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Par Manca alternativa le 1 Novembre 2014 à 10:29
Oui à une liste du Front de gauche
à Ajaccio
Manca alternativa et le Parti de gauche se sont réunis pour aborder, entre autres, la question de l'annulation des élections municipales d'Ajaccio par le tribunal administratif de Bastia. Après une large discussion, il a été décidé de proposer à l'ensemble des composantes du Front de gauche la constitution d'une liste dès le premier tour des nouvelles élections, prévues dans deux mois. Cette liste s'appuierait sur un programme clair et précis contenant des propositions répondant aux besoins des Ajaciennes et Ajacciens. Nous publions ci-dessous le communiqué qui a été adopté lors de la réunion.
"Les élections municipales d’Ajaccio ont été annulées par le tribunal administratif de Bastia. Les raisons : « manœuvres frauduleuses et nombre significatif d’émargements irréguliers. » Une fois de plus on est en face d’une situation qui découle de la pulitichella et du clientélisme que la Corse subit depuis des lustres.
Des nouvelles élections sont prévues dans deux mois. Des alliances s’échafaudent. La mise en avant d’ambitions personnelles, réduit un moment de démocratie en un combat entre individus. Il est pourtant plus qu’essentiel aujourd’hui de parler politique et de programme pour Ajaccio et ses habitants.
Dans ce contexte, le Front de gauche doit affirmer sa présence. Il ne peut pas rester en dehors de l’enjeu municipal, ni se diviser comme ce fut le cas lors des précédentes élections.Le choix d’une de ses composantes d’intégrer, dès le 1er tour, la liste Simon Renucci aux contours particulièrement flous, a contribué à créer confusion et désarroi dans l’électorat de gauche. Comment pouvait-on critiquer à juste titre la politique d’austérité de François Hollande et de son gouvernement et ses conséquences au niveau local et dans le même temps s’allier avec les représentants locaux des gouvernants socialistes ?
Les électeurs ont d’abord sanctionné le pouvoir dit socialiste, puis, dans la foulée, le Front de Gauche pour son incohérence. Doit-il aujourd’hui reproduire un schéma qui a échoué ? Non bien sûr et il y a obligation pour lui d’aller aux Municipales dans la clarté, uni, sur la base d’un programme au service des Ajacciennes et des Ajacciens. Un programme de gauche, clairement opposé aux politiques d’austérité mises en œuvre par ces gouvernements se prétendant socialistes, à l’impact social dévastateur et inédit depuis la Libération. Un programme intégrant, comme nos deux organisations l’avaient avancé dans la campagne de mai 2014, les questions de service public des transports et de l’eau, du logement social, en particulier pour les jeunes, de l’environnement, de l’emploi utile, etc.
Ce programme sera porté par une liste ouverte à toutes les composantes du Front de Gauche, mais également aux mouvements syndical et associatif, sans lesquels le débat démocratique et la résistance citoyenne n’auraient aucun sens.
Oui, il faut impérativement une liste du Front de gauche aux Municipales d’Ajaccio, dès le premier tour des Municipales. Pour cela, nos organisations « Parti de Gauche » et « Manca Alternativa/Ensemble » ont d’ores et déjà pris contacts avec leurs partenaires."
Parti de gauche Manca alternativa/Ensemble
Ajaccio 30 octobre 2014
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Par Manca alternativa le 31 Octobre 2014 à 10:36
La presse libérale s’est déchaînée et a fait son chou gras de l’appartement de fonction de Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT. Provincial, il a bénéficié d’un logement à la lisière du bois de Vincennes dans le cadre d’un arrangement avec le propriétaire qui a modéré le loyer à 2000 € par mois ( au lieu de 3600€, prix moyen dans le secteur) à condition que les lieux soient remis en état. La remise en état et l’ameublement ont coûté entre 120 et 150.000 €. Cela paraît choquant et nous nous mettons à la place du militant de base mais le plus choquant est la manipulation médiatique de cette affaire. D’abord le tuyau serait un règlement de comptes interne avant les prochaines élections de la centrale syndicale. Quelqu’un aurait transmis l’info anonyme au Canard enchaîné. Cette fuite a permis une nouvelle campagne de presse contre le financement de la CGT dont la remise en cause affecterait gravement sa survie. Des journaux subventionnés par l’Etat se permettent de dire que les syndicats ne devraient avoir comme ressources financières que les cotisations des adhérents. Que deviendraient les journaux comme le Figaro, le Monde et d’autres, en ayant, comme uniques ressources, les ventes et la publicité ? Qu’ils justifient de l’emploi de ces subventions et du train de vie de leurs dirigeants ou qu’ils renoncent à être subventionnés ! Ces mêmes journaux, prompts à faire haro sur la CGT, ne lancent pas de campagne médiatique aussi virulente sur les dérives financières de notre république bananière : les privilèges des élus, les rémunérations dans les ministères, les retraites-chapeaux des patrons, le train de vie assuré aux anciens présidents de la république… etc. Les pourfendeurs de la CGT ne remettent jamais en cause les abus des patrons et des élus. Ils ne se remettent jamais en cause eux-mêmes. Chacun d’eux joue le Cassandre contre la Gauche et le syndicalisme. Chacun d’eux est grassement payé pour cela.
Dans la presse libérale, le loyer de l’appartement de fonction du secrétaire général de la CGT n’est pas l’occasion de dénoncer les prix exorbitants de tous loyers à Paris. On se souvient de la bronca contre la loi Duflot qui veut les réglementer et la position de Manuel Valls, opposé à cette loi. Là où Thierry Lepaon est logé, le prix de location du M2 est en moyenne de 30€. Si on multiplie par la surface de son appartement (120m2), le loyer devrait être de 3600€. Si l’on considère que le loyer contractuel signé est inférieur de 1600€ à la norme, il faudra 7 ans pour amortir les frais engagés (150.000€ selon le devis publié), soit deux mandats, ce qui signifie une réélection. Il faut tout de même détaillé que sur les 150.000 € du devis, 45.000 concernent du mobilier et de l’électroménager. On ne peut pas dire que c’est une bonne affaire mais on ne peut pas affirmer qu’il s’agit d’un mauvais arrangement, car c’est le propriétaire qui tient le bon côté du manche.
En définitive, sur cette affaire interne de la CGT, les seuls qui ont leur mot à dire sont les adhérents. La direction de la CGT a des comptes à leur rendre, à eux et à eux seuls. Ils peuvent considérer que c’est le prix à payer pour avoir un secrétaire général provincial et que ce dernier doit être décemment logé, sans abandonner son domicile principal en province car il a un mandat limité dans le temps. On peut se demander si les travaux ont évité le dépôt d’une caution. On peut aussi s’interroger sur la nécessité de tels travaux. Pour reprendre le titre d’une ancienne édition « ça se discute » et des explications sont à fournir au moment où Thierry Lepaon va se représenter devant les urnes syndicales.
Par contre tous ces journaleux qui ont monté un dossier médiatique à charge démontrent une fois de plus qu’ils ont des cibles à abattre dont font partie la CGT et la gauche. Ils savent, lorsque cela les arrange, se servir de l’écume des faits sans pousser trop loin leurs investigations. Plutôt que de faire ressortir la réduction de loyer mensuel, objet d’un arrangement concernant l’aménagement de l’appartement, le journaliste peu scrupuleux prend sa calculette et établi que la dépense de la CGT pour ce logement est équivalente à 750 cotisations syndicales.
Ce qui est plus inquiétant pour ce syndicat, c’est que cette fuite est révélatrice d’une atmosphère délétère et ce n’est jamais bon pour le syndicalisme qui doit rester la principale préoccupation des dirigeants. Celui ou ceux qui ont jeté cet os à la presse sont à blâmer car l’utilisation médiatique abusive qui en est faite était prévisible. C’est un mauvais coup porté pas uniquement à la CGT mais aussi au syndicalisme. C’est un acte antisyndical honteux. La CGT fait partie des rares syndicats encore combattifs qui défendent les travailleurs. Ce n’est pas le sort du secrétaire général de la CGT qui nous inquiète mais l’avenir du syndicalisme dans des temps où tous les acquis sociaux sont menacés.
Pierre Gattaz, patron du Medef, multiplie les attaques et la dernière en date concerne les licenciements. Il veut la suppression de la convention 158 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) qui oblige l’employeur à justifier un licenciement. Il explique cyniquement que « les chefs d'entreprise, quand ils peuvent embaucher, craignent de se trouver devant les prud'hommes s'ils rompent le contrat. C'est un des principaux freins à l'embauche ». Dans L'Opinion, jeudi 30 octobre, le président du Medef, Pierre Gattaz, a suggéré que la France sorte de la convention 158 de l'Organisation internationale du travail (OIT) qui oblige à justifier un licenciement. Il faux rappeler que l’Allemagne, modèle économique pris souvent pour exemple, n’a pas signé la convention 158.
Adoptée en juin 1982 et entrée en vigueur en novembre 1985, cette convention a été ratifiée par 36 pays dont un, le Brésil, l'a dénoncée en 1996. Dans l'Union européenne, elle a été ratifiée par Chypre, l'Espagne, la Finlande, la France, la Lettonie, le Luxembourg, le Portugal, la Slovaquie, la Slovénie et la Suède. Son article 4 prévoit qu'"un travailleur ne devra pas être licencié sans qu'il existe un motif valable de licenciement lié à l'aptitude ou à la conduite du travailleur ou fondé sur les nécessités du fonctionnement de l'entreprise, de l'établissement ou du service".
Les travailleurs ont plus besoin que jamais du syndicalisme lorsqu’il est question de porter atteinte à la médecine du travail comme veut le faire le gouvernement en autorisant le recours à des médecins généralistes en lieu et place des médecins du travail. Sous prétexte de déverrouiller l’économie et créer des emplois, tous les garde-fous du code du travail sont attaqués : CDI, 35 heures, licenciement abusif …etc.
En parallèle tout est fait pour médiatiquement décrédibiliser la CGT et, à travers la Centrale, le syndicalisme de lutte. L’épisode de l’appartement de fonction du secrétaire général de la CGT est une tempête dans un verre d’eau. Loin du tumulte politico-médiatique, les adhérents jugeront et feront savoir si leur secrétaire général doit bénéficier d’un appartement de fonction comme c’est le cas pour certains fonctionnaires et pour les hauts cadres d’entreprises, ou si son logement doit être un HLM en banlieue parisienne. On pourrait, pour faire plaisir aux détracteurs, lui proposer une chambre en foyer Sonacotra. Les adhérents doivent choisir entre un secrétaire général toujours choisi parmi les Parisiens, donc déjà logé, et un Provincial qu’il faut loger. Ils devraient recevoir des explications sur les conditions dans lesquelles les travaux et leur coût ont été décidés. Tout le reste n’aura été qu’un battage médiatique intempestif et nullissime qui ne doit pas salir la CGT et à travers cette centrale le syndicalisme.
U spazzinu
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Par Manca alternativa le 30 Octobre 2014 à 15:18
Une révolution serait-elle en marche ?
Cela fait quelques mois que le peuple, les jeunes, les artistes au Burkina Faso se mobilisent contre la modification de l'article 37 de la constitution qui permettrait à Blaise Compaoré, président en exercice, de pouvoir se représenter à nouveau aux élections présidentielles, après 27 années de pouvoir sans partage.
Blaise Compaoré est aux commandes du pays depuis le coup d'état et l'assassinat de Thomas Sankara en octobre 1987.
Si Thomas Sankara, avait en 4 années, fait faire un bon en avant au pays, (lutte contre l'analphabétisme, constructions d'écoles, vaccinations de tous les enfants, désenclavement du pays, réseaux routiers, chemin de fer, constructions de barrages,...) son successeur aura, quand à lui, fait reculer un peu plus dans la misère et le sous-développement le Burkina Faso.
Dans ces conditions, il n'est pas étonnant et salutaire pour la démocratie, que de voir des dizaines de milliers de manifestants, de jeunes, occuper la rue depuis plusieurs semaines.
Des meetings, des réunions publiques et autres manifestations montrent le raz le bol, mais aussi la détermination, la volonté de voir se construire un autre Burkina Faso, alors que le pays est encore aujourd'hui classé comme l'un des pays les plus pauvres de la planète (indice développement humain).
Depuis une semaine, des dizaines de milliers de manifestants se mobilisent tous les jours dans toutes les villes du pays. Ce matin, le parlement était appelé à modifier l'article 37 de la constitution, mais le vote n'a pu avoir lieu. Une foule immense s'est rassemblée devant le bâtiment. La police est intervenue pour disperser les manifestants. Actuellement le parlement est en feu.
L'association Per a Pace qui développe des actions solidaires, culturelles et d'échanges avec le Burkina depuis plusieurs années interpelle aujourd'hui les pouvoirs publics, les autorités françaises afin que par la diplomatie on puisse éviter les affrontements et les déferlements de violences sur le peuple et les jeunes.
La France doit condamner l'usage de la force par un pouvoir aux abois. Elle doit favoriser l'émergence de la démocratie en demandant au dictateur de ne pas modifier l'article 37 de la constitution, car il n'est pas possible d'être élu à vie.
Jacques Casamarta
Président de Per a Pace
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Par Manca alternativa le 27 Octobre 2014 à 21:15
Manuel Valls a fait , aujourd’hui, une allocution de clôture des débats devant le conseil d’Etat dans le cadre d’un colloque sur le 70ème anniversaire de l’ordonnance du 9 août 1944 rétablissant la légalité républicaine et mettant fin au régime de Vichy. Il bien entendu fait allusion au livre « La France suicidaire » écrit par le polémiste d’extrême-droite Eric Zemmour. Rappelons que ce dernier s’est livré à une honteuse tentative de réhabiliter la collaboration, en relatant que Pétain avait sauvé les Juifs français en livrant les Juifs étrangers aux Allemands. Il aurait ainsi appliqué, avant le Front national, la préférence nationale… Quel raisonnement pervers et cynique ! Quelle argument honteux! Par ailleurs, cette manipulation de l’histoire n’est vraie que dans une première étape car, ensuite, des enfants juifs nés sur le sol français ont été également livrés aux Allemands.
Eric Zemour n’est pas un historien. Son livre est une accumulation de fausses démonstrations, de mensonges pour justifier des thèses dont on connaît l’inspiration fascisante. Alors il serait d’utilité publique de le démystifier et de dénoncer qu’il est une fabrication des médias qui font sa fortune.
Il faut rappeler le degré d’implication de Pétain avec les nazis. Pour cela, il suffit de relire une lettre qu’il avait adressée à Hitler :
10 juillet 1941
Monsieur le Chancelier,
L'anniversaire de l'entrevue de Montoire est une date dont je tiens, en dehors du protocole, à marquer le sens et la portée. Il y eut dans votre geste de l'an dernier trop de grandeur pour que je ne sente pas le devoir de souligner en termes personnels, le caractère historique de notre conversation.
La collaboration franco-allemande n'a, sans doute, pas donné tous les résultats qu'en attendaient vos prévisions et mon espoir. Elle n'a pu, encore, éclairer de sa lumière adoucissante ces régions sombres où l'âme d'un peuple blessé se révolte contre son infortune.
Nos populations souffrent cruellement et nos prisonniers ne sont pas rentrés. Trop de propagandes étrangères s'évertuent, enfin, à creuser un fossé entre l'occupant et l'occupé. Mais la France a conservé le souvenir de votre noble geste. Elle sait que tous les fruits n'en seront pas perdus.
La victoire de vos armes sur le bolchevisme offre plus encore qu'il y a un an à cette collaboration un motif de s'affirmer désormais en des œuvres pacifiques, pour la grandeur d'une Europe transformée. Sur ces chemins de haute civilisation, le peuple allemand et le peuple français sont assurés de se rencontrer et d'unir leurs efforts.
C'est le vœu sincère et profond que je forme en vous priant, monsieur le Führer Chancelier, de bien vouloir agréer les assurances de ma très haute considération.
Philippe Pétain
Dès lors, Pétain avait scellé son sort avec celui de l’Allemagne nazie « sur ces chemins de haute civilisation », jonchés de cadavres.
Bien sûr Manuel Valls a fustigé le livre « La France suicidaire » qui a heurté le républicain et le patriote qu’il est. Il ne manquerait plus qu’il laisse, sans réagir, exalter la collaboration et le régime de Vichy, et ensuite rendre des hommages réguliers au maréchal Pétain, à Brasillach ou à Maurras, et pourquoi pas des miliciens ou à des Waffen SS.
Zemmour répète souvent qu’il défend des thèses majoritaires en France. Cela fait partie de sa propagande. Malheureusement il y a des zemmouriens comme il y a des fans de Dieudonné. Le polémiste, omniprésent sur les chaînes de télé, fait recette en reprenant les slogans de la doctrine identitaire enrobés dans un bagou pseudo-intellectuel. Il veut être le penseur des franchouillards réactionnaires du FN. Pour cela, il profite de tous les micros qui se tendent et de tous ceux qui voient en lui un booster d’audimat. Il n’est qu’un débatteur qui se croit habile. De pouvoir venir distiller son poison sans réelle contradiction l’excite et il s’agite comme une puce qui ne manque pas de toupet face à la complaisance des journalistes et animateurs qui l’accueillent. La date de sortie de son livre-tiroir-caisse a été sans doute réfléchie, puisqu’elle coïncide avec le colloque du 70ème anniversaire du rétablissement de la légalité républicaine et la fin du régime de Vichy, événement qui a fait l’objet de moins de publicité qu’un ouvrage médiocre qui veut corrompre la réalité historique.
A moins de considérer qu’Eric Zemmour a bel et bien trouvé une niche pour exister médiatiquement et vendre des livres, il apparaît comme un sujet intéressant pour les psychanalystes qui pourraient revenir son sa biographie. Nous avons un début de piste sur Wikipédia : « Né à Montreuil (aujourd'hui en Seine-Saint-Denis) le 31 août 1958, Éric, Justin, Léon Zemmour est issu d'une famille française faisant partie de la communauté juive d'Algérie, arrivée en métropole durant la guerre d'Algérie. Il se définit lui-même comme un « juif d'origine berbère ». Il passe son enfance à Drancy, résidence Faidherbe, puis son adolescence dans le quartier parisien de Château Rouge. Fils de Roger Zemmour, ambulancier, et de son épouse Lucette, mère au foyer, il dit avoir de l'admiration pour sa mère et sa grand-mère. Son père étant souvent absent, il est en effet élevé par des femmes « qui [lui] ont appris à être un homme ». «Être un homme », pour lui, c’est revendiquer sa supériorité sur la femme en tenant des propos misogynes et machistes dans un autre volet de son livre. On note l’absence du père. Aurait-il fait un transfert d’affection sur Pétain ?
Zemmourophobe
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Par Manca alternativa le 25 Octobre 2014 à 17:39Oui à une liste du Front de gaucheà Ajaccio
Les élections municipales d’Ajaccio ont été annulées par le tribunal administratif de Bastia. Les raisons : « manœuvres frauduleuses et nombre significatif d’émargements irréguliers. »
Dans la foulée, Laurent Marcangeli maire actuel, démissionne et crie au complot contre lui et l’Ump. Ben voyons. Une fois de plus on est en face d’une situation qui découle de la pulitichella, du clientélisme et de toutes les cumbinazione que la Corse subit depuis des lustres. Chassez le naturel, il revient au galop. Par ailleurs, il serait intéressant de connaître quels sont les vrais dessous de l’affaire d’autant plus qu’il y aurait suspicion d’utilisation frauduleuse de fonds publics pour « l’achat » de voix. L’enquête en cours nous le dira peut-être un jour ?
Et maintenant ?
Des nouvelles élections sont donc prévues dans deux mois. Déjà on s’agite allègrement dans le landernau ajaccien. Des appétits s’éveillent. On grenouille. On échafaude des alliances. Au-delà de toutes ces gesticulations il y a des problèmes de fond qu’un grand nombre de protagonistes évitent soigneusement d’évoquer. C’est plus facile de mettre en avant des ambitions personnelles ou encore de réduire les élections à un combat entre individus que de parler politique et de programme pour Ajaccio et ses habitants.
Le front de gauche doit affirmer sa présence
Dans ce contexte que doit faire le Front de gauche ? Rester en dehors de l’enjeu municipal et regarder du haut du Casone la mascarade qui s’annonce ? Se diviser comme ce fut le cas lors des précédentes élections. Une de ses composantes ayant préférée, pour quelques strapontins, monter sur le char rénuccien dès le premier tour des municipales, contribuant ainsi à créer une certaine confusion et du désarroi chez l’électorat de gauche. Comment pouvait-on critiquer à juste titre la politique d’austérité de François Hollande et de son gouvernement et dans le même temps s’allier avec les représentants locaux des gouvernants socialistes ? Mais on nous disait à l’époque que ces élections étaient exclusivement locales et que seul le bilan comptait. Hélas, il en fut autrement. Les électeurs ont d’abord sanctionné le pouvoir dit socialiste. Dans la foulée, le Front de gauche en a eu aussi pour son compte. Doit-il aujourd’hui reproduire un schéma qui a échoué ? Il y a plutôt la nécessité pour lui d’aller aux municipales dans la clarté, uni, sur la base d’un programme au service des Ajacciennes et des Ajacciens. Un programme de gauche, intégrant par exemple, les questions des transports publics, leur amélioration, leur gestion publique, du logement social, grande question, en particulier pour les jeunes, de l’environnement, de l’emploi utile, etc. Etre absent ou divisé, c’est contribuer - même involontairement - à la disparition d’un courant de pensée novateur et de progrès. C’est aussi contribuer à la pérennité d’un système corrompu jusqu’à la moelle des os. Oui, il faut impérativement une liste indépendante du Front de gauche aux municipales d’Ajaccio.
Pour conclure – provisoirement – on a envie de crier haut et fort : basta a casta.
En tous cas, le débat est ouvert.
Angelo Leonetti
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Par Manca alternativa le 24 Octobre 2014 à 15:02
Manuel Valls a relancé le vieux fantasme du patronat : le contrat unique de travail. Il le fait au nom de l’égalité entre salariés. Pour cela ceux qui ont des droits doivent les perdre. Certains parlent d’un nouveau CDI pour tous mais le temps d’une mission à accomplir. Il ne reste plus qu’à inventer le CDD à durée indéterminée. En fait il s’agit de faciliter les licenciements et de jeter tout le monde dans la précarité. On sait déjà que les CDI ne représentent plus que 20% des emplois. Les employeurs préfèrent les CDD. Le compromis est de leur fournir un contrat unique qui leur permettra de licencier ceux qui, par ancienneté risqueraient d’obtenir trop de droits. En effet, il s’agirait d’une sorte de CDD pendant une longue durée d’essai et, ensuite, les salariés obtiendraient progressivement des droits.
On connaît les difficultés des salariés en CDD pour obtenir des prêts bancaires et des locations immobilières. Les banques et les propriétaires demandent de plus en plus de garanties de l’emploi pendant que les patrons demandent de plus en plus de précarité. Et Manuel Valls fait écho à une proposition déjà émise en 2003 par le Prix Nobel de libéralisme économique 2014 qui lui-même ne faisait que reprendre le fantasme patronal. Le docte Jean Tirole prône que trop de protection sociale nuit au progrès social. Comme si trop de barrières de protection sur les autoroutes nuisent à la sécurité, comme si trop de soins empêchent de guérir… Si parfois trop c’est trop, cela concerne la propagande libérale et ses arguments outranciers, ses faux postulats. La suppression du CDI, du trop de protection des salariés… C’est cela que le premier ministre, président-aspirant putatif de la république, appelle le progrès et la modernité. De quel progrès parle-t-il ? Certainement pas du progrès social.
Le progrès, lorsque l’on prétend exercer loyalement de hautes fonctions électives, est celui des conditions de vie et de travail du peuple. Le progrès social, ce n’est pas de niveler par la base le contrat de travail en enlevant des droits aux uns, tout en faisant semblant d’en donner aux autres. La mission d’un premier ministre n’est pas de monter les uns contre les autres et de tromper le plus grand nombre. Manuel Valls tablent sur la jalousie des salariés en CDD contre ceux en CDI pour mener une politique ultralibérale du travail au profit des patrons qui, comme celui de GDF Suez, va percevoir une retraite chapeau de 21 millions d’euros, alors que l’entreprise qu’il a dirigé, profite du crédit d’impôt CICE. Est-il digne d’un homme de gauche de s’attaquer au CDI et de rendre un hommage appuyé au PDG de Total défunt, qui percevait plus de 3 millions d’euros par an et dont l’entreprise, avec tout ce que l’on en connaît, profite de plusieurs millions du même crédit CICE ? Est-il digne d’un démocrate socialiste de demander, au parti socialiste, l’exclusion de Gérard Filoche, ancien inspecteur du travail, sous prétexte qu’il ne s’est pas joint à cet hommage et a utilisé le terme de « suceur de sang » pour exprimer sa vision de l’administration de cette multinationale qui exploite des travailleurs dans le monde entier.
Manuel Valls ne s’adresse plus ni aux militants du parti socialiste, ni aux syndicats, ni à la gauche. Il s’adresse au patronat. Pierre Gattaz va encore l’applaudir. Lorsqu’il s’adresse au peuple, il fait preuve du plus grand mépris. Ce mépris, nous le retrouvons chez les Solfériniens qui ont fait du parti socialiste, une tour d’ivoire coupée de ses militants. François Mitterrand avait opéré un virage à droite en 1983. Depuis lors, le socialisme a été mis sous le boisseau et la direction du parti socialiste a été phagocytée par les Strauss-kahniens et autres fabusiens qui ont mené à l’accession de Manuel Valls à un poste de premier ministre qu’il n’aurait jamais dû occuper. Face à un François Hollande dont les anaphores ne font plus recette, Valls se sent des ailes mais ce ne sont pas celles du Parti socialiste à qui il veut couper l’aile gauche pour la remplacer par le centre droit. Il n’est sans doute pas pour l’équilibre des forces mais plutôt partisan d’un putsch, armé de ses certitudes libérales balancées à coups de menton.
Hollande, Valls, Sapin, Macron, Rebsamen et compagnie iront rejoindre le centre qui s’est toujours situé à droite. Ils auront fait beaucoup de mal à la gauche qui doit se ressaisir et se fédérer contre la doxa libérale et réactionnaire qui veut l’enterrer un peu trop vite. Nous donnons raison sur un seul point à Manuel Valls : le parti socialiste est en fin de vie… mais, contrairement à ses vœux, pas le socialisme, pas la gauche qui se refondera sans lui et ceux qui l’on propulsé sur le devant de la scène politique.
Qu’il ne se fasse pas d’illusion ! Même s’il a obtenu une standing ovation de la part des patrons du Medef, ses propositions libérales font déjà partie du programme de la Droite. Même si la mort politique et peut-être judiciaire de Sartkozy est envisageable, la droite a ses candidats et ne lui fera pas de place pour ses primaires. Quant au centre, Sarkozy éliminé, il se ralliera, Bayrou compris, à Alain Juppé. Par contre, s’il lui vient à l’idée de mettre en place son contrat unique avant 2017, il prend le risque de déclencher de grandes manifestations et de mettre fin à une paix sociale relative. Les salariés en CDD veulent des CDI et non pas de vessies qu’on veut leur faire passer pour des lanternes. Ils veulent l’égalité avec les salariés en CDI et non pas l’égalité dans la précarité pour tous.
Lorsque Manuel Valls aura terminé sa période d'essai à Gauche, nous proposons un licenciement. Pas de CDI à Valls! Surtout pas de CDD de Président de la république, après avoir mis fin à celui de François Hollande.
Fucone
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Par Manca alternativa le 23 Octobre 2014 à 12:50
Le Front de gauche face à ses responsabilités
Le tribunal administratif de Bastia, vient d’annuler l’élection municipale d’Ajaccio, ce jeudi 23 octobre 2014, pour « manœuvres frauduleuses » et « nombre significatif d’émargements irréguliers ». La justice a tranché. Dans cette affaire, une chose est certaine. La politique est de plus gangrénée par des pratiques inadmissibles, des pratiques de voyous. Une certaine caste politique se croit autorisée de profiter du système en toute quiétude et impunité. Il suffit de se reporter à toutes les récentes affaires qui secouent le landernau politique. Il est grand temps que cela cesse et que la politique redevienne l’expression et l’affaire des citoyens, dans la plus grande clarté.
La nouvelle élection qui se profile à Ajaccio doit être le moment de dire basta aux magouilles en tout genre, à la pulitichella, aux cumbinazione, y compris celles qui pourraient se parer d’un habit de gauche. Elle doit être aussi et surtout l’occasion de formuler des propositions concrètes débattues avec les Ajacciennes et les Ajacciens, comme par exemple la gratuité et l’amélioration des transports publics, une politique du logement au service du plus grand nombre, l’environnement, l’emploi utile, etc. Cette élection doit nous amener également à faire la liaison avec la politique menée par François Hollande et son gouvernement qui ont pris résolument une voie ultralibérale, tournant le dos aux engagements de la campagne des présidentielles. Les liens sont étroits, ne serait-ce que par le biais des dotations de l’Etat, au demeurant en chute libre. De même les effets de cette politique sur la vie des communes. On ne peut pas dissocier le national du local.
Le Front de gauche et ses différentes composantes sont face à leur responsabilité. Ils doivent aller à la consultation électorale sur des bases claires telles qu’on les a définies. Il en va de leur crédibilité et de leur avenir.
Maria Maddalena Lanteri
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Par Manca alternativa le 21 Octobre 2014 à 16:17
Le PDG de Total, Christophe de Margerie, est mort en Russie dans un accident d’avion. Au total, quatre morts dans la collision entre son Jet et une déneigeuse. On constate que si Poutine a fait un embargo sur nos légumes, nos fruits et notre viande, le commerce international du pétrole n’est pas touché.
Nous ne nous réjouissons pas de la mort d’un homme mais les hommages qui lui sont rendus a de quoi agacer tous ceux qui ne croient pas aux « chevaliers d’industrie », surtout lorsqu’il s’agit de pétrole. Point de noble chevalerie mais plutôt de sombres tractations sur le marché de l’or noir. Que les hommages appuyés viennent de la Droite, rien d’étonnant et de choquant. Par contre lorsqu’ils viennent de personnalités se disant de gauche, on comprend que Gérard Filoche ait voulu se démarquer en disant : « De Margerie est mort. Famille Taittinger en deuil. Les grands féodaux sont touchés. Ils sont fragiles. Le successeur nous volera-t- il moins ? », avant de tweeter : « Un hommage à l'humain? Oui! Au suceur de sang? Non »
C’est peut-être outrancier mais beaucoup mois que les hommages rendus, de façon TOTALitaire, au patron, à l’un des héritiers de la famille Taittinger. Christophe de Margerie était un proche de nombreux responsables politiques, à droite comme au parti socialiste, notamment un proche de François Hollande et son secrétaire général, Jean-Pierre Jouyet. Le Président de la république va-t-il demander la tête de Gérard Filoche au bureau du parti socialiste, comme le réclament certains membres de l’UMP et même des membres du PS comme Patrick Menucci ? Ce dernier a demandé l’exclusion de Gérard Filoche en ces termes : « J'ai demandé au Parti Socialiste l'exclusion de nos rangs de G. Filoche. L'indécence et la violence de son tweet sur M de Margerie le justifie ». Où est l’indécence ? Dans les propos de Filoche ? Ou bien dans ce tweet du grand vaincu lors des dernières élections municipales dans la ville de « Total Keops »? Chez Patrick Menucci, ancien garagiste, l’indécence précède sans doute l’essence.
François Hollande et Manuel Valls y sont allés de leurs couplets dithyrambiques sur l’excellence de ce capitaine d’industrie hors du commun. Avant et après l’enterrement du patron d’industrie le plus puissant de France, nous ne nous joindrons pas aux hommages rendus. Par contre, il est bon de rappeler que le groupe Total est une multinationale parmi les plus voraces et des plus polluantes. Elle tire d’énormes profits du néocolonialisme, au détriment des peuples exploités. C’est cela qu’a évoqué sèchement Gérard Filoche et ce n’est pas rien. Diriger une telle entreprise tentaculaire nécessite certes des compétences mais le poste est largement rémunéré sans y ajouter une quelconque gloire. En tant que PDG de Total, il a touché une rémunération globale de 3 543 672 € en 2013. Il figure à la neuvième position du classement des patrons les mieux payés en 2013 sur un total de 124 dirigeants.
Christophe de Margerie, comme ses prédécesseurs et ses successeurs, ne mérite pas l’hommage national qu’on rend aux grands serviteurs de la Nation. Sa disparition devrait restée un deuil familial et sa gestion passée du groupe n’intéresse que les employés de Total. La France n’est pas en deuil, comme on voudrait nous le faire croire. Le Monde n’est pas en deuil et surtout pas tous ces peuples pauvres alors que des firmes comme Total se goinfrent avec leurs ressources naturelles. C’est cela qu’a exprimé Gérard Filoche. Faut-il ressortir les dossiers noirs du groupe Total pour rappeler le rôle joué par son PDG quel qu’il soit ? Faut-il explique comment cette firme se joue des Etats et peut se soustraire à toute forme de solidarité fiscale. En France, le groupe Total reverse seulement 10% en taxes sur ses énormes bénéfices et n’est soumis à aucun impôt dans les pays producteurs. Il serait intéressant que les journalistes dignes du nom fassent une grande enquête sur le groupe Total au lieu de rendre un fervent hommage à son défunt PDG. Doit-on rappeler toutes les catastrophes générées par ce groupe ?
Quant à Gérard Filoche, son exclusion serait une erreur de plus commise par les Solfériniens. Ce serait une mesure « TOTALitaire ». Toutefois, pour être en accord avec lui-même, Filoche aurait dû quitter son poste au bureau et ce Parti Socialiste qui renie le socialisme. Comment peut-il continuer à prêcher dans le vide ? Comment peut-il continuer à passer pour un frondeur alors qu’il défend les valeurs socialistes face à la fronde libérale qui a pris le pouvoir au parti socialiste. François Hollande a pris le pouvoir avec un faux discours de gauche. Avec Manuel Valls, il a installé le libéralisme de droite au PS alors que son premier ministre ne représentait qu’une tendance très minoritaire auprès des militants socialistes. Il suffit de revenir aux résultats des primaires socialistes pour le constater. Les frondeurs du Parti socialiste sont François Hollande, Manuel Valls et les Solfériniens. Ils ont imposé un mouvement minoritaire au sein de leur parti. Quant à ceux que l’on désigne comme des frondeurs, ils entrent rapidement dans les rangs de la Majorité lorsqu’il s’agit de voter. Même la sortie de Martine Aubry n’a convaincu personne de l’existence d’une réelle résistance à la politique menée par Hollande et Valls. Si en plus, il faut rendre un hommage appuyé à Christophe de Margerie pour plaire à Hollande et Valls, « trop c’est trop ! » pour Filoche et, sans doute, pour d’autres qui se taisent.
Encore une fois, nous disons que nous ne réjouissons pas de la mort de quatre personnes, car Christophe de Margerie n’est pas la seule victime de cette accident dont les responsabilités sont à déterminer. Toutefois, nous ne rendrons pas hommage au PDG de Total… à travers lui à l’administration de cette multinationale qui exploite la planète et les hommes.
Pidone
2 commentaires -
Par Manca alternativa le 18 Octobre 2014 à 20:35
La dette. Ah ! La dette.
Il faut la réduire. C’est l’obsession de nos gouvernants dits socialistes et de tous les laudateurs de la pensée unique. Aujourd’hui, la dette publique représente 90% du produit intérieur brut, soit près de 2000 milliards d’euros. Tous les êtres bien-pensants de notre pays hurlent à la catastrophe. Trop, c’est trop. Mais au-delà des clameurs, qu’en est-il de la réalité et pourquoi a-t-on atteint un niveau aussi élevé de la dette publique ? Tout d’abord, il faut faire une distinction entre dette utile et intérêt de la dette. L’Etat est obligé d’emprunter s’il veut réaliser ses objectifs dans les domaines de la santé, des transports, de l’éducation nationale, de la recherche, de l’armée, etc. C’est de la dette utile. Mais il y a aussi l’intérêt de la dette, soit grosso modo 50 milliards par an, l’équivalent du budget de l’éducation nationale. Une bricole, en somme. Comme cet intérêt n’est pas intégralement remboursé, il se cumule à la dette. Il contribue à l’augmenter. C’est un gouffre sans fond.
Il y a au moins deux explications.
Tout d’abord, les recettes ne sont pas en capacité d’équilibrer les dépenses, donc de rembourser tout ou partie de la dette. Les raisons sont connues : niches fiscales, évasion fiscale, fraude à la TVA, travail au noir, ou encore divers cadeaux fiscaux aux entreprises, comme le CICE, le pacte de responsabilité. Ensuite, il faut aborder le mode de financement de la dette, en dehors des recettes. Problème souvent occulté. Jusqu’en 1973, l’Etat empruntait directement auprès de la banque de France à des taux d’intérêt convenables. Georges Pompidou, alors président de la république, ex grand commis de la banque Rothschild, eut cette année-là l’idée lumineuse de prendre une mesure lourde de conséquences pour la dette et les comptes de l’Etat. Désormais celui-ci aura l’obligation d’emprunter auprès des banques privées ! Bien évidemment à des taux nettement supérieurs. On peut dire que depuis lors ces dites banques privées se sont allègrement gavées sur le dos des contribuables français. Fallait y penser.
Le traité de Maastricht a repris cette excellente mesure, en obligeant les Etats européens à emprunter sur les marchés financiers et non auprès de la banque européenne. Souvent à des taux prohibitifs, avec les conséquences désastreuses pour des pays comme le Grèce, l’Espagne, le ¨Portugal ou l’Italie et aussi la France.
Aujourd’hui, les différents gouvernants européens imposent des mesures drastiques pour réduire les dettes publiques, sans pour autant s’attaquer aux véritables causes. Ils mènent des politiques d’austérité et de régression sociale.
Il est grand temps de poser différemment le problème de la dette publique, de son ampleur et de son remboursement. Il faut réajuster les recettes en supprimant les énormes cadeaux fiscaux octroyés, sans compensation, aux entreprises. Cadeaux qui ne sont jamais traduits par des créations d’emplois, mais plutôt ont servi à rémunérer le capital. Il faut avoir le courage et la volonté politiques de dire haut et fort : Ca suffit. Non au remboursement de la dette. Les banques se sont largement payées pendant des décennies. Il grand temps de faire le ménage dans la sphère financière, de réactiver le rôle de la banque de France et de renationaliser les grandes banques françaises. Il est évident que François Hollande, l’ennemi de la finance, n’ira pas jusque-là. Il est trop inféodé à la troïka. Seul un vrai changement de système le permettra. Le débat est ouvert.
Angelo Leonetti
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Par Manca alternativa le 12 Octobre 2014 à 17:43
Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont attaqué l’Irak pour destituer Saddam Hussein sur le faux prétexte de l’arme nucléaire. Le 11 septembre avait été le prétexte à l’intervention en Afghanistan contre les Talibans et Ben Laden. Pour la Lybie, la France a été l’élément moteur de l’intervention sous la présidence de Sarkozy, soupçonné aujourd’hui d’avoir bénéficié de l’aide financière de Kadhafi à sa campagne électorale de 2007… Aujourd’hui, l’Etat islamique semble la conséquence de toutes ces interventions et de l’aide apportée à la rébellion en Syrie et en Lybie. Il aura fallu des égorgements filmés pour qu’une coalition amenée par les Etats-Unis organise des frappes aériennes contre un pseudo Etat islamique sanguinaire et suicidaire. Les frappes aériennes ne sont pas suffisantes et tous les spécialistes le clament. Malgré cela, les nations dites civilisées font le service minimum pendant que des populations sont massacrées. La réaction a surtout été tardive et les jihadistes ont pu se déchaîner, accaparer territoires, richesses et armes, tout en se livrant à des pogroms sur les Kurdes, les Chrétiens et les Azeris.
Aujourd’hui, les Kurdes se retrouvent seuls pour contenir des bandes d’assassins suréquipés qui ont fait de Kobane une bataille décisive pour contrôler la région et s’implanter durablement. Le siège de Kobane en Syrie, près de la frontière turque, a mis sous les projecteurs le rôle cynique joué par l’Etat ottoman et son président Erdogan. Non seulement, la Turquie est restée faussement neutre dans ce conflit, sous prétexte de sauver la vie de ses otages (qui n’étaient pas directement menacés) mais elle est le passage libre des jihadistes venus de tous les continents pour grossir les rangs de l’Etat islamique. Pire, les tanks turcs assistent au siège de Kobane, non pas pour sauver des vies humaines mais pour empêcher les Kurdes turcs d’aller combattre aux côtés de leurs frères syriens. Des manifestations de Kurdes sont réprimés durement en Turquie et la police turque a tué des manifestants et fait de nombreuses arrestations. On tue des Kurdes des deux côtés de la frontière. Les Kurdes se retrouvent ainsi entre l’Etat turc qui les opprime et les réprime depuis des décennies et maintenant les jihadistes qui les massacrent. Les seuls vrais combattants kurdes sont ceux du mouvement de libération kurde PKK en turquie et les peshmergas irakiens. Le PKK, à la demande de la Turquie, a été mis sur la liste des groupes terroristes par les Etats-Unis, alors qu'il s'agit d'un problème intérieur turc et identitaire.
Malgré les frappes aériennes et la fourniture d’armes qui n’arrivent pas entre les mains de tous ceux qui résistent aux jihadistes, ce conflit révèle les responsabilités des Etats-Unis et de ses alliés dans la situation tragique où se trouvent des communautés, mais aussi le rôle ambigu de l’Etat turc entre les mains d’un pouvoir islamiste et ultranationaliste qui refuse de reconnaître le génocide arménien. L’opinion publique internationale devra comprendre que la Turquie aura changé lorsque l’Etat turc reconnaîtra ce génocide.
L’état islamique doit être combattu par une large coalition qui met les moyens aériens et terrestres pour sauver d’abord Kobane. La Turquie doit être sanctionnée pour non assistance à personne en danger, si elle continue à mener une politique internationale dont la marque est le « cynisme ». Le PKK doit être retiré de la liste des mouvements terroristes. La Turquie n’a plus d’otages puisqu’elle les a récupérés contre la libération de jihadistes. Malgré cela, ses troupes assistent avec des jumelles au siège de Kobane où se livre une bataille entre des jihadistes, surarmés et entraînés, contre les habitants de ce bourg peuplé en majorité par des Kurdes syriens.
Si Bachar El-assad reste un dictateur retranché derrière ce qui reste de son armée, il représente un moindre danger pour le peuple syrien, lorsque l’on voit ce que font les jihadistes qui se sont attaqués d’abord aux rebelles démocrates qui avaient initié la rébellion contre le dictateur, puis à tous les communautés de ceux qu’ils désignent comme des infidèles. Il est clair que réduire l’EI ne renforcera pas Bachar El Assad mais sauvera ce qu’il reste des peuples syrien et irakien.
En proférant des menaces et en décapitant des Américains, des Britanniques et un Français, l'EI a cru effrayer le Monde entier et recruter tous les cinglés de la terre. Ses meneurs et ses bourreaux n’ont fait que renforcer notre dégoût et la réprobation unanime. Les assassinats médiatisés ne doivent pas occulter les massacres atroces perpétrés loin des caméras et qui ne font l’objet que de rares images. Le plus grand nombre des victimes est constitué de gens du peuple syrien et du peuple Irakien, des gens de différentes communautés, des gens tués pour leurs appartenances religieuses ou ethniques.
Si Kobane tombe entre les mains des jihadistes, les nations porteront la responsabilité des massacres et, en premier lieu, la Turquie et les Etats-Unis. Souvenez-vous de Srebrenica en ex-Yougoslavie ? Va-t-on vivre une nouvelle honte de l’humanité. A Srebenica, les troupes serbes de Bosnie avaient tué 8000 Musulmans en 1995, en présence des forces de l’ONU qui devaient protéger les populations. C’est Staffan de Mistura qui a rappelé cet épisode tragique en ces termes : « Vous vous souvenez de Srebrenica ? Nous, oui, nous n’avons pas oublié et nous ne nous le pardonnerons sans doute jamais », lors d’une conférence de presse à Genève, au cours de laquelle il a exhorté la Turquie à ouvrir sa frontière pour permettre aux volontaires de rejoindre les miliciens kurdes qui défendent Kobané, et ce qu’il reste de sa population. Sinon, a-t-il averti, si la ville tombe aux mains des djihadistes, « les civils seront très probablement massacrés ». « Quand il y a une menace imminente contre les civils, nous ne pouvons pas, nous ne devons pas, rester silencieux », a clamé l’envoyé spécial des Nations Unis en Syrie.
A Kobane, les Etats des Nations Unies se mettront-ils une fois encore au ban de l’humanité ? Les frappes aériennes ne suffiront pas à justifier leur manque d’implication pour sauver des vies humaines. Pour l’Etat Turc négationniste, il pourrait faire un premier pas humaniste pour retrouver son honneur perdu en 1915. Sa passivité ne plaide pas en sa faveur et dévoile sa réalité cachée derrière le lobbying qu’il déploie pour paraître fréquentable, notamment aux yeux des Européens.
En France et en Allemagne notamment, les Kurdes, soutenus par d’autres communautés, ont manifesté pour lancer un « SOS ». Selon une étude réalisée en 2006 par Rusen Werdi (experte de l’institut kurde de Paris), les Kurdes représentaient une communauté de plus de 150.000 personnes réparties sur tout le territoire français, avec une forte concentration en Île-de-France, en Alsace, en Lorraine et dans les Bouches-du-Rhône. Elle était formée de près de 90% de Kurdes de Turquie. On comptait environ 6500 Kurdes iraniens et 4800 Kurdes irakiens. Le reste était formé de Kurdes de Syrie, du Liban et des ex-républiques soviétiques du Caucase. Les premiers migrants kurdes sont arrivés dans le cadre des accords bilatéraux entre la France et la Turquie signés en 1965. Ces immigrés - une main-d'oeuvre masculine principalement - ont quitté leur terre pour des raisons économiques et ont longtemps occulté par habitude leur «kurdité». Les événements politiques dans les différents pays (révolution islamique en Iran en 1979, coup d'Etat militaire en Turquie en 1980...) ont ensuite précipité l'arrivée massive des Kurdes en Europe et notamment en France. L'ouverture de la France à cette immigration a notamment reposé sur l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, réputée plus sensible à la question kurde. Depuis lors, l’exil des Kurdes n’a fait que s’amplifier d’abord à cause de la répression policière dont ils font l’objet en Turquie et par les agressions dont ils sont victimes en Irak et en Syrie.
Au Proche-Orient, les populations kurdes sont principalement implantées dans le Nord de l’Irak, et de part et d’autre de la frontière turco-syrienne.
Le Kurdistan (signifiant littéralement « Pays des Kurdes » ; en kurde : Kurdewarî, anciennement transcrit Kurdistan, Kurdistan, kurdi) est une région géographique et culturelle d'Asie occidentale, majoritairement peuplée par les Kurdes. Cette région s'étend dans le sud-est de la Turquie, dans le nord-est de l'Irak, dans le nord-ouest de l'Iran et sur deux petites régions au nord-est et au nord-ouest de la Syrie1. Sur ces quatre pays, seuls deux reconnaissent officiellement une région sous la dénomination de « Kurdistan » : l'Iran avec sa province du Kurdistan et l'Irak avec sa région autonome du Kurdistan. Les Kurdes représentent une importante minorité en Turquie, 20 % de la population, mais le kémalisme menace depuis la création de l'État turc l'identité kurde notamment par le déni total de son existence, l'interdiction de la langue kurde ou les répressions permanentes par l'armée turque. En 1978, Abdullah Öcalan fonde le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), union du nationalisme séparatiste kurde et du marxisme-léninisme. Voulant passer à l'action armée, ses membres subissent la répression qui suit le coup d'État du 12 septembre 1980. L'insurrection du PKK débute véritablement en août 1984 dans la Région de l'Anatolie du sud-est. L'état d'urgence s'étend au fur et à mesure à l'ensemble de la région et à quelques provinces voisines.
Durant la décennie 1990, le gouvernement turc reconnaît finalement l'identité kurde, promet un investissement économique dans la région et offre aux Kurdes la possibilité de s'organiser politiquement légalement, tout en menant des opérations offensives contre le PKK, jusque dans son sanctuaire irakien. L'organisation étend son action en Europe et vise directement les touristes (deuxième ressource du pays). Ses demandes de pourparlers sont toutes rejetées, l'armée menant une stratégie contre-insurrectionnelle tant dans le Kurdistan turc qu'irakien.
Le 15 février 1999, Abdullah Öcalan est capturé à Nairobi. Un an plus tard, le PKK annonce un cessez-le-feu. Toutefois, ce dernier annonce mettre fin à son cessez-le-feu le 1er juin 2004. Le gouvernement turc estime que les membres de l'organisation seraient de l'ordre de 3 000 à 4 000 rebelles (en 2004), opérant principalement dans le nord de l'Irak.
Depuis 2004, l'armée de l'air turque mène des bombardements contre les bases du PKK en Irak en réponse aux attentats perpétrés sur le sol turc. Elle affirme ainsi avoir tué près de 100 rebelles en août 2011 lors de raids transfrontaliers5. En 2012, la situation n'est toujours pas stabilisée.
[source Wikipédia]
Le 21 mars 2013, le chef du PKK, Abdullah Öcalan a appelé à la signature d'un cessez-le-feu historique avec la Turquie, qui redoute toujours une unification des turkistans turc et irakien et a obtenu des Etats-Unis le classement du PKK dans les mouvements terroristes de notre planète. Doit-on penser que les assassinats des Kurdes de Syrie et d’Irak arrangent les affaires intérieures turques ? Doit-on penser que les assassinats de chrétiens et plus particulièrement arméniens réjouissent les ultranationalistes islamistes turcs et leurs représentants au pouvoir ?
Aujourd’hui à 13 heures : Les jihadistes ont pris la moitié de Kobane et encerclent la ville. Jusqu'à 700 civils se trouvent encore dans le centre-ville, dont une majorité de personnes âgées, et entre 10000 à 13000 sont rassemblés tout près de la frontière. Depuis le début de l'offensive dans la région, plus de 550 personnes, en majorité des combattants, ont péri et quelque 70 villages sont tombés aux mains de l'EI. La situation est désespérée et les combattants kurdes vont être à cours de munitions. Pendant ce temps les tanks turcs regardent le train de l’histoire passer.
Fucone
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