenser la gabegie des fameux portiques destinés à percevoir l’écotaxe, décidée sous Sarkozy et abandonnée sous Hollande devant le tollé des « bonnets rouges » dont il ne faut pas associer la couleur à une idéologie politique de gauche. On apprend aussi que la SNCF va augmenter ses tarifs en janvier prochain. Il faudra donc que les pauvres se rabattent sur les transports routiers low cost préconisés pare Emmanuel Macron et que les « salariées illettrées » de Gad passent le permis de conduire pour trouver du travail.
Que nous réserve d’autre le gouvernement ?
Le Premier ministre Manuel Valls a prévenu lundi les Français (via l'Espagne) que les sacrifices pour redresser l’économie de la France continueront pendant au moins trois années, dans une interview donné au journal conservateur espagnol El Mundo qui en fait "l'homme de l'année". Venant d’un journal de droite et espagnol, pas étonnant !
"Je ne veux pas dire aux Français que d'ici deux à trois ans nous en aurons fini avec les sacrifices", a déclaré l’homme de l’année d’El Mundo. Il espère toujours un retour à la croissance pour que des emplois soient créés au lieu d’être supprimés et pour revenir à des augmentations de salaires. Il doit pratiquer la méthode Coué et se dit convaincu (par lui-même) que les Français ont compris la nécessité des réformes et que la majorité du parti socialiste les approuve. Il estime que la majorité des élus de la majorité présidentielle l’ont soutenu puisqu’il a fait passer deux motions de confiance, tous les budgets et même la réforme des régions. Il est autosatisfait et considère avoir la confiance des Français à qui il a fait un cadeau de Noël en signant le 24 décembre le décret d’application de l’article 20 de la loi de programmation militaire (LPM). Ce texte prévoit un accès très vaste des services de l'État aux télécommunications (téléphone, SMS, Internet, etc.) des Français, et à toutes les informations qui transitent par les réseaux nationaux. Il va permettre la surveillance accrue de l’Internet et l’accès administratif aux données de connexion. Le décret a été publié au Journal Officiel le 26 décembre et le texte de loi entre en application pour la nouvelle année, alors qu’il était annoncé pour février 2015. Manuel Valle n’a pas traîné pour légaliser la censure sur l’Internet.
Quels sites sont visés ? Officiellement ceux qui contreviennent à la loi et notamment les sites islamistes. Dans la réalité, Manuel Valls, comme d’autres politiciens, veut surveiller et censurer les médias d’opinion libres qui écrivent sur le net, ces nouveaux contestataires indépendants qui donnent les informations que la presse de l’Establishment occulte ou minimise, ceux qui critiquent durement, ceux qui ne vont pas à la soupe, ceux qui portent une autre parole que la pensée commune libérale… Apporter une note différente de la propagande libérale est devenue une « fausse note » qui réveille au lieu d’endormir. Il ne doit y avoir qu’une seule musique libérale. La loi va permettre d’activer le blocage administratif et d’identifier les gêneurs.
Manuel Valls va laisser derrière lui une loi liberticide qui fera l’affaire d’une dictature. La Corée, la chine et d’autres pays soumis à des régimes dictatoriaux ont montré l’exemple et c’est cet exemple que nous suivons. Il ne doit plus rester un seul espace de liberté. Valls a montré à plusieurs reprises sa conception de la liberté associée à la censure.
A quoi bon tendre encore la main à Manuel Valls et François Hollande, ils sont plus manchots que les pingouins aux antipodes de la Gauche.
Trois années de sacrifices, le chômage qui continue à augmenter et une loi liberticide ! Manuel Valls et François Hollande vous souhaitent une bonne année. Si vous déprimez, nous vous conseillons, pour passer le réveillon du nouvel an, une bonne blague à jeun les matins du 30 et du 31 décembre, une à deux plaisanteries fines après chaque repas et sans modération le soir du réveillon et un film comique d’ici le 31 décembre… mais surtout évitez les journaux télévisés, les émissions politiques et les vœux du président.
Dans ces conditions conseillées, nous vous souhaitons un bon réveillon festif avant une nouvelle année solidaire.
Pidone
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Par Manca alternativa le 23 Décembre 2014 à 21:35
Notre Président est en voyage officielle à Saint Pierre et Miquelon où vivent un peu plus de 6000 âmes et non pas les 11000 vierges contrairement à ce que, en 1520, João Álvares Fagundes, navigateur portugais, avait voulu faire croire en baptisant l'archipel en l'honneur de sainte Ursule, alors qu'il débarque le jour de sa fête, « l'archipel des onze mille vierges ». Que pourra encore promettre le capitaine de pédalo au 60 millions de Français pour le nouvel an ? Il est à l’Elysée comme un Robinson sur son île. Son Premier ministre ne veut pas jouer le Vendredi tout en promettant des lendemains qui déchantent… De Matignon (chacun son île), Manuel Valls a adressé son joyeux Noël aux chômeurs et à ceux qui vont les rejoindre. Il « craint » que les chiffres du chômage de novembre, rendus publics demain 24 décembre, « ne soient pas bons ». Invité au micro d'Europe 1 hier, le premier ministre a déclaré : « Nous avons connu encore au mois de novembre des destructions d'emplois, des faillites d'entreprises. Avec un niveau de croissance aussi faible que celui que nous avons connu en 2014, (…) il ne faut malheureusement pas s'attendre, je le crains, à une bonne nouvelle. » Le chef de l’Etat et le chef du gouvernement croient toujours à la croissance et s’en remettent au père Noël pour le chômage. Toutefois, au pied du Sapin de Bercy, le patronat aura ses cadeaux emballés dans le pacte de responsabilité, même si, en enfant gâté, il ne remercie jamais et en demande toujours davantage.
Selon un sondage repris dans un quotidien local, le prix du repas de Noël en Corse sera le plus cher de France pour ceux qui n’ont pas recours aux restaurants du cœur et qui ont encore les moyens de se payer un extra.
La rédaction du blog « Manca alternativa », malgré les temps de crise et de régression sociale, vous souhaite à toutes et à tous un joyeux Noël. Nous souhaitons aux enfants d’avoir des parents qui travaillent en CDI pour des salaires décents et aux parents de pouvoir offrir des cadeaux à leurs enfants.
Fucone
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Par Manca alternativa le 19 Décembre 2014 à 18:22
Déclaration du Front de gauche sur les élections départementales
Les élections départementales de mars 2015 seront un test politique important.
Elles interviendront dans un contexte d'aggravation de la politique libérale conduite par le président de la République et son gouvernement, une politique au service du MEDEF dont le cours autoritaire face aux luttes populaires renforce le discrédit sans précédent de l’exécutif.
La crise politique s’aggrave de jour en jour, la base sociale du président et de son premier ministre ne cesse de se réduire. Ce pouvoir est aujourd'hui minoritaire dans le cœur de celles et ceux qui restent attachés aux valeurs de la gauche. Minoritaire dans le peuple, sans majorité absolue à l’Assemblée Nationale, battu au Sénat, l’exécutif n’a pas la légitimité pour appliquer une politique, contraire à ses engagements électoraux, qui divise et décourage le monde du travail, les classes populaires et la jeunesse. .
Cette crise politique est désormais une crise de régime, celle de cette monarchie présidentielle qu’est la 5ème République.
Pour les populations déjà durement éprouvées, les conséquences sont très lourdes. Les départements sont en effet un maillon essentiel des politiques publiques dans notre pays. Avec 72 milliards d'euros de dépenses chaque année, ils gèrent notamment toutes les politiques sociales : assistantes sociales, versement des allocations de solidarité (RSA, APA, PCH, ...), placement et suivi des mineurs étrangers, politiques en direction de l'enfance en danger, PMI, etc ...
Cette situation est d’autant plus dangereuse qu’elle ouvre la voie au retour d'une droite confortée dans ses choix réactionnaires ; elle permet au Front national en masquant ses véritables objectifs, de se présenter comme une alternative.Le Front de gauche s'oppose à la fois à la politique d’austérité menée par le gouvernement et à l’offensive de la droite et de l'extrême droite.
En dépit de multiples protestations, l'existence même des départements est menacée. Manuel Valls passe en force.
Pourtant le nouveau découpage des cantons est l'objet de nombreux recours auprès de la justice, le sort réservé aux départements en liaison avec la mise en place des métropoles n'est pas connu et les compétences des conseillers départementaux n'ont pas encore été clarifiées.
La réforme territoriale mise en place cherche uniquement à répondre aux impératifs sans fin de compétitivité des grandes entreprises, par la mise en concurrence des territoires, l'éloignement des citoyennes et des citoyens de leurs élu-e-s, la mise en cause des services publics pour préparer leur externalisation et le transfert de tout ce qui est rentable pour satisfaire aux exigences financières des groupes privés. Elle rompt avec les principes républicains d'égalité et de solidarité territoriale. Le soi-disant « choc de simplification » est une recentralisation qui se fait au détriment du bien commun que constitue la démocratie locale. Il s’agit en réalité d’un processus « dé-constituant » qui mine toujours plus la souveraineté populaire.
Cette réforme s'inscrit dans le cadre des politiques d'austérité qui cherchent à soumettre toute l’Union européenne aux exigences des marchés. Les collectivités territoriales sont sommées de réduire leurs dépenses et leurs effectifs, condamnées à voir leurs dotations drastiquement réduites alors qu'elles assurent 70% de l'investissement public et jouent un rôle indispensable en période de crise pour les populations.
Déjà des coupes budgétaires touchent de nombreux secteurs. Le financement des associations, les politiques culturelles et sportives sont remises en cause.
En supprimant « l’entrave à la concurrence » que constitue la clause de compétence générale des collectivités, le gouvernement est cohérent : il s’inscrit dans le cadre de la négociation du Grand Marché Transatlantique (TAFTA).Il faut ouvrir une autre voie.
Le FdG veut être un outil au service de cet objectif.Le Front de gauche appelle à susciter la plus large implication citoyenne possible, bien au delà des partis politiques, de celles et ceux qui opposent la nécessité de politiques alternatives aux choix de ce gouvernement, qu’il s’agisse de syndicalistes, de personnalités de la vie associative ou de simples citoyen-ne-s engagé-e-s.
Mobilisons-nous pour sauvegarder et promouvoir les politiques publiques de solidarité que nos élu-e-s se sont efforcé-e-s de mettre en œuvre dans de très nombreux territoires, pour faire échec aux politiques d'austérité et à la réforme territoriale.
Mobilisons-nous pour développer une démocratie de proximité, ajustée aux besoins et à l'expérience des citoyens.
Nous les appelons à ne pas traduire leur déception par l’abstention, à contribuer par leur vote à faire émerger une alternative de transformation sociale et écologique dans tout le pays, à faire élire de nombreuses élues et élus qui défendront ces orientations dans les collectivités locales en empêchant la droite et l’extrême-droite de gagner la très grande majorité des départements.
Au plan national nous entendons prendre appui sur ces élections pour mettre en mouvement une force capable de construire l'alternative nécessaire à gauche, en nous appuyant sur les luttes et les résistances qui s'opposent à la politique suivie et que nous entendons contribuer à développer.
Rien n’est possible sans la mise en mouvement du peuple, sans la mise en mouvement des citoyennes et des citoyens qui aspirent à un renouveau de la politique.
C’est sur ces bases que le FdG entend impulser des candidatures citoyennes dans tout le pays.
Nous n’entendons pas le faire seuls.
C’est pourquoi nous, l’ensemble des composantes du FdG, nous nous adressons à tous nos partenaires potentiels de la gauche et de l’écologie qui refusent la politique du gouvernement. Nous voulons construire ces candidatures avec celles et ceux dont l’engagement associatif ou syndical témoigne de la volonté d’imposer une autre politique.
Ensemble nous pouvons résister à l'austérité, promouvoir la démocratie locale et l'intervention citoyenne, contre la réforme territoriale. Nous voulons gagner des élus prêts à agir sur ces bases pour construire de nouvelles majorités anti-austérité dans les Conseils Départementaux.
Le FdG invite toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans cette démarche à construire des candidatures de large rassemblement en s’appuyant sur des assemblées citoyennes, au niveau des cantons, pour discuter et décider dans la concertation du contenu des propositions et des candidatures. Cette démarche contribuera à impulser une dynamique populaire indispensable pour gagner.
Le FdG propose que l'ensemble de ces candidatures soit identifié nationalement par une appellation et des propositions inscrites dans un document qui fasse référence. Dans chaque département ces candidatures se présenteront comme une alternative à celles des forces qui soutiennent la politique gouvernementale.
Le FdG entend contribuer à cette construction commune en proposant des actions et des mesures permettant de répondre aux urgences sociales et écologiques actuelles.
- Agir contre les politiques d'austérité dans les départements, contre la réduction des dotations aux collectivités locales imposées par le gouvernement, contre les diktats de l'Europe.
- Dans l’esprit de la VIème République à laquelle nous aspirons, combattre la réforme territoriale et donner plus de pouvoirs aux citoyens par une démocratie participative de proximité. Construire une véritable coopération de projets entre les territoires, basée sur la solidarité et non sur la concurrence.
Nos élu-e-s respecteront des principes susceptibles de rétablir la confiance en la politique par de bonnes pratiques de gestion, la transparence des décisions, la participation citoyenne, les compte rendus de mandat, l'exigence de probité, la lutte contre le trafic d'influence, et tendre vers le non cumul des mandats.- Soutenir les mobilisations contre l’austérité, ainsi que celles qui promeuvent un nouveau type de progrès humain durable, non productiviste, respectueux de la planète, tourné vers la satisfaction des besoins sociaux, l'égalité hommes-femmes.
- Affirmer notre solidarité avec les mouvements sociaux contre la répression patronale ou gouvernementale et la criminalisation de ces mouvements.
Définir les grands axes d’une politique alternative à l’échelle des territoires :
- Réforme globale de la fiscalité locale permettant plus de justice et mettant à contribution les actifs financiers des grandes entreprises.
- Construction entre les départements, les communes et l’État, de politiques publiques de solidarité et notamment d'un véritable service public d'aide à la personne dans lequel l'Etat assurerait la responsabilité du financement des allocations sociales en se basant sur la solidarité nationale.
- Mesures d’urgences pour les collectivités qui sont asphyxiées financièrement, en leur permettant l'accès à des crédits à taux bas, comparables à ceux que la BCE distribue aux banques (0,05%) et en refusant le paiement des emprunts toxiques.
- Engager une transition écologique dans chaque département en matière de transports publics, de soutien à l'agriculture paysanne, de protection de la biodiversité, de gestion naturelle des massifs forestiers, de désobéissance aux règles européennes de libre échange et de privatisation des sous-sols (GMT-TAFTA)...
- Nous refusons les projets qui ne répondent pas à l’intérêt général et sont écologiquement nuisibles et exigeons le recours au référendum quand un projet local est contesté.
Le 17 décembre 2014
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Par Manca alternativa le 11 Décembre 2014 à 11:29
Notre rédaction a reçu une traduction non-officielle du communiqué de presse publié ce jour par le Département des Négociations, OLP, en Palestine. Nous la publions in extenso pour vous informer…
Déclaration du Dr Erakat au sujet de l’assassinat du Ministre Abu Ein : « Nous implorons la communauté internationale de mettre un terme aux crimes commis quotidiennement par Israël sur notre peuple »
Le membre du Comité exécutif de l’OLP et Chef palestinien des Négociations, le Dr Saeb Erakat, a fermement condamné l’assassinat du Ministre Ziad Abu Ein par les forces d’occupation israéliennes. « L’assassinat du Ministre Abu Ein est un nouvel exemple des actions vicieuses et arrogantes commises par Israël à l’encontre des Palestiniens ».
« Notre frère Ziad a été tué alors qu’il commémorait la Journée internationale des Droits de l’homme en plantant des oliviers, pour symboliser l’espoir de paix et de justice. Il s’agit là d’une claire illustration de la manière dont les garanties données par la communauté internationale à la culture israélienne de l’impunité conduisent à la poursuite de crimes contre le peuple palestinien », a affirmé le Dr Erakat. « Il y a quelques mois, nous avons demandé à ce qu’une protection internationale nous soit apportée par les Nations Unies. Il en va de la responsabilité de la communauté internationale de protéger un peuple sans défense, vivant sous une occupation prolongée, exposée aux crimes d’un gouvernement israélien mené par des colons et des extrémistes ».
Cette nouvelle attaque israélienne s’est déroulée à la mi-journée, dans le village palestinien de Turmusaya, au nord-est de Ramallah, alors que le Ministre Ziad Abu Ein participait à une marche non-violentek, à l’occasion de la Journée internationale pour les Droits de l’homme. La marche devait se terminer par la plantation d’oliviers dans les environs, dans une zone régulièrement prise pour cible par la violence et la terreur imposées par les colons israéliens. Ici, les colonies de Shilo, d’Eli et de Ma’ale Levona surplombent le village.
Le Ministre Abu Ein était en charge du dossier des Colonies et du Mur d’annexion, et faisait figure de membre éminent du Conseil révolutionnaire du Fatah.
Le Dr Erakat a ajouté : « Le gouvernement israélien est pleinement responsable du meurtre du Ministre Abu Ein, et des crimes systématiques commis contre le peuple palestinien. Ce nouvel assassinat aura de lourdes conséquences. La direction palestinienne travaille à l’heure actuelle à sa réponse ». Le Dr Erakat a finalement conclu ainsi : « La communauté internationale doit honorer ses responsabilités, et protéger le peuple palestinien en mettant un terme aux crimes israéliens et à son occupation continue ».
Noha Rashmawi
> Chef de Cabinet de L’Ambassadeur
> Mission de la Palestine En France
> 14 rue commandant Léandri
> 75015 Paris
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Par Manca alternativa le 10 Décembre 2014 à 18:13
On apprend que Serge Lazarevic, dernier otage français libéré, aurait subi des tortures. Et justement Marine Le Pen, digne fille de son père, a déclaré que la torture était un mal nécessaire lorsqu’elle a été Interrogée (pas sous le torture) par BFM-TV et RMC sur le rapport américain détaillant des sévices infligés par la CIA à des personnes suspectées de terrorisme. L’'eurodéputée eurosceptique a déclaré : « Moi, je ne condamne pas (...). Sur ces sujets-là, il est assez facile de venir sur un plateau de télévision pour dire : “Ouh la la ! C'est mal”. » et elle a ajouté sur l’usage de la question de l’usage ou de la torture : « Oui, oui, bien sûr, cela a été utilisé dans l'Histoire. Je crois que les gens qui s'occupent de terroristes et accessoirement de leur tirer des informations qui permettent de sauver des vies civiles sont des gens qui sont responsables ».
Il faut toute de même rappeler que Marine Le Pen est avocate et qu’elle a reçu le soutien d’un autre avocat frontiste en la personne de Maître Gilbert Collard, défenseur du militaire français tortionnaire Auzarés. Nous sommes loin de la défense des droits de l’homme et de l’intégrité physique des prévenus. Alors, pour convaincre, ils nous sortent la version barbare de la morale kantienne : il vaut mieux savoir se salir les mains que de n’avoir pas de mains. Et puis, ils font appel à la peur de chacun : « bombe – tic-tac tic-tac tic-tac – doit exploser dans une heure ou deux et accessoirement peut faire 200 ou 300 victimes civiles », « il est utile de faire parler la personne ». C’est Maître Marine Le Pen qui le dit et Maître Collard ajoute : « C'est vrai que la torture doit être le recours ultime quand il faut sauver des vies, la torture pour la torture c'est ignoble, mais cette espèce de lâcheté qui consiste à dire 'Tant pis que les innocents meurent pourvu que j'aie les mains propres... Si pour sauver vingt, ou dix, ou deux ou une vie, je dois malmener un tortionnaire, je le fais, je le fais avec dégoût, mais ces choix sont absolument courageux ». Il va encore plus loin en personnalisant la peur et pour arracher l’aveu : si la vie d’un de mes proches était en jeu, je torturerai. Et puis, on peut dès lors aller encore plus loin, si mon proche meurt, je tue l’assassin et justifier ainsi le retour à la peine de mort selon l’article 12 du code pénal abrogé par la loi Badinter : « Tout condamné à mort aura la tête tranché ».
On devrait demander à Monsieur Serge Lazarevic son avis sur le sujet. Ses tortionnaires pensaient-il avoir de bonnes raisons de le torturer et les torture étaient-elles gratuites ? S’il l’avait jugé coupable d’un crime quelconque, aurait-il été justifié qu’ils lui tranchent la tête ? Je le sais : la comparaison paraît incongrue. Pourtant c’est bien à un retour à la barbarie d’Etat que le Front National aspire. Comment peut-on justifier des tortures alors qu’Amnesty international en dénonce par milliers ? Comment peut-on encore vouloir revenir à la peine de mort, alors qu’aux Etats-Unis des condamnés à mort l’ont été par erreur ou acharnement politico-judiciaire ? La torture courageuse à laquelle Maître Collard fait référence, c’est celle de la guerre d’Algérie mais aussi celle de Franco, de Pinochet, de Videllla, de Kadhafi… de tous les dictateurs qui se trouvent des ennemis intérieurs. Amnesty International a publié un document accablant sur les tortures en Chine. Dans de nombreux pays, elle est resté un mode d’interrogatoire pratiqué légalement.
Comment peut-on dissocier les actes de tortures en gratuits ou justifiés lorsque l’on a revêtu la robe d’avocat, alors que l’on est conduit à vérifier l’état de santé des mis en cause lors des gardes à vue ? C’est une question qu’il faudrait poser à l’ordre des avocats. Comment peut-on justifier la tortue lorsque l’on est une femme ou un homme politique responsable dans une démocratie qui fait partie des instances nationales ayant à juger des crimes contre l’humanité et les droits de l’homme ? La cour européenne des droits de l’homme pourrait répondre à cette question.
Une fois encore, Marine Le Pen fait appel à l’affect des électeurs, à leurs peurs, à la paranoïa ambiante. Elle s’inscrit dans la tradition lepéniste. Elle répète ce que son père a dit et redit à maintes reprises sur l’utilisation nécessaire de la torture, notamment pendant la guerre d’Algérie. Accusé lui-même en 2002, d’avoir participé à des séances de tortures, il avait déclaré : « C'est un terme très vague la torture. Ça commence où ? Ça finit où ? Les procédés d'interrogatoires musclés se trouvaient justifiés par le secret, qui était l'arme principale des terroristes. » Dans une interview donnée à un quotidien israélien, il avait ajouté : « C'est très facile d'être critique quand on est assis dans son fauteuil. (…) Nous n'avons pas écrasé les terroristes en étant gentils avec eux. La guerre contre le terrorisme est une chose brutale ». En remontant plus loin dans le temps, en 1987, il affirmait dans un article du Monde : « S'il faut torturer un homme pour en sauver cent, user de violences pour découvrir un nid de bombes, la torture est inévitable. »
C’est exactement ce que disent Marine Le Pen et Gilbert Collard. Et l’on nous bassine avec la dédiabolisation du Front national qui, pourtant en écoutant bien, n’a pas varié d’un iota sur des sujets qui touchent aux droits de l’homme et du citoyen.
La torture estropie et tue des innocents qui n’ont rien à dénoncer ou à avouer. Alors, rappelons que, depuis longtemps, des hommes ont dénoncé la torture. En remontant au Moyen-âge, il est bon de relire un texte de Montaigne :
C’est une dangereuse invention que celle des tortures et il semble que c’est plutôt une mise à l’épreuve de la capacité de souffrir qu’une mise à l’épreuve de la vérité. Celui qui peut les supporter cache la vérité. Celui qui peut les supporter cache la vérité et il en va de même… pour celui qui ne peut pas les supporter. Car pourquoi la douleur me fera-t-elle plutôt confesser ce qui est qu’elle ne me forcera à dire ce qui n’est pas ? Réciproquement, si celui qui n’a pas fait ce dont on l’accuse peut trouver en lui la force de supporter ces tourments, pourquoi un coupable ne trouverait-il pas une telle force puisqu’il peut, en contre partie, s’assurer la vie sauve ? Je pense que le fondement de cette invention est la prise en considération de l’effort de la conscience. Car, dans le cas du coupable, il semble qu’elle serve d’adjuvant à la torture pour lui faire confesser sa faute, et qu’elle l’affaiblisse, et dans l’autre cas, qu’elle fortifie l’innocent contre la torture. À vrai dire, c’est un moyen plein d’incertitude et de danger.
Que ne dirait-on, que ne ferait-on pour échapper à d’aussi vives douleurs ?
Etiam innocentes cogit mentiri dolor [1].
Il arrive que celui que le juge a torturé afin de ne pas le faire mourir innocent, il le fasse mourir et innocent et torturé. À cause de la torture des milliers de gens se sont chargés de fausses confessions. Parmi ceux-là, je place Philotas, considérant les circonstances du procès que lui fit Alexandre et la progression des tortures auxquelles il fut soumis.
Toujours est-il que la torture est réputée le moindre mal que l’humaine faiblesse ait pu inventer.
Invention bien inhumaine et bien inutile, à mon sens ! Plusieurs nations, moins barbares en cela que la grecque et la romaine qui les tiennent pour barbares, estiment horrible et cruel de tourmenter et de désarticuler un homme dont la faute est encore douteuse. Qu’en peut-il, lui, de votre ignorance ? N’êtes-vous pas injustes vous qui, pour ne pas le tuer sans raison, lui faites pis que le tuer ? La preuve en est bien ainsi, la voici : voyez le nombre de fois où un homme préfère mourir sans raison que subir cette procédure d’information pire que le supplice que souvent, par sa cruauté, elle avance et accomplit.
Je ne sais d’où je tiens ce conte, mais il rapporte exactement la conscience de notre justice. Une villageoise accusait devant un général d’armée, grand justicier, un soldat d’avoir arraché à ses petits enfants le peu de bouillie qu’il lui restait pour les nourrir, l’armée ayant ravagé tous les villages des environs. De preuve, il n’y en avait point. Le général, après avoir sommé la femme de bien regarder à ce qu’elle disait, d’autant qu’en cas de mensonge elle serait coupable de son accusation, fit, comme elle persistait, ouvrir le ventre au soldat pour connaître la vérité. Il se trouva que la femme avait raison. La condamnation avait tenu lieu d’instruction.
Girandulone
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Par Manca alternativa le 3 Décembre 2014 à 18:27
L'Assemblée nationale dit oui
Nous publions le texte adopté à l'Assemblée nationale portant sur la reconnaissance de l'Etat de Palestine.
339 députés ont voté pour
151 contre
16 abstentions
68 non participation au vote
Article unique
L’Assemblée nationale,
Vu l’article 34-1 de la Constitution,
Vu l’article 136 du Règlement,
Affirme sa volonté de concourir à l’effort international de paix au Proche-Orient ;
Constatant la volonté des peuples israélien et palestinien de vivre en paix et en sécurité ;
Constatant l’échec des tentatives de relance du processus de paix engagées depuis 1991 entre Israéliens et Palestiniens par la communauté internationale ;
Constatant les menaces pesant sur la solution des deux États, et notamment la poursuite illégale de la colonisation dans les territoires palestiniens qui mine la viabilité même d’un État palestinien, malgré les capacités institutionnelles dont s’est dotée l’Autorité palestinienne et la reconnaissance que lui a accordée l’Assemblée générale des Nations Unies ;
Constatant la montée des tensions à Jérusalem et en Cisjordanie, qui menace d’engendrer un nouveau cycle de violence néfaste pour l’ensemble des populations de la région ;
1. Souligne que le statu quo est intenable et dangereux car il nourrit les frustrations et la défiance croissante entre les deux parties ;
2. Souligne l’impératif d’une reprise rapide des négociations entre les parties selon des paramètres clairs et un calendrier déterminé ;
3. Affirme l’urgente nécessité d’aboutir à un règlement définitif du conflit permettant l’établissement d’un État démocratique et souverain de Palestine en paix et en sécurité aux côtés d’Israël, sur la base des lignes de 1967, avec Jérusalem pour capitale de ces deux États, et fondé sur une reconnaissance mutuelle ;
4. Affirme que la solution des deux États, promue avec constance par la France et l’Union européenne, suppose la reconnaissance de l’État de Palestine aux côtés de celui d’Israël ;
5. Invite le Gouvernement français à reconnaître l’État de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit.
Paris, le 2 décembre 2014
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Par Manca alternativa le 2 Décembre 2014 à 16:39
2015 arrive avec un pacte de responsabilité qui met de plus en plus en lumière l’irresponsabilité du patronat et l’échec de François Hollande qui a fait de ce pacte la clé de la croissance et du recul du chômage. Cette responsabilité devait se mesurer par branches d’activités industrielles et commerciales mais l’absence d’accords sur l’emploi inquiète le frais moulu ministre de l’économie Emmanuel Macron. Les contreparties devaient être « claires, précises, mesurables et identifiables », selon François hollande. C’est un échec ! Pire ! Emmanuel Macron constate que Pierre Gattaz réclame toujours plus sans rien vouloir lâcher. Le patronat descend même dans la rue pour réclamer l’accélération des mesures de simplification annoncées, la dérégulation et la diminution des charges patronales. Bien sûr, Pierre Gattaz et le patronat assurent vouloir défendre l’emploi mais c’est à un chantage au chômage qu’ils se livrent pour toujours plus de dérégulation. C’est ce que les patrons réclamaient déjà en 1980. Ils demandent des aides de l’Etat lorsque la crise arrive comme en 2008 et reprennent leurs revendications réactionnaires dès qu’ils obtiennent cette aide. Aujourd’hui, ils ont élu à la présidence du Medef, le fils Gattaz dans la lignée des patrons les plus réactionnaires de l’ancien CNPF. Il réclame en plus la suppression de l’ISF alors qu’il prône l’austérité pour les salariés.
Pierre Gattaz, c’est un peu Bernard Blier dans le rôle de M Dessertine, patron d’une boucherie industrielle dans l’extrait du film « Un idiot à Paris » (Serge Korber) ci-dessous :
Des dialogues de Michel Audiart sont restés d’actualité. Il y a les tirades de Jean Gabin, dans le film « Le Président » d’Henri verneuil qui a adapté un roman de Georges Simenon. Nous pensons notamment à cette vindicte : « Je vous reproche simplement de vous être fait élire sur une liste de gauche et de ne soutenir à l'assemblée que des projets d'inspirations patronales». Le film date des années 1960 et cinquante ans plus tard, nous en sommes encore là.
Emmanuel Macron demande aux patrons de faire en sorte que les quelque 41 milliards de réductions de charges et de fiscalité des entreprises trouvent leur contrepartie. "Je n'ai pas à qualifier l'attitude de Pierre Gattaz. J'ai simplement à dire que dans pacte de responsabilité, il y a le mot responsabilité", a dit Emmanuel Macron sur Radio Classique. "Aujourd'hui, il y a très peu d'accords de branche qui sont signés. Aujourd'hui, c'est un échec et c'est aussi le sien", a-t-il ajouté. "Je crois qu'aujourd'hui l'urgence pour le patronat, ce n'est pas de réclamer plus, c'est de prendre sa part de responsabilité avec un dialogue social efficace parce que (...) le dialogue social quand il est bien mené (...) est un facteur de compétitivité."
Une quinzaine des branches professionnelles, seulement, ont entamé des concertations sur les cinquante principales. Manuel Valls s’en est déjà publiquement inquiété. Pourtant le passé démontre que le patronat n’a jamais concédé des contreparties d’emplois dans des accords. Alain Juppé s’en était offusqué à l’époque où il était premier ministre de Jacques Chirac. Premier ministre, il avait lui-même procédé en 1993 à des allègements fiscaux qui s’étaient avérés stériles en matière d’emploi. Aucune contrepartie d’emploi n’avait été promise par le patronat et ils n’avaient pas eu besoin de tenir une promesse non faite. Des millions de francs de cadeaux, sans contrôle, ni donnant, donnant, en terme d'emplois. Seule exigence pour les entreprises qui demanderaient à bénéficier des zones franches: un processus de restructuration. Comprendre: plan de licenciement. C'est ce que le premier ministre Juppé appelait «une impulsion économique». Aujourd’hui, les patrons ne veulent encore rien promettre, par contre les plans de licenciements se sont multipliés. Pierre Gattaz a même réclamé des licenciements sans justification dans les mesures de dérèglementation qu’il souhaite. Le CICE et le pacte de responsabilité ne lui suffisent pas.
Alors, on se pose la question : les gouvernements libéraux sont-ils naïfs face au patronat ? Ou bien nous jouent-ils la comédie ? Le pacte de responsabilité est une fois encore la politique du ventre mou et le patronat s’y enfonce. Ce sera une victoire pour les patrons et un échec de plus pour François Hollande, mais aussi un échec pour l’emploi et le pouvoir d’achat des Français.
Alors que tout est fait pour diaboliser les syndicats de salariés (et en premier lieu la CGT) et pour les diviser, c’est le syndicalisme patronal qui tient le haut du pavé qu’ils viennent de battre avec des cadenas comme symbole de leur demande de dérégulation. Il est grand temps que les salariés prennent en masse conscience que le syndicalisme est leur seul rempart contre la compétitivité des salaires qui sont devenus les seuls variables du patronat pour augmenter leurs profits et ceux des actionnaires. De quoi nous parle-t-on lorsque que l’on cite le « choc de compétitivité » ? Du coût du travail. De quoi nous parle-t-on lorsque l’on réclame des investissements ? De la fiscalité. C’est bien le dumping social et le dumping fiscal qui ont été organisés, comme l’on organise en catimini et à huis clos le traité transatlantique TAFTA qui parachèvera l’œuvre ultralibérale d’une union européenne construite par des technocrates et des lobbies financiers.
Le pacte de responsabilité est mort né. Il ne se traduira dans les faits que par des crédits d’impôts et quelques reculs sociaux de plus comme le travail du dimanche et de nuit. Les 35 heures vont devenir l’exception tout en restant la règle. Le CDI est déjà un contrat peu proposé en période de chômage puisque 80% des contrats signés sont des CDD. François Hollande a continué à enfoncer le clou et son successeur n’aura plus qu’à donner quelques coups supplémentaires de marteau libéral, si les salariés ne se réveillent pas de la torpeur dans laquelle on les a installés. Alors que les patrons sont organisés en syndicats influents, la presse ne cesse de jeter le discrédit sur les syndicats de salariés et les grèves. Lors des manifestations, on ne demande plus aux policiers de savoir compter sauf lorsque c’est la France réactionnaire qui descend dans la rue. La seule réponse à tout cela, c’est de redonner aux grandes centrales syndicales combattives un grand nombre de militants. C’est aussi de créer une grande force de gauche proposant une véritable alternative politique pour sortir de l’ornière libérale dans laquelle ils veulent enterrer tous les acquis sociaux.
Puisque l’on nous parle de responsabilités, que chacun prenne les siennes. Il ne s’agit pas seulement de s’indigner mais surtout d’agir, alors que l’on veut faire de la France un pays à l’anglo-saxonne d’où les idéaux de gauche sont bannis. Ainsi l’on fait croire au Français que la seule alternative est l’ultranationalisme du FN. Dans les calculs politiciens, l’électorat de gauche ne constituerait qu’un apport au « votre républicain » garant de l’alternance libérale du pouvoir. Sarkozy est de retour car il pense tirer encore profit de cette stratégie tout en récupérant des électeurs du FN et en profitant de l’impopularité de François Hollande. Pierre Gattaz veut la suppression de l’ISF, Sarkozy la promet s’il est réélu.
Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé, François Hollande ou Manuel Valls, Marine Le Pen ou Marine Le Pen. Voilà les candidats putatifs aux élections présidentielles de 2017. Nous ne sommes pas dans le débat d’idées mais dans la bagarre des egos à travers une presse vouée au libéralisme, mêlant politique et pipolisation.
Pidone
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