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Par Manca alternativa le 27 Juin 2014 à 12:48
Cette phrase était inscrite sur une grande banderole déployée par le marins de la Sncm, lors de la manifestation organisée par la Cgt, pour protester contre la politique d’austérité et de régression sociale du gouvernement Valls, jeudi 26 juin 2014, entre le vieux port et la préfecture, à Marseille. Cette phrase voulait montrer avec force la responsabilité du pouvoir dit socialiste dans la crise que traverse la compagnie maritime. On peut se poser la question : mais que fait ce pouvoir ? Pour l’heure, il se tait, tergiverse, ou prend le parti de Transdev, principal actionnaire de la Sncm qui ne rêve que d’une seule chose : liquider l’entreprise. Pourtant le gouvernement Ayrault avait signé une déclaration d’intention dans laquelle il s’engageait à faire appliquer le plan industriel de redressement de la compagnie. Les syndicats l’avaient accepté, même au prix de lourds sacrifices, entre autres, la suppression de 500 emplois. Ce plan prévoyait par ailleurs la commande de 4 nouveaux navires. Où en est-on aujourd’hui ? Le gouvernement Valls semble renier ses engagements. Ca devient une très mauvaise habitude. Il est bien loin le discours du Bourget au cours duquel le candidat Hollande aux élections présidentielles fustigeait avec véhémence la finance. Cette attitude a amené les syndicats à réagir et à faire grève à compter du 26 juin. Seul le Stc a cru devoir se désolidariser du mouvement et préférer se réfugier dans une proposition tout autant hypothétique qu’illusoire, à savoir la création d’une compagnie régionale publique.
Lors de la manifestation qui a rassemblé des milliers de personnes venant de secteurs très divers (Cheminots, gaziers, électriciens, hospitaliers, agents territoriaux, métallurgistes, etc.) nous avons rencontré plusieurs participants qui ont, à leur manière, expliqué les raisons de leur présence et crié leur ras le bol des conséquences d’une politique ultralibérale, menée par un gouvernement dit de gauche et jetant le discrédit sur la gauche elle-même et sur ses valeurs.
Marcel nous a parlé de la grève à la Sncm, de ses conséquences : perte de salaire, exploitation éhontée par les media de cette grève pour salir la lutte des marins et les opposer aux vacanciers et aux insulaires. Il a répété qu’il n’y avait plus d’autres moyens pour se faire entendre, pas d’autre alternative. Doit-on accepter la liquidation de la Sncm en disant bravo ou en s’agenouillant devant Transdev et le gouvernement ? Des milliers d’emplois sont en jeux et des secteurs entiers de l’économie de la Corse et la région marseillaise risqueraient d’en pâtir. Il est facile à quelques lascars de sévir sur certains sites pour railler la productivité des marins, mais comme le disait Marcel qu’ils viennent travailler quelques jours dans la salle machine d’un bateau pour comprendre les joies de la navigation.
Fernand est musicien. Il est venu manifester avec plusieurs centaines de ses camarades intermittents du spectacle – encore des privilégiés diraient quelques autres esprits chagrins – pour protester contre les accords récemment signés par le Medef et des organisations syndicales minoritaires. Accord qui tire vers le bas et remet en cause le statut de la profession, déjà largement malmené. Il a parlé aussi de la politique culturelle du gouvernement lequel vante à satiété l’exception culturelle française, du moins en parole. Dans la pratique, au nom de la réduction des dépenses publiques on taille allègrement, au plan national et à tous les échelons administratifs du pays, dans les budgets culture. Cela va se traduire mécaniquement par une baisse des activités, de la qualité des prestations, une augmentation du chômage chez les salariés du secteur.
Gilbert vient de chez Fralib. Entreprise grandement symbolique par sa lutte exceptionnelle de plus de 1300 jours ! Lutte tenace, difficile, mais qui s’est traduite par une victoire contre une multinationale, Unilever. Les salariés de l’entreprise vont pouvoir créer leur Scop de production et engager un nouveau défi, et moins des moindres, celui de s’imposer sur un marché où tous les mauvais coups ne manqueront pas de pleuvoir. Gilbert en appelle à la solidarité des travailleurs, de la population pour gagner la bataille pour leur affirmation et pour démontrer que des salariés sont en capacité de faire tourner leur propre entreprise. SCOP TI - c'est le nom de la nouvelle entité - a le soutien plein et entier de Manca alternativa.
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Par Manca alternativa le 24 Juin 2014 à 19:00
Communiqué du front de gauche
Le Front de gauche a réuni sa coordination plusieurs fois depuis les élections européennes pour débattre de la situation et de la relance de son activité.
Il a estimé tout d'abord que la situation grave dans laquelle se trouvait notre pays est le résultat direct d'une politique gouvernementale désastreuse, issue des orientations libérales décidées par les institutions européennes et les différents gouvernements. Elle est inappropriée pour sortir de la crise. Cette orientation suscite un rejet de plus en plus grand et diversifié dans le pays, dans le mouvement syndical et associatif comme au sein de la gauche.
C'est pourquoi le Front de gauche tient à affirmer tout d'abord, son soutien total aux luttes qui se développent avec le souci de contribuer à leur issue positive et de favoriser les dynamiques citoyennes à même d'élargir ces mouvements.
Le Front de gauche entend ensuite poursuivre et approfondir le débat qu'il a engagé dans sa coordination avec la volonté d'aboutir à une relance du Front de gauche.
Pour cela, il tiendra le samedi 6 septembre, une grande rencontre réunissant les membres du conseil national du Front de gauche, des animateurs des fronts thématiques et des militant-e-s qui contribuent depuis sa création à la dynamique du Front de gauche.
Plus largement, il entend favoriser la construction d'un vaste rassemblement de toutes celles et tous ceux qui refusent la politique du gouvernement Hollande/Valls pour ouvrir, avec notre peuple, une nouvelle perspective à gauche.
Il prendra toutes les initiatives nécessaires pour que cette perspective politique voie le jour et répondra, en ce sens, favorablement à toute demande de rencontres ou d'échanges, avec toutes celles et tous ceux qui veulent imposer une autre politique.
C’est dans cet esprit que le Fdg participe au « collectif du 12 avril » qui regroupe syndicats, associations et partis.
Toujours dans cet esprit, une rencontre du Front de gauche aura lieu également mercredi prochain avec EELV pour débattre des contenus et des initiatives qu'il serait possible de prendre en commun.
Paris le 24 juin 2014, 14H
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Par Manca alternativa le 24 Juin 2014 à 18:50
Le Front de gauche (Parti communiste, Parti de gauche, Manca alternativa/Ensemble), la Fsu, l’UD Cgt Corse du Sud, la Cgt des intermittents du spectacle et la Cgt des postiers ont tenu une conférence de presse, ce lundi 23 juin 2014, devant le siège de la Sncm, à Ajaccio. Lieu symbolique. A la veille d’une nouvelle grève des salariés de la compagnie maritime, à l’appel de toutes les organisations syndicales, à l’exception du Stc qui a cru devoir, pour l’occasion, se désolidariser du mouvement engagé pour la survie de l’entreprise. Peut-être croit-il échapper, grâce au Saint Esprit, aux conséquences d’une éventuelle liquidation de la Sncm ?
Le Front de gauche a renouvelé sa solidarité envers tous les salariés de la compagnie maritime. Il a dénoncé les manipulations en tout genre, les tergiversations, les fausses déclarations, les magouilles diverses et variées, les campagnes de désinformations ou de dénigrements contre les syndicats, coupables aux yeux d’esprits chagrins de tous les maux qui frappent la Sncm. Il a également dénoncé l’attitude des gouvernements dits socialistes de Jean-Marc Ayrault, puis de Manuel Valls, plus soucieux de se prosterner devant Bruxelles et la Merkel que de résoudre des problèmes vitaux pour des millions de Français. Pourtant François Hollande et le pouvoir socialiste avaient approuvé le plan de redressement industriel de l’entreprise qui prévoyait, entre autres, la suppression de 500 emplois et la commande de 4 nouveaux navires. Ce plan a été dénoncé par Transdev, actionnaire majoritaire dans le capital de la Sncm, après l’avoir approuvé ! Il est vrai que la recherche du profit maximum passe avant l’intérêt de milliers de salariés et de leur famille.
Le gouvernement recule une fois de plus devant la volonté du patronat et des injonctions de la Troïka, comme il vient de le faire récemment dans le dossier Alstom, après d’autres dossiers (Arcelor Mittal, Peugeot). Un nouveau fleuron de l’industrie nationale, occupant une place stratégique dans les domaines de l’énergie et des transports est livré sans état d’âme à des capitaux américains. Les rodomontades et les jubilations du ministre de l’économie et du redressement industriel, Arnaud Montebourg, ne sauraient en aucun cas masquer le désastre qui s’annonce.
Les organisations syndicales de la Sncm avaient alerté le gouvernement sur la gravité de la situation depuis plusieurs mois, sinon plusieurs années. Elles réclament ni plus ni moins l’application du plan de redressement, au prix de beaucoup de sacrifices. Elles n’ont pas été entendues. D’où la grève, ultime recours pour se faire entendre, avec toutes les conséquences négatives pour les salariés, les usagers et l’économie de deux régions Provence Alpes Côte d’Azur et Corse.
Le gouvernement doit impérativement trancher sur le dossier Sncm. Assez d’atermoiements. L’affaire a trop duré. Il a la clef pour résoudre le problème. Encore faut-il avoir la volonté politique et changer de comportement.
Compte-tenu des insupportables magouilles et autres manipulations qui ont marqué l’histoire de la compagnie, il est plus que jamais nécessaire de revenir à une société nationale publique. Les fonds publics ne peuvent plus servir sans vergogne des intérêts privés. C’est en tout cas la position exprimée par Manca alternativa/Ensemble.
Quant à la proposition de la création d’une compagnie régionale, elle relève plus d’une illusion ou de la démagogie. Les salariés marseillais ou provençaux de la Sncm, pour la plupart Corses ou d’origine corse, devraient-ils être sacrifiés par d’aucuns au nom d’une vision identitaire de l’économie ? Drôle de conception de la solidarité entre travailleurs. La question mérite d’être posée. En outre, que pèserait une telle compagnie face à la Corsica ferries, société aux structures opaques, dont le siège se trouve en Suisse, employant du personnel sous-payés et bafouant la législation française ?
Enfin, l’expérience sarde est là pour nous ouvrir les yeux. Ce fut un fiasco.
Les organisateurs de la conférence de presse ont également apporté leur soutien aux postiers ajacciens, en grève depuis plus de cinq semaines, pour de meilleures conditions de travail et une amélioration de la qualité du service public. De même aux intermittents qui se battent non seulement pour le maintien de leur statut, mais aussi pour une culture de qualité.
Affaires à suivre.
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Par Manca alternativa le 22 Juin 2014 à 10:07
Contre un monde qui se dit libre
Nous publions une contribution de Ziad Medoukh, professeur à l'Université de Gaza, contribution dans laquelle il pousse un cri de colère contre l'attitude des gouvernements et des media occidentaux face aux exactions de l'Etat d'Israël dans les territoires occupés et à Gaza.Ce cri de colère, nous le partageons pleinement et nous apportons notre solidarité au peuple palestinien.
"Je ne vais pas revenir dans cet article sur l’enlèvement de trois colons israéliens près d’une colonie israélienne illégale en Cisjordanie, ni sur les mesures et les agressions israéliennes contre toute une population civile palestinienne en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, même si beaucoup de questions se posent sur cet enlèvement qui montre que l’armée israélienne n’arrive pas à protéger ses citoyens et rejette toujours la responsabilité sur les Palestiniens, c’est la faillite de son système sécuritaire.
Tout d’abord, ces colons vivent dans des colonies illégales, reconnues illégales par le monde entier, des colonies installées dans des territoires appartenant aux Palestiniens... Ensuite, ils ont disparu dans la zone C, zone sous contrôle militaire israélien.
Quant aux agressions israéliennes, nous, les Palestiniens, avons l’habitude de ces mesures qui visent avant tout à casser la volonté remarquable d’une population civile résistante qui a choisi de défier toutes les mesures de l’occupation.
Beaucoup de Palestiniens sont contre les actes de violence envers les civils, car leur combat vise les agresseurs et les occupants, mais leur colère s'adresse à la communauté internationale officielle, aux média des pays dits démocrates et aux organisations de droits de l’homme, qui, depuis le premier jour de l’enlèvement des trois colons, n’arrêtent pas de dénoncer celui-ci et appellent à leur libération, sous une couverture médiatique importante.
Ces pays et ces médias parlent rarement de la souffrance au quotidien des Palestiniens, ils oublient que toute la violence dans notre région est causée par l’occupation et la colonisation israéliennes illégales de nos territoires : c’est le mépris du droit qui nourrit la violence.
Notre message est un cri de colère légitime contre ce monde qui se dit libre, mais qui se tait quand on parle des mesures israéliennes illégales à l’encontre des Palestiniens.
Notre cri de colère est à partager avec les solidaires de notre cause noble partout dans le monde. Eux seuls arrivent par leurs courageuses actions de solidarité à nous soulager et à calmer notre colère dans un monde d’injustice.
Les forces de l’occupation israélienne enlèvent tout un peuple palestinien depuis plus de 60ans, aucune réaction de ce monde libre. Quelle hypocrisie!
Dans la même semaine de cet enlèvement, cinq palestiniens dont un enfant de 7 ans et un pêcheur, ont trouvé la mort, deux en Cisjordanie, et trois dans la bande de Gaza, suite à des raids et attaques israéliennes, aucune information dans les média qui se disent libres et objectifs. Quelle objectivité !
Cette semaine, les forces de l’occupation israélienne ont arrêté plus de 200 Palestiniens en Cisjordanie, dont des ministres et des députés, sans aucune réaction des organisations des droits de l’homme et de démocratie.
Quelle démocratie !
Les prisonniers palestiniens entament une grève de faim légitime depuis plus de deux mois, sans aucune information dans les média qui se
disent libres.
Quelle liberté !
Des journalistes se gargarisent de la disparition de trois colons israéliens, en font leurs choux gras, sans jamais dire un mot sur le sort réservé aux enfants palestiniens emprisonnés dans les geôles israéliennes, sans jamais dire un mot sur le mur de la honte, et les 500 points de contrôle israéliens en Cisjordanie.
La bande de Gaza souffre d’un blocus israélien inhumain, on n'a jamais entendu un pays qui se dit libre dénoncer à haute voix ce blocus et ces punitions collectives contre les civils palestiniens.
Où va le monde soi-disant démocratique ?
Où va le monde soi-disant libre ?
Où va le monde qui s'enferme sans vergogne dans le silence? "Ziad Medoukh
Professeur à l'Université de Gaza
Papa francesco se recueillant devant le mur de la honteFlash
(envoyé par Ziad Medoukh)
Deux morts en Cisjordanie et 5 blessés à Gaza
ce dimanche 22 juin 2014L’armée de l’occupation israélienne a tué deux palestiniens en Cisjordanie, et a blessé 5 palestiniens dans la bande de Gaza suite à plusieurs raids sur cette région sous blocus, ce dimanche 22 juin 2014.
Il s’agit de Mohamed Trifi de Rmallah-30 ans-, tué par trois balles israéliennes.
Et Ahmed Khaled de Nablouse-36 ans- tué par l’armée israélienne.
Quelle honte de tuer des civils par cette armée d’occupation.
La bande de Gaza de nouveau bombardée ce dimanche 22 juin 2014.
L’armée israélienne a mené cinq raids sur plusieurs régions dans la bande de Gaza.
Ces raids ont touchés des stades et des maisons dans la ville de Gaza, la ville de Deir Balah au Centre de la bande de Gaza, et les villes de Khan Younis et Rafah au sud de la bande de Gaza.
Les agressions israéliennes contre les civils palestiniens se poursuivent.
Devant le silence complice de cette communauté internationale officielle.
Et devant l’absence des média qui occultent cette réalité.
Combien de martyrs palestiniens faudra-t-il pour que bouge ce monde dit libre ?
La situation est de plus en plus difficile pour notre population civile en Cisjordanie, une région encerclée depuis plus de dix jours et qui subit des attaques permanentes de l’armée de l’occupation israélienne. Et dans la bande de Gaza, une région sous blocus israélien inhumain et qui subit des bombardements israéliens au quotidien.
La Palestine occupée se révolte !
Gaza et la Cisjordanie défient l’occupation !
Gaza sous blocus patiente !
La Cisjordanie libre persiste !
Gaza sous les bombes résiste !
La Cisjordanie encerclée espère !
La Palestine occupée existe !
La Palestine la dignité est plus que jamais déterminée !
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Par Manca alternativa le 20 Juin 2014 à 13:48
Aujourd’hui se tient, à Paris, un nouveau conseil de Surveillance de la SNCM. Les syndicats (à l’ ’exception du STC) ont déposé une préavis de grève pour le 24 Juin prochain.
Lors du conseil de surveillance, un point à l’ordre du jour pourrait démontrer que la situation financière de la SNCM n’est pas aussi catastrophique qu’on le dit. La CTC pourrait devoir payer des dizaines de millions d’euros pour honorer une « clause carburant » annexée au contrat de délégation de service public 2009-2013. Les sommes ont été réclamées par la SNCM et la CNM, mais seule la SNCM a porté l’affaire devant le Tribunal Administratif de Bastia, la CNM préférant attendre un arrangement amiable . Le Conseil de surveillance doit donc examiner les dires du rapporteur public du Tribunal administratif de Bastia, à la suite de l’audience publique du 22 mai dernier. Le contrat entre la CTC d’une part et les deux compagnies serait caduque. Le Rapporteur public a conclu au rejet de la demande de la SNCM au motif que le contrat (DSP) qui liait les deux parties n’était plus valable pour cause de décision des instances judiciaires européennes. Le Tribunal administratif de Bastia doit rendre son jugement. S’il confirme une rupture unilatérale de contrat, cette rupture peut coûter cher à la CTC, car elle est intervenue en fin de contrat, alors que la SNCM a rempli, de son côté, toutes ses obligations. Les avocats de la SNCM pourraient évoquer la « faute de la CTC consistant à avoir conclu un contrat illégal ». Il faudra alors mettre en balance les subventions perçues et les frais supportés par la compagnie maritime. Le montant de ces frais est évalué entre 100 et 250 millions d’euros ». Ainsi, les comptes entre la CTC et la SNCM pourraient, malgré les exigences de la commission européenne et la situation de la SNCM. Cela arrange-t-il tout le monde ?
Depuis le lancement de la procédure, la direction de la SNCM a changé. Nous verrons si le nouveau président du directoire Olivier Diehl réclame les sommes dues en qualité de comptable de la bonne gestion de l’entreprise. Il a été mis en place à la demande de Transdev (filiale de Véolia) avec le soutien passif de l’Etat. De même, au conseil de surveillance, Gérard Couturier devrait être remplacé, à son tour, par un homme de Transdev -Jérome Nanty- lors d’une Assemblée Générale des actionnaires prévus pour le 3 Juillet. La stratégie de Transdev est connue : réduire l’activité de la SNCM et s’éclipser.
Si la procédure est abandonnée, c’est que le sort de la SNCM était scellé depuis longtemps. Plus que jamais, les marins de la SNCM doivent rester vigilants. On ne leur épargnera pas une grève avec ses conséquences pour la compagnie et ses usagers, ne serait-ce que pour leur mettre tout sur le dos. Un scénario cynique qui ne leur laisse pas le choix, s’agissant de l’avenir de 4000 emplois directs et induits, dont de nombreux emplois de Corses insulaires ou de la diaspora.
A suivre...
Battone
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Par Manca alternativa le 19 Juin 2014 à 18:47
Attenti i scogli !
Il importe de bien prendre la mesure des faits et de savoir dans quels bras nous risquerions de tomber si la Sncm était liquidée comme d'aucuns le souhaitent de plus en plus ouvertement .
Il est une règle suprême pour tout ce qui flotte, en plus du principe d'Archimède, c'est le règlement de l' Organisation Maritime Internationale (O.M.I.). C' est en vertu de ses règles que les sémaphores veillent sur le trafic, relèvent les identités des navires, les « chiffres » : nombre de passagers, équipages, véhicules, fret, carburants en soute, matières dangereuses etc... C'est le devoir des commandants des navires de communiquer sur toute survenue à bord, incident ou accident. Pour parer au pire l'OMI édicte que l'équipage doit être en mesure de communiquer avec les passagers des lignes habituelles pour les manœuvres de sauvegarde de la vie humaine, déjà dans les garages des bateaux jaunes c'est la tour de Babel alors à vos dictionnaires pour le pire !
Quel était le statut linguistiques, entre autres, de l'équipage (12) du navire Express sur la Sardaigne qui lui aussi avait une dérogation de l'organisme certificateur RINA pour naviguer avec un moteur en avarie et dont l'autre a pris feu...
Est-ce le capitaine ou l'armateur qui avait décidé, il y a peu d'années, que le Méga Express devait prendre la mer avec force neuf établie et empirant ce qui avait valu aux passagers une croisière vers les Baléares avant que le navire en fuite ait pu manœuvrer pour reprendre son cap vers Toulon, avec des annonces « déclinant toute responsabilité ».
Quant à la dernière bien bonne, le premier récif à gauche en sortant a été le bon ! Un fondamental de la navigation, même pour un permis mer de plaisance est la notion de « pied du pilote » : la marge que l'on doit se donner par rapport à la profondeur sur les cartes.
Le « danger de l’Île Rousse », c'est son nom sur la carte jointe, est à la sortie du port dans la bande des 300m du rivage avec les îlots (du Brocciu, ça ne s'invente pas), donc dans la zone d'évolution des pédalos. Le brocciu que nous fait le porte-parole de la compagnie tend à nous expliquer, entre autres, formules alambiquées que le capitaine était en quelque sorte un intérimaire, nous livre l'âge du capitaine (pour calculer la route?) qui a sans doute voulu saluer « e nicoline » et autres cormorans des îlots …
C'est hélas ainsi que des tragédies se produisent et de mémoire récente !
Que le Préfet Maritime soit dans une retenue surprenante peut aussi s'expliquer par sa position hiérarchique : il est directement sous la responsabilité des ministères. C'est ballot que la compagnie, à qui on pourrait laisser le trafic passager en réduisant le service Corse-continent à 4 cargos mixtes, fasse de telles horreurs ! Silence radio, c'est le cas de le dire !
Le premier pavillon est une nécessité impérieuse, la transparence doit être la règle la législation et le statut des gens de mer respecté . Là où certains se cachent derrière leur petit doigt, d'autres se cachent derrière Bruxelles alors que les règles du cabotage préservent nombre de droits ainsi que les devoirs afférents.
Tim Pesta
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Par Manca alternativa le 17 Juin 2014 à 17:55
Assez de gesticulations
Assez de tergiversations
Assez de diktats de la Troïka.
Le gouvernement doit impérativement trancher sur le dossier SNCM. L’affaire a trop duré. Elle a coûté cher aux salariés de la compagnie et à la collectivité nationale.
La SNCM ne peut plus être livrée impunément aux spéculateurs, aux prédateurs et aux faiseurs d’illusion. Une solution existe dans l’intérêt bien compris des salariés de la compagnie maritime, des entreprises sous-traitantes et des usagers.
Elle s’appuie sur le plan de redressement élaboré fin 2013 qui prévoit, entre autres, le départ de 500 personnes et l’achat de 4 nouveaux navires. Ce plan a été signé par l’ensemble des partenaires, y compris l’Etat. Mais la direction de Transdev, majoritaire dans le capital de la SNCM a depuis lors rejeté ce plan avec, il faut le dire, une certaine complicité du gouvernement.
Compte-tenu des insupportables magouilles et autres manipulations qui ont marqué l’histoire de la compagnie, il est plus que jamais nécessaire de revenir à une Société Nationale Maritime Publique. Les fonds publics ne peuvent plus servir sans vergogne des intérêts privés.
Quant à la proposition de la création d’une compagnie régionale, elle relève plus d’une illusion ou de la démagogie. Les salariés marseillais ou provençaux de la SNCM, pour la plupart Corses ou d’origine corse, devraient-ils être sacrifiés par d’aucuns au nom d’une vision identitaire de l’économie ? Drôle de conception de la solidarité entre travailleurs. La question mérite d’être posée. En outre, que pèserait une telle compagnie face à la Corsica Ferries, société aux structures opaques, dont le siège se trouve en Suisse, employant du personnel sous-payé et bafouant la législation française ?
Enfin, l’expérience sarde est là pour nous ouvrir les yeux. Ce fut un fiasco.
Le syndicat des marins CGT de la SNCM a déposé un préavis de grève pour le 24 juin 2014, pour l’application du plan de redressement. Il est rejoint par la CGC. En ce moment difficile, notre solidarité va aux salariés de la compagnie maritime. Plus de 4000 emplois sont en jeu.
Le gouvernement Valls a les clefs pour résoudre le problème. C’est une question de volonté politique. Il doit cesser enfin de s’agenouiller devant les prétentions de la commission européenne et des marchés financiers.
Il y a urgence à redonner du sens au service public, de combattre les politiques libérales européennes qui conduisent aux reculs de civilisations, avec tous les démantèlements et déstructurations actuels. La SNCM, mais aussi la SNCF, la Poste, l’Energie, l’Education, les Hôpitaux sont dans le collimateur. Les Services Publics en général. Partout, dans tous les secteurs, les mêmes politiques conduisent aux mêmes effets. Avec tous les dangers de la désespérance… N’oublions pas la leçon des Européennes.
Manca alternativa
Ajaccio le 17 juin 2014
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Par Manca alternativa le 17 Juin 2014 à 11:58
PETITION
Nous, citoyennes et citoyens aux engagements divers, demandons que le gouvernement suspende l’examen de ce projet de loi et ouvre les débats sur la situation du transport ferroviaire en France pour permettre de construire un véritable projet pour un service public unifié du transport ferroviaire.Depuis le 10 juin, les cheminots sont en grève reconductible. Le projet de loi gouvernemental qui prétend réunifier RFF et SNCF en une société unique en façade, entraîne dans les faits la création de trois entités, qui renforceront la séparation entre gestion des infrastructures et exploitation du réseau.
Cette soi-disant « réforme » s’inscrit dans le cadre de la libéralisation du transport européen et revient à soumettre les transports ferroviaires à la logique du marché alors même que l’échec de l’ouverture à la concurrence dans le fret est patent. Dans la réalité, cela risque encore d’accroître le risque de retards et d’accidents au nom de la rentabilité.
La question de la dette accumulée ces dernières années par la SNCF, et qui sert de justification au projet de loi, relève largement de la responsabilité de l’Etat qui a notamment imposé la construction des Lignes à grande vitesse, source d’emprunts très lourds pour la SNCF.
En défendant le service public du rail, les cheminots préservent ce qui doit être un bien commun. Il ne s’agit nullement d’un mouvement « corporatiste » ou visant à sauver de soi-disant « privilèges ». C’est l’intérêt de tous, et c’est une nécessité écologique, de bénéficier de transports communs qui fonctionnent correctement.
La direction de la SNCF et le gouvernement cherchent à opposer les usagers aux salariés en grève et agite les conséquences pour les épreuves du baccalauréat qui commencent le lundi 16 juin. Mais les principaux responsables de cette situation sont ceux qui refusent de prendre le temps d’une véritable discussion sur l’avenir de la SNCF.
Le Président de la République François Hollande et le Premier Ministre Manuel Valls refusent d’entamer une négociation sérieuse et appellent purement et simplement à reprendre le travail, voulant passer en force ce projet à l’Assemblée nationale. On est loin du « dialogue social » prôné par le gouvernement.
Nous, citoyennes et citoyens aux engagements divers, demandons que le gouvernement suspende l’examen de ce projet de loi et ouvre les débats sur la situation du transport ferroviaire en France pour permettre de construire un véritable projet pour un service public unifié du transport ferroviaire.
La liste des signataires :Clémentine Autain (porte-parole d’Ensemble!),Ana Azaria (présidente de Femmes Egalité) Nicolas Benies (économiste) Christophe Benzitoun (linguiste) Sophie Béroud (sociologue) Michel Bianco (conseil d’orientation Fondation Copernic) Martine Billard (co-présidente du PG) Frédéric Boccara (économiste) Paul Boccara (économiste) Alain Bonhomme (Inspecteur général honoraire des affaires culturelles) Claire Bornais (mathematicienne) Anne Bory (sociologue) Martine Boudet (professeure de lettres) Ali Boulayoune (sociologue) Claudy Bouyon (linguiste) Claude Calame (anthropologue) Bernard Cassen (secrétaire général de Mémoire des Luttes) Christian Celdran (administrateur civil honoraire) Vincent Charbonnier (philosophe) Pierre Concialdi (économiste) Eric Coquerel (secrétaire national du PG) Philippe Corcuff (sociologue) Jacques Cossart (économiste) Pierre Cours-Salies (sociologue) Isabelle Coutant (sociologue) Thomas Coutrot (économiste, Attac) Alexis Cukier (philosophe) Monique Crinon (féministe) Guillaume Dautel (inspecteur du travail) Marielle Debos (politiste) Claude Debons (retraité SNCF) Christian Delarue (Mrap) Christian De Montlibert (sociologue) François Denord (sociologue) Jean-Michel Drevon (enseignant) Emmanuelle Desjean (cadre territorial) Paola Diaz (sociologue) Yves Dimicoli (économiste) Paul Dirkx (sociologue) Aurelien Djament (mathématicien) Denis Durand (économiste) Cédric Durand (économiste) Philippe Enclos (juriste) Jean-Baptiste Eyraud (Droit au Logement) Eric Fassin (sociologue) Jean-Michel Faure (sociologue) Sonia Fayman (Cedetim) Fabrice Flipo (philosophe) Gérard Filoche (Bureau national du Parti socialiste) Anny Fradin (biologiste) Pascal Franchet (vice président du CADTM France) Jean Gadrey (économiste) Sandrine Garcia (sociologue) Véronique Gallais (co-fondatrice de l’association Action Consommation) Florent Gaudez (sociologue) Elisabeth Gauthier (Espace Marx) Bertrand Geay (politiste) Susan George (écrivain) Jean-Luc Gibelin (commission santé du PCF) Jean-Luc Godet (physicien) Nicolas Gregori (psychologue) Jean-Pierre Guelfucci (physicien) Caroline Guibet-Lafaye (philosophe) Fabrice Guilbaud (sociologue) Françoise Guillou-Pinlet (paysagiste) Ozgur Gun (économiste) Patrick Hallinger (Convergence Nationale de défense des services publics) Jean-Marie Harribey (économiste) Henri Heckert (sociologue) Georges Hugot (géomorphologue) Sabina Issehnane (économistes atterrés) Lucien Jallamion (République et Socialisme) Michel Jallamion (président de Convergence nationale de défense des services publics) Fanny Jedlicki (sociologue) Esther Jeffers (économiste) Gisèle Jean (ex directrice d’IUFM) Anne Jollet (historienne) Marie-Pierre Julien (sociologue) Pierre Khalfa (co-président de la Fondation Copernic) Bernard Lacroix (politiste) Rose-Marie Lagrave (sociologue) Jean-Paul Lainé (enseignant) Pierre Laurent (PCF) Frédéric Lebaron (sociologue) Jacques Le Bohec (professeur en sciences de l’éducation) Catherine Leclercq (sociologue) Hervé Le Crosnier (informaticien) Serge Le Quéau (membre du CESER de Bretagne) Thierry Lescant (Sud santé sociaux) Claire Le Strat (déléguée générale de la Fondation Copernic) Gilles Lemaire (Aitec) Laurent Lévy (avocat) Wenceslaz Lizé (sociologue) Vincent Lhuillier (économiste) Corinne Lucas-Fiorato (professeur de civilisation italienne et romane) Jean Malifaud (mathematicien) Marc Mangenot (économiste) Myriam Martin (porte-parole d’Ensemble!) Olivier Masclet (sociologue) Gustavo Massiah (économiste) Christiane Marty (chercheuse) Lilian Mathieu (sociologue) Gérard Mauger (sociologue) Jean-Luc Mélenchon (coprésident du PG) Julian Mischi (sociologue) Catherine Mills (économiste) Philippe Nabonnand (philosophe) Mustapha Nadi (physicien) Delphine Naudier (sociologue) Christian Navarro (enseignant) Frédéric Neyrat (sociologue) Marie-Sol Ortola (professeure de civilisation espagnole) Francis Parny (vice-président du Conseil Régional d’Ile de France, PCF) Willy Pelletier (coordinateur général de la Fondation Copernic) Roland Pfefferkorn (sociologue) Jean-François Pélissier (porte-parole d’Ensemble!) Josiane Pinto (psychologue) Louis Pinto (sociologue) Vanessa Pinto (sociologue) Christian Piquet (porte-parole de la GU) Claude Poliak (sociologue) Christopher Pollmann (juriste) Bernard Pudal (politiste) Frédéric Rauch (économiste) Fanny Renard (sociologue) Monique Rigal (enseignant) Daniel Rome (Attac) Christine Rosemberg (ingénieure d’études CNRS) Jean-Paul Scot (historien) Claude Serfati (économiste) Patrick Silberstein (médecin généraliste) Arnault Skornicki (politiste) Eric Soriano (ethnologue) Valérie Soumaille (enseignante) Philippe Sultan (haut fonctionnaire) Claude Szatan (militant associatif) Lucie Tanguy (sociologue) Annie Thébaud-Mony (sociologue) Marie-Pierre Toubhans (porte-parole d’Ensemble!) Christian Topalov (sociologue) Pierre Torasso (mathématicien) Maryse Tripier (sociologue) Aurélie Trouvé (Attac) Christophe Ventura (Mémoire des Luttes) Cécile Vignal (sociologue) Louis Weber (S Françoise Willmann (professeure de civilisation germanique) Karel Yon (sociologue) Malika Zediri (APEIS)…
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Par Manca alternativa le 11 Juin 2014 à 21:48L’histoire des chemins de fer français est une vieille histoire qui remonte à Napoléon III. Si la France avait dû attendre des fonds privés pour construire des voies ferrées, nous n’aurions pas pu rattraper et dépasser le réseau ferroviaire des Britanniques qui, avant le Second empire, avaient pris de l’avance. Heureusement il y avait l’Etat. Il a fallu cent ans pour unifier et nationaliser les Chemins de fer français avec la création de la SNCF qui, après la seconde guerre mondiale, a ensuite assuré la reconstruction des infrastructures et des trains mais aussi la formation de ses cadres. Au passage, rappelons que les cheminots ont participé à la résistance et nombreux en sont morts. La nationalisation a permis de gros investissements, un savoir-faire et une haute technologie. On voudrait aujourd’hui ouvrir nos rails à des sociétés privées pour concurrencer la SNCF en la dépouillant. On voit où mènent les privatisations des compagnies de transports lorsqu’on connaît le gâchis de la SNCM au bord du dépôt de bilan. La droite et Hollande se sont donnés douze ans pour couper la SNCF en trois ou quatre morceaux avant de la donner en pâture à la concurrence et aux investisseurs qui vont profiter des investissements à l’origine de la dette supportée par la compagnie ferroviaire nationale.
La « réforme » de 1997 a donné lieu à la première phase de la privatisation des Chemins de fer en France. La SNCF a été coupée en deux entités avec la création de la RFF qui a pris en charge la gestion des infrastructures (voies, signaux, gares, bâtiments). Ainsi des opérateurs ferroviaires privés ont pu acheter à la RFF des portions de voies attribuées à des dates précises pour un trajet déterminé (sillons) pour y faire rouler un train concurrent de la SNCF. Cette source de revenus n’a pas réglé la dette ferroviaire de la SNCF qui provient des lourds investissements en infrastructures et qui s’élève à 37,9 milliards. Cela explique les tarifs élevés et le manque d’entretien qui entraîne de fréquents retards. Il faut savoir que plus du tiers du prix du billet concerne les 3,4 milliards d’euros de péages que la SNCF paie à RFF. La scission en deux sociétés n’a fait qu’augmenter les dépenses dont des coûts de transactions évalués à 1,5 milliards d’euros. On sait aujourd’hui que cette première étape vers la privatisation a été coûteuse. L’actualité a montré aussi que les rapports difficiles entre les deux sociétés partenaires pouvaient déboucher sur des erreurs grossières. L’affaire des TER qui sont trop larges et nécessite le rabotage des quais de gare en est l’exemple criant.
Un nouveau projet de réforme est la cause de la grève reconductible déclenchée par plusieurs syndicats de cheminots. C’est une nouvelle étape vers la privatisation et, selon l’expression employée « permettre une concurrence franche et loyale ». Le projet de loi décrié veut passer de deux entités à trois, voire à quatre.
La SNCF deviendrait un simple opérateur soumis à la concurrence en 2019. Le Gestionnaire infrastructure unifiée (GIU) regrouperait 50 000 personnes dispersées aujourd’hui entre RFF et la SNCF. Il aura tous pouvoirs sur les sillons, les péages, les gares d’intérêt national pour « garantir l’accès transparent et non discriminatoire au réseau à tous les opérateurs ferroviaires ». L’Etablissement-mère censé chapeauter les 2 autres, prendrait en charge un aspect administratif : la politique des ressources humaines et de formation pour l’ensemble des personnels. Une 4e entité serait une autorité de régulation ARAF, créée pour veiller au respect des intérêts des différentes parties et divers opérateurs ferroviaires. On sait déjà que si la Droit arrive au pouvoir, la maison-mère sera dissoute et il resterait donc trois sociétés au lieu des deux créées en 1997.
Cette nouvelle réforme inquiète les cheminots en grève dans une action commune CGT, SUD-Rail et UNSA, syndicats représentant ¾ des personnels.
Que demandent-ils ?
- une réunification salutaire du système ferroviaire public autour de la SNCF,
- un seul contrat Etat/Système Ferroviaire Public de 10 ans,
- une seule Direction Générale gérant la stratégie et les finances, les systèmes d’information, la sécurité, le recrutement et la gestion du personnel,
- la reprise de la dette, et le financement des travaux de régénération par des ressources nouvelles,
- un programme législatif pour un report modal massif des transports de marchandises et de voyageurs de la route vers des modes alternatifs plus propres comme le rail,
- la précision dans la loi que les embauches à statut sont la règle,
- un décret socle afin que la future convention collective reprenne la réglementation du travail de la SNCF.
La grève est reconductible à partir de mardi 10 juin à 19 h et chaque jour les grévistes décident de la suite à donner en assemblées générales.
Dénonçons les dysfonctionnements importants entre RFF et SNCF, l’absence de maîtrise des coûts depuis la fracture structurelle imposée. Les cheminots savent qu’ils vont devoir payer la note et que la privatisation aura des conséquences pour les usagers à plus longs termes que les grèves. La lettre de mission du ministre à Pepy comporte la compétitivité du système ferroviaire, c’est-à-dire la baisse du coût du travail et de la masse salariale. Cela signifie des compressions de personnels alors que le chômage ne fait que s’aggraver.
Soutenons les cheminots de la SNCF, comme nous soutenons les marins de la SNCM. Le démantèlement de la Société nationale des chemins de fer a pour but de transférer tous les rôles et les emplois dans une nouvelle entité.
Soutenons les cheminots en grève pour défendre le service public ferroviaire !
En Corse si l’Etat n’avait pas financé le Trinnichellu, nous n’aurions plus de chemins de fer car aucun investisseur ne s’est manifesté à l’époque du projet ferroviaire. Il fallut encore attendre la loi de Freycinet du 4 août 1879 pour doter la Corse d’un chemin de fer. Après la deuxième guerre mondiale et les destructions subies, le Ministre des transports Pineau mettait de la mauvaise volonté à la remise en valeur du réseau corse. La menace était réelle de le voir disparaître et a fait l’objet d’articles dans la presse de l’époque en 1960. La Corse allait être le seul département et la seule grande île de la Méditerranée sans voie ferrées. A l’époque la SNCF accusait un déficit de 21 milliards d’anciens francs et 9 milliards d’impôts nouveaux étaient demandés à la même SNCF depuis le 1er janvier de la même année. Les cheminots corses avaient aussi participé à la remise en état du matériel aux deux tiers détruit. Ils étaient solidaires et ont défendu les chemins de fer. C’est grâce à eux qu’ils existent encore aujourd’hui.
Aujourd’hui, ce sont leurs collègues continentaux qui sont inquiets mais il ne faut pas oublié que la SNCF, au travers de sa filiale SNCF partenariat, est actionnaire à 25% dans le capital de la Société d’économie mixte créée à Bastia pour l’exploitation des transports ferroviaires en Corse et qui gère les Chemins de fer de la Corse sous le contrôle de la CTC qui est propriétaire du matériel et des infrastructures. La filiale de la SNCF apporte, par contrat, une assistance technique dans tous les domaines de l’exploitation ferroviaire en Corse.
Donc les cheminots corses sont concernés par ce qui se passe sur le continent, même si, pour l’heure, aucun concurrent ne s’est manifesté pour mette des trains low cost sur notre île.
Cazzotu
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Par Manca alternativa le 6 Juin 2014 à 18:36
La Sncm va très mal. Elle est au bord du gouffre. D’aucuns dansent déjà la danse du scalp et salivent à l’idée de s’emparer des biens de la compagnie maritime. La situation faite à celle-ci a des causes profondes et sont connues : gabegie, gestion irresponsable, erreur stratégique des anciennes directions et surtout privatisation, sans oublier la concurrence déloyale de la Corsica ferries, société italo-suisse dont le siège est basé en Suisse, employant des salariés mal rémunérés, surexploités. On pourrait rajouter que cette compagnie, pour le moins très opaque, ne paie pas d’impôts en France et a bénéficié d’aides dites sociales à hauteur de 180 millions d’euros !
Des âmes bien nées et suffisantes, relayées par des media bien-pensants, se livrent à qui mieux mieux et depuis des années à de lourdes charges contre les salariés de la Sncm et leurs syndicats, en particulier la Cgt, tout en occultant la responsabilité dans cette affaire, des anciennes directions de la compagnie maritime et des différents gouvernements qui se sont succédé depuis pas mal de temps déjà. Pour elles, ce sont les marins les vrais coupables, alors haro sur les marins, c’est tellement plus simple. Imbécile pratique de la politique du bouc émissaire. Non seulement ces salariés mettent à mal la compagnie, mais également ils mettent à genou l’économie insulaire ! Le comble de l’enfumage, du délire libéral et du crétinisme politique. Les salariés de la Sncm et de toutes les entreprises sous-traitantes apprécieront la délicatesse de l’argumentation.
Rafraîchissons la mémoire de ces belles âmes et de tous ces plumitifs attardés qui sévissent dans les media, en particulier de Sauveur Gandolfi-Scheit, député de la Haute Corse. Celui-ci est intervenu en début de semaine, à l’Assemblée nationale, dans le cadre des questions orales. Bien évidemment, il s’en prend au passage aux marins et au préavis de grève déposé par les syndicats de la Sncm pour le 24 juin 2014. « Cette nouvelle grève, si elle devait avoir lieu, mettrait définitivement en péril l’économie insulaire », s’est-il écrié. Et de proposer « l’impérieuse nécessité d’un service minimum pour le transport maritime afin d’assurer la continuité de service public et la liberté de circulation entre la Corse et le continent. »
En voilà une belle manière de résoudre le problème de fond qui se pose à la Sncm. Pour faire bonne mesure, toujours dans la même intervention, le député Ump s’en est pris au gouvernement pour ses improvisations, ses déclarations contradictoires et ses atermoiements. Sur ce dernier point, nous partageons l’appréciation. Mais il est bon de rappeler à monsieur le député de la Haute Corse que ses amis des différents gouvernements de droite ont eu aussi et surtout une grande responsabilité dans la situation actuelle de la compagnie maritime. Qui l’a privatisée ? Sinon Villepin, cédant les actifs de la Sncm à de conditions très intéressantes à son ami Butler, président d’un fonds commun de placement, donc un spéculateur. D’ailleurs, notre homme s’est empressé de revendre les bateaux en réalisant de substantiels bénéfices. Sur le dos de qui ?
Il est urgent de sortir de la crise. Il existe un plan de redressement qui a eu l’aval des toutes les parties, y compris du syndicat Cgt des marins. Les salariés ont consenti à des efforts considérables, entre autres l’acceptation du départ de 500 personnes. Ce plan est toujours d’actualité. Il suffit de l’appliquer. Il prévoit aussi l’achat de quatre nouveaux navires. Le gouvernement ne peut plus tergiverser. Il est grand temps de prendre la bonne décision. Pour notre part, nous pensons que la vraie solution passe par une vraie nationalisation de la Sncm, avec un contrôle rigoureux de sa gestion, par les intéressés. Il ne saurait y avoir de solution bancale et peu crédible, comme par exemple la création d’une compagnie régionale, comme d’aucuns l’appellent de leurs vœux. Une telle compagnie serait tout simplement discriminatoire pour des milliers de salariés vivant à Marseille et en Provence. Pour information, il est bon de préciser qu’un grand nombre de salariés de la compagnie travaillant sur le continent sont corses ou d’origine corse. Seraient-ils moins corses que les autres ? En outre, une compagnie régionale ne ferait pas le poids face à la Corsica ferries. L’expérience sarde est là pour nous éclairer.
Ava, basta. Les tergiversations, les manœuvres dilatoires et les fausses nouvelles doivent cesser. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités dans l’intérêt bien compris des salariés de la Sncm, de leurs familles, des sous-traitants. Pour terminer, les socio-professionnels, au lieu de s’en prendre exclusivement aux marins Cgt, feraient mieux de méditer sur les vraies causes de la situation du transport maritime entre la Corse et le continent et de se battre pour la sauvegarde et le développement de la compagnie maritime. Demain, en cas de disparition de celle-ci, ils risqueraient de faire la grimace et d'en payer lourdement les conséquences.
Jean-Antoine Mariani
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